Mercredi 10 juin 2048, 14h10

Tout Poudlard semble silencieux depuis quelques jours, comme si les règles de la bibliothèque avaient soudainement été mise en application dans tout le château. Le tic tac de l'horloge du couloir égraine le temps qui passe, vous affirmant à chaque seconde que l'heure approche.

"Alyona Farrow. "

C'est une voix d'homme qui vous tire de vos pensées alors que la porte de la salle de classe s'ouvre. À vous de jouer !

Cet examen se déroulera sous le format d'une mini-aventure. Je vous laisse donc entrer comme bon vous semble avant de vous raconter la suite. Pas de délai de réponse mais nous devons avoir terminé pour le 15 août. Pour la longueur des posts, c'est vous qui voyez.

J'arrive en avance, la respiration un peu rapide, mais le visage fermé, concentré. Cette épreuve de sortilèges n'est pas celle qui me fait le plus peur, et pourtant je ne suis pas sûre de moi face à cette porte, en attendant mon tour. Mais comment être sûr de soi pour un examen aussi important ?

Quand on m'appelle, je me lève brusquement. Quelques regards rapides autour de moi, puis j'entre dans la salle, dont la porte s'est ouverte.

« Bonjour, » dis-je calmement en entrant.

Un homme plutôt grand, la quarantaine vous octroie un sourire franc. Il arbore une barbe de deux jours et ses yeux pétillent. Il est plutôt rond mais sa robe de sorcier noire bien taillée et sa cravate pourpre le rendent très élégant. Une femme que vous reconnaissez, votre professeure de Sortilèges est assise à ses côtés.

" Bonjour Miss Farrow. Je suis James Hughes, votre examinateur pour cet examen. Votre professeure, Sarah Priddy, reste avec nous pour intervenir en cas de besoin mais, je suis certain qu'aucune intervention ne sera nécessaire, d'autant que cela mettrait fin à l'examen. "

Sarah hoche la tête pour approuver les paroles du sorcier et vous adresse un sourire rassurant.

" Les Aspics sont souvent synonymes de l'entrée dans le monde des adultes ! Nous avons donc préparé pour cet examen une mise en situation professionnelle pourrait on dire. Il faudra faire un usage intelligent de la magie pour venir à bout de votre mission que vous allez choisir vous même. "

Il agite sa baguette et cinq objets apparaissent devant vous : un petit personnage, une loupe, une cuillère en bois, un masque noir et une vieille tasse ébréchée.

" Ce sont cinq portoloins. Lequel choisissez-vous d'emprunter ? Nous ne serons évidement jamais loin et toutes ses situations ne sont que des illusions, pas de panique donc. "

Je souris en découvrant l'homme qui me fait face et Miss Priddy. Quel plaisir, être accueillie par deux sourires ! Cela calme un peu mon angoisse et mon appréhension. Je me sens légèrement plus à l'aise, moins soumise à la pression qui me noue le ventre.

J'écoute attentivement ce qu'on me dit, hochant la tête de temps en temps pour signifier ma compréhension.

Une « mise en situation professionnelle » ? Je me demande ce qu'il entend par là. Cela m'inquiète et me fait me poser des questions, mais j'essaye de me faire confiance en me répétant que je peux compter sur mes entraînements et mon instinct. Cela ira, n'est-ce pas ?

Face aux cinq portoloins, je ne laisse pas d'hésitation s'insinuer dans mon esprit et choisis directement. De toute manière, peu importe lequel je prendrai, je ne pourrai pas faire demi-tour après, et regretter ne servira à rien.

« Je vais choisir la cuillère en bois, » annoncé-je.

Je n'ai désormais plus qu'à me préparer à cette mauvaise sensation qu'implique un voyage en portoloin.

Le sorcier vous sourit et reprend la parole avant de vous inviter à vous saisir de l'objet.

" Excellent choix, régalez-vous ! Ou plutôt régalez-nous ! Votre mission, assurer le service de midi ! "

Sarah sourit en s'écartant légèrement quand l'homme fait soudain de grands gestes plein d'entrain. La pièce s'efface doucement sous vos yeux et vous voilà...

Vous remarquez rapidement le tablier que vous portez désormais et la toque qui coiffe vos cheveux. Devant vous une salle de restaurant un peu vieillotte mais charmante malgré tout si on fait abstraction de la poussière qui recouvre les tables. Un porte au fond donne à priori accès aux cuisines et... le chef, c'est vous ! La cuillère en bois que vous tenez à la main en est la preuve non ? L'horloge murale indique 11h30.

« Régalez-nous » ? « Assurer le service de midi » ? Merlin, mais dans quoi me suis-je engagée ? Pourquoi avoir choisi cette cuillère en bois ? Je vais être dans une cuisine, c'est cela ? Non, je ne peux pas y croire. Par Circé, je ne m'attendais pas à cela !

Et voilà le mal de ventre. Les effets du portoloin se font ressentir quelques secondes, mais cela ne m'empêche pas de prendre conscience de ce qu'il y a autour de moi.

Un tablier, une toque et une salle de restaurant. C'est bien ce que je pensais. Et il est onze heures trente. L'angoisse fait battre mon coeur plus fort.

Il faut que je me concentre. Une chose à la fois. D'abord : enlever toutes les poussières dans cette grande salle.

Je range la cuillère dans mon tablier pour attraper ma baguette. Je calme ma respiration, me concentre, visualise la poussière disparaître des tables et contrôle mes émotions pour ne ressentir que du dégoût. Ensuite, je prononce « TERgeo » et effectue une spirale avec ma baguette en visant les tables.

Si le sortilège fonctionne, je me dirigerai par la suite vers la porte du fond devant mener aux cuisines.

Et voilà les tables propres ! Une bonne chose de faite ! Vous pénétrez dans les cuisines et découvrez sur la table une recette sommaire du menu du jour : une ratatouille et ses pommes de terre en robe des champs.

Les pommes de terre sont là, dans le fond de l'évier, quelqu'un semble vous les avoir lavés. Maintenant, il faut les faire cuire. Le chaudron suspendu dans la grande cheminée semble tout indiqué pour ce genre de cuisson non ?

Le reste des légumes n'est pas visible à priori. Rien sur la table, rien dans les poêles posées sur la grande cuisinière près de la cheminée, rien dans l'évier. Une porte au coin de la pièce semble étrangement fraîche au toucher... intéressant ?

Les tables désormais propres, je peux passer à la suite — en espérant que celle-ci ne me révèle pas trop de mauvaise surprise.

Un menu. C'est probablement ce que je vais devoir préparer. Je suis rassurée en découvrant que le plat ne m'est pas inconnu ou étranger. Cependant, le cuisiner doit être une tout autre histoire.

Les pommes de terre sont lavées, mais pas cuites. Après avoir aperçu le chaudron, je me concentre, visualise, m'attarde sur mes émotions, prononce la formule du sortilège de Locomotion et effectue la gestuelle pour faire se déplacer les légumes vers le chaudron. De toute manière, si je ne réussis pas, je les prendrai dans mes bras.

Une fois les pommes de terre dans le chaudron, je réitère chaque étape de lancer de sort pour le sortilège des Flammes Bleues. Se concentrer, visualiser les flammes apparaître sous le chaudron, ressentir de l'espoir, prononcer Hyacintus Flammas et effectuer des vaguelettes avec ma baguette. Si je ne réussis pas, je réessayerai jusqu'à obtenir le résultat souhaité. Cependant, jusqu'ici, ce ne sont pas des sorts compliqués. Je les connais bien, alors cela me rassure dans mes capacités.

Délaissant ensuite un instant le chaudron, je me dirige vers cette porte dans le coin de la pièce. Baguette dans la main droite, je tente avec l'autre d'ouvrir la porte, espérant qu'elle ne soit pas verrouillée.

Les pommes de terre semblent faire de la résistance, heureusement que vos bras prennnent vite le relais. Une flamme bleue vacillent rapidement sous le chaudron dans l'âtre de la cheminée.

La porte froide s'ouvre sans soucis et vous découvrez des légumes frais bien rangés : courgettes, poivrons, carottes, tomates, oignons, il y a de tout !

Les pommes de terre sont en train de chauffer et la porte n'a pas de verrou. C'est plutôt de bonnes nouvelles, non ? Maintenant, il va falloir que je m'active ; le temps passe.

Après m'être concentrée, je commence à lancer un premier sort pour faire se déplacer les courgettes jusqu'à la table de travail de la cuisine. Je visualise les légumes se déplacer jusqu'à la table avant de travailler sur mes émotions pour ressentir de la confiance. Ensuite, je prononce la formule et lève ma baguette.

« LocoMOtor. »

Pendant ce temps-là, j'attrape les poivrons pour les amener, eux aussi. Je lance d'autres sorts de Locomotion en réalisant de nouveau les différentes étapes pour transporter les carottes, les oignons et les tomates. Je répète le sort de Locomotion autant de fois que nécessaire puis vérifie avant de quitter la salle froide que plus rien d'intéressant ne s'y trouve.

J'aimerais que les Locomotor fonctionnent, ou au moins la majorité des lancers du sortilège de Locomotion.