Telles auraient pu être les paroles que je pourrais chantonner à tue-tête depuis ce matin !

En effet, depuis la semaine dernière, c'était la période des examens de fin d'années, une succession d'épreuves théoriques et pratiques, source de stress, mais annonciatrice du prochain retour à la maison à bord de la fameuse locomotive rouge : le Poudlard Express.
Cette année, les examens avaient une saveur différente. Déjà, ce n'était plus quelque chose d'inconnu puisque c'était la deuxième fois que je les passais. Mais surtout, ils annonçaient la prochaine étape dans la scolarité de tous les jeunes étudiants : le choix de la filière. Et avec elles, la disparition de certains cours et l'apparition de nouveaux, dont le très attendu Soin aux Créatures Magiques, sous la responsabilité de Mr Dawson, mon directeur de maison.
En attendant, mes connaissances dans ce domaine étaient purement théorique. J'avais depuis longtemps lu et relu le livre de Norbert Dragonneau "Vie et habitat des animaux fantastiques" qui était une référence sur ce sujet. Et j'avais un jeu de bataille explosive dont les cartes représentaient des créatures magiques.

C'était d'ailleurs avec ce jeu que j'étais actuellement occupée. Installée dans la grande salle, dans le coin qui était aménagé en zone détente, le "foyer", j'avais entamé une partie en mode memory. Toutes les cartes avaient été placées face contre la table, et nous essayons à tour de rôle de reconstituer les paires en retournant deux cartes à chaque fois.
Mais depuis quelques minutes, je trouvais que quelque chose n'allait pas... J'étais persuadée que l'une des cartes représentant le fléreur étaient dans le coin, -deuxième carte en haut à gauche-, je l'avais retourné quelques tours plutôt. Alors pourquoi l'élève plus âgé avec qui je partageais la partie venait de la retourner comme étant la... troisième carte ?
Les cartes peuvent exploser, mais pas changer de position, n'est-ce pas ?

Prise d'un doute, je regarde autour de moi à la recherche d'une personne qui pourrait m'éclairer.
C'est alors que je vois l'infirmier, Mr O'Belt. J'ai eu l'occasion de voir la présence de nombreux jeux de société dans la salle d'attente de l'infirmerie. A coup sur, il doit s'y connaitre.
- M'sieur O'Belt !!, l'interpellais-je en faisant un petit signe de la main. Dites... vous vous y connaissez en jeux sorciers ?, lui demandais-je une fois que j'ai capté son attention.

Les examens étaient terminés depuis la veille au soir et ce matin, la Grande Salle avait pu retrouver sa configuration de détente que les élèves nommaient "foyer". Une configuration qui avait été rendue impossible ces dix derniers jours puisque le lieu s'était garni de tables individuelles en lieu et place des poufs et autres fauteuils pour accueillir les étudiants de la première à la quatrième année.

Le foyer était une disposition que Diarmuid n'avait pas connu lorsqu'il était élève puisque sa mise en place datait de la rentrée de janvier de cette année. Mais il savait qu'il aurait affectionné y passer du temps, notamment avec Owen ou Charlie, ses deux amis les plus proches qui n'étaient pas de sa maison. Et d'ailleurs, il y passait à l'occasion, parce que cela faisait aussi parti de son rôle d'adulte de l'équipe encadrante, mais aussi car l'ambiance lui était agréable. Voir les jeunes se détendre, parfois discuter avec eux de sujets divers ou prendre de quoi grignoter. C'état exactement ce qu'il était en train de faire ce matin là, discuter avec deux septièmes années alors en pleine partie de pendu réutilisable, tout en mangeant quelques fruits séchés. Il avait quitté l'infirmerie déserte - ou désertée - le temps de quelques minutes en laissant des consignes aux tableaux volontaires pour passer des messages présents dans le couloir. Et puis, alors qu'il laissait les futurs diplômés et tournait les talons pour remonter dans les étages, une voix attira son attention.

L'irlandais fit alors un nouveau pivot sur ses pieds de manière à faire face à la Serdaigle qui venait de l'interpeler et qu'il reconnut comme étant Erin Fergusson, croisée en quelques occasions. "Bonjour Miss!" Lui dit-il avant de faire de même avec l'élève qui jouait avec elle à la bataille explosive. La patiente s'il reconnaissait bien la disposition sur la table. "Si je m'y connais en jeux sorciers?" La question l'étonnait, ça s'en ressentait à l'intonation de sa voix. "Je suis né dans une famille sorcière, donc je connais les jeux de société sorciers. Pourquoi cette question?" Répondit-il donc sans trop savoir où la pré-adolescente voulait en venir.

Ces derniers jours, la grande salle avait servi de salle d'examen. En dehors des repas, les quatre tables avaient été remplacées par des tables individuelles où les élèves s'installaient pour noircir les différents parchemins des épreuves théoriques.
En temps normal, il n'était pas inhabituel de voir des modifications dans l'organisation de la grande salle. En effet, depuis le mois de janvier, pendant la matinée et l'après-midi, les longues tablées accueillants les élèves des maisons lors des repas, étaient décalées vers la partie gauche de la salle, laissant un espace assez grand disponible pour ce qui était appelé : le foyer.
Poufs, canapés et autres fauteuils ainsi que quelques tables étaient placés permettant aux élèves de discuter, lire ou jouer entre eux. Un lieu plutôt convivial où quelques corbeilles de fruits étaient également à la disposition des gourmands.
Depuis la mise en place du foyer, j'y allais de temps en temps, en général pour essayer d'échanger quelques cartes de chocogrenouilles. Mais en cette fin d'année, maintenant que les examens étaient terminés, je pouvais en profiter sans complexe : plus de cours, plus de devoirs à préparer, juste de la détente pour ces derniers jours à passer à Poudlard avant de rentrer à la maison lundi prochain.

Mais la partie de bataille explosive que j'étais en train de partager avec un élève plus âgé me laissait perplexe... J'avais la sensation que quelque chose clochait. Est-ce que j'avais devant moi un petit filou qui serait en train d'essayer de tricher ?

- Vous connaissez la bataille explosive, alors ? Vous pensez qu'c'est possible de... tricher ?, hésitant sur la fin de la phrase et en jetant un coup d'œil en direction de mon adversaire.

- "Tricher à la bataille explosive?" S'étonna Diarmuid en passant son regard de l'une à l'autre des deux élèves tout en se repassant les différentes règles possibles avec le jeu de cartes à l'effigie des créatures magiques. Il connaissait bien les quatre variantes et il lui semblait compliqué de tricher pour certaines d'entre elles. A moins de compter les cartes à Marrions-les mais en soit c'était plus une forme de stratégie que de la tricherie, même si c'était on ne pouvait plus frustrant pour les autres.

Le médicomage observa alors le plateau de jeu où la disposition des cartes laissait supposer qu'il s'agissait de... "Vous jouez à la Patiente?" La question n'en était pas vraiment une mais il préférait avoir confirmation. Parce qu'à bien y réfléchir. "C'est peut-être celle où tricher est le moins compliqué." Expliqua l'irlandais en cherchant le regard des deux élèves avant de se concentrer sur la Serdaigle. "Qu'est-ce qui vous fait soupçonner une triche Miss Fergusson?" Parce que tout partait de là. Même si on parlait d'un jeu, il fallait qu'elle puisse lui exposer des arguments, voire des preuves. Car si l'autre élève n'avait rien à se reprocher, ça serait d'autant désagréable pour lui de voir une effroyable mauvaise perdante déposer sa frustration en l'accusant à tort.

Mais pour l'heure, aucune conclusion n'était possible. Il faudrait qu'un des deux élèves lui réponde pour qu'il puisse tenter de conclure quelque chose, potentiellement en décelant un mensonge chez l'un ou l'autre des deux étudiants.

Les jeux sorciers, je les connaissais surtout de nom. Ca peut paraitre étrange vu que je suis née dans une famille de sorciers, mais j'avais passé une bonne partie de mon enfance comme si j'étais une enfant unique. L'importante différence d'âge entre mes frères ainés, des jumeaux en plus, et moi était telle qu'ils étaient rentrés à Poudlard environ trois ans après ma naissance. Et lorsque j'avais rejoint l'école de sorcellerie à moi tour, ils avaient déjà fini leur étude pour rejoindre l'Institut de Médicomagie et des Sciences Magiques. Etudes qu'ils étaient d'ailleurs sur le point de finir pour rejoindre nos parents dans l'entreprise familiale.
Difficile dans ces conditions de jouer à des jeux où il faut être au moins deux participants.
A part, peut-être la bataille explosive : il suffisait de positionner l'ensemble des cartes face contre la table et ensuite, c'était la mémoire qui entrait en action pour essayer de rassembler les paires.

C'est depuis mon arrivée à Poudlard, entourée d'enfants qui avait le même âge que moi ou du moins assez proche pour échanger facilement, que j'avais vraiment découvert les jeux sorciers : bavboules, chocobatailles... que l'on jouait à deux ou à plusieurs.

- M'sieur... Dans la bataille explosive, les cartes, elles peuvent seulement exploser, n'est-ce pas ?, dis-je en regardant alternativement l'adulte, le jeu et l'élève plus âgé avec qui je jouais. Elles peuvent pas euh... comment dire... changer d'place ?, poursuivis-je en fixant deux cartes du jeu.
Ma mémoire était plutôt bonne, normalement. Je savais que deux cartes n'étaient plus à leur place initiale.

L'attention du médicomage irlandais se porta sur la pré-adolescente à qui il venait de poser une question. Il sentait par ailleurs, le regard de l'autre élève passer sur lui, puis elle, puis revenir à lui... Comme s'il cherchait à jauger la crédibilité que l'adulte qu'il était portait aux dires de son adversaire. Pour l'instant, Diarmuid n'en pensait rien du tout. Erin Fergusson ne donnait pas vraiment d'information, elle était plutôt dans une démarche de questionnement sur la manière de fonctionner des cartes à jouer portant l'effigie de nombreuses créatures magiques.

Le regard du châtain passa de la bleue et bronze au plateau de jeu, plateau qu'il regarda un instant avant de porter un coup d'œil fugace au deuxième étudiant. "Je n'ai jamais entendu de cartes qui seraient en mesure de changer de place. Et je ne crois pas que ce soit une évolution de règles qui ait été mise en place sur les nouveaux jeux vendus." Répondit-il alors en reprenant un contact visuel avec la jeune fille. "Qu'est-ce que vous soupçonnez au juste dans cette partie?" Il regarda le garçon qui se trouvait plus ou moins accusé par les sous-entendues de la protégée de Rowena, mais aussi cette question de l'infirmier qui demandait des précisions. Mais ce dernier n'avait pas vraiment le choix. Sans éléments tangibles, et si possible des explications des deux parties, difficile de conclure quoi que ce soit.

Parmi les nombreux jeux sorciers, il y en avait un que je connaissais moins bien que les autres : les échecs. Petite, j'avais observer mes frères qui aimaient bien s'affronter sur le plateau aux cases noires et blanches. A force de les observer déplacer pions, fous et autres pièces, j'avais fini par comprendre leur déplacement, mais je n'y avais jamais joué, ni à la maison, ni à l'école. Pourtant, au fond de la malle, il y avait bien un échiquier. qui prenait la poussière. Enfin, pas vraiment la poussière, mais qui attendait de servir... un jour.
Parmi les jeux les plus joués à Poudlard, la bataille explosive et la chocobataille étaient mes préférés. J'avais bien testé les bavboules, mais j'étais plutôt malchanceuse lors de mes lancés. Les jeux de cartes me semblaient être plus adaptés.

J'aimais bien la bataille explosive car c'était des créatures magiques qui étaient représentées, mais c'était aussi un bon moyen de faire travailler sa mémoire.
C'est pour cela que j'avais interpelé l'infirmier lorsqu'il était passé à proximité de la zone occupée par le foyer dans la grande salle. Celui-ci confirma que les cartes ne pouvaient pas changer de place, ou du moins, il n'était pas au courant d'une telle modification des règles.
Mais comment expliquer cette impression que quelque chose n'allait pas dans cette partie ?

- Ben, j'ai plutôt une bonne mémoire en temps norm...
Je n'ai pas le temps de finir la phrase que l'élève avec qui j'étais en train de jouer se leva en marmonnant quelque chose que je compris comme un "rhoo, c'est bon, quoi". et je le vis partir en haussant les épaules.

Je reste un instant interloquée. Est-ce qu'il faut prendre le départ de l'élève comme un aveu ? Je regarde les cartes qui sont posées sur la surface de la table. Que faire ? Les retourner pour vérifier ? A quoi bon, à présent que je me retrouve sans adversaire. A moins que... Ballayant les cartes pour les rassembler en une seule pile, je regarde Mr O'Belt.
- Bon... Euh... Vous avez l'temps pour une p'tite partie ?, proposais-je.

Était-ce le fait que Diarmuid ait demandé plus de détail sur les soupçons qu'avait l'adolescente ou bien le début de l'explication de cette dernière qui avait finit d'agacer le garçon qui lui faisait face? L'irlandais ne saurait le dire mais toujours était-il qu'il venait de quitter la partie et les lieux de manière vive. Rien de dramatique en soit, mais il s'était relevé et avait décampé rapidement, laissant son adversaire stupéfaite.

Le médicomage s'apprêtait d'ailleurs à prendre congé de cette dernière alors qu'elle reprenait constance et rassemblait les cartes mais Erin le prit de court en lui proposant une partie. Il hésita un instant avant d'accepter et de s'asseoir en face d'elle. Ce n'était pas si souvent qu'il se mêlait aux étudiants pour une partie de jeu de société mais après tout, c'était la fin de l'année scolaire, dans l'après midi il allait les inviter à une partie de jeu collectif dans le parc. "Allons-y, une Patiente ou une Classique?" Demanda-t-il pour savoir de quelle manière ils allaient s'affronter. "A moins que vous ne préféreriez la collaboration avec une Bavaroise?"

Pour tout avouer, cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas joué, il n'avait donc aucune préférence entre ces trois versions possible à deux. Tout ce qu'il savait, c'était que s'il avait bonne mémoire, sa chance - ou plutôt son manque de chance - lui jouait de vilains tours et que cela l'amenait régulièrement à perdre parce que les cartes explosaient toujours au mauvais moment pour lui.

*Mais quel culot*, pensais-je. Après le départ précipité de mon adversaire du moment, j'avais osé proposer une partie à Mr O'Belt. J'avais à peine fini ma proposition que je pensais qu'il allait refuser tout net, mais non. L'infirmier accepta et s'installa à la place qui avait été occupée quelques instants plutôt.

Patiente, Classique, Bavaroise... C'est qu'il y avait plusieurs façons de jouer à la Bataille Explosive, notamment en fonction du nombre de participants. Mais j'y avais surtout jouer toute seule avant d'arriver à Poudlard.
- Euh, Patiente, si ça vous gêne pas. C'est celle que j'connais l'mieux., répondis-je à l'adulte.
J'aurais pu en profiter pour apprendre une nouvelle variante, mais je ne voulais pas embêter l'infirmier qui avait accepter de jouer, ce qui était très gentil, je trouvais.

Ne voulant pas imposer une partie trop longue, je sélectionne 15 paires de cartes. Après les avoir mélangées, je place les trente cartes face contre la table, en formant 6 lignes de 5 cartes.
- J'vous laisse commencer., proposais-je avant de rajouter Que le Serdaigle qui a la meilleure mémoire gagne !
En effet, lors d'un passage à l'infirmerie en début d'année, j'avais appris que Mr O'Belt avait fait sa scolarité au sein de la maison bleu et bronze.

La partie pouvais alors débuter et je regarde attentivement les deux cartes que l'adulte allait retourner. Puis, à mon tour, je retourne les deux qui sont situées en bas à droite pour moi.
- Vous en pensez quoi, vous, d'la triche ? Si y'a des règles, c'est pour qu'elles soient respectées, non...

- "Allons-y pour une patiente." Accepta Diarmuid avec un léger mouvement de tête vers le bas. La Serdaigle choisit ensuite les paires et prit le temps de les battre avant de les positionner de manière parfaitement organiser entre eux deux. C'était quelque part quelque chose d'attendu et qui facilitait le processus mémoriel - puisqu'on pouvait se repéré par coordonnées de lignes et de colonnes - mais Diarmuid avait pris pour habitude de jouer avec ses frère et sœur avec un positionnement aléatoire. Cette méthode avait été voulue par leur père, pour les forcer à trouver d'autres moyens de se souvenir des positions, c'était resté.

Le fait que la plus jeune lui laisse ensuite la main lui tira un sourire lié à l'image qu'il avait du visage qu'aurait pu arborer chacun de ses parents, tous deux particulièrement attaché au fait qu'un aîné devait laisser la main. Ici c'était encore pire, car même plus jeune que son adversaire, l'homme adulte devait insister pour qu'une femme joue d'abord. Mais il avait appris à s'affranchir de tout ça et se contenta d'un "Effectivement! J'espère que la vôtre est affutée. Je ne suis pas réputé chanceux, mais la mémoire, normalement, fonctionne bien."

La partie débuta donc par un premier mouvement de sa part. Deux cartes qui n'était pas côte à côte. Jamais, sauf s'il les avait identifiées comme jumelles. Il laissa Erin les voir avant de les retourner puisque différentes puis il la laissa jouer. "Dans les jeux les règles sont en effet là pour que chacun parte avec la même base et donc les mêmes chances de gagner. Mais pour certains la frustration de perdre et donc l'impression d'être inférieur est si difficile qu'ils mettent en place des stratagèmes pour s'avantager." Répondit-il à propos de la triche. Quelque chose qu'il avait bien connu pour avoir été le tricheur - quand il était devenu évident que son cadet avait des processus mémoriel et surtout stratégiques supérieurs aux siens - et celui qui subit la triche - car Ennis avait une grosse frustration à perdre systématiquement contre ses grands-frères. De l'histoire désormais ancienne mais qui lui permettait un avis assez éclairé sur la question.

La partie se poursuivit en alternance, avec la difficulté des explosions qui venaient mettre du sel si on ne trouvait pas assez la jumelle d'une carte déjà retournée. Pourtant, la fin de la partie se profila, le désignant vainqueur avec une malheureuse paire d'avance. "Bien jouée à vous, c'était serré jusqu'au bout." La félicita Diarmuid. "Merci pour cette partie Miss Fergusson. C'était un plaisir! Mais je dois vous laisser. J'ai quelques petites choses à faire." Il fit un sourire de celui qui préparait quelque chose avant d'ajouter. "Profitez bien de ces derniers jours à Poudlard. J'ai toujours trouvé qu'ils avaient une saveur particulière." Conclua-t-il cette entrevue avant de filer pour rejoindre Owen.


Je suis tombé sur un d'où cette courte victoire.
Merci pour ce RP que je termine donc par ce post