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06 mai 2023, 16:51
Brindilles, cailloux et parchemins  PV Sunday Vandermeer 
Un jour ensoleillé, fin du mois d'octobre.
8h du matin


Le temps était encore clément à cette période de l’année. Une douce brise passait dans les cheveux de Susan, tandis qu’elle marchait dans le Parc. Sortie par la Grande Porte, elle portait un sac à dos sur l’épaule, tenu par une unique bretelle, la deuxième se balançant au rythme de ses pas. Vêtue de sa robe de sorcière et sa cravate aux couleurs de sa maison négligemment nouée autour du cou, elle avançait plutôt lentement.

Il était encore assez tôt dans la journée, aux alentours de 8h du matin. Mais la nuit avait été un peu agitée pour Susan ; elle attendait que l’heure avance avec impatience pour faire ce qu’elle avait planifié depuis plusieurs jours. Alors elle s’était levée, le soleil encore bas dans le ciel, pour aller prendre son petit-déjeuner pendant que les autres filles de son dortoir dormaient encore à poings fermés. Et oui, on était samedi ! Et le samedi, pas de cours en vue, plutôt une grasse matinée pour ceux à qui cela plaisait. La jeune gryffonne ne faisait pas partie de ceux-là ; elle aimait se lever tôt pour profiter de sa journée. A commencer par un bon petit-déjeuner pour faire le plein d’énergie !

Comme à son habitude, elle s’était habillée rapidement, avait chaussé ses souliers et s’était rendue directement dans la Grande Salle. Un grand bol de chocolat chaud, un sandwich fait maison avec deux toasts grillés, une grosse tranche de fromage et de la charcuterie. Oui, c’était original comme mélange, mais Susan n’était pas un bec sucré, elle préférait manger consistant et plutôt salé, sauf exception de son chocolat, chaud et réconfortant, même en été.

Elle s’était ensuite mise en route, portant un sac à dos qui semblait peser assez lourd, et l’air ailleurs. Elle n’avait pas parlé à ses rares camarades déjà levés et assis à sa table, et s’était directement rendue dans le parc. Il y avait peu de monde lorsqu’elle regarda autour d’elle, mais sans aucun doute, les vastes étendues d’herbe allaient être noire de monde dans la journée, vu la météo annoncée.

Cela ne faisait pas longtemps que la rentrée avait eu lieu, à peine deux mois, mais Susan se sentait ici comme un poisson dans l’eau ! Et elle prenait grand plaisir à découvrir tous les recoins du vaste château dans lequel elle vivait.

La jeune fille avançait sur le chemin, tranquillement, et jetait régulièrement des coups d’œil autour et derrière elle. Comme si elle surveillait une potentielle compagnie, ou des regardes indiscrets. Après quelques mètres, elle s’engagea sur la vaste parcelle d’herbe verte, quoiqu’un peu sèche par ces temps, endroit où certains aimaient pique-niquer. Elle continua sa route, accélérant un peu la cadence, pour rejoindre un petit bosquet d’arbres derrière lequel elle s’arrêta un moment.

Elle avait presque atteint sa destination. Un regard en arrière pour vérifier qu’elle était seule, et elle continua en direction du Saule Cogneur qu’elle apercevait à présent plutôt bien. Elle n’était plus qu’à une trentaine de mètres de lui, traînant son sac et le remettant régulièrement en place, signe de l’inconfort que son poids entraînait. Elle s’arrêta à nouveau entre deux arbres, semblant plutôt protégée des regards – tout du moins c’est ce qu’elle pensait – et s’assis par terre. L’énorme arbre cogneur surplombait la prairie, tremblant régulièrement, voire esquissant un mouvement brusque lorsqu’un oiseau l’approchait de trop près.

Susan afficha un grand sourire. Elle allait pouvoir observer son comportement, et avait prévu quelques essais pour voir ses réactions. Oh non, elle ne voulait pas s’en approcher plus ! Elle savait qu’il ne fallait pas franchir la barrière invisible des dix mètres, sous peine de se faire recadrer par l’arbre. Non non, elle s’était arrêtée à presque vingt mètres. Courageuse et curieuse, mais pas stupide quand même. La jeune brune se mit à fouiller dans son sac, sortant une plume, un pot d’encre, ainsi qu’un petit carnet. Elle sortit également une quantité assez impressionnante d’accessoires ; des cailloux de différentes tailles, qu’elle avait glané par terre ces derniers jours, des feuilles de parchemin blanchâtre en plusieurs exemplaires, ainsi que des brindilles de taille et épaisseurs différentes.

Observant chaque objet avec minutie, elle finit par hocher la tête, l’air déterminée. Les essais allaient pouvoir commencer. Susan s’empara d’un caillou de petite taille, s’installa confortablement avec le carnet sur les genoux, prête à prendre en note ses observations. Elle lança le caillou en direction du Saule Cogneur, qui s’agita brusquement lorsque l’objet entra dans son espace vital. Une de ses branches fouetta l’air avec vigueur, mais sans toucher le caillou qui était déjà retombé sur le sol. Heureusement, ça aurait pu faire un sacré projectile !

Ébahie, la jeune Gryffondor s’empressa de noter ses observations sur son carnet, le bout de sa langue sortant de sa bouche sous l’effet de la concentration. La force de cet arbre était impressionnante ! Prise dans ses essais, la jeune fille oublia de surveiller régulièrement si quelqu’un s’approchait. Elle savait bien qu’il n’était pas recommandé de traîner dans les parages de l’Arbre Cogneur, mais elle était tellement émerveillée que le danger semblait lui sortir de la tête parfois !

@Sunday Vandermeer

2ème année RP - Promotion 2048-2049

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07 mai 2023, 14:01
Brindilles, cailloux et parchemins  PV Sunday Vandermeer 
Le matin était le moment préféré de Sunday dans ses journées et paradoxalement, le moment qu’il redoutait durant certains week-end ; les élèves sortaient de leur salle commune au compte-goutte, certains profitaient de l’absence de cours pour paresser ou au contraire s’adonner à des travaux matinaux pour leurs cours dans leur salle, si bien que les groupes d’élèves se faisaient plus petits que lorsqu’il y avait des leçons. Ce fait était à la fois agréable, et pour Sunday qui peinait à trouver sa place à Poudlard, la solitude qu’il ressentait lors de ces moments pesait sur ses épaules. En réfléchissant dans son lit plus tôt dans la matinée, il s’était rendu compte qu’il avait passé ces dernières semaines dans une solitude relative : c’était ce à quoi il était habitué, même à East Linton, mais ce n’était pas ce qui le rendait heureux.

Et pourtant, ce matin encore, il s’était retrouvé seul, cherchant du regard les Serpentard qu’il connaissait dans la Grande Salle mais s’ils étaient réveillés, ils avaient soit déjà pris leur petit déjeuner, soit n’avaient pas encore rejoint les bancs de la maison. L’impression d’étrangeté ne le quittait pas, il oscillait entre l’envie de rester seul pour digérer les informations qu’on lui envoyait au visage au quotidien, et celle de trouver quelqu’un à qui s’accrocher et à suivre dans tout le château. L’entreprise était difficile, d’autant plus que Sunday n’était pas quelqu’un de très expressif ni de très affectif, et il était probablement difficile pour tout autre enfant de comprendre qu’il cherchait de la compagnie.

Sa recherche de camarades avait été abandonnée sur les bancs de la Grande Salle alors qu’il décidait de sortir prendre l’air. À défaut de passer du temps avec quelqu’un, il pourrait peut-être trouver quelque chose à observer dans la nature. Ses pas le menèrent donc jusqu’aux portes du château, il prit une grande bouffée d’air comme le faisait son père le matin, releva le pied pour entamer un nouveau pas, mais s’arrêta en voyant une fille au loin. La présence d’une fille ne l’aurait habituellement pas arrêté, mais les regards réguliers qu’elle jetait autour d’elle attira la curiosité de Sunday, qui se fondit contre le mur pour se cacher derrière. Si ce n’était pas le genre de découverte à laquelle il s’attendait en rejoignant le parc ; c’était encore mieux ! Sa camarade était, de toute évidence, en train de fomenter un plan diabolique, il ne voyait que ça. Il lui fallait un peu de courage, dont il manquait toujours, pour finalement la prendre en chasse tel un félin tapi dans l’ombre — c’était du moins sa vision.

Enfin, la jeune fille s’approcha du Saule Cogneur. Les yeux de Sunday s’arrondirent, il tendit la main vers elle, le cœur semblant chuter jusqu’à ses talons : elle allait se prendre un coup, et ce n’était pas avec sa magie ridicule qu’il allait pouvoir la protéger. Il ferma les yeux brusquement, refusant de voir sa camarade se faire écraser sous ses yeux, et attendit ainsi quelques secondes qui lui parurent une éternité. Mais pas de cri, pas de bruit affreux qu’on aurait pu entendre dans un film d’horreur (il en avait vu et en était ressorti traumatisé), rien. C’était un jour comme les autres à Poudlard, où personne ne s’était fait écraser par le Saule Cogneur.
Finalement, il put s’apercevoir que la silhouette de la jeune fille s’était recroquevillée alors qu’elle s’était assise. Curieux, il s’approcha lentement, hésitant à parcourir la dizaine de mètres qui les séparait. Ce qui suivit était plus que surprenant, et il se demandait s’il s’agissait là d’un exercice de précision sorcier qu’il ne connaissait pas. Elle semblait d’ailleurs noter ses records sur un carnet.
Il mange des cailloux ? demanda-t-il finalement, quelques mètres derrière la fille, jugeant qu’il était plus probable que le Saule Cogneur était en réalité en train d’essayer d’attraper les cailloux pour les enfourner dans une bouche que Sunday ne voyait pas encore mais qui apparaîtrait forcément à un moment — après tout, il se trouvait à Poudlard où tout était possible, un arbre mangeur de cailloux n’avait rien de si étonnant.


Dimanche (pour les intimes) — 1ère année RP, Promo Péliade — #374981

07 mai 2023, 16:25
Brindilles, cailloux et parchemins  PV Sunday Vandermeer 
Appliquée sur la fin de son schéma somme toute détaillée du Saule Cogneur, sa plume grattant bruyamment contre le papier de son carnet, Susan était recroquevillée sous les arbre. Voutée, le nez tout proche du bout de sa plume, on aurait pu croire qu'elle nécessitait des lunettes triple épaisseur tant il était grotesque qu'elle soit si près. Elle voulait vraiment détailler tout ce qui allait se passer !

Une fois son dessin terminé, elle se redressa un peu, le dos endolori, et contempla son œuvre avec une certaine satisfaction sur le visage. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas pris le temps de laisser libre court à sa créativité, mais c'était plutôt réussi, et il ne lui semblait pas avoir trop perdu en pratique.

L'étape suivante, après quelques lancers de cailloux, c'était les parchemins. Si sa mère l'avait vu, elle lui aurait lancé un "Susan c'est vraiment du gâchis !" ou encore "Qu'est-ce-que tu fabriques encore, à jeter du papier comme ça !". A cette pensée, le nez de la Gryffondor se retroussa, dans une petite grimace d'agacement. Sa mère ne comprenait jamais rien de ce qu'elle faisait de toutes façons ! Un léger soupir traversa ses lèvres, puis elle afficha un sourire, fière de son idée. Elle avait lu ça dans un livre moldu, il n'y avait pas de raison pour que ça ne fonctionne pas après tout.

Susan tourna quelques pages de son carnet, retournant en arrière, et stoppa son doigt sur un autre schéma qu'elle avait reproduit ; cela semblait être une technique de pliage. Prenant une feuille de parchemin dans sa main, elle s'était mise à s'appliquer pour suivre les différentes étapes qui lui étaient montrées. Le but final, c'était de fabriquer un avion en papier, qui serait capable de voler. Cela ne semblait pas vraiment dur, puisque même les Moldus réussissaient à les faire voler sans magie !

A mi-chemin de son pliage, elle entendit un bruit derrière elle. Se crispant légèrement, à l'affût et sans plus bouger, la brune attendit quelques instants. Ce devait être une bestiole qui avait bougé dans l'herbe, puisqu'elle n'entendait plus rien à présent. Respirant à nouveau normalement, elle reprit l'étape où elle s'était arrêtée. Et, sans crier gare, une voix masculine trancha le silence qui l'entourait. Un petit cri de terreur s'échappa de la bouche de Susan, complètement surprise et déstabilisée par cette irruption dans son plan.

Dans un mouvement de surprise, la feuille de parchemin qu'elle tenait s'échappa de ses mains, son carnet et sa plume tombèrent par terre, et elle prit un caillou dans sa main par réflexe, prête à s'en servir comme projectile ! Levant une main menaçante, le caillou prêt à s'envoler en direction de la voix, elle parla d'une voix très aigüe qui ne ressemblait en rien à son timbre habituel.

- Si tu vas rapporter aux professeurs que je suis là, j'te lance des cailloux ! Et j'me vengerai !

Ses grands yeux encore plus ouverts que d'habitude, son cœur tambourinant dans sa poitrine sous l'effet du stress, Susan réfléchit ensuite à la question qu'il avait posé. Est ce qu'il mangeait des cailloux ? Le Saule Cogneur ? Il se moquait d'elle ou c'était une vraie question ?

Mmmh... Une petite moue perplexe s'afficha sur le visage de la jeune gryffonne, et tout en le menaçant toujours du caillou qu'elle tenait fermement en main, elle lui répondit quand même.

- Bah... C'est un arbre, les arbres ça mange pas de cailloux.

Il n'avait pas l'air dangereux, en fait. Le toisant un instant, il avait l'air surtout intrigué par ce qu'elle faisait. Probablement l'avait-il vu s'avancer dans cette direction et avait voulu voir ce qu'elle mijotait. Susan savait très bien que ça se voyait quand elle avait un plan en tête. Son frère lui disait toujours qu'on lisait en elle comme dans un livre ouvert. Sentant un tic venir dans le bras qu'elle brandissait, elle abaissa sa main, estimant que Sunday n'était pas un danger pour son entreprise. Dans sa descente, son membre fut parcouru d'un tressautement qui lui fit lâcher le caillou qu'elle tenait. Bof, tant pis, de toutes façons elle ne comptait pas vraiment le lui lancer, sauf s'il l'attaquait.

Un oiseau passa à nouveau un peu trop près de l'Arbre Cogneur, et ce dernier fit un mouvement brusque, une branche fendant l'air telle une liane. L'oiseau ne fût malheureusement pas assez rapide, et le claquement dans l'air fit comprendre aux deux élèves que l'animal n'avait probablement pas survécu. C'était sûrement un jeune oiseau qui n'avait pas encore rencontré le Saule...

@Sunday Vandermeer

2ème année RP - Promotion 2048-2049

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09 mai 2023, 10:29
Brindilles, cailloux et parchemins  PV Sunday Vandermeer 
Sa curiosité avait été vilainement récompensée, et la fille qu’il identifiait à présent comme une Gryffondor le menaçait à présent d’un caillou ; ce qui était affreusement stupide. Sunday n’avait, de toute évidence, pas les capacités pour faire du mal à qui que ce soit, c’était déjà difficile de marcher sans trébucher ! De plus, le ton aiguë de son interlocutrice lui cassa les oreilles, et son visage se contorsionna en une moue agacée. Le Serpentard planta néanmoins ses pieds dans le sol, annonçant ainsi sa ferme volonté de rester dans les parages, car sa curiosité n’avait toujours pas été assouvie. Il n’eut pas le temps de répondre aux menaces que la Gryffondor rebondit sur son interrogation comme si la réponse était évidente. Mais le garçon avait appris depuis qu’il était à Poudlard que rien n’était évident, et surtout pas aux yeux d’un né-moldu comme lui. Après tout, encore un an plus tôt, il pensait avec certitude que la magie n’existait pas. Même quand le monde des sorciers avait été divulgué quelques années plus tôt avant d’être dissimulé à nouveau derrière l’excuse d’un canular, Sunday avait tout de suite cru qu’il s’agissait d’une blague : il était difficile de croire que le monde pouvait être si divers quand on avait grandit dans la fermeture d’esprit des moldus pragmatiques. La jeune fille laissa tomber son caillou dans un geste maladroit ce qui rassura en quelque sorte Sunday, il était face à quelqu’un d’aussi maladroit que lui et dans un affrontement probable, c’était à peu près tout ce qui comptait à ses yeux. Plus serein, il se décida finalement à continuer la conversation qui avait très mal débutée.
Bah les arbres ça bouge pas comme ça non plus, je te ferai—, et il fut coupé par un bruit affreux qui lui glaça le sang et lui fit remonter les épaules jusqu’à ses oreilles. Ayant aperçu l’oiseau voler dans le coin de son regard un peu plus tôt, il devina aussitôt de quoi il s’agit et ferma les yeux fermement comme si le geste suffirait à faire disparaître l’oiseau, ainsi que le Saule Cogneur. Cette rencontre était une catastrophe de bout en bout, et Sunday regrettait à présent la curiosité qui l’avait poussé à prendre en filature la jeune fille. De toute évidence, si quelqu’un avait l’air suspect dans cette école, ce n’était jamais bon signe. Mais il était conscient que sa maîtrise de soi ne suffirait pas à lui faire suivre ces consignes, et qu’il suivrait d’autres personnes à la seconde où elles auraient l’air de manigancer quelque chose.
Enfin, Sunday ouvrit un œil, lentement, et prit soin de ne regarder que Susan, occultant avec brio tout ce qui pourrait le contrarier ou pire, le traumatiser.
Je suis pas une balance, déclara-t-il finalement, mettant fin au malentendu qu’il avait laissé planer jusqu’ici et balayant plus ou moins volontairement ce qui venait de se passer. Peut-être qu’il vaut mieux pas regarder si l’oiseau est vivant, en tout cas moi je regarde pas, enchaîna-t-il dans un murmure avant de s’approcher de la jeune fille et se pencher pour ramasser sa plume, son parchemin et son carnet afin d’aller les poser deux mètres plus loin, la forçant indirectement à s’éloigner de l’arbre elle aussi. Ses oreilles bourdonnaient encore suite à la surprise désagréable que le Saule Cogneur leur avait offert, et il ne comptait pas finir comme l’oiseau, bien qu’il n’osait toujours pas regarder pour voir si le volatile s’était sorti de cette confrontation unilatérale et brutale.


Dimanche (pour les intimes) — 1ère année RP, Promo Péliade — #374981

13 mai 2023, 10:01
Brindilles, cailloux et parchemins  PV Sunday Vandermeer 
Le jeune homme qui lui faisait face semblait bien étrange. Intriguée, Susan pencha légèrement sa tête sur le côté en l’observant, tandis qu’il gardait les yeux fermés alors que l’oiseau venait d’être percuté violemment par une branche du Saule Cogneur. C’est vrai, habituellement, les arbres ne bougent pas de cette façon. Mais celui là était bien connu, et il est vrai que cela ne perturbait pas du tout la gryffonne, habituée aux histoires qui pouvaient paraître étonnantes pour des Moldus, ou des Nés-Moldus. Son grand-frère l'avait initié à toutes sortes de choses, notamment sur l'école de sorcellerie dans laquelle il avait étudié lui aussi. Elle se réjouissait à chaque vacances scolaires, alors qu'elle était éduquée chez elle par sa mère, le retour d'Elliot, qui se faisait un plaisir de partager avec elle toutes ses découvertes, ses rencontres, ses cours, si bien que Susan avait extrêmement hâte d'avoir enfin l'âge de rejoindre Poudlard, elle aussi.

Silencieuse, tandis que le jeune homme ouvrait les yeux pour ne regarder qu’elle, elle le vit se pencher pour ramasser ses propres affaires qui étaient tombées, et les amener un peu plus loin. Un léger sourire, loin de la moquerie mais plutôt empathique, s’afficha sur ses lèvres. Il avait visiblement l’envie de s’éloigner un peu. Le problème, c’est qu’ils allaient perdre le couvert du petit bosquet sous lequel elle s’était installée, et risquer d’attirer l’attention d’autres personnes. Sauf qu’elle voulait continuer son étude de l’Arbre Cogneur !

- Attend, ne vas pas si loin, il faut qu’on reste sous les arbres. T’inquiète, tant qu’on reste à au moins dix mètres, il ne peut pas nous toucher.

S’approchant de lui, et reprenant ses affaires, elle retourna à l’endroit où elle était seule quelques instants auparavant, mais prenant soin de reculer d’encore un petit mètre, pour s’installer derrière un arbre un peu plus éloigné de l’arbre.

Portant son regard vers feu le petit oiseau téméraire, plus rien ne semblait bouger dans cette direction, et elle ne l'avait pas vu repartir depuis le choc. Signe qu'il était bel et bien décédé, même si aucun petit corps n'était tombé au sol. Il avait dû rester coincer dans le corps noueux de l'Arbre. Portant la main à l’arrière de sa tête, l’air gênée, elle frotta un peu ses cheveux. Affichant un nouveau sourire se voulant rassurant, et avec un air peut-être un peu faussement joyeux, elle clama un petit mensonge sans conséquences, dans une tentative de rassurer maladroitement le Serpentard :

- Oh, il s’est envolé ! Ça y’est, il est reparti vers le parc ! Dis donc, il est solide cet oiseau, je suis pas sûre qu'ils aient tous cette chance !

Plusieurs oiseaux volaient dans le ciel en cette belle journée, si bien que Sunday ne pourrait pas vérifier ses dires, même s’il l’avait voulu puisqu’il s’obstinait à ne pas regarder dans la direction du Saule depuis plusieurs minutes. Sans savoir pourquoi, l’agacement et la peur qu’elle avait ressenti en voyant quelqu’un arriver près de sa petite cachette s’était estompée, le jeune homme semblant déterminé à rester. Soit. Il n’était pas une balance, elle allait bien voir ! Pourquoi ne pas partager ce moment de découverte, en soit cela ne la dérangeait pas du moment qu'il ne l'empêchait pas de faire ce pour quoi elle était venue.

S’asseyant sous l’arbre comme si de rien n’était, son visage régulièrement secoué de tics loin de mettre en valeur ses traits, Susan reprit possession de son carnet et de sa plume, ainsi que de la feuille de parchemin qu’elle avait commencé à plier. Elle ne semblait pas faire attention aux mouvements involontaires qui déformaient son visage, concentrée sur sa tâche.
Fronçant les sourcils, elle se rendit compte qu’elle s’était trompée dans le pliage de son avion. C’était compliqué finalement, il allait falloir s’y reprendre à plusieurs fois apparemment.

- Tu sais faire des avions en papier ?

Levant ses yeux noisette vers le Serpentard, elle attendit sa réponse avec impatience. Il allait peut-être pouvoir l’aider au bon déroulement de son projet ?

@Sunday Vandermeer

2ème année RP - Promotion 2048-2049

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15 mai 2023, 19:58
Brindilles, cailloux et parchemins  PV Sunday Vandermeer 
La Gryffondor tentait avec une grande empathie de rassurer Sunday. Ce n’était pas la première personne à se lancer dans ces tentatives depuis que le Serpentard avait rejoint Poudlard, et pourtant la certitude des sorciers le laissait toujours songeur : comment étaient-ils sûrs de quoi que ce soit dans un monde qui semblait n’avoir que peu de règles ? Les créatures moldues avaient au moins pour avantage d’être facilement catégorisée et on savait qu’un arbre n’enverrait valser personne. En prenant soin, toujours, de ne pas regarder dans la direction de l’arbre et de l’oiseau, le garçon suivit sa camarade à nouveau jusqu’à l’endroit où elle avait reposé ses affaires. Au moins, elle avait eu la générosité de se mettre derrière un arbre ce qui les protégerait de toute attaque du saule cogneur.
Comment tu sais qu’il va pas lui pousser une branche élastique qui va venir nous chercher ? renchérit-il dans un murmure aux syllabes qui se chevauchaient les unes sur les autres. Observant le visage de sa camarade, Sunday se fit la remarque qu’elle était plus souriante que beaucoup de Serpentard qu’il avait rencontré jusque là, et il se tenta à un sourire un peu rectangulaire, de ceux qui trahissent une inexpérience dans l’art du sourire. Rassuré à l’idée que l’oiseau avait réussi à s’envoler, il se sentit un peu plus serein : si un oiseau pouvait survivre, il n’avait peut-être pas tant de chance de finir écrabouillé par l’écorce de l’arbre hargneux.
Oh ouf, bon retour à ton nid Pépin ! Qu’il est fort, ce Pépin ! s’exclama le garçon en adressant un lent signe du bras dans une direction hasardeuse. C’était dans les habitudes de Sunday de nommer à peu près tout ce qu’il pouvait : il avait d’ailleurs appelé sa baguette Saperlipopin dans une tentative de renforcer leur lien — il n’avait cependant pas perçu de changement entre eux depuis, et sa magie était toujours catastrophique. Tous les noms qui finissaient par -pin semblaient sonner magnifiquement aux oreilles du Serpentard. Il avait d’ailleurs tenté de renommer le chien de la famille Rupin ou Ruperpin au lieu de Rupert, mais ses parents avaient refusé, ce qui n’avait pas tant vexé Sunday car il était déjà au courant qu’ils cultivaient des goûts discutables.
Parti dans ses pensées comme il le faisait souvent, le garçon réalisa avec un certain embarras qu’il fixait du regard sa camarade et il glissa son regard sur ses doigts affairés autour d’un pliage tout aussi discutable que les goûts de ses parents — ce n’était pas peu dire. Ne se sentant pourtant pas particulièrement concerné par les difficultés de la Gryffondor, Sunday commença à se balancer de droite à gauche en fredonnant, les plantes des pieds posées l’une contre l’autre alors qu’il se tenait toujours en tailleur. Il referma ses pieds entre ses deux mains, et se risqua à jeter un nouveau long regard sur le visage de sa camarade. Il avait remarqué que cette dernière arborait des expressions un peu surprenantes, fulgurantes, et qui ne semblaient pas contrôlées mais il ne fit aucune remarque : après tout, c’était loin d’être la chose la plus étrange qu’il avait découvert depuis qu’il était à Poudlard, et il n’y vit d’ailleurs pas quelque chose de bien important.
Finalement, la Gryffondor interrogea Sunday sur ses capacités à plier un avion en papier et son visage s’éclaircit avec la plus grande fierté. Les opportunités d’apprendre quoi que ce soit à qui que ce soit s’étaient montrées éparses, et ses mains s’empressèrent de se glisser sur le papier de la brune sans demander la permission.
Alors, regarde bien parce que c’est très très compliqué, déclara-t-il d’un ton solennel, l’hyperbole facile. En réalité, l'entreprise n'avait rien de bien compliqué pour peu qu'on connaissait bien les étapes. Fort heureusement pour lui, sa promesse fut à la hauteur de ses résultats et en quelques pliages, il présenta un avion en papier de bonne qualité à la jeune fille, un grand sourire aux lèvres.


Dimanche (pour les intimes) — 1ère année RP, Promo Péliade — #374981

21 mai 2023, 12:19
Brindilles, cailloux et parchemins  PV Sunday Vandermeer 
Une branche élastique ? Mais quelle drôle d'idée. Le monde des sorciers était bien sûr surprenant et étrange pour les Nés-Moldus, le temps qu'ils s'habituent à leur nouveau quotidien, mais il y avait aussi des règles. Le Saule Cogneur avait le coup facile, ses branches fendant l'air avec agilité et force, mais il avait des limites. Il avait été étudié, et il n'en restait pas moins un arbre. Certes, avec des capacités magiques, mais toute créature ou objet magique avait cependant ses faiblesses et ses règles. Pas de branches élastiques, il ne pouvait te toucher au-delà de dix mètres, ses branches de longueur maximum atteignant cette distance.

- Euh bah... Parce que c'est le Saule Cogneur. Il a pas de branches élastiques. Et il veut pas venir nous chercher, il se défend juste si tu t'approches trop près. A moins de dix mètres !

Susan observa longuement le visage de son camarade, alors que lui faisait la même chose. Les deux enfants semblaient se dévisager durant de longues minutes, dans le silence qui les entourait. Sa tête à nouveau penchée sur le côté durant son analyse, elle se dit qu'il avait l'air à la fois apeuré et intrigué.

Une fois leur observation mutuelle terminée, il lança des encouragements à l'oiseau qu'il pensait envolé. Un peu trop tard, se disait Susan en pensant que le volatile était probablement en train de commencer à pourrir au milieu des branches. Bof, il avait l'air tellement content qu'il s'en soit sorti que cela suffisait à la gryffonne, elle n'allait pas partager ses pensées crues avec lui. Il avait l'air d'avoir le stress facile, et son intention ce matin n'était pas de traumatiser un camarade, mais bien de mener son étude sur l'Arbre Cogneur.

Tandis qu'elle tentait le pliage de son parchemin en avion Moldu, elle entendant le Serpentard s'agiter, fredonner, alors qu'il s'était installé à ses côtés. Cela ne la dérangeait pas, elle-même fredonnant souvent lorsqu'elle était seule. Cela lui faisait une compagnie, et il n'était pas particulièrement gênant sauf lorsqu'il touchait ses affaires. En plus, lorsqu'elle lui demanda de l'aide, il sembla ravi et réussi à produire un bel avion en papier comme elle n'aurait probablement pas pu le faire avant de nombreux essais !

Tandis qu'elle le regardait faire, son visage était régulièrement secoué de tics, comme à son habitude. Un énorme sourire fendit son faciès, et elle se mit à applaudir de ses deux mains, très excitée de voir ce qu'il avait réussi à faire.

- Wouaaah, il est trop cool ton avion ! Merci !

Prenant le parchemin au creux de ses mains, et observant toutes les pliures qu'il avait faites, elle pris quelques notes dans son carnet. Les modes d'emploi c'était bien, mais il lui semblait que Sunday avait personnalisé l'avion et cela lui permettrait peut être de voler plus loin ! Elle allait annoter tout ça pour trouver la meilleure technique de pliage.

Sans demander son reste, et semblant oublier quelques instants la présence du jeune homme, Susan se leva, pris une position de lancer de javelot digne d'un joueur olympique, et lança l'avion en papier en direction du Saule Cogneur. Le peu de brise ce jour là, associé à une réalisation plutôt qualitative, fit qu'il s'envola avec grâce, tout droit vers l'arbre. Peu de mouvements au début du trajet, puisque le lancer avait effectué plus loin que la barrière imaginaire des dix mètres de protection. Arrivé dans le périmètre de frappe du Saule, une branche fendit l'air pour essayer d'abattre l'intrus. Trop rapide, l'attaque fut ratée, et une autre branche prit le relai, bien déterminée à frapper l'avion de plein fouet, ce qui porta ses fruits. Le parchemin s'écrasa au sol aplati comme une crêpe.

Songeuse, Susan reprit sa place aux côtés du Serpentard, pris sa plume en main et griffonna quelques annotations sur son carnet. Hochant la tête de satisfaction, probablement contente de l'avancée des ses observations, elle releva la tête vers lui.

- C'est quoi ton prénom ? Comme ça, j'mets ton nom pour t'associer à mes recherches !!

Attendant sa réponse, la Gryffondor se mit à relire ce qu'elle avait écrit jusqu'ici, comme pour réfléchir à ce qu'allait être la suite de l'aventure. Silencieuse un moment, elle prit en main un parchemin qu'elle tendit à Sunday, et deux cailloux de taille conséquente pour elle.

- Toi, tu refais un avion avec ce parchemin, et quand t'es prêt, tu le lances vers le Saule, et moi je lance en même temps les cailloux. On comptera jusqu'à trois pour tout lancer en même temps OK ?!

Elle semblait très contente d'avoir un acolyte finalement, puisque cela lui permettait de pousser plus loin ses recherches. Il allait apporter une vraie plus-value à ses annotations ! Sans vraiment lui demander son avis, elle l'intégrait officiellement à son plan, et il lui semblait logique que l'autre élève allait participer sans rechigner et suivre ses consignes.

2ème année RP - Promotion 2048-2049

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23 mai 2023, 19:27
Brindilles, cailloux et parchemins  PV Sunday Vandermeer 
Le Serpentard fixa du regard son avion en papier, à présent dans les doigts de la brune, la fierté étirant ses lèvres en un sourire ridicule. Il observa plus en détail les pliures et la forme de l’avion, comme si les compliments de la jeune fille le rendait encore plus intéressant. Le carnet de la Gryffondor l’intrigua à nouveau, et il se pencha pour en déchiffrer le contenu sans plus de cérémonie. Il n’avait jamais vu personne d’autre prendre des notes de cette façon ; sa camarade lui parut être une scientifique en pleines recherches, ce qui lui donna l’air de quelqu’un de plus important qu’elle ne devait l’être réellement. Le garçon ne posa pas tout de suite de question, appréciant le silence et la simplicité de leurs interactions qui, depuis que sa camarade avait posé son caillou, s’étaient révélées agréables et intrigantes, mais il s’interrogea finalement sur la nécessité de l’entreprise. Il n’avait pas eu le réflexe de questionner l’intérêt de plier un avion en papier, et n’avait même pas pensé qu’il aurait quelconque nécessité autre qu’un peu d’amusement, mais les croquis de sa camarade lui laissaient penser qu’il y avait un tout autre enjeu que de l’amusement. Ses interrogations n’eurent pas besoin de prendre la forme de paroles, qu’elles reçurent une réponse plus ou moins cryptique : la Gryffondor lança l’avion qui flotta jusqu’à une mort violente, à la suite de laquelle le visage de Sunday se contorsionna l’espace d’un instant. Si Pépin était sauf, Papin, l’avion, lui, ne l’était pas.
Repos en paix, Papin l’avion de papier, tu resteras à jamais dans nos cœurs.
Sur ces mots murmurés, il présenta un geste de croix avec ses mains comme il avait vu faire dans les films. Pendant ce temps, sa camarade s’installa à nouveau avec lui et leur conversation prit le tournant que toute conversation prenait à un moment ou à un autre, et que Sunday n’affectionnait pas particulièrement : la présentation. Cette fois, la question avait été amenée de manière plus intéressante qu’à l’accoutumée, et c’est avec un grand plaisir que Sunday, le scientifique, partagea son identité avec son interlocutrice :
Tu peux noter Sunday Vandermeer, V-a-n-d-e-r-m-e-e-r, et rajouter quelque chose comme… Docteur… ? Docteur Sunday Vandermeer, t’en penses quoi, ça passe bien non ? Ou ça fait pas très scientifique, hein ?
Il ne prit pas la peine de retourner la question à la Gryffondor, devinant qu’elle donnerait son prénom à son tour d’elle-même, et il laissa son regard ricocher entre le visage de sa camarade et ses notes, avant de finalement tourner la tête vers le Saule Cogneur, remontant d’un geste du doigt des lunettes qui n’existaient que dans son imagination sur son nez. Sur ce, le Serpentard attrapa le parchemin et se grandit, comme si on venait de lui donner une mission de la plus grande importance. Sans un mot de plus, bien qu'il adressa un rapide hochement de tête assuré à sa partenaire scientifique, il ne tarda pas davantage et se pencha vers son parchemin, la langue légèrement tirée alors qu’il pliait avec précaution Papin numéro deux. Aussitôt que l'avion fut formé, il plia son bras vers l'arrière en visant et se mit à compter avec aplomb :
Un, deux, trois !


Dimanche (pour les intimes) — 1ère année RP, Promo Péliade — #374981

26 mai 2023, 18:53
Brindilles, cailloux et parchemins  PV Sunday Vandermeer 
Le jeune homme à côté d'elle avait encore étonné Susan. Après avoir nommé l'oiseau décédé, le voilà qui appelait l'avion Papin. Au-delà de l'étrangeté, elle trouvait ça assez amusant, la façon qu'il avait de communiquer même avec des objets. Affichant un sourire, elle ne rebondit pas plus sur sa déclaration, mais ne pu s'empêcher de lâcher un petit rire amusé lorsqu'il fit son signe de croix dramatique. Portant la main à sa bouche, comme pour cacher son sourire, la gryffonne observa son compagnon scientifique encore quelques instants. Elle ne voulait pas qu'il croit qu'elle se fichait de lui !

Lorsqu'il répondit à sa question, elle s'empressa d'écrire son nom dans la marge, profitant du fait qu'il l’épelait, car elle aurait bien été incapable de l'écrire correctement sans l'écorcher. De quelle origine ce nom de famille pouvait bien être ? Sous celui de Sunday, et comme il s'y attendait, elle écrivit le sien. Susan Kline. Réfléchissant à la proposition, elle hocha la tête vigoureusement.

- T'as raison, ça fait bien si on met Docteur devant ! Si ça s'trouve, un jour, on aura une carte de Chocogrenouille avec notre nom d'ssus !

Excitée à cette idée, la brunette affichait un grand sourire tout en ajoutant le titre devant leur deux noms. A l'idée d'imaginer qu'elle serait peut être sur une carte que les futurs élèves collectionneront, elle semblait à la fois amusée et déterminée. Comme si un lancer de caillou et d'avion en papier allait lui ouvrir la voie de la gloire et de la célébrité ! Enfin, ce n'était pas son objectif du tout à la base, elle n'était pas vraiment carriériste et ambitieuse. Elle voulait juste assouvir sa curiosité.
Éloignant le carnet de son regard, pour apporter de la distance comme pour vérifier que cela rendait bien, elle hocha à nouveau la tête. Par-fait.

Du coin de l’œil, elle vit Sunday remonter ses lunettes imaginaires sur son nez, ce qui l'amusa à nouveau beaucoup. Il n'y avait pas qu'elle qui avait des comportements... Originaux. Souvent, son frère se moquait d'elle parce qu'elle tirait la langue quand elle était concentrée, ou qu'elle penchait systématiquement la tête sur le côté quand elle cherchait à comprendre quelque chose. Quand elle était heureuse et excitée, elle avait tendance à applaudir de ses deux mains. Elle avait d'ailleurs failli le faire, avant d'écrire leur deux noms dans son carnet, mais c'était une habitude qu'elle essayait de changer.

Sunday semblait ravi de participer aux exercices proposés par Susan. Tant mieux, ça allait être plus amusant ! Occupé à plier un nouvel avion de papier, il semblait prendre son rôle à cœur, ce qui faisait plaisir à Susan. Elle se leva, tenant ses cailloux dans les deux mains, prête à lancer quand il serait prêt. Ses bras étaient parfois secoués de tics moteurs, mais cette journée semblait plutôt calme de ce côté là, ce serait parfaitement gérable normalement.

Heureusement qu'elle se tenait prête, puisqu'à peine le Serpentard eut fini de préparer l'avion de papier, qu'il s'apprêtait à le lancer et commençait le décompte ! Ouf ! Prise un peu au dépourvu par la rapidité de l'entreprise, la brunette lança ses cailloux dans deux directions distinctes, tandis que l'avion les rejoignaient. , réussite critique ouuuuh !

Retenant sa respiration en attendant de voir ce qu'allait donner leur entreprise, elle regardait fixement en direction des objets lancés. L'avion semblait fendre l'air avec adresse, évitant les branches assassines qui cherchaient à le détruire. Les rares très légères bourrasques de vent qui perturbaient la chaleur du matin parvenaient en fait à aider l'avion dans son vol, alors qu'il fonçait droit vers le Saule Cogneur. Les cailloux, eux, étaient partis pour l'un sur la droite, pour l'autre sur la gauche, et Susan semblait avoir mis toute sa force dans son lancer, car ils restèrent un long moment en l'air, les branches peinant à les toucher. Après une course effrénée, l'avion parvint à atteindre son objectif et se nicha dans le creux de deux branches, stoppé dans sa course, l'objectif atteint. Les deux cailloux eux, roulèrent longuement sur le sol après avoir atterri, et s'arrêtèrent au pied du tronc.

Son poing en l'air, signe de victoire, Susan poussa un cri de ravissement et sauta le plus haut qu'elle pût pour laisser éclater sa joie.

- YEAAAAH !!

Quelle belle réussite !! Sous l'euphorie du moment, elle sauta dans les bras de Sunday comme le font les joueurs de foot après un but, et aussi vite se recula pour lui présenter son poing fermé. Elle attendait visiblement qu'il réponde par un check. Elle ne semblait pas le moins du monde gênée par son explosion d'affection envers un presqu'inconnu lorsqu'elle l'avait pris dans ses bras, et semblait déjà l'avoir oublié.

- Ohlala faut que j'note ça !

Accourant près de ses affaires pour prendre sa plume et son carnet, elle se mit à griffonner compulsivement.
Essai n°6 : Plusieurs cibles en même temps (un avion et deux cailloux)
Réaction : Le Saule envoie plusieurs branches en même temps mais semble perturbé, il n'a pas réussi à stopper l'attaque. Avion atterri dans les branches. Cailloux au pied de l'arbre.
Sans lever les yeux de son écrit, et étant donné sa position (comme à chaque fois qu'elle écrit, Susan a le nez littéralement collé au carnet, elle n'est qu'à quelques centimètres du papier, et le dos vouté), elle ne savait absolument pas où localiser son camarade, et se mit à crier en écorchant un tout petit peu son nom :

- DOCTEUR VANEDEMIRE ! J'AI BESOIN DE VOUS POUR LA SUITE !

S’apercevant qu'elle avait peut être crié un peu fort s'il se trouvait à ses côtés, la Gryffondor le chercha du regard. Il fallait trouver une suite à leur expérience, et à vrai dire, elle ne savait plus trop bien quoi tester de nouveau... Il avait peut être une idée lui ?

@Sunday Vandermeer

2ème année RP - Promotion 2048-2049

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30 mai 2023, 14:43
Brindilles, cailloux et parchemins  PV Sunday Vandermeer 
Sunday n’imagina pas son portrait sur une carte de Chocogrenouilles ; c’était bien impensable, lui qui peinait déjà à trouver ses marques dans le château de Poudlard, il ne pourrait pas être un grand nom dans le monde des sorciers, il en était certain. De toute façon, toute son attention (et elle était fragile) était concentrée sur le pliage de l’avion, puis sur le tir : un œil fermé pour mieux viser, puisque c’est ce que les tireurs d’élite faisaient dans les films, il ponctua son décompte d’un tir bien plus adroit qu’il ne l’avait lui-même imaginé. Les informations visuelles étaient nombreux pour le pauvre Sunday qui peinait à suivre lorsqu’il se passait plusieurs choses à la fois, et il tenta tant bien que mal de suivre du regard et l’avion et les cailloux. Cette observation lui fit remarquer qu’il n’avait aucune idée de ce qu’il devait remarquer ou rechercher, tant Susan l’avait projeté dans ses analyses sans en expliquer le fond — et Sunday n’avait pas eu la présence de demander. Mais l’avion se posa entre deux branches, ce qui décrocha une acclamation joyeuse de la part de la Gryffondor, auquel le garçon répondit par un rire un peu nerveux tandis qu’il étudiait sa camarade pour comprendre la situation. Sa nervosité fut excacerbée par un câlin auquel il ne s’attendait pas et il se contenta d’une petite tape farouche mais amicale sur l’omoplate de sa partenaire de recherches. Le malaise scella les lèvres du Serpentard alors qu’il la suivit dans une démarche tendue qui rappelait celle d’un manchot, puis il s’accroupit pour observer les écrits de Susan. Employant toute sa capacité de réflexion, il réalisa que la Gryffondor semblait vouloir ébranler la fameuse capacité du Saule Cogneur à attaquer tout ce qui s’approchait de lui en lui présentant tant de cibles qu’il ne pourrait pas toutes les toucher. L’implication lui fit froncer légèrement les sourcils alors qu’il s’interrogea sur les motifs de cette recherche ; souhaitait-elle s’approcher de l’arbre ? C’était un pari risqué et Sunday espérait ne pas être mis à contribution si elle tentait le diable.
Le cri de sa camarade le fit sursauter, l’extirpant de ses analyses et il l’imita, plongeant le nez dans le carnet à son tour comme si on venait de le rappeler à l’ordre car il manquait d’attention — ce qui n’était pas le cas, mais le garçon n’en savait rien. Quelques secondes passèrent et il lui sembla manquer le coche pour corriger la faute dans la prononciation de son nom, alors il se contenta de prendre un air pensif pour témoigner de sa réflexion en cours. Néanmoins, il était loin de posséder les facultés de sa camarade et ses réflexions se soldèrent par un néant intellectuel. Aussi, sa réponse exposa ce néant :
Ben… On pourrait… Si on jette comme ça et qu’on fait ça (ses bras partaient dans tous les sens, comme les tentacules d’une pieuvre paniquée) Et puis tu vois là.. Enfin, ce que je veux dire c’est que… Ben... et les syllabes perdaient en intensité au fur et à mesure, avant qu’il ponctue sa réflexion aride par une syllabe presque inaudible. Pour donner un peu de solidité à sa réputation de scientifique nouvellement obtenue, il laissa ses fesses se reposer contre le sol et s’assit en tailleur, le regard posé sur sa collègue.
Docteur Clean, prononça-t-il car il avait bien lu le nom de sa camarade, mais l’intonation était probablement mauvaise et il l'énonça comme on prononçait « clean » en anglais, le « ea » long et accentué. Vous oubliez une étape ! Il attrapa la plume des doigts de la Gryffondor et la tapota légèrement sur le carnet comme les professeurs moldus faisaient parfois avec leurs stylos pendant qu’ils réfléchissaient à quelque chose, tandis qu’il observait sa camarade avec le sérieux d’un scientifique aux missions confidentielles. Comment je peux vous aider si vous ne me donnez pas les raisons de vos recherches et ce que vous espérez découvrir ? demanda-t-il avec le ton d’un adulte qui réprimande un manquement, avant de finalement reposer la plume sur le carnet, se pencher légèrement en arrière les mains sur l’herbe pour observer l’arbre agressif. Il était fascinant, c’était certain, mais que pouvait-on espérer accomplir avec un tel être ?


Dimanche (pour les intimes) — 1ère année RP, Promo Péliade — #374981