Fin des cours et ma dernière lubie du moment, c'était d'aller pêcher du poisson grâce à un Bombarda bien placé. Je voulais voir les poissons voler et j'étais d'ailleurs étonné que personne n'y avait pensé avant. Je suis sûr que c'est comme ça qu'on faisait dans d'autres parties du monde et pour une fois, vu que j'étais pas dans la château, j'avais beaucoup moins de risques de me faire chopper que d'habitude. En route, mauvaise troupe. Le lac entourait toute l'ile qu'était Poudlard. Mon frère m'avait dit qu'avant, Poudlard était rattaché à la terre ferme, et qu'il y avait une forêt qui était même interdite ! Les chose interdites, ça me connait, mais malheureusement, comme on pouvait pas y aller.

Mes pas me font arriver bien vite sur la bordure gauche du lac, près du ponton là où les différentes embarcations se présentaient. Et .. oh, tiens il y avait quelqu'un assis par là. En m'approchant, je reconnus plus distinctement monsieur Charleston, le professeur de botanique. Mince, purée, mon plan tombait à l'eau. Il semblait paisible à caresser son chat. Un chat particulièrement mignon d'ailleurs et alors que j'étais initialement venu pour faire des bêtises, mon attrait s'intéressa plus particulièrement sur le matou du professeur. Offrant un sourire chaleureux au professeur, je me laisse attendrir par la petite chose qu'il transporte.

— Bonjour Monsieur Charleston ! Comment il s'appelle votre petit ami ?

Je ne parlais pas bien sûr de son compagnon ou ce que j'en sais, mais de son chat, que je désignais bien vite.

— Je peux ?

Alors que mes yeux pétillaient et qu'un grand sourire s'étirait jusqu'à mes oreilles à la vue du petit animal, je viens présenter ma main assez délicatement sur le crane du petit poilu, de manière précautionneuse, je voulais lui faire quelques petites gratouilles comme ils aimaient bien. Ça me faisait penser à Neptune, mon meilleur ami que j'aimais plus que tout. Je me demandais d'ailleurs si je lui manquais, et je devais d'ailleurs lui prévoir un petit cadeau à mon retour. Peut-être que monsieur Charleston pourrait m'aider finalement.

« Aucune souris dans les souterrains ? En même temps, vous êtes plusieurs chats à Poudlard, ce n'est pas étonnant. » Il parlait à son chat oui, et alors ? Personne n'était là pour l'entendre. Il était plutôt agréable d'avoir un moment seul à seul avec Moustache. En général une fois sorti du château, le chat ne s'attardait guère près de son maître et partait en exploration çà-et-là, oubliant parfois qu'un humain aimant l'attendait quelque part. Mais pour une fois, il l'avait suivi jusqu'aux rives du lac et s'était même posé sur ses genoux. « Dis-moi, tu es malheureux, Moustache ? Je sais que la maison te manque, mais nous devrons rester à Poudlard un petit moment encore. » Le professeur se tut soudain, persuadé d'avoir entendu un bruit de pas derrière lui. Surpris par le brusque silence de son maître, le dénommé Moustache lâcha quelques miaulements indignés avant de tourner la tête vers leur invité, les oreilles légèrement en arrière en guise d'avertissement.

Nico Ferrell, un gamin aussi mignon que débordant d'une énergie toute enfantine, était là et après l'avoir salué, commençait à le questionner et à s'intéresser à son chat. Le professeur cilla plusieurs fois, étonné, avant de comprendre que le garçon ne parlait pas de son fiancé mais bien du petit félin.

« Bonjour, petit ! Diarmad, si tu me questionnes sur l'homme que je vais épouser, » commença-t-il malgré tout en levant vers l'enfant une main portant une bague de fiançailles étincelante, « et Moustache pour cet adorable chat, en référence à, tu sais... » il pointa du doigt sa propre moustache et éclata de rire. « Attention à tes doigts, je ne sais pas s'il est de très bonne humeur » prévint le professeur un peu tardivement, puisque le garçon avait déjà approché sa main du chat. Mais loin de feuler ou de sortir les griffes, Moustache ronronna simplement au contact des doigts du Serdaigle et lui donna un gentil coup de tête.

Oh, donc Monsieur Charleston allait épouser un homme ? Je m'arrête un instant pour le regarder, un peu perdu. Comment ça épouser un homme ? J'avais raté un épisode ou quoi ? Mes sourcils se lèvent, plein d'étonnement alors que je viens lui dire, avec le tact d'un enfant de mon âge.

— Félicitations Monsieur ! ... mais ... Je marque une pause, encore un peu surpris par ce que je venais d'entendre .. vous êtes pas un vieux pour vous marier ?

Bah quoi ? J'aimais bien monsieur Charleston mais il devait bientôt avoir 60 ans .. enfin je crois .. ou pas peut-être. Papa et Maman, ils s'étaient marié à 30 ans eux, d'ailleurs maman arrête pas de raconter que c'est le plus beau jour de sa vie. Tant pis de toute façon c'est fait. Je m'attarde à nouveau sur le chat qui faisait référence à la moustache du professeur. C'était qu'il avait une belle moustache, on pouvait pas lui enlever ça.

— J'aurais une moustache comme vous plus tard aussi ! Regardez, j'ai des petits poils qui commence à pousser, faut juste que je ...

Là, je commence à bomber l'espace entre mes lèvres et mon nez pour qu'il aperçoit bien les trois petits poils transparents qui commençaient à pousser. Fallait qu'il prenne garde par ce que quelqu'un allait lui piquer sa place bientôt et cette personne, ce serait moi. Et je gagnerais le trophée du plus poilu, je pouvais l'assurer. Après cette petite parenthèse, je continue à caresser Moustache qui ronronne sous mes doigts, au final, il était pas si méchant ce matou.

— Il a l'air de bien m'aimer non ?

J'esquisse un sourire attendri et amusé en regardant le chat plisser ses yeux.

— Faudra que vous veniez voir Neptune un jour Monsieur, c'est mon chien, il fait beaucoup de bêtises mais il est adorable ! Oh mais j'avais oublié un truc en y pensant. D'ailleurs, j'aimerais bien lui ramener un cadeau aux prochaines vacances .. je sais pas s'il y a une plante chez les sorciers que les chiens aiment bien ?

En tant que professeur de botanique, il devait connaitre, c'était sûr. Puis fallait que je me dépêche de trouver, les vacances d'avril c'était bientôt et si je m'y prends pas maintenant, je me connais, je vais faire ça à la dernière minute.

Il éclata de rire en réponse à la réaction du garçon face à sa bague de fiançailles. « Allons, il n'y a pas d'âge pour l'amour. Nous ne sommes jamais trop vieux pour ça. » corrigea-t-il doucement avant d'ajouter, espiègle : « Même une personne très âgée comme Monsieur Featherstone pourrait un jour trouver à nouveau l'amour, tu sais. » Parce qu'évidemment à ses yeux d'enfant, Archibald appartenait certainement à un autre monde. En réalité, Sigmund n'avait aucune idée du statut matrimonial de son collègue botaniste, mais à en juger par son attitude austère, il doutait fortement qu'il ait une personne dans sa vie pour lui apporter un peu de douceur.

Le gamin commençait à lui montrer une moustache inexistante et à lui raconter sa vie. Sigmund l'écouta avec toute son attention ; il aimait bien ça, les petits spontanés qui n'hésitaient pas à raconter tout ce qui leur passait par la tête. Ils avaient moins de filtre que les adultes et une innocence rafraîchissante. Nico ne faisait pas exception et se montrait tout aussi adorable que les autres marmots de son âge. Moustache, qui commençait à s'habituer aux jeunes gens (après avoir laborieusement dû apprendre à vivre avec un bébé), accepta chacune de ses caresses et lui offrit même son ventre pour des gratouilles.

« Tu auras sans doute une très belle moustache un jour, c'est sûr ! » dit-il avec enthousiasme, bien qu'il n'en savait en réalité rien du tout : les aléas de la génétique pouvaient se révéler très cruels. Il y avait heureusement de nombreux remèdes magiques pour stimuler la pousse des poils... mais dans tous les cas, le garçon devrait attendre quelques années. Il n'était pas plus grand qu'un sac de pommes de terre et avait la voix aussi fluette qu'une petite fille. La puberté semblait loin.

« Non, il n'y a pas de plantes de ce genre à ma connaissance. Mais si tu veux de nouvelles plantes chez toi, renseigne-toi surtout de savoir si elles sont toxiques ou pas. Sinon, les chiens aiment bien aussi l'herbe à chat. J'en cultive un peu dans mes serres, n'hésite pas à passer m'en demander avant les vacances, si tu veux ! »

Bon, au final il l'avait bien pris, il se mit même à rire. Pour lui, être vieux ne devait pas dire s'empêcher d'aimer, et il me disait même que Monsieur Featherstone pourrait aussi trouver l'amour. Rien que d'y penser, j'avoue que je pouvais pas m'empêcher d'imaginer le vieux sous directeur bécoter une de ses rencontres, berk, ça me donnait envie de vomir. J'esquisse un sourire taquin, par ce que bon, fallait pas se cacher que ça serait un peu compliqué pour lui.

— Je vois pas monsieur Featherstone tomber amoureux d'autre chose que ses plantes pour être honnête ... enfin vu son âge c'est pas comme s'il lui restait beaucoup de temps.

Mais d'ailleurs, j'étais quand même curieux de savoir qui c'était. Peut-être que ça ferait l'objet de rumeur comme ce qui se disait sur Miss Priddy. Mon sourire se fit plus espiègle tandis que j'ajoute.

— Vous êtes obligé de me dire qui c'est maintenant ! Il est dans l'école ? Faudrait quand même pas qu'il y ait une rumeur sur qui ça pourrait être quand même.

Et oui, je me ferais un joli plaisir à la lancer cette rumeur. Mon sourire me trahissait un peu mais c'était simplement pour qu'il m'en parle un peu plus, après tout on savait rien vraiment de qui était monsieur Charleston. Me laissant aller à quelques gratouilles sur le petit ventre mou du mattou, je le vois gigoter sous le coup de mes doigts, ronronnant légèrement. Ça m'arrache un sourire, il était tout mignon comme animal mais pas sûr que lui et Neptune s'entendent, dès qu'il voyait un chat il se mettait à aboyer ce gros bêta.

— Il a quel âge Moustache monsieur ? Il a l'air quand même plus calme que Neptune, ça doit être simple avec lui ..

Un peu comme Monsieur Charleston au final, je remarque de plus en plus que les animaux ressemblent à leur maitre généralement. Je sais pas d'où ça vient, peut-être que c'était un truc magique qui arrivait quand on les choisissait.

— Vous aussi vous pensez que les animaux ressemblent à leur maitre ? Je veux dire regardez Moustache, il est ... poilu ! Comme vous. Et Neptune, il fait beaucoup de bétises, il bouge partout .. comme moi ..

Bon, c'était un professeur peut-être que je devrais pas m'en vanter mais ça me sautait aux yeux quand je le disais. D'ailleurs pour en revenir à ce que je disais, Monsieur Charleston me conseilla de l'herbe à chat .. pour les chiens. C'était quand même curieux, et mon sourcil se leva un instant, un peu perplexe.

— Euh .. si vous le dites alors, je passerais faire un tour.

Après tout, c'était lui l'expert, mais j'avais jamais vu un chien jouer avec de l'herbe à chat, une première.

Le petit garçon semblait bien intéressé par ces histoires de cœur. Sigmund n'avait pas le souvenir d'avoir porté le moindre intérêt à ce genre de choses au même âge que l'enfant. Lui quand il avait onze ans ne s'intéressait qu'aux Chocobatailles et à ses collections de figurines ! Mais les jeunes de 2048, c'était une toute autre paire de brindilles, n'était-il pas ? D'ailleurs ça le perdait un peu, ces histoires. Il sursauta quand le jeune Nico lui demanda de décliner une identité ; plongés dans leur conversation sur Archibald Featherstone, Sigmund ne mit guère de temps à faire le lien avec ce dernier. Mais ce n'était pas logique : il savait qu'il aimait les plantes, mais ne connaissait pas sa fonction au sein de l'école ? Le botaniste savait bien que les enfants pouvaient être très têtes en l'air, mais de là à ne pas connaître son sous-directeur, le petit Nico Ferrell faisait fort. Et qu'est-ce qu'il lui voulait, avec son histoire de rumeurs ?

« C'est le sous-directeur, bien évidemment. » trancha-t-il, intrigué, avant de tourner à nouveau son attention vers le félin qui continuait lui aussi à attiser la curiosité de l'enfant. « Moustache a cinq ans. Et Neptune ? En général, autant les chats que les chiens deviennent un peu plus sages en grandissant. Moustache est devenu plus doux après ses trois ans et sa stérilisation. » expliqua-t-il en gratouillant les oreilles de son chat. Il ne put s'empêcher de sourire aux comparaisons entre le félin et lui ; et de ce qu'il connaissait de Nico, il était plutôt amusant de faire un lien avec son jeune chien apparemment turbulent. « Ça arrive. Nos compagnons ne nous choisissent pas pour rien. Peut-être que toi comme Neptune, vous vous assagirez avec le temps. »

Selon Monsieur Charleston, on choisissait pas ses animaux pour rien. Faut dire qu'avec Neptune, on s'était direct bien entendu. Peut-être que c'est pour ça que je l'aime autant ? D'ailleurs, mes sourcils se levèrent quand il m'annonça l'âge de son joli matou.

— Oh, Neptune aussi il a 5 ans ! Vous pensez qu'il va bientôt devenir plus sage lui aussi ? On dit que pour convertir l'âge d'un chien en homme, faut multiplier par 7, du coup ça fait ... je lève les yeux aux ciel, faisant mine de réfléchir en comptant sur mes doigts .. 35 je crois. 35 ans ! Ça fait vieux quand même un peu non ? .. enfin je sais pas vous avez quel âge monsieur pardon.

On en revint d'ailleurs assez vite à l'identité de celui qui partageait sa vie et tandis que j'essayais de lui tirer les vers du nez, j'écarquille complètement les yeux d’étonnement vers lui à sa réponse. Comment ça, c'est le SOUS-DIRECTEUR ? Je me redresse un peu comme complètement abasourdi par ce qu'il venait de me lancer du tac au tac. Et je peux pas m'empêcher de dire à très haute-voix, sous le choc.

— VOTRE MARI, C'EST MONSIEUR FEATHERSTONE ?!

Alors là, si je m'attendais à ça. Attendez que je raconte ça aux autres, je suis sur qu'il vont tirer une tête pareille que la mienne. Enfin, j'étais content pour le vieux, mais je pensais pas que c'était vraiment le type de monsieur Charleston à ce qu'il semblait me dire plutôt. Peut-être qu'ils avaient finit par trouver l'amour autour des plantes qui sait. Enfin s'ils étaient heureux, c'était l'essentiel ... mais quand même quoi. Je me demandais quand même si les autres profs étaient au courant.

Sigmund s'amusa de la spontanéité de l'enfant. Il dégageait une énergie qui semblait sans fin, et réagissait et surréagissait à tout comme un chiot découvrant le monde pour la première fois. Voilà désormais que 35 ans, c'était vieux ; rien d'étonnant pour un petit garçon de onze ans. À ses yeux, il avait probablement l'âge d'avoir déjà sept mouflets et le triple de petits-enfants. Il ne s'en formalisa pas et gloussa simplement dans sa moustache.

Ce qui était un peu plus gênant, c'est que le garçon commençait à se faire des idées sur sa relation avec... le sous-directeur. Comment, pourquoi ? Cette conclusion semblait tout droit sortie de sa baguette magique.

« Mais non ? » s'étonna-t-il avant de reprendre, plus sérieux. « Je crois bien que ces informations ne te regardent pas, jeune homme, aussi intéressantes puissent-elles te paraître. » Son ton était un peu plus ferme qu'à l'accoutumée ; bien que loin d'être dur pour autant. Il observa le garçon un moment à travers les fins carreaux de ses lunettes et ne put s'empêcher de sourire face à son air candide. « Parle-moi donc d'autre chose, si tu tiens à me tenir un peu compagnie, mon garçon. Tout se passe comme tu veux à l'école ? Tu te fais des petits copains et copines ? » Il ne l'interrogea pas sur ses résultats scolaires ; il semblait malvenu de remuer la baguette dans la plaie. Au moins, connaissant la spontanéité de l'enfant, celui-ci aurait matière à dire avec ces quelques questions et devrait se détacher naturellement du sujet de sa vie sentimentale.

Ouais, ouais, on me la faisait pas à moi. Surtout qu'il essayait de noyer le poisson. Pourquoi il avait sorti le nom du sous directeur alors ? Et pourquoi il avait aussitôt mis fin à la conversation. Bon, je creuserais plus tard. Puis, c'était pas assez croustillant pour que j'en fasse une rumeur. Après tout, c'était deux vieux qui s'aimaient, pas de quoi en faire tout un fromage. J'étais quand même assez surpris qu'il me pose la question des mes fréquentations, est-ce qu'il savait que c'était pas top dans ma promo ? Ou que j'étais pas à ma place à Serdaigle ? Je me posais quand même la question à vrai dire.

— Est-ce que vous vouliez aller à Gryffondor vous ? Par ce que moi je voulais pas aller à Serdaigle et plus le temps avance et plus je me dis que j'ai rien à faire dans ma maison. Je m'entends avec personne, mais heureusement, les Serpentards, ils sont plus cool, j'ai plus d'amis là-bas comme .. Sunday.

Bon on se connaissait depuis 10 jours mais on s'entendait bien. Après, c'est vrai que j'avais pas beaucoup de gens avec qui trainer ici. En même temps, ils me voyaient tous comme celui qui foutait le bazar et vu comment ils ont l'air coincé, ça leur donne pas trop envie.

— Vous étiez populaire quand vous étiez plus jeune ?

Je voyais pas la grande plante star de la récré à vrai dire, mais imaginez c'était le cas ? Il aurait bien changé ceci dit, même si tout le monde à l'air de l'aimer parmi les étudiants.

Sigmund, à Gryffondor ? L'homme eut un instant d'incompréhension avant de se souvenir que oui, depuis un mois, il était bien directeur d'une maison avec laquelle il n'avait que peu en commun. Non définitivement, il n'aurait jamais choisi Gryffondor. À vrai dire, il avait simplement hoché la tête et grogné de satisfaction sous sa moustache quand on lui avait fait la proposition, songeant déjà à tous ces chérubins au regard brillant qui attendaient d'être chapeautés. Surpris qu'on lui propose cette promotion, à lui en particulier, quand l'école regorgeait de brillants professeurs l'avait dissuadé de discuter de la proposition de crainte de voir l'offre retirée.

« Ça arrive qu'on ne se sente jamais à sa place dans sa maison, » dit l'homme qui, même s'il pensait que le Choixpeau ne se trompait que rarement, savait que les affinités avec les autres élèves jouaient beaucoup sur le sentiment d'appartenance à un groupe. « mais tu n'es qu'en première année. Laisse-toi du temps. Et dans tous les cas, mon garçon, reste toi-même : tu débordes d'une énergie incroyable. Tes petits camarades de Serdaigle apprendront à l'apprécier. »

...Et il nota intérieurement que les petits Nico et Sunday avaient commencé à copiner. Il veillerait à ce que les deux enfants ne distraient pas mutuellement pendant ses cours de botanique.

Après une courte pause, il reprit avec un demi-sourire.

« Et non, j'étais tout sauf populaire quand j'étais loupiot, Nico. Ça m'a pris deux ans avant de réussir à me sentir à ma place au sein de l'école et pour me faire mes premiers amis. Et il y a eu un jeune de ma promotion -un Serpentard aussi, dont l'amitié a radicalement changé le cours de ma scolarité. J'ai parfois l'impression que c'est grâce à lui que j'ai pu me faire de nouveaux amis. En réalité, je pense que c'est surtout moi-même que je peux remercier. J'avais appris que je pouvais être aimé et... m'aimer aussi. Cet homme m'a d'ailleurs offert un petit être qui est parmi ce que j'ai de plus précieux au monde. »


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@Elian Kernac'h pour la mention d'un homme mystère et d'un "merveilleux petit être"...