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14 juil. 2023, 20:49
Quand la nouveauté n'est pas inconnue...
@Wilfried Mac Allister

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1er Septembre 2047


Le trajet à bord du Poudlard Express m'avait laissé un goût amer sur la langue. Une dispute puis un voyage dans un silence pesant. J'aurais pu rêver mieux pour cette nouvelle rentrée ! Il faut juste espérer que la suite de la soirée ne soit aussi décevante.

La tension palpable dans le train avait rafraîchi l'atmosphère, ce qui ne contrastait pas trop avec la fraîcheur de cette fin de journée. J'avais calmement profité du chemin en calèche depuis Pré-au-Lard, non sans un sentiment de mélancolie au souvenir de mon premier voyage en barque, pour me préparer à retrouver le Château. Retrouver ma chambre aux boiseries brunes, mon lit à baldaquin, les pavés froids sous mes pieds, la grande salle avec ses enfilades interminables de tables...

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La grande salle. Mes valises rangées, ma baguette retrouvée, habillée de mon uniforme de sorcière, je descend donc les dernières marches du hall pour franchir les gigantesques portes en bois massif qui me séparent du banquet organisé pour la rentrée scolaire et la répartition des nouveaux étudiants.

Je défroisse ma robe du plat de mes mains tremblantes. Mon humeur est incertaine. Je me sens impatiente, mes papilles sont en excitation à l'idée du festin qui m'attend, mais je suis aussi un peu anxieuse. Pourtant, un sourire se dessine sur mes lèvres face à la vision qui s'offre à moi. Les quatre rangées de tables sont dressées avec une jolie vaisselle. Partout, des élèves en uniforme, rient, s'embrassent, se bousculent joyeusement en déambulant entre les tables, quand d'autres discutent sagement, déjà installés sur les bancs.
Je croise plusieurs visage connus, à qui je souris, puis je balai du regard la table rouge et or pour trouver une place libre. Toutes mes connaissances sont déjà accaparées, alors je me dirige à l'extrémité de la salle, en direction de la table des professeurs.
J'enjambe le banc et m'installe face à une place vide. Mes yeux se posent à droite, sur le reste des places inoccupées, destinées à accueillir les nouveaux arrivants. Mon cœur se serre au souvenir de ma propre arrivée et de l'angoisse qui m'avait alors envahie.
Finalement l'anxiété laisse place à la curiosité, et j'ai maintenant hâte que les élèves de première années fassent leur entrée.

Par chance, mon attente est de courte durée car les portes en bois ont été refermées, et j'entends déjà, au loin, la voix du professeur Featherstone qui fait son discours de bienvenue.
D'un coup, comme si elles flottaient, les lourdes portes s'écartent pour laisser entrer les premiers visages inconnus.
Pourtant, en parcourant ses visages parfois inquiets, parfois émerveillés, mes yeux se posent sur une tête qui ne m'est pas inconnue. Un visage orné de deux billes verte et d'une chevelure brune en bataille. Un visage que j'aurais préféré ne pas revoir. Le visage de Wilfried.

#6d5b6e
Ce n'est que lorsqu'on a peur, qu'on peut se montrer courageux

19 juil. 2023, 16:00
Quand la nouveauté n'est pas inconnue...
Wilfried était enfin arrivé à Poudlard. La dernière partie du trajet s'était faite dans une ambiance plutôt froide, mais lorsque le petit brun arriva devant les barques, la dispute et les larmes de sa camarade s'envolèrent de son esprit.
Ses parents lui avaient souvent raconté l'arrivée en barques ; Wilfried était très friand de cette histoire et la réclamait beaucoup. C'était maintenant son tour de plonger dans cette carte postale. Il monta à bord, sans vraiment regarder les camarades qui l'accompagnaient dans sa barque. Une fois tous les élèves prêts, les embarcations se mirent à glisser doucement, silencieusement sur l'eau sombre du lac. Une lanterne, installée à l'avant de chaque petit bateau, faisait refléter une tache d'or, vacillante, sur l'eau. L'air était particulièrement frais ici, à la surface du lac. Le convoi prit un virage et ... le château se révéla alors sous les yeux émerveillés des premières années dont certains poussèrent des exclamations de stupeur. Il faut dire que les lumières de la rangée de barque, se mêlant aux lueurs des centaines de fenêtres du châteaux dont on devinait les hautes tours, formaient un spectacle particulièrement grandiose. Les frêles embarcations s'arrêtèrent souplement dans la crypte située sous le château et déversèrent leurs passagers surexcités. Les premières années montèrent les escaliers jusqu'à arriver aux portes de la grande salle. Différentes explications leur furent données, mais Wilfried n'en retint pas une bribe, bien trop absorbé par l'admiration des lieux qu'il traversait : les sculptures, les armures, les tableaux, les escaliers, qui foisonnaient et remuaient dans chaque recoin où ses yeux se posaient. Aucune description de ses parents n'avait pu égaler la réalité de ses découvertes.

Soudain, les portes s'ouvrirent et les nouveaux élèves firent leur entrée sous les regards avides de leurs camarades plus âgés. Là encore, il y avait bien trop de choses à observer pour que Wilfried s'attarde sur ce qui se passait autour de lui et il ne remarqua pas les deux billes bleues qui s'arrêtèrent sur lui dans les rangs de Gryffondor. Au milieu, sur l'estrade, délicatement déposé sur le petit tabouret, le Choixpeau attendit le silence des élèves puis se fendit en formant une large bouche qui scanda sa chanson tant attendue. Wilfried se sentait comme dans un rêve ; bercé depuis sa plus tendre enfance dans le récit de cette scène, il avait l'impression de vivre un moment irréel. Le tonnerre d'applaudissement qui retentit devant le salut final du Choixpeau le fit sursauter.

Les élèves furent appelés par ordre alphabétique et répartis dans les différentes maisons. Wilfried avait peu d'appréhension à ce moment précis, mais il était exclu qu'il soit envoyé à Poufsouffle. C'était, selon les dires de ses parents, l'endroit où l'on mettait ceux qui ne correspondaient à aucune autre maison. Hors de question d'être réparti "par défaut" ! La répartition étaient relativement équilibrée, remarqua Wilfried, est-ce qu'il y avait des quotas ? Non, ses parents lui avaient toujours dit que le Choixpeau examinait le caractère précis des enfants, les aptitudes qu'il voyait en eux, qu'il ne se trompait jamais... quand tout à coup :

- MAC ALLISTER WILFRIED !

Il s'avança, comme s'il flottait, avec toujours cette sensation d'irréel. On lui déposa le Choixpeau sur la tête ; la grande salle disparut. Une voix s'éleva alors, pas une voix ordinaire, une voix claire et déterminée qui retentit distinctement à l'intérieur même de sa tête : la voix du Choixpeau magique.

- Ah... je vois beaucoup de détermination, un grand désir de faire ses preuves... beaucoup d'assurance aussi... et du courage... Serpentard peut-être ? Hmmm... non, plutôt...

- GRYFFONDOR !


Wilfried fut surpris. À la mention de Serpentard, il avait souri, sa mère y étant allée, il n'était pas très étonné. Mais Gryffondor... pourtant "le Choixpeau ne se trompait jamais"... Le petit brun se leva, déposa le Choixpeau et se rendit à sa table, guidé par les applaudissements. Il s'assit aux côtés de quelques premières années nouvellement répartis comme lui et les balaya du regard, rendant leur sourire à certains, quand soudain, à quelques places de lui, en diagonale, bien visibles, il reconnut les billes bleues qu'il n'avait pas repérées en arrivant...

Louisa Evans. Non ! c'est pas vrai ! Gryffondor ?! Vraiment ?

1e année RP : 2047-2048, inscrit dans la chronologie.
Couleur de rp : #3b8d30

21 juil. 2023, 17:20
Quand la nouveauté n'est pas inconnue...
Mes yeux restent accrochés un peu trop longtemps à lui. D'un battement de cil, je secoue la tête, et détourne le regard pour le poser sur le reste du cortège. Je regarde rapidement quelques élèves alors que j'observe d'autres plus longuement. Je me demande ce qu'ils ressentent à cet instant précis. Sont-ils inquiets ? Ou bien confiants? Peut-être que certains, comme moi il n'y a encore pas si longtemps, se demandent ce qu'ils font ici ? Je ne sais pas.

Alors je les regarde avancer lentement vers le Choipeau et sa décision tant attendue.
Le fameux chapeau pointu ouvre enfin sa large bouche et se met à chanter son hymne. Hymne que je me surprend à fredonner en échos.
Une fois le chant terminé, le professeur Featherstone déroule le long parchemin sur lequel les noms de mes futurs camarade sont tatoués à l'encre noire.
Et le défilé des maisons commence... Je m'amuse à deviner dans quelles maisons seront répartis les élèves. Pendant un temps du moins. Puis le jeu devient lassant, alors mon regard se perd au loin, dans les bougies qui flottent sous le plafond voûté de la grande salle.

Mais la voix du sous-directeur me sort de ma contemplation. Enfin... pas sa voix, mais plutôt le prénom qu'il prononce. Wilfried.
Wilfried Mac Allister. Je sursaute presque à ce mot. Et sans que je le veuille, une nouvelle fois, mon regard s'accroche à ce garçon. Pourquoi ? J'en sais rien ! Il est odieux... Mais c'est plus fort que moi, comme aimantée, je le regarde. Le Choipeau sur sa tête semble hésitant. Serpentard ? Wilfried sourit. J'en été sûre ! Ca lui va bien je trouve. Vaniteux et prétentieux. Je me mord la lèvre à cette pensée. Je ne connais pas trop de Serpentard et je ne devrais pas juger sans connaître, ni apporter du crédit à d'anciens préjugés.
Mais finalement le Choipeau scande un grand "Gryffondor !". Non ! Pas la maison des lions. Pas
MA maison... Je sens un poids lourd s'abattre dans mon estomac en regardant le nouveau Rouge et Or rejoindre la table de ma maison. Non, maintenant c'est Notre maison. Cette idée me rend triste d'un coup, et ma joie de profiter du banquet prend la fuite à toute vitesse. Je ne me joins pas aux applaudissements.

Un peu mélancolique, je pose mes yeux sur les Autres. Je les écoute se présenter. Les prénoms et les sourires s'enchaînent. Je n'écoute pas vraiment. Je les observe tour à tour, silencieuse. Certains me rendent mon regard. J'y décèle parfois de la timidité, parfois de la curiosité, comme si le fait d'être déjà passé sous le Choipeau nous rendait particuliers, spéciales.
Alors, timidement, je rend les sourires, comme pour les rassurer. Ou bien est-ce moi que cela rassure un peu ? Enfin, un son faible franchit mes lèvres.


- Bienvenues à vous. Vous verrez, Gryffondor est une maison sympa. Et les élèves sont gentils et ...

Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase. Les longues tables se retrouvent soudainement, comme par magie, couvertes d'une multitude de plats aux odeurs plus alléchantes les unes que les autres.

@Wilfried Mac Allister

#6d5b6e
Ce n'est que lorsqu'on a peur, qu'on peut se montrer courageux

31 juil. 2023, 20:29
Quand la nouveauté n'est pas inconnue...
Elle balaie du regard les autres première-année. Wilfried fait en sorte de ne pas croiser son regard. Ils se sont dit tout ce qu'ils avaient à se dire dans le train de toute façon, non ? Qu'ajouter de plus ? Pas la peine de se prendre encore la tête là, devant tous les autres. Et puis c'est lui qui a raison, il le sait, elle le reconnaîtra bien un jour, et sinon tant pis ! Après tout, il a fait sa part du boulot. Il a essayé de lui ouvrir les yeux. Il est allé au bout du rôle qu'il s'était assigné ; à elle de faire sa part maintenant.

Au fur et à mesure, les nouveaux gryffons se présentent, et Wilfried en fait de même à son tour, retenant quelques noms de ses camarades.
Puis soudain, il reconnaît sa voix...
Il sursaute, mais fait l'effort de ne pas lever les yeux. Mais pourquoi cette fille lui fait cet effet là ? ça l'agace ! pourquoi est-ce qu'il y prête attention comme ça ? il a comme un nœud dans le ventre qui le serre, il est là depuis leur dispute dans le train, depuis qu'il a vu des larmes rouler sur ses joues, à cause de lui. Normalement Wilfried s'en fiche bien de tout ça ! pourquoi c'est différent pour Elle ? Mais non ! c'est pas différent ! c'est juste qu'il a essayé de lui faire voir la réalité en face et qu'Elle ne l'a pas voulu... Elle l'a déçu. Oui voilà, c'est ça, ce nœud en fait c'est de la déception, rien de plus.

Heureusement, avant même que celle qui occupe toutes ses pensées n'ait pu finir sa phrase, les tables se remplissent de plats somptueux et qui sentent divinement bon. Wilfried se rend compte tout à coup qu'il a très faim. La petite brune sort enfin de ses pensées et Wilfried se sert de chaque plat qui passe devant lui, ne voulant surtout ne rien rater. Ses parents lui ont dit que les elfes de Poudlard étaient de très bons cuisiniers, eh bien cela n'a pas changé malgré les années qui les séparent.
Le gryffon se régale et sent bientôt le sommeil peser sur ses paupières. Il entend plus ou moins les conversations et a du mal à les suivre. Puis, progressivement les élèves se lèvent et quittent la grande salle. Wilfried suit le mouvement des première-année ; il ne connaît pas le chemin vers la salle commune de Gryffondor, il vaut mieux qu'il parte avec le groupe. Et puis il se sent si fatigué à présent...
Alors, sans un regard pour Louisa, il quitte la table.

1e année RP : 2047-2048, inscrit dans la chronologie.
Couleur de rp : #3b8d30

05 août 2023, 17:52
Quand la nouveauté n'est pas inconnue...
Mon annonce de bienvenue reste en suspens. Comme mes camarades, nouveaux et anciens, je regarde les plats défiler. Des soupières pleines de liquide fumant, des cakes moelleux, des viandes dont la peau rôtie brille sous les chandelles, des légumes croquants, des plateaux garnies de douceurs sucrées... C'est un véritable festin. Encore une fois les Elfes de Poudlard se sont surpassé. Mon appétit revient doucement.
Je pioche dans quelques plats, et me régale les yeux avant de déguster mon repas. En silence.
Ma solitude de ce soir contraste avec le brouhaha qui m'entoure. Les rires qui fusent, le bruit de la nourriture avalée avec bonheur,
les voix timides pour certains et plus assurées pour d'autres, les discussions, les premiers débats... J'écoute mais ne participe pas aux joyeuses conversations. C'est une belle soirée mais le souvenir douloureux de mes vacances trop vite passées et de ce trajet à bord du Poudlard Express m'empêchent de prendre part à la fête. Malgré tout, je ris, aux visages stupéfaits des nouveaux lorsqu'ils font connaissance avec Sir Nicolas et d'autres fantômes du Château. J'offre gentiment des sourires lorsque quelques regardes croisent le mien.
Quelques regards mais pas le sien. Tant mieux, je n'ai aucune envie de lui sourire. Alors j'évite de regarder dans sa direction. Je ne veux pas croiser ses yeux verts qui me jugent. Je ne veux pas me souvenir du son de sa voix et des méchancetés qu'il a dite sur ma famille. En fait, je voudrais que le Choixpeau se soit trompé et qu'il soit dans une autre maison. Je voudrais ne plus jamais le croiser.
Ce que je veux, c'est monter dans mon dortoir et me blottir sous les draps, cachée par les tissus flottant de mon lit à baldaquin. Ce que je veux c'est maman, papa et Miguel, Brooke et Pépito.
Mais ce n'est pas possible. On ne change pas qui on est. Et moi je suis là, attablée, à un repas interminable. Je partirais bien maintenant mais au milieu des desserts, mon départ serait tout sauf discret. Alors j'attends. En plus, je commence à avoir mal à la tête.
Je plante mon index entre mes sourcils et je ferme les yeux en me massant le front, espérant que la douleur reparte.
Du mouvement à côté de moi, me fait quitter ma bulle de calme. Quelques élèves se lèvent pour rejoindre les dortoirs. C'est parfait ! Je vais pouvoir leur emboîter le pas.
Alors que j'attends pour me lever, je remarque une chevelure ébouriffée et des iris couleur d'émeraude. Lui. Il a les yeux fatigués. Assise sur le banc, je le regarde marcher avec les autres premières années. Je l'observe s'éloigner et passer les grandes portes de la salle. Je me demande comment il se sent, s'il est content d'être là, s'il espérait être dans une autre maison ou s'il s'est fait des amis ce soir. Avec son caractère, ça m'étonnerait ! Pfff qu'est-ce que j'en ai à faire de toute façon ? Rien, c'est sûr.
Je secoue la tête pour reprendre mes esprits puis après avoir dit au revoir à quelques connaissances, je quitte la salle à mon tour.
Je ne veux pas tomber sur lui en salle commune alors au lieu de gravir les cinq étages qui me séparent de ma chambre, mes pas m'entraînent vers le parc du château, au moins pour un petit moment...

#6d5b6e
Ce n'est que lorsqu'on a peur, qu'on peut se montrer courageux