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- EXAMEN DE BOTANIQUE - ACCUMULATION DE SORCELLERIE PARTICULIEREMENT INTENSIVE ET CONTRAIGNANTE A.S.P.I.C

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Mardi 16 juin, 11h00.

Vous disposez de : Vos Baguettes magiques, 1 x Panier en osier, 1 x Sac à dos contenant nombreux outils basiques de botanique, dont 3 x Paire de gants protecteurs, 1 x Bocal couvert avec une épaisse membrane.

Lieu de l'examen : Vous ne disposez que d'un périmètre limité défini par plusieurs petites balises. L'examen se déroule dans le parc, tout proche du Saule cogneur qui est compris dans votre périmètre. Une quinzaine de mètres sépare le saule cogneur d'une tente blanche dressée pour l'occasion. De votre emplacement, vous ne voyez rien hormis une pancarte à son entrée, trop éloignée pour y lire le contenu. Directement à votre gauche, un parterre de plantes cobra semble avoir été directement transféré depuis la serre de feu. Il vous semble également apercevoir la silhouette du chef de chœur, Placido Tripplehorn, face à une petite table. Les lieux ne présentent, à première vue, rien d'inhabituel hormis peut-être quelques buissons qui ne vous paraissent pas toujours avoir été là.

@Aelle Bristyle, @Alyona Farrow, @Lest Noestlinger

Mardi 16 juin, 11h00.

Tout transpirant et le regard particulièrement brillant, le professeur de botanique vous attend tous les trois sur les lieux. Bien que de nombreux examens soient déjà passés, la pression ne semble pas totalement retombée pour Sigmund Charleston qui vous interpelle rapidement. « Ça va aller, vous allez très bien vous en sortir toutes les trois. Vous êtes d'excellentes élèves, je ne m'inquiète pas trop pour vous, aha. » répète-t-il au moins trois fois en se grattant l'arrière de la tête, anxieuxs. Il semblerait qu'il ait davantage besoin d'être rassuré que vous... ou pas ?

Il prend une profonde inspiration et relève la tête, arborant soudainement un air très théâtral. « Je. veux. » Et là, vous apercevez quelque chose de bien familier dans son regard -plus particulièrement pour vous, miss Bristyle. Il y a cet œil soudainement terne et ce ton drôlement autoritaire qui vous rappelle Elian Kernac'h. Sigmund, dans une formidable imitation de son bien-aimé filleul, continue d'un ton posé mais sans appel : « Je veux un panier de fraises, bien mûres. Je vais m'asseoir sur cette chaise et, en moins d'une heure, je veux que vous déposiez devant moi ce panier de fraises. » Il vous semble bien capricieux d'un coup, et très exigeant. Sans information supplémentaire ou presque, il s'assoit sur une petite chaise. Il vous indique simplement que vous pouvez utiliser le matériel mis à votre disposition, posé à côté de votre petit groupe. Et, évidemment, après vous avoir signalé qu'il ne répondra à aucune question supplémentaire, il vous souhaite bonne chance ! Vous voilà livrées à vous-mêmes avec ce drôle et incompréhensible objectif..

> Minimum de 50 mots par post. (Si vous estimez que ce minimum doit être "levé" au bout d'un moment pour vous permettre de répondre plus aisément, n'hésitez pas à m'indiquer votre préférence par hibou !)
> Pas de délai de réponse.
> Amusez-vous bien !

J'ai vraiment très mal au ventre. Je sais que cet examen m'angoisse parce que cette matière est très importante pour moi, mais il n'y a à priori pas de quoi se tordre de douleur.. et pourtant, Merlin ce que je suis malade cejourd'hui ! J'arrive à peine à me concentrer sur ce dit le professeur Charleston. Je remarque simplement -vaguement- l'aménagement des lieux et rouspète intérieurement de les voir si inhabituellement dérangés.

Je déplace lentement ma carcasse vers Aelle Bristyle et Alyona Farrow et les regarde, penaude. « On fait quoiiii ? »

Avec horreur, je prends conscience que Sigmund Charleston me fait penser à Elian Kernac'h qui est son cadet d'au moins quarante ans. Le même regard... Le même ton que lorsque le Poufsouffle a exigé que je l'aide à ouvrir ses cadeaux. Merlin, et c'est ce professeur qui doit me faire passer mes ASPIC ? L'agacement s'accroît : il s'agit des examens les plus importants de ma vie ! Supporter Charleston est une chose — au moins est-il extrêmement aimable avec moi, sans doute un peu trop. Mais me mettre en groupe ? Avec Noestlinger ? Merlin... Noestlinger !

Je tourne un regard agacé vers le fameux personnage dont la panique et l'air livide me donnent envie de lui enfoncer le visage dans la terre. Je plante mes yeux dans les siens en m'efforçant de ne pas répondre à mes envies : les ASPIC avant tout, les règlements de compte plus tard.

« On cherche des fraises, Noestlinger, » articulé-je sur le ton de l'évidence entre mes mâchoires serrées.

Et je m'efforce de chercher des fraises, non sans émettre quelques doutes quant à l'intérêt de cet examen. Première étape : aller lire cette pancarte qui ne doit pas être ici seulement pour faire joli.

Ok je sens que cet examen va être gé-nial. Entre Lest absolument paniqué.e (et inutile, oups) et Sigmund complètement déluré... Aelle va détester, moi je vais adorer. Alyona, je compte sur toi pour remonter le niveau et rassurer mon Aelle, hein !

Pourquoi est-ce toujours à moi de me retrouver entre Bristyle et Noestlinger ? Faire équipe avec eux alors que Merlin sait qu'ils sont incapables de s'entendre, ce n'est pas facile, et cela ne m'aide pas à gérer mon stress. J'aurais préféré être dans de meilleures conditions pour mes ASPIC de botanique, d'autant plus qu'elles sont très importantes pour moi. Mais je vais faire de mon mieux, et ni Bristyle ni Noestlinger ne m'empêcheront de réussir.

Positionnée entre eux — moins ces deux-là seront proches, mieux cela se déroulera —, j'essaye de sourire à Lest pour le rassurer. Aelle, sans se préoccuper de nous, se dirige directement vers la pancarte. Est-ce mieux d'agir ensemble ou d'effectuer nos recherches séparément ? Nous ne serons probablement pas bien utiles en suivant Bristyle, donc autant faire autre chose.

« Eh bien, nous pouvons aller observer ces nouveaux buissons pour voir ce qu'ils nous cachent, proposé-je à Lest. »

Avec un peu de chance, nous y trouverons des fraises — ce qui, avouons-le, est peu probable. Néanmoins, je me dirige directement vers ces buissons que je ne reconnais pas, tentant d'afficher un semblant d'assurance et de confiance.

@Alyona Farrow, @Lest Noestlinger, vous vous dirigez vers ces étranges buissons. Ils n'ont à priori rien de particulier, ce sont des buissons comme vous en trouvez partout ailleurs. Ils n'étaient juste pas là il y a quelques jours, ça, vous en êtes sûres. Au milieu de ces buissons, vous apercevez ce qui ressemble à une vieille souche d'arbre -si c'en est bien une. La souche est couverte d'une mousse verdâtre, et de longues branches dentues s'étendent de ses côtés, discrètement, en se confondant avec le reste de la végétation. Vous remarquez la présence de petites cavités cachées dans certains renfoncements de la souche. Vous n'apercevrez rien de plus à moins de vous approcher.

@Aelle Bristyle, vous partez dans une autre direction -alors comme ça, on fait bande à part ? et vous vous dirigez vers la pancarte, à l'entrée de la tente. Arrivée près de la tente, vous constatez que l'intérieur -aperçu à travers une légère interstice- semble très sombre. Sur la pancarte, vous lisez "Entrez à vos risques et périls"

Je coule un regard suspect en direction des deux autres élèves, partis de leur côté, mais aussi vers le professeur qui ne m'inspire absolument aucune confiance. La pancarte dit : à mes risques et périls. Venant d'un tel professeur, j'imagine que je dois craindre le pire. Quoi que je craindrais toujours moins avec lui qu'avec une Sixtine Valerion mais disons qu'au moins je sais à quoi m'attendre avec elle. Avec lui... C'est un peu comme avec Kernac'h avec lequel il semble si proche : on ne sait jamais à quoi s'attendre. Les électrons libres ne me mettent pas à l'aise. Ils sont imprévisibles. Je n'aime pas les gens imprévisibles. Je n'aime pas les examens imprévisibles. Je n'aime pas du tout les examens qui se déroulent en dehors des clous. Je dois être jugée sur mes capacités en botanique ! Et là je me retrouve à devoir pénétrer sous une tente suspecte.

Je ravale les jurons qui me viennent pour me concentrer sur l'examen en cours. Concentration. Les ASPIC sont le point culminant de ma vie. La liberté s'offrira à moi dans deux semaines. La liberté et des retrouvailles fantastiques. Rien que d'y penser, mon coeur bondit de joie et une énergie nouvelle me fait avancer. Je suis prête à tout affronter !

Je pénètre sous la tente, la main bien accrochée à ma baguette magique : quoi qu'il arrive, je réagirai au quart de tour.

Se pourrait-il que Charleston ait caché un panier de fraises à l'intérieur d'une tente elle-même protégée par des plantes effroyables et dangereuses ?

Je jette un rapide regard à Bristyle. Si elle a besoin d'aide, elle fera appel à nous, n'est-ce pas ? Merlin, je n'y crois pas une seule seconde. C'est bien son problème à Aelle Bristyle : elle n'aurait probablement pas aimé que nous la suivions pour ne rien faire, mais si elle a besoin de nous elle ne nous appellera jamais. Et Lest qui ne paraît pas aller très bien, je ne pourrais jamais l'envoyer voir Bristyle qui entre dans cette tente étrange ; elles sont incapables de s'entraider.
J'aurais aimé pouvoir dire à la Jaune que si elle a besoin d'aide, elle peut nous appeler, mais je redoute le regard brûlant qu'elle risque de me lancer.

Alors, je me retourne vers la souche et m'arrête brusquement. Une souche ? Je fronce les sourcils. Ce n'est absolument pas ça ! Cette ressemblance, ces cavités... C'est un Snargalouf. Je décide aussitôt d'en informer Lest — sait-on jamais, s'il lui prend l'envie de s'approcher.

Faut-il calmer la plante ? Cela ne nous a pas été demandé, mais mieux vaut être trop prudent que pas assez. Je décide aussitôt de lancer plusieurs Immobulus sur les branches dentues, m'appuyant sur leur origine sur la souche pour ne pas en oublier. Si ces sorts fonctionnent, je mettrais des gants pour tenter de retirer avec prudence les gousses du Snargalouf.

Je suis Alyona en me tenant le ventre. Actuellement, mon unique préoccupation est de ne pas dégobiller sur ses chaussures. L'examen me paraît bien loin, tout est flou dans ma tête et ma capacité de réflexion semble définitivement aux abonnés absents. Quand Alyona s'arrête, les réflexes me manquent et je la heurte en couinant. Je la vois qui s'active devant un Snargalouf que je reconnais au premier coup d'œil -il me reste au moins ça.

Prochaine étape, les gousses. Il lui faudra bien des gants.. il nous faudra des gants. Je crois. Où est-ce qu'on peut trouver un truc pareil ? Ah, le professeur nous a laissé un sac, je crois. Un seul et unique sac pour trois personnes : j'imagine que Bristyle n'en a pas besoin. Au pire, tant pis pour elle, c'est pas mon problème.

« Je vais chercher le sac du professeur Charleston, » préviens-je avant de me traîner jusqu'à ladite sacoche. Je la ramène à Alyona et la dépose à ses pieds, avant de m'y écrouler tout à fait lamentablement moi aussi. « Si Bristyle meurt.. si Bristyle meurt... » dis-je en perdant mes mots... un bâillement m'échappe, rapidement balayé par les nausées. GlUpS.

@Alyona Farrow, @Lest Noestlinger, vos hypothèses sont justes : il s'agit bien d'un Snargalouf. Le premier sort d'Alyona a pour effet immédiat d'immobiliser totalement le végétal. Ainsi maintenu immobile, Alyona vous pouvez mettre les gants trouvés dans le sac apporté par votre camarade. Vous vous approchez d'une des cavités et commencez votre extraction des gousses avec dextérité et précision. Sitôt une première gousse enlevée et bien que le Snargalouf soit immobilisé, vous sentez une différence ; le végétal semble résigné à son sort et totalement calmé. Dans la manoeuvre, vous apercevez également au fond de la cavité principale.. un étrange petit éclat brillant.

@Aelle Bristyle, vous rentrez dans la tente. Comme vous avez pu brièvement l'apercevoir depuis l'extérieur, l'intérieur de celle-ci est bien plongé dans une obscurité totale. Vous ne voyez rien. Vos pieds heurtent rapidement quelque chose qui semble s'étendre au sol.