Aliénor posa ces coudes sur la table, entourée des coéquipiers qui n’avainet pas vécu le dernier match de Poufsouffle contre Gryffondor, du moins pas vécu de l’intérieur. Certains étaient dans les tribunes, d’autres n’étaient même pas à Poudlard, mais ce match restait pourtant dans les mémoires et par pour une bonne raison. Cette bagarre à la fin du match, du moins Aliénor qui avait alpagué Leo pour avoir des explications sur le jeu étrange de Gryffondor puis la réaction vive de certains joueurs de Gryffondor qui avait levé les mains sur les plus jeunes recrues de Poufsouffle. Aliénor avait encore un goût amer dans la bouche… Même si ça faisait plus d’un an que cet évènement avait eu lieu, les cicatrices étaient encore bien présentes et la tension à l’affrontement futur des deux équipes était plus que palpable et la jeune fille se devait d’expliquer pourquoi les points strats et les entrainements étaient devenu aussi intenses depuis quelques temps. Alors certes il y avait une autre raison, Aliénor ayant beaucoup de problèmes personnels en ce moment, elle se tuait au quidditch s’oubliant physiquement pour oublier ces douleurs et par conséquent n’étant pas toujours agréable avec ces joueurs même si elle essayait de faire bonne figure. Mais c’était un autre sujet.

Son regard passa sur chacun de ces coéquipiers. Argentella et Kate qui avaient du assister à la bagarre si elles étaient au stade ce jour-là, Elijah qui allait découvrir que le quidditch n’était pas tout rose et Gryffs a qui elle en avait déjà parlé et qui connaissait le sujet mais qui en serait informé plus officiellement aujourd’hui et un autre garçon aussi non loin, commentateur de la totalité des matchs de Poufsouffle pour le moment, Narcisse. Bon, s’il voulait écouter ce n’était pas le problème de la jeune fille.

-J’voulais vous expliquer pourquoi notre prochain match est très important.

Elle jeta un regard à Edmund et Deryn, assis un peu plus loin qui avaient eux aussi vécu cette bagarre, souvenir douloureux pour l’équipe jaune.

-L’année dernière, on a perdu contre Gryffondor d’une manière… Assez étrange. J’accepte la défaite, on l’accepte tous, ça fait partie du jeu. Mais contre les rouges il se passait des choses étranges notamment notre gardienne et notre poursuiveuse de l’époque qui avaient le souafle bien en main et qui, d’un coup, le lâchait sans raison. J’avoue que ça m’avait bien énervé à l’époque, ce n’était pas du tout dans leurs habitudes, alors à la fin du match, j’ai voulu régler mes comptes avec Leo que je connais bien. Mais ça ne s’est pas du tout passé comme prévu.

Elle laissa un temps mort, dans un premier temps pour laisser à ces deux coéquipiers qui avaient vécu la même chose mais également pour faire monter un peu le suspens parce que c’était marrant.

-En gros L’ai un peu gueulé sur Leo en lui demande ce qu’ils avaient fait et en les acusant de triche et c’était vrai d’ailleurs, Britt venait de faire un bontenchoc sur… Edmund c’est ça ?

Dit-elle en regardant l’intéressé. Ces souvenirs étaient assez flous, mais elle savait que Deryn aussi avait été la cible de coups foireux de la part des rouges, enfin dans ces nébuleux souvenir.

-Bref, j’étais énervée et l’équipe des Griffes a pris ça pour une agression, alors que pour le coup, j’ai frappé personne moi. A la base on voulait juste des explications et les coups sont partis. Elfie et Alexander ont frappé John, Edmund et même Eileen. Une écatombe. Et en plus cette grognasse d’Elfie avait osé dire que c’était de ma faute, de m’accuser alors que John saignait à cause de son coup à elle.

Aliénor serra les poings. Ce souvenir réveillait en elle ces démons, sa colère, son manque de contrôle émotionnel… Mais elle avait appris à passer outre avec le temps.

-C’était pas glorieux comme fin de match, les professeurs s’en sont mêlés et ça s’est terminé comme ça. Elfie a été privée d’un match et d’un seul et Alexander lui rien. Comme si frapper des gens était normal.

Le souvenir du visage tuméfié d’Aelle lui revint à l’esprit. Le contexte était bien différent mais elle avait fait bien pire à son ainée l’année dernière. La jeune Delphillia ferma les yeux, enfermant ces démons au fond de son cœur. Elle ne voulait plus avoir affaire à ça, à cette partie d’elle-même. Bon au moins ils étaient maintenant au courant de l’histoire, du moins de la partie des Hel’s. Les Gryffondor avaient certainement une autre version qui dépeignait les Hel’s comme les gros méchants pas beaux de l’histoire. Mais peu importe, cette année rien ne serait pareil, à commencer par le score qui serait en faveur des jaunes.

Narcisse se sentit à la fois intimidé et à la fois privilégié. Une grande excitation l'envahissait. Même s'il ne se voyait pas joueur de Quidditch un jour, l'idée de faire partie de cette réunion l'envahissait d'impatience. Bon, cela n'allait pas l'empêcher de manger, et sa boursouflette squattait confortablement sa tête, mâchouillant discrètement une mèche de ses cheveux, sa préférée, cette dernière commençait à boucler. La bouche pleine, assit au milieu des autres, ayant veillé à ne pas se mettre au milieu des joueurs, par principe, Narcisse écoutait attentivement, et sagement. La présence d'Alienor aidait, malgré la récente sympathie qu'il avait l'impression que cette dernière commençait à lui porter, il voulait prendre ses précautions.

Mais plus son amie (oui, il la voyait comme son amie) avançait dans son discours, plus son sourire s'effaçait, alors qu'il dégustait ses œufs brouillés. De la tricherie ? Narcisse détestait ça, il haïssait l'idée qu'on puisse faire passer la volonté de gagner au-dessus de l'amusement et du fair-play, du plaisir du jeu. Il ne comprenait pas tout, loin de là, un bontenchoc ? Il nota ce terme sur son carnet, cela lui serait peut-être utile pour ses futurs commentaires. Et puis l'histoire commence à partir en récit de coups, et pour le coup, Narcisse en fut proprement choqué. L'idée qu'on puisse battre comme des chiffonniers autour du Quidditch le déprimait profondément.

En revanche, à la mention d'Elfie, il dressa l'oreille et se redressa, entrouvrant la bouche avant de la refermer, les doigts sur ses lèvres. Il aimait beaucoup cette fille, elle avait été adorable avec lui, gentille et pleine de sagesse envers lui. Elle l'avait encouragé dans ses rêves et lui avait prodigué de sages conseils. Il n'arrivait pas à croire ce qu'il entendait, mais Alienor n'avait aucune raison de mentir n'est-ce pas ?

Mais le jeune garçon était vraiment choqué, sa main sur la bouche, fixant Alienor sans réussir à se détourner, il voulut prendre la parole, mais pour dire quoi ? Il n'avait rien à dire, il n'était pas là, il n'était pas joueur dans l'équipe. Vraiment, pour la première fois de sa vie, il se dit que la fermer était la bonne chose à faire, et il s'y tint. Son cœur se serra malgré tout, alors que son visage s'assombrissait dans l'attente de la suite.

Edmund piochait dans son assiette, piquait sans grand intérêt les morceaux de viande qui s'y trouvaient, plongé dans ses pensées.

La matinée avait été un désastre. Après un réveil difficile, plus difficile qu'il n'aurait dû l'être en tout cas, il s'était empressé de gagner la bibliothèque où il espérait trouver des documents pour compléter ses cours d'histoire de la magie ; espoir qui avait longtemps agonisé avant de se voir finalement abandonné, seul et meurtri, après plus de deux heures à considérer des volumes les uns après les autres sans rien trouver de concluant. C'était dans ce genre de cas que l'adolescent regrettait qu'Internet n'existât pas dans le monde des sorciers : certes, son amour pour les livres n'avait aucune limite, mais pour ce qui touchait à la recherche d'information il n'y avait pas à dire, c'était perfectible. Il avait continué sa matinée en allant s'occuper de sa bardane, qui refusait encore et toujours de montrer le bout de son nez, et avait commencé à se demander s'il ne l'avait peut-être pas maltraitée sans s'en rendre compte et si elle n'était peut-être pas morte. Cette réalisation le toucha bien plus qu'il ne l'aurait souhaité. Tâchant de ne pas trop se laisser affecter, il avait alors tenté de noyer ses problèmes dans de la lecture et avait ouvert un des grands classiques de la littérature que son père l'avait chargé de lire avant son retour à Loughborough. On ne vous apprend rien de la littérature ou de la philosophie là-bas, c'est absolument incroyable ! Tiens, voilà quelques uns des textes que j'étudie avec mes collégiens, choisis-en deux, fais-en des fiches de lecture d'ici les vacances prochaines. On en parlera quand on se reverra. Edmund avait fini de ficher ses impressions sur Le Songe d'une Nuit d'Été la semaine précédente, œuvre shakespearienne qui, bien qu'amusante, ne l'avait guère passionné — il demeurait assez hermétique aux drames amoureux — et s'était attaqué à l'ouvrage suivant : 1984 de George Orwell. Un texte incroyable, terrifiant, merveilleusement prenant et intéressant, mais qui n'avait de cesse de rappeler à Edmund les déboires de la société sorcière. Le système de castes organisant les sociétés du roman ressemblait à ses yeux à s'y méprendre aux statuts de sang imposés par le Conseil, la surveillance constante était une référence insupportable à la méfiance effrayée virant à la paranoïa que son père et lui avaient connue pendant la chasse aux sorcières du gouvernement moldu quelques années plus tôt. Tout, tout ! le renvoyait à ce qui se tramait dans le monde sorcier d'angoissant et de dangereux. Il avait refermé le livre, l'avait caché dans sa valise et s'était acheminé jusqu'à la Grande Salle pour un déjeuner de caoutchouc et de cendres. Sa journée, cependant, ne faisait que commencer.

Un peu plus loin, à quelques places de lui tout au plus, un petit rassemblement des Hel's s'était en effet réalisé. La capitaine avait pris à part Elijah, Kate, Argentella et Gryffs et s'était lancée dans une tirade pleine d'émotions qui finit par attirer l'attention d'Edmund malgré lui. Cela pourrait lui donner une bonne occasion de se changer les pensées, avait-il fini par admettre. Quand il comprit le sujet de la conversation, néanmoins, il réalisa qu'il s'était gravement fourvoyé.

L'altercation avec les Griffes Ardentes avait causé nombre de réactions différentes pour chacune des personnes présentes. Colère, incompréhension, peur, rancune... Chaque témoin, chaque victime des événements en conservait un souvenir et un ressenti qui lui était propre. Pour Edmund, ce n'était cependant pas l'agression en elle-même qui était restée gravée en lui, mais ce qui l'avait suivie. L'agression l'avait affecté, bien sûr, elle avait laissé en lui une peur muée en méfiance déraisonnée de tous les joueurs de Quidditch des Gryffondors qu'il avait placés sans distinction dans la case « fous dangereux », mais ce qui l'avait empêché de dormir la nuit, ce qui le révoltait, la source principale de la froide fureur qui l'animait quand il croisait Luben ou Chassin au détour d'un couloir n'avait finalement que peu à voir avec eux. Ce qui poursuivait Edmund depuis cette après-midi du 6 novembre 2046, c'était un contact mouillé contre ses lèvres, l'image d'un arbre ocre et blanc dont les troncs s'enlaçaient, l'odeur de l'herbe, le sifflement sévère de la bise. Ça et la poigne étouffante du dégoût et du regret.

Mais il n'avait pas à regretter. Il n'avait rien à regretter. Ce qui avait eu lieu ce jour-là n'était pas de sa faute. Les fautifs, c'était Everheart et Chassin — et Luben, sans lequel Edmund n'aurait pas fait de crise de panique et sans lequel rien ne serait arrivé. C'était Ginger, qui était restée sur le côté à observer sans lever le petit doigt pendant que ses joueurs tabassaient les Hel's. C'était toutes les Griffes Ardentes qui n'avaient pas eu la décence élémentaire d'expulser de leurs rangs ceux qui avaient causé tant de mal. C'était aussi Eugène — mais cela, Edmund ne voulait pas y penser.

Edmund observa le contenu de son assiette, ce morceau de viande qu'il coupait depuis une minute alors qu'il n'y avait plus rien à trancher, et tout lui parut absurde. Tous ces élèves, parqués sur leurs bancs, devant leurs assiettes, les discussions, la bardane qui était vraisemblablement morte, les cours, George Orwell, le discours de la Capitaine qui ressassait le passé comme si cela allait changer quoi que ce soit à ce qui était arrivé, les recrues qui l'écoutaient avec un silence et une avidité écœurante, comme s'ils cherchaient à comprendre alors qu'il ne le pouvaient pas — ils ne le pourraient jamais. C'était ridicule.

D'un mouvement mécanique, Edmund se leva et, sans courir, sans marcher non plus, quitta la Grande Salle.

Assis à table, entouré par l'équipe avec laquelle je jouais depuis près d'une année maintenant, je trimballe mon regard entre les autres tables de la salle.

Quand Ali prends la parole, d'un ton qui m'a bien l'air sérieux, je tourne mes yeux vers elle. On écoute le cap'taine quand il parle du sport. C'est la règle.

Surtout que bon, personne ne pouvait nier que j'avais moins d'expérience que tout les autres membres de l'équipe, et encore moins Ali, qui jouait sans doute depuis qu'elle savait ramper.

Hochant la tête à ses paroles sur la défaite, je fronce cependant les sourcils à la suite. De la triche ? Okay, c'était pas comme ci on en avait pas déjà vu, visiblement les joueurs d'ici avaient de drôles façon de respecter les règles. Mais jusqu'à une bagarre ?

Certains de ces noms ne me disent rien, mais je parviens cependant à déchiffrer l'histoire sans problèmes. Que les punitions aient été aussi faibles me laisse perplexe. Soit Ali exagère amplement l'histoire, ce que je ne pense pas vraiment être son genre, soit les adultes de cette école sont beaucoup trop laxistes.

En tout cas, si une chose me rassure bien, c'est que personne de chez nous n'a été puni. C'est donc bien qu'Ali ne cherche pas à embellir son rôle, mais que les adversaires ont surréagis.

- Et l'arbitre n'a rien dit ?

C'est ce qui me semble le plus improbable dans toute cette histoire. Enfin, pas si improbable, mais quand même, un souafle qui tombe tout seul, c'est pas une intervention divine, non plus.

J’étudiais avec attention le contenu de mon assiette avant de me servir maladroitement de l’eau. Quelques gouttes fuyantes venaient de décider que la table était plus plaisante que le verre d’eau lui-même. Je soupirais devant ma maladresse éternelle et j’épongeais discrétement avec ma serviette ces quelques gouttes lorsque le ton grave d’Alienor me fit tendre plus précisément l’oreille vers la conversation qui siégeait à notre table.

Il était question du match de l’année dernière qui avait opposé Gryffondor à Poufsouffle. L’histoire je la connaissais, non pas pour avoir assisté au match ce jour-là mais car elle avait pas mal été rapportée depuis au sein même de la maison. C’était cependant la première fois que j’avais l’avis de notre capitaine elle-même. Et celui-ci prévalait sur n’importe lequel des avis.

Un silence de plomb s’installa pendant quelque secondes. Visiblement, la conversation était facheuse.

C’est le plus jeune de l’équipe qui finalement finit par prendre la parole pour avoir plus de détail sur le match lui-même.

Bizarrement, a contrario du jeune garçon, je n’avais pas envie de recoller les différents morceaux de l’histoire. Celle-ci était terminée et remuer le couteau dans une plaie qui paraissait bien présente ne m’attirait pas vraiment. C’était surtout le prochain match qui m’inquiétait le plus car en ce moment une question me tiraillait : Pourquoi refaire surgir les fantômes du passé maintenant ? Pour nous dire de faire attention à ce qu’on faisait ? Est-ce que Aliénor craignait qu’on se fasse à nouveau taper dessus ? Bon plusieurs questions en fait... Il fallait que j’aborde cela, sans laisser voir ma peur à mes coéquipiers. J’avais fini par me faire au fait que le Quidditch était bien plus violent que les simples courses de balais auxquelles j’avais pris l’habitude avant d’entrer dans l’équipe et à m’accomoder aux cognards. Mais l’idée même de risquer de se retrouver dans une bagarre m’effrayait un peu.

_ Mais heu… tu penses que ça peut dégénérer sur le prochain match ?

Adopter un ton calme pour masquer l’appréhension, ça je savais faire.

Elle avait beaucoup parlé et revenir sur cette histoire ne l’aidait pas à garder une humeur calme et linéaire. Elle leur en voulait encore et surtout elle s’en voulait encore. Certes elle appréciait Leo, certes elle s’était expliqué avec elle, mais sur le terrain ce n’était plus Leo Ginger, c’était l’équipe de Gryffondor, les tricheurs. Aliénor souffla un grand coup alors que les réactions ne se firent pas attendre. Elijah le plus jeune de l’équipe puis Kate alors que le regard de la jeune Delphillia suivait le pas rapide d’Edmund qui fuyait la grande salle. Aliénor lança un regard incertain à Deryn qui connaissait bien son camarade de promotion. Cette histoire devait encore peser lourd dans ces pensées.

-L’arbitre ? Il voit pas tout visiblement. On sait toujours pour ce qui provoquait ces pertes de souafle mais le bout-en-choc de Britanny, ça l’arbitre l’a bien vu ! Et ils ont osé nous dire qu’ils ne trichaient pas.

Décidément, elle avait du mal à rester sereine en parlant de cette histoire. Elle s’emballait sans même s’en rendre compte. Et les paroles de Kate prenaient encore plus de sens. Est-ce qu’il pouvait encore se passer les mêmes choses, est-ce qu’ils pouvaient encore dérapés ? Elle n’en savait rien. Après tout quand elle était sur le terrain elle n’était plus la même, elle se laissait aller à une agressivité naturelle et elle ne réfléchissait pas de la même façon. Encore plus avec la fatigue de fin de match.

Elle baissa les yeux vers son assiette avant de relever son regard vers la Kate.

-J’en sais rien, j’espère pas mais…

Elle fit une petite grimace. Elle avait une fâcheuse tendance à provoquer facilement ces derniers temps. Elle le savait, les rumeurs, la provoc, sa colère. Tout était plus ou moins lié et elle n’avait aucune envie de travailler sur le problème de fond. Et puis elle n’avait pas le recul nécessaire, jeune et insouciante en somme, y avait-il vraiment un problème a vouloir gagner à tous prix ?

La quatrième année écoutait les conversations d'une oreille distraite, plus ou moins perdue dans ses pensées. L'entraînement du jour l'avait un peu fatiguée et elle se contentait donc de manger son repas en silence, laissant son esprit vagabonder. Elle tourna la tête vers Alienor assise non loin quand cette dernière se mit à raconter LE match de l'année passée. Celui-la, Deryn n'était pas prête de l'oublier... Une aura étrange la fit tourner la tête. Edmund n'avait visiblement pas digéré ce premier match. La Poufsouffle n'essaya pas de le retenir, chacun vivait les choses à sa façon. Ed en parlerait quand il en aurait envie. Ou pas.

"C'est juste de la mauvaise foie. Dire qu'on ne triche pas... pourquoi je suis dans la zone du gardien ? Oh... je n'avais pas vu..."

Elle avala deux bouchées supplémentaires, terminant ainsi son assiette avant de reprendre la parole.

"Ils sont bizarres les Gryffondor, mais ce ne sont pas les seuls. Juste que les autres... Quand ils font une faute ou trichent un peu, ils l'admettent. Le mieux... c'est de rester loin d'eux. Comme ça, pas de soucis."

Elle, était partie directement après le match quand elle avait senti les tensions monter. Elle n'avait pas pu sortir du stade avant l'explosion cela dit. Elle se souvenait encore d'avoir courru comme jamais pour aider Edmund en pleine crise. Heureusement que des adultes étaient arrivés. Ça partait vraiment en grand n'importe quoi. Sur ce, elle s'appreta à quitter la table.

Post unique pour moi sauf si quelqu'un repond à Deryn.

-Mouais…

Répondit-elle à la suite de l’intervention de Deryn. Elle souffla un coup, elle espérait bien que tout serait différent cette année et que la relation cordiale qu’elle avait avec la capitaine des Griffes Ardentes aiderait. Mais elle le savait, il n’y avait pas d’amitié inter-équipes qui comptait quand on était sur le terrain. Ils étaient adversaires et voulaient la même chose : gagner.

Elle souffla un grand coup, se rappeler de ce match et de son dénouement n’était pas des plus agréables mais c’était bien qu’ils soient au courant et surtout qu’ils aient cette version avant d’avoir celle des autres.

-Bon au moins maintenant vous êtes au courant.

Elle observa sa camarade aventurière partir après ces quelques mots. Les autres étaient encore autour d’elle et elle ne comptait pas les laisser sans réponses. Ils devaient encore avoir des questions et elle resterait pour répondre, ils le méritaient. Au moins, la tension qu’ils pourraient sentir à l’arrivée du prochain match serait comprise de tous les joueurs des Hel’s et même si elle ne voulait pas qu’une chose pareille se reproduise, elle ne savait pas comment elle pourrait réagir si des choses étranges ou des actions dangereuses étaient de-nouveau tentés par l’équipe de Gryffondor. Qu’ils entachent leur image, d’accord c’est leur problème, mais qu’ils mettent en danger les joueurs de Poufsouffle ? Non, elle avait bien trop de mal à l’accepter, surtout quand ils lui mentaient au visage. Elle savait ce qu’elle voyait et les joueurs était conscient de leurs corps à ce qu’elle savait, surtout quand ils jouaient au quidditch depuis des années. Alors les excuses à deux balles de j’ai pas fait exprès, il y en avait assez.

A voir si quelqu'un pose des question à Ali mais sinon c'est une fin!