L'école de sorcellerie Uagadou vit le jour entre les années 1000 et 1010. Son créateur était le roi chaman Idi Musanavi, le fondateur de la dynastie de la terre. On raconte que ses principales motivations étaient de reproduire le même principe d'école que certains pays d'Europe (créer un institut où l'on enseignerait la magie) mais également de conserver les savoirs et de les transmettre plus efficacement aux générations futures. Étant originaire d'un continent sans cesse secoué par des conflits, Idi a également fondé son école et rassemblé les mages élémentaires africains dans le but d'offrir une certaine stabilité aux sorciers et garantir la paix. Depuis sa création, l'enseignement de l'école africaine s'organise donc selon un fonctionnement militaire, les cohortes de Uagadou protègent ainsi le continent de tous les conflits qui mettent à mal la paix des sorciers africains.

Le collège se trouve au nord de l'Ouganda, dans les plaines semi-arides du Karamoja, plus précisément au cœur d'un mont plutôt imposant, aujourd'hui nommé Montagne de la Lune. Afin de pouvoir se cacher des kawaidas ("ordinaire", en swahili), Idi eut l'idée de construire le domaine de l'école à l'intérieur de la montagne. Elle devint ensuite encore plus discrète lorsque l'un des anciens pensionnaires de l'école, le grand alchimiste Mwanga Uteesa, parvint à enchanter la montagne avec une brume dissimulante, en 1045. Depuis lors, l'école n'a que très peu de fois changé au cours de son histoire et dans ces cas-là, les modifications ne servaient généralement qu'à agrandir l'établissement.

L'école enseignait principalement aux élèves les bases de la magie africaine, favorisant les domaines de la magie élémentaire et chamanique, ainsi que des sciences alchimiques. Au fil des ans, la réputation de l'académie continua de croître et le nombre d'élèves augmenta drastiquement. Petit à petit, les élèves ne venaient plus seulement des pays proches de l'école mais de partout en Afrique. Grâce à cette renommée grandissante, Uagadou se fit connaitre dans la quasi-totalité du monde magique parce qu'elle accueillait les élèves d'un continent entier et pour la richesse des domaines enseignés.

La renommée de Uagadou lui permit d'établir, au milieu du XIV^ème siècle, un premier contact avec l'école de magie jordanienne Albaldah. Au cours du siècle qui suivit, la période de troubles que subit la Jordanie poussa la direction d'Albaldah à resserrer les liens avec l'école africaine afin d'assurer une meilleure protection à ses élèves.

C'est à la fois grâce à l'aide qu'Uagadou apporta à l'école jordanienne et aux succès des cohortes de l'air, de l'eau, du feu et de la terre dans les différents conflits secouant le continent que celle-ci se vit donner le nom de "Protectrice de la Paix" au cours des siècles qui suivirent.

Les liens entre Uagadou et Albadah continuèrent de se resserrer au fil des siècle, jusqu'à établir, en août 2032, le premier échange inter-écoles de connaissances magiques. Alors respectivement sous la coupe d'Issa Sidiki et de Jamila Alkanat (fille de Najid Alkanat, son prédécesseur ayant posé les bases du projet), les deux écoles proposèrent dès lors à leurs étudiants ayant atteint les notes nécessaires de passer une année complète de leur scolarité dans l'autre école. Cet échange avant-gardiste contribue depuis plusieurs années à un brassage des connaissances et savoir-faire entre l'Afrique et le Moyen-Orient, entraînant l'émergence de nombreuses nouvelles disciplines magiques. Si bien que ce territoire a été consacré "Terre des nouveaux savoirs" par la C.I.S.

Peu après avoir démissionné de son poste de Manitou Suprême de la C.I.S., en 2045, Issa Sidiki, alors directeur de Uagadou, laisse sa place à sa petite fille, Erza Nyakane. Cette dernière reprend alors les rênes de l'école de magie Africaine l'année où les Lignées du Nord organisent le tournoi du Dominion, forçant les écoles reconnues, dont Uagadou, à envoyer des élèves s'affronter dans les dangereux couloirs du labyrinthe. Quand peu après la victoire de Poudlard, l'école Ougandaise se voit offrir la possibilité de resserrer les liens avec les autres écoles au travers de l'échange culturel AMICO, Erza Nyakane accepte rapidement la proposition et plusieurs de ses élèves s'y inscriront avec succès, dès la première année d'échange.

Depuis janvier 2047 environ, la rivalité séculaire entre Uagadou et la famille Ramdani, une des sept Lignées du Nord, atteint un niveau jusqu'alors jamais égalé dans ce conflit. En effet, les plaines du Karamoja ont été le théâtre pendant près d'un an d'affrontements violents opposant les mercenaires Ramdani aux cohortes de l'école de magie, dirigées par leur directrice, Erza Nyakane et soutenues par la C.I.S.