Parenthèse
Jeudi 27 février 2048, environ 19h15
Hall d'entrée — Poudlard
7ème année
C'était il y a cinq que la Directrice de l'école de sorcellerie de Poudlard s'est précipitée vers la table des Poufsouffle, sa colère comme un chaudron bouillonnant, pour m'attraper par le bras et me faire transplaner jusqu'au Worcestershire. Ce souvenir devrait être teinté de haine, de honte et d'un intense désespoir. Je devrais m'en détourner sans attendre pour ne pas subir le cuisant rappel de l'humiliation qui m'est tombée dessus ce jour-là. Pourtant je ressasse encore et encore ce moment et plus que de me souvenir de son regard envahi par une colère dangereuse, c'est de sa présence dont je me souviens, sa présence écrasante, humiliante mais bien réelle.
Je suis assise sur une marche du grand escalier qui mène aux étages. J'ai une vue de choix sur le hall d'entrée. Les portes de la Grande salle se font prier pour s'ouvrir sur le dîner. Mes doigts triturent le précieux livre que j'ai mis dans mon sac ce matin sans y songer. La peine me cloue au sol. Elle vient de partout à la fois, pas un centimètre carré de mon corps n'est épargné par cette grande émotion. J'ai l'impression de tourbillonner, d'être aspirée par un monstre obscur déterminé à m'avaler toute entière. Il n'y a pas de place au doute lorsque l'on sent son coeur qui s'effrite comme moi je le sens : je suis triste comme un jour de pluie.
Je n'attendais rien de plus que les portes s'ouvrent. Mais elle passe à côté de moi, seule, solaire et aussi elle-même que d'habitude. Je la regarde descendre les escaliers, perdue dans mes tourbillons de tristesse. Je sais que sa solitude ne durera pas. Elle ne dure jamais. Il y a toujours une âme pour venir la rejoindre et grappiller quelques uns de ses sourires ou de ses regards.
Je me lève soudainement, un bond m'éjecte des escaliers. Je range avec précaution la vieille édition du Sorcier au cœur velu dans mon sac et me précipite derrière la Poufsouffle.
« Peers ! »
J'arrive près d'elle. De ma voix fragile comme du vieux papier et de mes yeux fuyants qui ne parviennent pas à se poser dans les siens je dis :
« Si tu es disponible, je veux t'emmener quelque part. »
@Herminie Peers
RP évoqué dans le texte.
Hall d'entrée — Poudlard
7ème année
C'était il y a cinq que la Directrice de l'école de sorcellerie de Poudlard s'est précipitée vers la table des Poufsouffle, sa colère comme un chaudron bouillonnant, pour m'attraper par le bras et me faire transplaner jusqu'au Worcestershire. Ce souvenir devrait être teinté de haine, de honte et d'un intense désespoir. Je devrais m'en détourner sans attendre pour ne pas subir le cuisant rappel de l'humiliation qui m'est tombée dessus ce jour-là. Pourtant je ressasse encore et encore ce moment et plus que de me souvenir de son regard envahi par une colère dangereuse, c'est de sa présence dont je me souviens, sa présence écrasante, humiliante mais bien réelle.
Je suis assise sur une marche du grand escalier qui mène aux étages. J'ai une vue de choix sur le hall d'entrée. Les portes de la Grande salle se font prier pour s'ouvrir sur le dîner. Mes doigts triturent le précieux livre que j'ai mis dans mon sac ce matin sans y songer. La peine me cloue au sol. Elle vient de partout à la fois, pas un centimètre carré de mon corps n'est épargné par cette grande émotion. J'ai l'impression de tourbillonner, d'être aspirée par un monstre obscur déterminé à m'avaler toute entière. Il n'y a pas de place au doute lorsque l'on sent son coeur qui s'effrite comme moi je le sens : je suis triste comme un jour de pluie.
Je n'attendais rien de plus que les portes s'ouvrent. Mais elle passe à côté de moi, seule, solaire et aussi elle-même que d'habitude. Je la regarde descendre les escaliers, perdue dans mes tourbillons de tristesse. Je sais que sa solitude ne durera pas. Elle ne dure jamais. Il y a toujours une âme pour venir la rejoindre et grappiller quelques uns de ses sourires ou de ses regards.
Je me lève soudainement, un bond m'éjecte des escaliers. Je range avec précaution la vieille édition du Sorcier au cœur velu dans mon sac et me précipite derrière la Poufsouffle.
« Peers ! »
J'arrive près d'elle. De ma voix fragile comme du vieux papier et de mes yeux fuyants qui ne parviennent pas à se poser dans les siens je dis :
« Si tu es disponible, je veux t'emmener quelque part. »
@Herminie Peers
RP évoqué dans le texte.