Malgré une nouvelle nuit passée en compagnie de Sixtine, Suileabhan avait encore une fois mal dormi. Ou plutôt, il n'avait trouvé le sommeil que très tardivement, jusqu'à ce que la fatigue nocturne l'emmène loin des flashs qui le hantait encore aujourd'hui. Il se réveilla alors que les élèves qui avaient cours aujourd'hui y étaient déjà, comme à son habitude. Il était mercredi, soit la journée qui lui laissait le moins de répit et, en finissant son breuvage matinal, le concierge se demandait quelles bêtises les enfants allaient bien pouvoir inventer aujourd'hui. Lesquelles, et surtout qui.

Mais jamais au grand jamais il ne se serait attendu, encore moins à Poudlard, à découvrir ce qu'il aperçut lorsqu'il descendit au cinquième étage. Lui que des années d'actions ne l'etonnait plus de rien, il se figea. Ce n'était rien de plus que quelques dixièmes de secondes, mais il s'était figé. Suileabhan se reprit encore plus vite et se précipita pour observer de plus près. Les affiches recouvraient tout un pan de mur, mais ce n'était rien s'il n'y avait leurs contenus. De la discrimination. De la haine. De l'appel à la violence. C'était le fruit d'une lâcheté, de réflexions dignes de ce qu'il avait pu voir de pire dans l'être humain, dans son histoire. Et cela le mot hors de lui.

Il espérait qu'il n'y avait que peu de Gryffondor qui avaient pu passer devant les affiches à leur sortie de leur salle commune et, baguette en main, contrôlant à grand peine sa colère, il commença à détacher, détruire méthodiquement les affiches, une par une. Et cela n'allait pas en rester là, puisqu'il comptait bien ensuite en parler avec ses collègues et avec la direction de Poudlard.

Vous êtes libres d'interagir, de parler des affiches en bien, en mal ou d'aider le concierge à s'en débarrasser. Faites attention : celui-ci est passablement énervé

Comme l'année précédente, je n'avais pas cours le mercredi. Une journée entière de libre pour faire ce que je voulais. Souvent, j'en profitais pour travailler sur les devoirs donnés par les professeurs, parfois seule ou avec Ellana, mais dans ce cas, c'était uniquement l'après-midi, car la troisième année avait cours en matinée. Selon la saison, je profitais de ce temps libre pour aller voir Rosalia dans la serre n°6 ou encore, j'allais fait un tour en zone de soin aux créatures car il n'y avait pas de cours le matin.

En ce mercredi de retour de vacances, j'avais encore peu de travail à faire. J'avais donc le choix de l'occupation pour cette matinée.
Remontrant de la grande salle après mon petit-déjeuner, car même les journées libres, je me léve de bonne heure, j'avais entendu des bruits de discussions plus ou moins animées au niveau du premier étage. Plusieurs élèves étaient rassemblés, ainsi que Miss Valerion, l'enseignante de défense contre les forces du mal. Des quelques échos que j'avais pu comprendre, il s'agissait d'affiches... ?

Finalement, je décide de continuer ma route vers ma salle commune, mais en arrivant au cinquième étage, je remarque la présence du Mr Kohler, le concierge, en train d'arracher des affiches rouges collées aux murs...
Cette fois-ci, ma curiosité me pousse à m'approcher... et lorsque je prends connaissance du contenu de celles-ci, "SANG-PURS = ORDURES" écrits en lettres jaune sur un fond rouge... J'étais née dans une famille de sorciers, j'avais des ancêtres moldus, il y a même quelques cracmols dans la famille...
Pourquoi ne pouvions-nous pas tous vivre ensemble, peu importe notre statut... Mais je sais que c'est utopique... Ma meilleure amie est une née-moldue -sans statut- comme certains l'avaient décidé...
Soupirant, ne sachant pas trop comment réagir face à cet appel à la haine entre les sorciers, je salue l'adulte, d'une petite voix
- B'jour M'sieur...
Et silencieusement, je commence à arracher, à la main, l'une des affiches...

Leo avait bien dormi, c'était peu de le dire. Le sommeil, il l'avait trouvé en quelques instants, et était immédiatement tombé dans un lourd sommeil réparateur. La nuit avait donc été longue, et rafraichissante.
Ce matin, il s'était donc levé du bon pied. Après s'être lavé les dents, il avait passé au moins une petite dizaine de minutes devant la glace, à rattacher sa mèche de cheveux, qui avait la fâcheuse manie de lui tomber devant les yeux. Ensuite, d'un pas tranquille, il s'était mis à descendre pour prendre son petit-déjeuner, pour une fois à peu près à l'heure. Quelle ne fut donc pas sa surprise, quand, au détour d'un couloir, il tomba sur un joli petit attroupement. Ce n'était pas courant, dans Poudlard.
Les gens circulaient beaucoup, et n'appréciaient pas vraiment se retrouver tous collés dans cet immense château. D'autant plus que les salles étaient bien réparties, ce qui faisait que les flux d'élèves se croisaient sans jamais s'entrechoquer.
Le jeune Serpentard s'approcha donc, intrigué par ce qui attisait tant les foules.
Là, sur tout le mur, était placardé une affiche rouge sang, à la typographie simpliste. C'était absolument scandaleux. QUI AVAIT OSÉ UTILISER CES COULEURS?
C'était pourtant basique, les couleurs complémentaires, non? Le mieux, c'était sans doute le vert, mais c'était la charte graphique de Noël. Pas fou à réutiliser. Enfin, ils auraient sûrement pu faire l'effort d'utiliser un bleu ciel, un violet ou un gris, qui eux auraient vraiment donné des couleurs esthétiques! Mais même comme ça, le rouge sang semblait sorti de nulle part, et agressait littéralement les yeux. C'en était clairement scandaleux. Le blanc et le jaune qui avaient été utilisés pour écrire rendait la chose peu lisible de loin, et Leo dut se frayer un passage pour pouvoir déchiffrer l'affiche.
Il aurait pu s'en passer, d'ailleurs. C'était un ramassis d'idioties, évoquant à la fois la domination des sang-purs - un fait, le massacre de ceux-ci -loin d'être une réalité. Enfin, Leo n'en était pas un, venant plus d'une bourgeoisie sorcière que d'une véritable noblesse au sang pur. Les mots étaient durs, certes, mais ce n'était que des mots, d'un enfant, vu qu'on était à Poudlard. Et puis, tout le monde savait que certains au Conseil n'en pensaient pas moins des nés-moldus. Finalement, ce n'était qu'un juste retour des choses. En revanche les couleurs étaient proprement impardonnables. Mais le Serpentard n'allait laisser ça lui gâcher la journée.
Ce fut à cet instant que Leo aperçut le concierge entrain de nettoyer le mur. Cela avait l'air de l'occuper, bien qu'il paraisse quelque peu énervé. L'air jovial, Leo se tourna donc vers lui.

-Monsieur, vous avez besoin d'aide?

Mercredi. Aujourd'hui la petite sorcière n'avait pas glandinée, elles s'était levée tôt, avait enfilée son bandeau vert comme à son habitude depuis le jour où son sortilège avait mal tourné, pour couvrir la zone de ses arcades sourcilières. Elle s'était apprêtée puis était remontée pour aller manger un petit déjeuné bien fournis. Elle avait besoin de s'entraîner encore en métamorphose. La veille, elle avait révisée herbifors sur ses cheveux et d'autres métamorphoses de sa première année.


En gobant son bol de lait froid, elle lisait le prochain qu'il y avait sur son mini-grimoire. Le sort de lévitation. Facile. Elle essuya sa bouche, se leva de sa table et se rendit jusqu'au couloir. Elle utilisait très souvent ce sortilège mais sans ne tester ses limites. La serpentard eut l'idée d'utiliser le sortilège le plus longtemps possible. Elle se mit au défis de monter les escaliers en effectuant ce sort. Après une lueur d'espoir, elle tourna et abaissa sa baguette puis le grimoire s'éleva dans les airs. Sa concentration serait mise à rue d'épreuve, au vu de tous les élèves qui passaient, qui la bousculaient légèrement ou qu'elle devait contourner. La petite vipère s'était hissée jusqu'au deuxième étage et fis tomber une première fois son livre. Était-ce donc là sa limite ? Elle fit une légère pause et recommença son exercice. Ce fut un exploit elle avait réussi... après deux minis-chutes entre temps de son livre, à monter jusqu'au cinquième étage. Toujours flottant dans les airs, la deuxième année voulu se rendre jusqu'en salle de métamorphose pour prolonger son effort qui se maintenu jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus.

Son petit grimoire qui était à au moins huit mètres d'elle, et puis peut-être à deux mètres du sol chuta. Mais pas n'importe où ! Sur une tête. Après un bam puis un autre puisque le livre rencontra le sol, le cœur de Louna faillit se rompre. Le concierge ! La jeune fille venait de faire tomber son livre sur sa tête. Elle vit en même temps les affiches collées au mur, dans un autre contexte, elle aurait aimé voir ce qui se tramait, mais à ce moment là son cerveau ne fit qu'un tour, au lieu d'aller sagement récupérer son bouquin, elle fit un pas en arrière, se retourna avec l'intention de courir dans le sens inverse avant qu'il ne la voit et la punisse.

Cela n'arrivait pas souvent, mais quand ça arrivait, ça arrivait ! Un nouveau rêve étrange et un poil flippant m'avait de nouveau réveillé tôt ce matin. Dire qu'on était mercredi et donc que je pouvais rester au lit un chouille plus longtemps.
Bon tant pis. Rester ne serait-ce qu'une minute de plus sur mon matelas ne m'aidera en aucun point : comment me rendormir après un tel délire nocturne. Le coeur en alerte, les yeux papillonant, je me traîne en pyjama jusqu'à la salle de bain pour me passer de l'eau sur le visage. J'entends dans le couloir le bruit des pas et des messes basses des élèves levées car ayant cours ce matin.
Cachant un bâillement derrière une main, je retourne dans la chambre en silence pour ne réveiller aucune de mes camarades et m'habiller en vitesse. Quitte à être levée, autant descendre petit-déjeuner et utiliser le temps que j'ai pour faire des choses utiles !

Après, un petit-déjeuner bien copieux, assez pour chasser mon rêve qui me revenait encore et encore dans mon esprit me tracasser, je me décide à aller faire un tour dans le parc profiter des rayons du soleil. Constatant que j'avais un parchemin vierge plié en quatre dans une poche ainsi qu'un crayon, je me met en tête de rédiger une lettre pour Johanna et Michael.
Une fois ma lettre écrite, je rentre au château dans l'idée de monter à la volière.

Arrivée au 5ème étage, j'aperçois Erin qui se trouve aux côtés du concierge, ainsi qu'un blondinet que je ne connais pas et une brunette de ma promo - ah oui Louna. Mr Kohler n'avait l'air clairement pas d'humeur, ses sourcils froncés donnant un air orageux à ses traits crispés. Il arrachait des affiches. Qu'est-ce que... ??

Enfouissant le plus profondément possible ma missive dans ma grande poche de robe, je m'approche doucement du drôle de duo. Mais qu'est-ce qu'ils regardent ? Qu'est-ce qu'ils arrachent ?

- Salut Erin, Bonjour Monsieur...
Je suis alors stoppée net dans mon élan. Devant moi, placardée sur le mur de pierre, une immense affiche aspirait toute mon attention. Flamboyante, écarlate et dont le titre tapageur et grossier était sans équivoque.
Bouche-bée, je lis en diagonale le texte écrit manuellement.
Une ode à la violence non pas contre les nés-moldus comme moi mais contre les sang-purs.
Le visage d'une serpentard en particulier, haineuse envers les sorciers comme moi me revient en pleine face. C'est sûr, c'est pas elle qui en est à l'origine.
Mon Dieu. Bien que je suis née-moldue, je n'ai jamais ressentis de mépris, de haine ou de volonté de vengeance envers les sangs-purs. Déjà, parce que en dehors de Leann, personne n'est venu me chercher des noises et pis surtout parce que ce n'est pas dans mon comportement.
Pour moi, cette histoire de statuts n'est bonne qu'à créer des tensions entre sorciers alors qu'on est tous dans le même bateau. Nous vivons tous dans le même monde, la même communauté. Peu importe si untel à des origines sorcières sur tel nombre de siècle. Est ce que cela fait de lui un meilleur sorcier à tout les coups. Non. Et ça vaut pour l'inverse aussi.

Me tournant, abasourdie, vers ma camarade bleue et argent puis vers le concierge, j'arrive finalement à articuler quelques mots.
- Mais c'était pas là, hier...
En effet, le mardi on avait cours de métamorphose et je suis certaine que ces affiches n'étaient pas là. Oui, certaine.
- C'est fou comme les gens peuvent avoir besoin de recourir à la haine et à la violence pour... pour... pour s'occuper. En plus, on est dans une école. Dans une école !

Oui, j'étais clairement abasourdie. Une telle ode à la violence écrite par des élèves. C'était impossible.
... n'est-ce pas ?

629 - @Erin Fergusson et @Suileabhan Kohler
@Leann Hartley pour la mention, tiens j'me demande bien comment réagirait Leann ?

— Je crois que je suis amoureuse, souffla Zivah d'un air rêveuse.
— Qui est-ce ? On la connaît ? Demande aussitôt Kalev avec un brin d'amusement dans la voix.
— Non, pas encore, mais elle devrait passer les prochaines vacances à la maison si les parents veulent bien.

Kalev et sa cadette s'étaient donné rendez-vous devant la salle commune de Serdaigle tôt ce matin, afin de profiter d'une courte balade au parc. D'un pas tranquille et en discutant de tout et de rien, ils descendirent les escaliers jusqu'à atteindre le cinquième étage. C'est là que Zivah attrape le bras de son aîné.

— Tien regarde ! Il y a des affiches.

Kalev fronce les sourcils. Les couleurs étaient criardes, mal accordé et surtout, en s'y approchant de plus près, le message qu'il véhiculait n'avait rien de pacifique.

— C'est quoi cette merde, marmonna Kalev.

Aussitôt, Zivah arrache l'affiche d'un mouvement rageur.

— Certains ne sont clairement pas des lumières, persifla Zivah. Regarde, il y a d'autres affiches. On fait quoi ?

Kalev soupir et secoue la tête.

— Pas grave pour la balade, il ne faut pas laisser ça ici. Ça donnerait du grains à moudre aux anti né-moldu.

Ils se mettent au travail sans rechigner m, sidéré par la violence d'une telle affiche. Kalev se demande qui en est l'auteur et ce qu'il avait dans la tête. On ne répond pas à la violence par la violence.

— Ce n'est pas le concierge là-bas ? Il est avec d'autres élèves.
— Et il n'est pas content, fit remarquer Kalev.
— Compréhensible... vient.

La fratrie s'approche à son tour, les poches débordantes de boulettes de papier. Deux autres élèves étaient arrivés au même moments qu'eux, dont une qui s'était cogné contre le concierge. Par réflexe, Zivah alla ramasser son livre pour le lui rendre.

— Vous avez besoin d'aide ? demande Kalev. Il y en avait plein par là, nous avons pratiquement tout enlevé.

@Louna Hamilton Zivah vient te redonner ton livre x)

Alors que Daphné se dirigeait vers son cours de métamorphoses après un bon petit déjeuner constitué principalement de céréales, elle aperçu plusieurs élèves en train d'enlever des affiches et de ramasser des tracts avec le concierge.

Intriguée, Daphné s'avança vers le groupe et ramassa un tract qui était à terre. Durant la lecture de ce tract, si on avait regardé Daphné, on aurait pu voir plein d'expression lui traverser le visage. Mais celle qu'on aurait pu retenir était surtout l'horreur.

Daphné commença à s'arracher les sourcils, un toc qui la prenait tout le temps, et commença à réfléchir aux propos qu'elle venait de lire. Certes, les née-moldus était parfois insulté, elle avait déjà elle-même été insultée, mais jamais au grand jamais elle n'avait eu des idées si extrémistes !

Dégoutée par ce qu'elle tenait dans la main elle jeta le papier au sol ce qui lui valut sûrement un regard noir de la part du petit groupe qui ramassait les papiers si elle y avait fait attention. Après quoi elle hésita à les aider. Alors qu'elle était en plein dilemme, elle se souvint qu'elle avait cours de métamorphoses et qu'elle était déjà en retard. A contrecœur elle se dirigea vers la salle de cours, toujours aussi choqué par des propos si violents. En plus de cela, elle trouva le design vraiment très moyen, quoique, ce n'était qu'un petit détail …

Suileabhan avait hésité à tout faire brûler de sa baguette, mais il s'était ravisé au dernier moment. Pas la peine de rajouter un danger pour les élèves à la situation. À peine avait-il commencé à détacher une des nombreuses affiches qu'il était rejoint par une petite silhouette familière. Il avait échangé à de nombreuses reprises avec la petite Serdaigle au cours de ces derniers mois mais, à ce moment-là, il ne se sentait pas le cœur de lui répondre et, heureusement, elle n'insista pas, préférant l'aider en silence. Alors, ne désirant pas entamer une conversation avec un des enfants alors qu'il était encore sous l'emprise de la colère, il se contenta d'un bref hochement de tête teinté d'une pointe de remerciement.

Et puis, se fut au tour d'un autre enfant de débarquer dans ses pattes. Cette fois, le concierge l'avait vu venir et, s'il n'était pas suffisamment occupé, il aurait pu s'étonner du ton et de la réaction de l'adolescent, mais il n'en fit rien.

- Merci Gallagher, mais..

C'est à ce moment-là qu'il reçut un petit choc en haut de la tête, avant d'apercevoir avec stupéfaction un livre tomber au sol. Tournant la tête d'un geste vif, il aperçu ce qui ne pouvait être que la coupable d'avoir vraisemblablement échoué son sort, la honte se lisant sur son visage. Cela n'empêcha pas Suileabhan de la foudroyer du regard, mais ce n'était pas le moment pour cela. Il se désintéressa du livre et de l'etourdie pour revenir sur le Serpentard.. et c'est ce qu'il aurait fait si deux Poufsouffle n'avaient pas choisi ce moment pour débarquer.

Le choc qui se lisait chez Constance Nelson lui fit beaucoup de peine. Ce n'était que des mots, mais eux, ce n'était que des gosses. Et il était toujours trop tôt pour se rendre compte que la haine était partout autour de soi, même à l'école. Il choisit de poser une main rassurante sur l'épaule de l'adolescente.

- Je sais que c'est troublant, mais rassurez-vous, Nelson. Il s'agit de l'œuvre de personnes isolées. Soyez sûre qu'il n'y a pas de place à Poudlard pour ce genre de discours haineux.

Arrivés à portée, la fratrie Cohn occupait désormais son attention. Fiente de Troll, se dit-il. Ce n'était donc pas un acte isolé, il y'en avait ailleurs à l'étage, peut-être même dans tout le château ? La colère de Suileabhan s'estompait en surface, au contact des enfants, mais elle n'était que plus vive en profondeur.

- Merci. Nous en avons presque terminé, désormais, ça devrait aller.

Et alors qu'une Serpentard devenait la nouvelle lectrice et cible de ces satanées affiches, l'irlandais laissa tomber. Clairement, il jnetait plus temps d'espérer que peu d'élèves aient pu observer ces affiches. Il y aurait sans doute beaucoup d'apprentis sorciers qui auraient besoin de parler, les jours prochains, et il n'était pas Mia Vermillon, mais il se devait au moins de les aider un peu.

- Écoutez, les enfants. Vous avez tous lu ces mots, à mon plus grand regret. Je ne vais pas vous mentir, faire comme si qu'ils n'avaient pas existés. Ce que je peux vous dire en revanche, c'est la vérité : votre naissance ne détermine pas qui vous êtes. Vous méritez tous d'exister, de vivre comme vous le désirez, tant que vous ne blessez pas les autres autour de vous. Sang-pur ou nés-moldus, nous sommes tous sorciers, et si vous étudiez sérieusement, vous pourrez tous en faire autant.

Il s'arrêta un instant avant de conclure.

- Et surtout, ne faites pas comme eux. Ne tombez pas dans le cycle de la haine. Vous n'êtes pas votre sang, vos ancêtres, ou que sais-je encore. Seuls vos actes déterminent qui vous êtes, et non pas vos origines.


@Erin Fergusson, @Léo Gallagher, @Louna Hamilton, @Constance Nelson, @Kalev Cohn, @Daphné Bridgerton

Mr Kohler doit sentir combien je suis déboussolée car à peine nos regards se croisent qu'il pose une main compatissante sur mon épaule.
Je ne suis pas contre le contact physique en général mais ces mots que je viens de lire, l'expression fâchée qu'il avait l'espace d'un instant plus tôt, le contact de sa main sur mon épaule me fit me raidir l'espace d'une petite seconde.
Allez reprends-toi, c'est une bonne intention, me dis-je.
Ses paroles confirmèrent cette pensée et je lève vers lui un regard attentif et hoche la tête peinée.

- Oui, j'en doute pas. J'veux dire, sûrement que Miss Montmort et Mr Featherstone, quand ils vont apprendre ça... ouhla j'aimerais pas être à la place de ceux ou celles qui ont fait ça.
Tournant de nouveau les yeux vers mon interlocuteur, je formule spontanément sans réfléchir une question :
- Dites, Monsieur, y'a un moyen, magique j'veux dire, pour trouver qui a fait ça ? J'y pense, faudrait qu'ils aillent faire un tour chez Miss Vermillon pour dire c'qu'ils ont sur le coeur, leur rancune et tout pour qu'elle leur explique combien ils ont tort de penser comme ça.

Avisant Kalev - un camarade de Poufsouffle - accompagné d'une Serdaigle s'approcher, entendant ce qu'ils racontent tous deux, je réalise que ce n'est pas juste ce couloir qui a été impacté. Sûrement tout le château.
Ce qui a demandé une véritable organisation !!
- Mais, mais... ces personnes, elles sont vachement organisées pour de simples élèves. Vous imaginez si c'est tout le château qui est bardé de ce genre de... je jette un regard déçu aux affiches, prospectus ?

Le concierge alors prend comme une inspiration et exprime le fond de sa pensée. J'écoute attentivement et hoche la tête de temps en temps. Il a raison bien sûr. Je ne sais pas quoi ajouter alors je coule un regard vers ma camarade Erin. Qu'est ce qu'elle en dit, elle ? Après tout, elle est née sorcière. J'espère qu'elle ne se sent pas menacée par ce discours haineux.

339

J'avais bien remarqué à m'approchant que le concierge n'était pas son état normal. Non pas que je puisse déduire ses pensées, mais j'avais discuté avec lui à quelques occasions... C'est pour cela que je m'étais faite discrète, le saluant à voix basse et m'étais mise à décoller ces affiches d'un rouge criard...

Alors que je commençais à décoller l'une des affiches, je fut saluée par Constance dont j'avais fait la connaissance sur le Chemin de Traverse lors de nos achats pour notre première année. Nous étions dans la même promotion, mais dans des maisons différentes, Constance avait été répartie à Poufsouffle alors que moi j'avais rejoint la maison Serdaigle.
Je lui fait un petit signe de la main et je continue ma tâche de nettoyage. Occupée par celle-ci, je ne vis pas que Mr Kohler avait reçu un livre sur la tête alors qu'il répondait à un autre élève, un garçon de Serpentard.

Constance avait l'air remontée, choquée par ces affiches. En tant que née moldue, elle devait déjà avoir droit à sa part de remarques de la part de certains élèves qui se considéraient comme supérieurs à elle...
D'autres élèves nous avait alors rejoint... A présent tout le château ou presque devait être au courant de la présence de ses affiches qui avaient du être placardées pendant la nuit ou tôt ce matin..

Le concierge repris alors la parole "votre naissance ne détermine pas qui vous êtes"
- Tiens, ça tombe justement le jour où Miss Montmort accompagne les élèves participants à l'échange AMICO... c'est une simple coïncidence, vous pensez ?, fis-je remarqué, en repensant à l'animation qui avait régné dans la salle commune pour le départ des quelques Serdaigle qui participaient à cet échange.