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18 août 2023, 20:26
Traité de Magizoologie sur l'Étude des Dragons  Livre 
Par J. DAVIES


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PRÉFACE
Depuis que je suis tout petit, je me passionne pour les dragons. Je demandais à mes parents de m'acheter des livres sur les dragons. Je regardais des heures les photos animées qui défilaient sous mes yeux, et je lisais les textes explicatifs. À Poudlard, seuls les cours de Soins Aux Créatures Magiques m'intéressaient, et encore, seulement ceux qui parlaient de dragons. C'est pourquoi après mes études c'est tout naturellement que je me suis tourné vers la Dragonologie. J'ai travaillé dans de très nombreuses réserves, ai observés des heures et des jours durant le comportement de ces gros reptiles qui me fascinaient. La Dragonologie est une science à part entière que j'ai toujours chéri, malgré son plus gros défaut: l'inexistence d'un livre qui en compile toutes les connaissances. Il existe bien à le vente des très nombreux livres sur les dragons, ne citons que les plus connus: Élevage des dragons pour l’agrément ou le commerce, De l’œuf au brasier : Guide de l’amateur de dragons, Les Hommes qui aimaient trop les dragons, ... Mais aucun ne compile toutes les informations sur les dragons, ce qui force l'amateur et le professionnel à se munir d'une multitude de guides, ce qui n'est pas très pratique. C'est donc naturellement que je me suis dit "et pourquoi pas moi?" et que je me suis attelé à l'écriture de l'ouvrage que vous tenez dans les mains.

J. DAVIES
Reducio
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J. Davies naît le 10 juillet 1988 dans le Yorkshire en Angleterre. Né de parents sorciers, il grandit dans le village de Flagley-Le-Haut et passe une enfance plutôt agréable et sans souci matériel.
Il intègre Poudlard en 1999, peu de temps après la célèbre bataille de Poudlard, et rejoint la maison Serdaigle. Si ses résultats ne sont pas toujours au rendez-vous, il se démarque en soin aux créatures magiques où il fait partie des meilleurs élèves de sa promotion, particulièrement lorsqu’il s’agit d’étudier les dragons. Sa passion pour ces créatures est omniprésente et ses amis finissent même par le surnommer « Monsieur Dragon ».

En 2006, Davies est accepté à la Faculté de Soins aux Créatures Magiques où il se forme en Dragonologie. Il travaille ensuite dans de nombreuses Réserves où il apprend sur beaucoup d’espèces différentes. Il finit par se poser dans la Réserve de Clwydian, accueillant le Vert Gallois. C’est là-bas qu’il se décide à rédiger un ouvrage recensant toutes ses connaissances sur ces fameux reptiles. Il est également, lorsqu'il n'est pas à la réserve galloise, formateur à la Faculté de Soins aux Créatures Magiques dans la section Dragonologie.

Écriture: Yann Kenear
Images: Yann Kenear, Aki Davis, Narcisse Brando, Chems Daley, Aeden Solis
Relectures et Corrections: Aki Davis, Nora Starks, Maddison Nash, Diarmuid O'Belt, Ena Varma, Elina Montmort, Sarah Priddy

“Il n'est pas prudent d'écarter de ses calculs un dragon vivant, quand on est près de lui.”
J.R.R. Tolkien ~ Bilbo le Hobbit
IRP: Dragonologiste à la réserve des Hébrides
18 août 2023, 20:33
Traité de Magizoologie sur l'Étude des Dragons  Livre 
► THÈME I - Les dragons dans le temps
► Chapitre 1 - L'apparition des dragons
Il est communément admis, dans la société scientifique sorcière, que les dragons sont apparus au début du Trias, il y a 240 millions d'années. Des fossiles semblent confirmer cette hypothèse - on a notamment retrouvé des fossiles de Draconis gondwanensis † en Afrique et en Amérique du Sud, qui formaient le super-continent Gondwana au Trias. Quelques études poussées de Hyatt Bells, Dragonologiste australien chercheur en génétique, croisées à des résultats de recherches moldues, ont permis la certitude que la grande famille des Dragons, Dragonosauria, est inclue dans la grande famille des Tétrapodes (qui comprend les reptiles, les oiseaux, les amphibiens et les mammifères), dans la sous-classe Archosauria. La famille des dragons est à égalité avec la famille Pterosauria et Dinosauria (respectivement les dinosaures aviens et non-aviens), et la séparation des trois groupes aurait eu lieu à la fin du Permien (vers - 252 Ma). L'énergie magique qui parcourt la Terre a provoqué une mutation chez les individus de ce nouveau groupe, qui y étaient sensibles, c'est à ce moment que les trois paires de membres et la capacité de cracher le feu sont apparus pour certaines espèces de ce groupe - que l'on nommera dragons.

Permien: Période géologique s'étendant de - 299 Ma (Millions d'années) à - 252 Ma.
Trias: Période géologique s'étendant de - 252 Ma à - 201 Ma.



FIG.1 - Arbre de classification des familles de Tétrapodes et position des dragons au sein de la sous-famille des Archosaures.

“Il n'est pas prudent d'écarter de ses calculs un dragon vivant, quand on est près de lui.”
J.R.R. Tolkien ~ Bilbo le Hobbit
IRP: Dragonologiste à la réserve des Hébrides
18 août 2023, 20:34
Traité de Magizoologie sur l'Étude des Dragons  Livre 
► THÈME I - Les dragons dans le temps
► Chapitre 2 - L'évolution des dragons
Nous savons de source sûre que lorsque la branche des dragons s'est séparée de celle des autres grands reptiles, il existait déjà deux espèces de "pré-dragon" (que certains appellent Wyvernes): Wyvernis gondwanensis † et Wyvernis laurasinensis †, la première peuplant le Gondwana, un supercontinent formé par l'Afrique et l'Amérique du Sud et la seconde peuplant la partie de l'Europe actuelle de la Laurasie, un supercontinent constitué de l'Amérique du Nord, de l'Europe et de l'Asie. Vers la fin du Jurassique, ce groupe des Wyvernes a commencé à fructifier et à se densifier pour donner deux familles distinctes: Dragonidae et Wyvernidae. La famille des Dragonidae comprend les genres "Dragonis", "Vuivra" et "Hydra", qui correspondent aux dragons actuels, aux deux espèces de Vouivre, et à l'Hydre, tandis que la famille Wyvernidae comprend le genre "Wyvernii", qui comprend les Snallygaster et les Occamy. Les deux espèces de wyvernes se sont malheureusement éteintes à la fin du Crétacé en même temps que les dinosaures mais leur héritage nous laisse aujourd'hui la famille des Dragonosauria, qui comprend trois genres et 20 espèces.

Le genre Dragonis, qui comprend les seize espèces de dragons actuels, a germé en Europe, dans les contreforts des Alpes. À partir de la répartition des dragons sur Terre, et de comparaisons effectuées par les magizoologistes sur des critères d'observation anatomiques et morphologiques, une carte des migrations des populations des dragons a été réalisée, ce qui a permis de déterminer l'arbre phylogénétique visible au Chapitre un du Thème deux de cet ouvrage.

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FIG.2 - Carte des migrations des dragons au fil du temps
Détail des zones de la carte

Jurassique: Période géologique s'étendant de −201,3 Ma à −145 Ma
Crétacé: Période géologique s'étendant de −145,0 Ma à −66,0 Ma

“Il n'est pas prudent d'écarter de ses calculs un dragon vivant, quand on est près de lui.”
J.R.R. Tolkien ~ Bilbo le Hobbit
IRP: Dragonologiste à la réserve des Hébrides
18 août 2023, 20:36
Traité de Magizoologie sur l'Étude des Dragons  Livre 
► THÈME I - Les dragons dans le temps
► Chapitre 3 - Les dragons et l'Homme
Les dragons étaient déjà présents lors de la préhistoire, avant même l'apparition de l'Homme moderne, Homo Sapiens. S'il est certain que les Hommes préhistoriques ont déjà eu affaire aux dragons, comme nous le montrent certains détails de peintures rupestres dans les grottes, ont ne sait pas grand chose sur le rapport entre les Hommes et les dragons à la préhistoire.


FIG.3 - Détail d'une peinture rupestre du mur de la grotte San Miguel, dans les Pyrénées, en Catalogne, en Espagne.


Durant l'antiquité, les dragons se sont retirés des plaines, où, bien qu'abondante de gibier humain, l'agitation était trop grande. Ils se sont retirés dans des endroits plus calmes, plus difficiles d'accès. Cependant ils continuaient à se rendre dans les plaines pour chasser. Certains ont donné lieu à des mythes et des légendes tout autour de la Terre.


FIG.4 - Cadmos et le dragon de Thèbes. Amphore à figures noires d'Eubée, v. 560-550 av. J.-C.. Musée du Louvre.



FIG.5 - Piasa, dragon amérindien. Peint sur une falaise calcaire, au dessus du Mississipi, à Cahokia.


C'est durant l'époque médiévale que l'intérêt pour les dragons est devenu croissant. La plus ancienne preuve d'une tentative de domptage des dragons se situe au XIIe siècle, dans un manuscrit de Geoffrey of Monmouth nommé "Historia Regum Britanniae" (1135-1138).

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FIG.6 - Illustration d'un passage de l'Historia Regum Britanniae, XVe siècle


À partir de cette date, le nombre de représentations des dragons est devenue de plus en plus important, comme par exemple en enluminure.

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FIG.7 - Enluminure du XIIIe siècle représentant un dragon.


C'est en 1364 que nous parviennent les premières preuves d'Hommes chevauchant des dragons, dans le cadre de la guerre de Cent Ans. Une guerre de succession éclate en Bretagne et, tandis que le roi de France soutient l'un des partis, celui de Charles de Blois, le roi d'Angleterre soutient l'autre, dirigé par Jean III de Montfort. Durant la bataille d'Auray, qui mettra fin à la guerre de succession, les troupes anglaises arrivent chevauchant des Vert Gallois Commun, qui mettront en déroute les forces de Charles de Blois.


FIG.8 - Représentation artistique d'une bataille impliquant des dragons.


Ce fut alors l'essor. Le nombre de dragonniers crût cruellement, à un tel point que quasiment tous les seigneurs possédaient des dragonniers qui leur étaient vassaux sur leur terres. Toutes les batailles se passaient à dos de dragon, et l'issue de la bataille dépendait souvent de celui qui avait le plus grand nombre de dragons. Malheureusement ou heureusement, cet essor prit brutalement fin lors de la décision du code international du secret magique, en 1692.

La Confédération internationale des sorciers débattit de ce sujet lors de la célèbre rencontre au sommet de 1692. Pas moins de sept semaines de discussions parfois acerbes entre des sorciers de toutes nationalités furent consacrées à l'épineuse question des créatures magiques. [...] Finalement, un accord fut conclu. Vingt-sept espèces, qui allaient par ordre de taille des dragons aux Bandimons, devraient désormais être cachées aux yeux des Moldus pour créer l'illusion qu'elles n'avaient jamais existé que dans leur imagination. Ce nombre fut augmenté dans les siècles qui suivirent, à mesure que les méthodes de dissimulation des sorciers se perfectionnaient.
CIT.1 - Extrait des propos de Norbert Dragonneau à propos du Secret magique.

Les différents gouvernements n'ont jamais fait le lien entre les sorciers et les dragons. Cependant, les dragonniers - qui étaient exclusivement des sorciers, les moldus ne pouvant pour des raisons magiques pas chevaucher un dragon -, ont dû mettre un terme à leurs interventions dans les affaires moldues. Plus aucun moldu ne s'est alors souvenu de l'existence des dragons.

Les dragonniers existaient toujours, bien sûr, mais leur effectif s'est rapidement réduit. Lors de la coupe du monde de Dragonnerie de 1796, seule une quarantaine de dragonniers étaient présents.

Les sorciers, cachés, n'ont pas ou peu pris part aux évènements du monde moldu d'après 1692. Quelques exceptions, toutefois, dénotent à la règle. Prenons par exemple le cas de la seconde guerre mondiale, où des sorciers ont participé à quelques batailles, ave le renfort de dragonniers. Les exemples les plus connus actuellement sont l'utilisation de Pansdefer Ukrainiens sur le front de l'Est, utilisés par les sorciers de l'armée soviétique, ou de Verdoyants canadiens utilisés par les forces japonaises contre les américains, durant les batailles du Pacifique.


FIG.9 - Verdoyants Canadiens sur le Front Pacifique durant la 2ème guerre mondiale.


En 1987, la CIS a voté contre l'utilisation des dragons durant les conflits purement humains. Des réserves ont été créées, où les dragons pourraient vivre des jours heureux sans déranger ni être dérangés, et ils ne sont aujourd'hui utilisés qu'à des fins de rencontres amicales entre dragonniers dans des évènements tels que des coupes de Dragonnerie, ou pour la vulgarisation du genre au grand public.

“Il n'est pas prudent d'écarter de ses calculs un dragon vivant, quand on est près de lui.”
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IRP: Dragonologiste à la réserve des Hébrides
18 août 2023, 20:37
Traité de Magizoologie sur l'Étude des Dragons  Livre 
► THÈME I - Les dragons dans le temps
► Chapitre 4 - Les dragons aujourd'hui
Actuellement, les dragons sont au nombre de 26 000 individus, environ, toutes espèces confondues. Ne sont inclus dans ce classement que les seize espèces de dragons reconnues; les deux espèces de Vouivre ne sont pas considérées comme des dragons. Ils vivent dans d'immenses réserves éparpillées aux quatre coins de la Terre, le plus souvent dans le territoire d'origine du dragon.

À partir de nombreuses données récupérées dans les nombreux manuscrits anciens qui nous sont parvenus, une carte de la répartition des seize espèces de dragons existantes a été créée.


FIG.10 - Aire de répartition d'origine des seize espèces de dragons:
Reducio
Légende
  1. Verdoyant Canadien
  2. Dent-de-Vipère du Pérou
  3. Noir des Hébrides
  4. Vert Gallois commun
  5. Portugais à museau long
  6. Boutefeu catalan
  7. Suédois à museau court
  8. Norvégien à crête
  9. Magyar à pointes
  10. Pansdefer ukrainien
  11. Cornelongue roumain
  12. Ocré de l'Iran
  13. Azuré du Népal
  14. Boutefeu chinois
  15. Serpent blanc du Laos
  16. Opalœil des antipodes


Aujourd'hui, ces aires de répartition n'existent plus ou ont été volontairement effacées, et les dragons ont été placés dans des réserves qui recréent leur environnement initial depuis le 19e siècle, à la suite d'un renforcement des règles de dissimulation des dragons, mais aussi suite à un braconnage qui se faisait trop récurrent.

Il existe aujourd'hui douze réserves: L'Azuré du Népal n'en possède pas car il ne reste aujourd'hui que trois individus en vie - seul un sanctuaire leur a été dédié pour qu'ils puissent couler des jours heureux -; Le Pansedefer Ukrainien, le Cornelongue Roumain et le Magyar à Pointes sont réunis dans la réserve de Roumanie, la plus grande au monde, car les écosystèmes dans lesquels ils évoluaient étaient similaires. Enfin, il n'en existe qu'une seule pour la péninsule ibérique, et elle comprend donc les individus du Boutefeu Catalan et du Portugais à museau long, qui ne sont pas bien nombreux.

FIG.11 - Emplacement des différentes réserves dans le monde
Détail des zones de la carte

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IRP: Dragonologiste à la réserve des Hébrides
18 août 2023, 20:39
Traité de Magizoologie sur l'Étude des Dragons  Livre 
► THÈME II - Les dragons dans le Monde Animal
► Chapitre 1 - Phylogénie
Classer les 21 espèces de la famille Dragonosoria peut s'avérer compliqué. En effet, la première difficulté revient à décider quelles sont les espèces qui peuvent entrer dans la famille. Les dragons, bien évidemment, mais les Vouivres, Hydres, Occamy et Snallygaster y ont-ils leurs places? Certains néophytes y placent même le Démonzémerveille et les grands serpents. Hyatt Bells, un magizoologiste australien qui fait des recherches sur l'évolution a procédé à des études anatomiques et morphologiques qui lui permettent de conclure que l'ordre Dragonosauria comprend deux familles (Wyvernidae et Dragonidae) et quatre genres. Le premier, Wyvernii, comprend les Snallygaster et Occamy. Le deuxième, Hydra, inclut les hydres. Le troisième, Vuivra, comprend les deux espèces de vouivres et enfin les seize espèces de dragon sont comprises dans le genre Dragonis. Il semblerait que le démonzémerveille soit un mammifère plus proche des chauve-souris.
La deuxième difficulté intervient au niveau de la classification des dragons proprement dits. Comment classer efficacement les seize espèces de dragons? A partir des données sur la répartition des dragons sur la planète, des études anatomiques et morphologiques, et de la carte présentée dans le deuxième chapitre du premier thème de cet ouvrage, un arbre phylogénétique a été créé, qui est considéré aujourd'hui comme étant le plus proche possible de la réalité.

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FIG.12 - Arbre phylogénétique de l'Ordre Dragonosauria.

On remarque qu'il existe deux grands groupes de dragons;
- Le premier se caractérise par des dragons de petite taille et aux couleurs chatoyantes (vert,
jaune, orange, rouge). Il s'est développé vers l'Afrique, le Sud de l'Europe, l'Est de l'Asie et l'Amérique. Ce groupe est également séparé en deux nouvelles branches: la première compte trois espèces et s'est développée vers l'Amérique. Le Vert Gallois commun, qui entre dans cette branche, est une preuve du passage des populations par les îles britanniques, l'Islande et le Groënland. La deuxième branche est composée de dragons plus grands bien que de taille moyenne à la flamme reconnaissable en forme de champignon ou de champignon atomique tel que visible dans les armes utilisées par les moldus, qui se sont développés vers le sud de l'Europe, vers l'Afrique via le détroit de Gibraltar, puis plus tard vers la Chine, la barrière himalayenne ayant rebuté les premiers arrivés.
- Le deuxième se caractérise par des dragons plus grands et aux couleurs plus ternes (noir,
bleu, blanc). Les dragons de ce groupe peuplent le Sud de l'Asie, l'Océanie et l'Est de l'Europe. Il se sépare également en deux branches: la première se constitue de trois espèces aux couleurs claires qui se sont aventurées vers le sud pour rejoindre l'Himalaya et gagner les îles du Pacifique. La deuxième se constitue de dragons très sombres, et est restée majoritairement en Europe pour peupler les grandes plaines d'Europe, ainsi que la péninsule scandinave.

Reducio
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FIG.2: Carte des migrations des Dragons au fil du temps.

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IRP: Dragonologiste à la réserve des Hébrides
18 août 2023, 20:40
Traité de Magizoologie sur l'Étude des Dragons  Livre 
► THÈME II - Les dragons dans le Monde Animal
► Chapitre 2 - Taxinomie
Les dragons (du latin draco, "grand serpent") s'inscrivent dans le règne animal. Il forment le genre Dragonis.

CLASSIFICATION:
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Super-classe Tetrapoda
Classe Sauropsida
Sous-classe Diapsida
Clade Archosauria
Ordre Dragonosauria
Famille Dragonidae
Genre Dragonis
TAB.1 - Taxinomie des dragons.

“Il n'est pas prudent d'écarter de ses calculs un dragon vivant, quand on est près de lui.”
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IRP: Dragonologiste à la réserve des Hébrides
18 août 2023, 20:46
Traité de Magizoologie sur l'Étude des Dragons  Livre 
► THÈME II - Les dragons dans le Monde Animal
► Chapitre 3 - Espèces actuelles
Il existe actuellement seize espèces de dragons, auxquelles on ajoute régulièrement la Vouivre Noire, qui, bien que plus proche de la Vouivre, s'est vu tellement modifiée par la magie noire qu'elle a une apparence de dragon. La répartition donnée est la répartition historique; Notez qu'aujourd'hui les populations de dragons vivent dans des réserves.
La taille donnée ici est celle atteinte en moyenne par un dragon à ses cinq ans, mais après cette date la plupart des dragons continuent de grandir d'environ un centimètre par mois jusqu'à leur mort; il arrive de voir des dragons atteindre 45 mètres de plus que la taille donnée ici.
Azuré du Népal
Azuré du Népal
Dragonis gigantus
Apparence
Bleu impérial. Yeux dorés. Nombreuses traces de blanc (ailes, griffes, piques). Taille immense (65 mètres). Femelle plus grande que le mâle. La flamme est constituée d'une boule de feu plutôt fine.
Comportement
Très passif, il s'attaque peu aux humains.. Son chant, rare à entendre, ressemble à un chœur. La femelle est plus agressive que le mâle.
Répartition
Chaîne himalayenne. Populations significatives au Népal, en Inde, au Pakistan. Présence partielle en Chine.
Boutefeu Catalan
Boutefeu Catalan
Dragonis catalanus
Apparence
Couleur crème. Épines sur l'échine remarquables. Il est l'un des seuls dragons à pouvoir se tenir debout sur ses pattes arrières. Taille moyenne (20 mètres). Femelle plus grande que le mâle. Flamme reconnaissable en forme de champignon.
Comportement
Rare, peu d'observations ont été faites. Peu agressif et relativement abordable sauf si présence d'autres individus de l'espèce aux alentours. Femelle plus agressive que le mâle.
Répartition
Populations significatives en Catalogne. Présence dans tout l'Est de l'Espagne, Andorre, Sud de la France.
Classification UICN
En danger critique d'extinction
Boutefeu Chinois
Boutefeu Chinois
Dragonis sinica
Apparence
Rouge, ventre jaune. Yeux noirs. Relativement trapu. Taille moyenne (19 mètres). Femelle plus grande que le mâle. Flamme reconnaissable en forme de champignon.
Comportement
Agressif sauf envers les autres membres de son espèce: Peut facilement partager son territoire avec d'autres individus. Femelle plus agressive que le mâle.
Répartition
Principales populations en Chine; Population significative en Mongolie, Corée, Est du Kazakhstan et Sud-Est de la Russie.
Cornelongue Roumain
Cornelongue Roumain
Dragonis dracica
Apparence
Vert profond. Pointes frontales dorées très prisées des braconniers. Taille moyenne (24 mètres). Femelle plus grande que le mâle. Flamme reconnaissable en forme de champignon.
Comportement
Relativement passif, il se montre cependant régulièrement agressif si on l'embête. La femelle est plus agressive que le mâle.
Répartition
Présence principale en ex-Yougoslavie. Grèce, Roumanie, Sud des Carpates.
Dent-de-Vipère du Pérou
Dent-de-Vipère du Pérou
Dragonis viperi
Apparence
Jaune, cuivré. Nombreuses taches noires. Petites pointes sur l'échine et crochets venimeux dans la gueule. Très rapide en vol. Taille petite (5 mètres). Femelle plus grande que le mâle. Flamme constituée de deux jets fins.
Comportement
Très nerveux, ce dragon peut rapidement devenir agressif. Grand amateur de chair humaine. Relativement calme lorsqu'observé seul. Femelle plus agressive que le mâle.
Répartition
Principales populations au Sud de l'Amérique du Sud.
Magyar à Pointes
Magyar à Pointes
Dragonis pointem
Apparence
Noir, Nombreuses pointes couleur de bronze. Taille moyenne (22 mètres). Femelle plus grande que le mâle. La flamme est constituée d'une boule de feu plutôt courte et large.
Comportement
Très agressif. Dragon le plus agressif de tous. Femelle plus agressive que le mâle.
Répartition
Europe centrale et de l'ouest; Présence majeure en Hongrie, Tchéquie et Slovaquie. Allemagne, Pologne, Danemark, contreforts des Alpes (Suisse, Autriche, France) et du Massif central.
Noir des Hébrides
Noir des Hébrides
Dragonis gallus
Apparence
Noir, courtes pointes tranchantes dressées sur l'échine. Yeux violets, queue qui se termine par une pointe. Taille petite (9 à 11 mètres). Femelle plus grande que le mâle. La flamme est constituée d'une boule de feu plutôt courte et large.
Comportement
Très territorial, et agressif lors des violations de territoire. Relativement passif lorsque non dérangé. Femelle plus agressive que le mâle.
Répartition
Principales populations en Lointaines Hébrides; Population significative en Ecosse et aux Féroés.
Norvégien à crêtes
Norvégien à crêtes
Dragonis cacumen
Apparence
Noir, nombreuses plaques noires dressées sur l'échine. Taille moyenne (21 mètres). Femelle plus grande que le mâle. La flamme est constituée d'une boule de feu plutôt courte et large.
Comportement
Peut se montrer particulièrement agressif avec ses congénères. Animal adapté aux espaces aquatiques qui vit près des côtes. Femelle plus agressive que le mâle.
Répartition
Europe du nord; Est de la péninsule scandinave. Principalement présent en Finlande et en Russie, population en hausse en Norvège et Suède. Importantes populations au Svalbard.
Ocré de l'Iran
Ocré de l'Iran
Dragonis arenica
Apparence
Orange. Ailes particulièrement grandes: il a le plus grand ratio ailes/longueur du corps. Taille moyenne (15 mètres). Femelle plus grande que le mâle. Flamme reconnaissable en forme de champignon.
Comportement
Peu agressif, sauf en cas de litige nutritif: le désert dans lequel il vit étant pauvre en proies, il ne la lâchera jamais. Femelle plus agressive que le mâle.
Répartition
Principales populations dans la péninsule Arabique; Population significative en Iran, Irak, et Est du Sahara.
Opalœil des Antipodes
Opalœil des Antipodes
Dragonis pulcher
Apparence
Blanc, motifs irisés sur le corps et les yeux. Très beau, il se voit de loin. Taille moyenne (23 mètres). Femelle plus grande que le mâle. La flamme est constituée d'une boule de feu plutôt fine.
Comportement
Peu passif, il est agressif mais s'attaque peu aux humains. La femelle est plus agressive que le mâle.
Répartition
Présence principale en Nouvelle Zélande. Présence en Australie et nombreuses îles du Pacifique.
Pansdefer Ukrainien
Pansdefer Ukrainien
Dragonis ukrainica
Apparence
Entièrement gris, yeux rouges et longues griffes. Plutôt lent en vol. Taille grande (38 mètres). Femelle plus grande que le mâle. La flamme est constituée d'une boule de feu plutôt courte et large.
Comportement
Relativement passif. Utilisé par les gobelins pour garder les banques. Femelle plus agressive que le mâle.
Répartition
Europe de l'Est; Présence majeure en Ukraine et dans le sud-ouest de la Russie. populations en régressions au sud de la Biélorussie.
Portugais à Museau Long
Portugais à Museau Long
Dragonis estremadurii
Apparence
Vert clair. Épines particulièrement pointues. Crocs proéminents. Silhouette proche de celle du Boutefeu Catalan. Taille moyenne (19 mètres). Femelle plus grande que le mâle. Flamme reconnaissable en forme de champignon.
Comportement
Relativement agressif et territorial, il s'attaque régulièrement aux humains et aux autres membres de son espèce. La femelle est plus agressive que le mâle.
Répartition
Présence principale au Portugal. Présence significative en Andalousie et Extrémadure.
Classification UICN
En danger critique d'extinction
Serpent Blanc du Laos
Serpent blanc du Laos
Dragonis alba
Apparence
Beau dragon blanc. Quelques taches grises mais rares. Ses yeux rouges sombre forcent le regard. Taille moyenne (26 mètres). Femelle plus grande que le mâle. La flamme est constituée d'une boule de feu plutôt fine.
Comportement
Très agressif, il est à l'origine de nombreux accidents. Rares sont ceux à réussir à s'en approcher suffisamment près. La femelle est plus agressive que le mâle.
Répartition
Présence principale dans la péninsule Indochinoise.
Suédois à Museau Court
Suédois à Museau Court
Dragonis suecica
Apparence
Bleu profond, griffes blanches. Yeux bleus plus clairs que le corps. Flamme bleue extrêmement chaude. Taille moyenne à grande (28 mètres). Femelle plus grande que le mâle. La flamme est constituée d'une boule de feu plutôt courte et large.
Comportement
S'attaque moins aux humains que les autres espèces, mais il s'agit d'un dragon plutôt agressif. Femelle plus agressive que le mâle.
Répartition
Populations significatives en Suède. Présence dans tout le Sud de la Norvège et de la Suède.
Verdoyant Canadien
Verdoyant Canadien
Dragonis denalensis
Apparence
Vert profond. Flamme constituée de deux jets fins. Très proche du Vert Gallois Commun. Taille petite (8 mètres). Femelle plus grande que le mâle.
Comportement
Bien plus agressif que son cousin le Vert Gallois Commun, le Verdoyant Canadien est réputé pour ses nombreuses attaques sur des êtres humains. Les territoires qu'il occupe sont heureusement peu peuplés. La femelle est plus agressive que le mâle.
Répartition
Présence principale en Alaska. Présence significative à l'Ouest du Canada.
Vert Gallois Commun
Vert Gallois Commun
Dragonis verde
Apparence
Vert profond. Flamme constituée de deux jets fins. Taille petite (8 mètres). Femelle plus grande que le mâle.
Comportement
Très passif, il s'attaque peu aux humains et préfère les éviter. Il est le moins agressif des dragons. Il a un rugissement mélodieux agréable à entendre. La femelle est plus agressive que le mâle.
Répartition
Présence principale aux Pays de Galles. Présence en Angleterre, Pays de Galles et Irlande.
Vouivre Noire

- Image par Chems Daley
Vouivre Noire
Vuivra negro
Apparence
Entièrement noire, parcourue de veines de feu. Des volutes de magie noire semblent s'en échapper. Grande taille (32 mètres). Femelle plus grande que le mâle.
Comportement
Très agressive, elle ne sera calme qu'avec ceux réussissant à la dominer en terme de magie noire. Elle essayera systématiquement de croquer qui que ce soit d'autre. La femelle est plus agressive que le mâle.
Répartition
Inconnue, sensée avoir disparue. Il s'agirait d'une espèce créée par les sorciers en mélangeant magie noire et un œuf hybride entre deux espèces de dragons.
TAB.2 - Tableaux des différentes espèces de dragons, image et description morphologique associée.

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IRP: Dragonologiste à la réserve des Hébrides
18 août 2023, 20:47
Traité de Magizoologie sur l'Étude des Dragons  Livre 
► THÈME III - Les dragons en Chair et en Os
► Chapitre 1 - Le Corps des dragons
Les dragons sont des vertébrés et ils possèdent un corps reptilien. Ils sont quadripèdes et digitigrade. Leurs pattes musclées se terminent par quatre doigts aux immenses griffes qui peuvent mesurer jusqu'à trente centimètres de long pour les plus grands (cinq pour les plus petits). Ils possèdent une grande queue qui leur sert principalement à se stabiliser en vol. Articulée, elle est extrêmement puissante et est quelquefois agrémentée de plaques ou de piques selon l'espèce, mais ce n'est pas toujours le cas. Ils possèdent une troisième paire de membres dont les doigts sont fins et reliés par une fine membrane qui leur sert d'ailes. Leur tête est reliée à un long cou agile et puissant. Ils possèdent une tête reptilienne aux multiples crocs, des yeux opposés de chaque côté de la tête leur permettant une vision de quasiment 350 degrés et très puissante. Leur mâchoire est extrêmement puissante et leur force de serrage atteint facilement 3000kg/cm2 soit vingt fois celle d'un loup. Une paire de cornes solides terminent l'anatomie de leur tête. Elles grandissent toute leur vie et atteignent régulièrement le mètre cinquante chez les plus vieux individus.
Leur peau est parfaitement élastique et s'adapte à tous les mouvements. Elle est totalement recouverte d'écailles. Ces dernières sont molles et souples à la naissance et se durcissent au fur et à mesure du temps, pour devenir rigides à l'âge adulte. Si une écaille est arrachée au cours de sa vie, elle repousse en seulement quelques semaines. Les écailles du poitrail sont plus larges et plus grandes que celles de la tête ou du dos. Leur dos est recouvert d'une ligne de piques ou de plaques plus ou moins grandes.
La pratique du vol leur est facilitée par leurs os solides mais légers et leur formidable musculature pectorale. Leur vol est ample et ils sont assez puissants pour porter un homme adulte sur leur dos.
Les dragons ont un cycle de vie très lent, et peuvent atteindre trois cent voire parfois cinq cent ans, dans les plus rares cas.

Les dragons possèdent une poche à venin, située dans la gueule, qui permet une immobilisation de la proie. Il permet aussi, par son acidité, de ronger les chairs les plus dures. Le venin est diffusé par les crocs. La morsure n'est pas mortelle pour l'Homme mais elle provoque d'importantes réactions sur la zone de la peau ayant été en contact et doit être traitée rapidement pour éviter que le venin ne se propage dans le sang et empire la situation.

Certains dragons possèdent des caractéristiques particulières qui résultent d'une adaptation à leur habitat. On peut par exemple citer le cas de l'Ocré de l'Iran, qui vit dans les déserts et dont les ailes, très grandes, offrent une plus grande surface de contact avec l'air, ce qui permet un rafraîchissement accéléré de son organisme.

Les dragons communiquent entre eux comme n'importe quel animal au travers d'émotions, de postures, de bruits, de regards.

Entre 150 et 160 ans, ils développent une conscience qui leur permet de communiquer de manière plus construite. Ils utilisent pour cela une langue propre, la "langue des dragons", relativement peu connue, car ils l'utilisent uniquement entre eux, qui est majoritairement composée de grondements graves qui peuvent ressembler à un chant pour les rares privilégiés ayant pu l'entendre. Elle n'est pas traductible car composée non pas de mots mais de sentiments et de ressentis.

Dans les cas particuliers de liens forts ou de partage régulier avec d'autres créatures, les dragons pourraient apprendre à s'exprimer à l'attention de ces autres espèces devenues compagnon, notamment des humains, au travers de leur langue, car il a été prouvé que la présence prolongée de contact avec des espèces "intelligentes" et douées de parole faisait développer cette conscience bien plus tôt. Ces spécimens rares ont beaucoup permis les avancées dans la compréhension et l'étude de l'espèce et de sa culture. Les rumeurs selon laquelle certains spécimens pourraient communiquer avec les humains dans une langue humaine par légilimancie n'ont pas été démontrées ni démenties.

“Il n'est pas prudent d'écarter de ses calculs un dragon vivant, quand on est près de lui.”
J.R.R. Tolkien ~ Bilbo le Hobbit
IRP: Dragonologiste à la réserve des Hébrides