PLANCHES ANATOMIQUES

STRUCTURE MUSCULAIRE DU DRAGON

1 - ÉLÉVATEUR NASOLABIAL 2 - PROCÉRUS 3 - ORBICULAIRE DE L'OEIL 4 - TEMPORAL 5 - MASSETER 6 - THYRO-HYOÏDIEN 7 - HYO-GLOSSE 8 - SPLÉNIUS 9 - GRAND RHOMBOÏDE 10 - CLAVO-TRAPÈZE 11 - STERNOHYOÏDE 12 - STERNOMASTOÏDE 13 - ACROMIO-TRAPÈZE 14 - CLÉIDOMASTOÏDE 15 - DELTOÏDE 16 - PECTORAL MAJEUR 17 - PECTOANTE BRACHIAL 18 - BICEPS BRACHIAL

19 - BRACHIOR RADIAL 20 - EXTENSEUR DIGITAL COMMUN 21 - RÉTINACULUM 22 - EXTENSEUR DIGITAL LATÉRAL 23 - EXTENSEUR ULNAIRE DU CARPE 24 - TRICEPS BRACHIAL 25 - SPINODELTOÏDE 26 - INFRA-ÉPINEUX 27 - TRICEPS ADBRACHIAL 28 - BICEPS ADBRACHIAL 29 - CLAVICO-RADIAL 30 - RÉTINACULUM 31 - ADANTEBRACHIAL 32 - EXTENSEUR DIGITAL ALAIRE 33 - PECTORAL MINEUR 34 - SERRATUS VENTRAL (GRAND DENTELÉ) 35 - GRAND DORSAL 36 - GRAND ABDOMINAL

37 - OBLIQUE EXTERNE 38 - GRACILIS 39 - ADDUCTEUR FÉMORAL 40 - SEMI-MEMBRANEUX 41 - SARTORIUS 42 - CAUDO-FÉMORAL 43 - GRAND GLUTÉAL (FESSIER) 44 - VASTE LATÉRAL 45 - ADDUCTEUR MAJEUR 46 - BICEPS FÉMORAL 47 - GASTROCNÉMIEN 48 - TIBIAL ANTÉRIEUR 49 - SOLÉAIRE 50 - RÉTINACULUM 51 - ILLIO-PSOAS 52 - GRAND ÉLÉVATEUR CAUDAL 53 - FLÉCHISSEUR CAUDAL 54 - EXTENSEURS CAUDAUX

STRUCTURE OSSEUSE INTERNE DU DRAGON

1 - CRÂNE 2 - MANDIBULE 3 - VERTÈBRES 4 - OMOPLATE SUPÉRIEURE 5 - OMOPLATE 6 - CÔTES 7 - HUMÉRUS 8 - CUBITUS 9 - RADIUS 10 - CARPES BRACHIALES 11 - MÉTACARPES BRACHIALES

12 - PHALANGES BRACHIALES 13 - GRIFFES BRACHIALES 14 - CLAVICULUS 15 - ADULNA 16 - ADRADI 17 - CARPES ALAIRES 18 - MÉTACARPES ALAIRES 19 - PHALANGES ALAIRES 20 - GRIFFES ALAIRES 21 - ILLIUM 22 - ISCHIUM

23 - PUBIS 24 - FÉMUR 25 - ROTULE 26 - PÉRONÉ 27 - TIBIA 28 - CALCANÉUM 29 - TARSES 30 - MÉTATARSES 31 - PHALANGES CRURALES 32 - GRIFFES CRURALES

ORGANES INTERNES DU DRAGON

1 - CAVITÉ BUCCALE 2 - ŒSOPHAGE 3 - TRACHÉE 4 - POUMONS 5 - CŒUR 6 - MÉTHANON 7 - DIAPHRAGME 8 - FOIE 9 - VÉSICULE BILIAIRE 10 - PANCRÉAS

11 - ESTOMAC 12 - VESSIE 13 - URÈTRE 14 - ANUS 15 - GROS INTESTIN 16 - INTESTIN GRÊLE 17 - REINS 18 - MARYNX 19 - OZONIN I

FIG.13, 14 et 15: Planches anatomiques musculaire, osseuse et organique des dragons et légende associée.

L'une des deux principales différences qu'ont les dragons par rapport aux autres Tétrapodes, c'est bien entendu la capacité à cracher le feu. Cette dernière est le fruit d'une grande Histoire évolutive, et est apparue relativement tôt chez les membres du groupe.

Aujourd'hui, tout un système du poitrail n'est dédié qu'à cette fonction: Une poche entre les poumons et l'estomac, la poche à méthane, appelée aussi Méthanon. Cette poche est hermétique, et s'ouvre par un système de clapets lorsque le dragon souhaite cracher des flammes. Le gaz remonte ensuite par un tuyau dans la gorge du dragon, le marynx, qui se termine dans le pharynx aux côtés des organes digestifs et respiratoires.

Deux glandes situées dans la poche à méthane s'occupent de remplir la poche lorsqu'elle est vide, en prélevant du CO₂ contenu dans l'air et des gouttelettes d'eau de formule H₂O en suspension dans l'air, pour former du méthane de formule CH₄ qui est libéré dans la poche à méthane. L'opération de remplissage complet prend entre quinze et vingt heures, selon l'espèce, la taille ou l'âge du dragon. L'oxygène, provenant de l'eau et du dioxyde de carbone, non utilisé est transformé en O₃, l'ozone, qui servira au dragon de comburant pour la flamme. Hautement inflammable, ce gaz permet une plus grande flamme, plus dispersive et donc plus dangereuse que si du dioxygène, principal comburant dans la plupart des autres feux, était utilisé. C'est l'ozone qui rend la flamme des dragons si puissante, si chaude et si difficile à éteindre. Il a la particularité de donner à la flamme du dragon une légère odeur d'eau de Javel qui peut parfois suppléer à celle du brûlé. Une fois créé, l'ozone est stocké dans une petite glande sous le palais du dragon, l'Ozonin, et il est libéré dans la gueule du dragon lors de la combustion.
Le méthane constitue donc le carburant de la flamme, et l'ozone le comburant. Il ne manque plus qu'un élément du "triangle du feu", l'étincelle qui fera s'embraser le tout.
Cette étincelle est formée par une paire de draconites, deux pierres sphériques en silex qui se situent au fond de la gorge. Lorsque le dragon veut cracher du feu, il projette du méthane sur les pierres qui font une étincelle, et sous l'effet de l'étincelle et de l'ozone lui aussi projeté sur les pierres, le méthane prend feu, et la projection de méthane du dragon se transforme en une explosion de chaleur qui sort de le gueule du dragon en un souffle brûlant. Si la poche à méthane est chargée au maximum, un dragon peut faire environ une dizaine de flammes de une minute, ou une flamme de dix minutes en continu.

3CO₂ + 6H₂O = 4O₃ + 3CH₄

FIG.16 - Equation de la réaction dans un dragon lors de la régénération des gaz.

Outre la particularité de cracher le feu, les dragons possèdent une autre particularité par rapport aux autres vertébrés et même par rapport aux autres membres de leur groupe: Ils possèdent en effet une troisième paire de membres, qui s'enracine au niveau de l'omoplate supérieure, un os qui surplombe l'omoplate. Cette paire de membre se tient au dessus du corps. Les os de ces membres sont longs, fins et les doigts sont reliés par une fine membrane, à la manière d'une chauve-souris, ce qui leur permet de voler. Cette membrane se termine dans le prolongement de la queue. Le tout est rendu possible grâce à l'incroyable muscle Spinodeltoïde, qui, bien que peu volumineux, permet le battement de ces membres que l'on appelle dans le langage courant ailes. Il n'est pas rare de voir des dragons poser leurs poignets alaires sur le sol pour se stabiliser. Dans ces occasions, les membres antérieurs ne sont pas forcément en contact avec le sol; les muscles des ailes sont en effet plus puissants que ceux des pattes avant et peuvent aisément supporter le poids avant du corps.

FIG.17 - Ailes appuyées sur le sol.

FIG.18 - Dragon en vol vu de dessous

Les dragons ont dans leur milieu naturel un mode de vie peu original, ressemblant beaucoup aux autres espèces de reptiles, comme les anciens dinosaures ou les gros lézards actuels.

1 - Incubation et naissance

Après la ponte de un à trois œufs, qui se fait en général dans un nid aménagé dans une cavité ou le long d'une paroi rocheuse, l'incubation dure entre 23 et 47 jours, selon l'espèce et la taille de l'œuf.

FIG.19 - Dragon dans l'œuf

Afin de tenir l'embryon au chaud, la mère garde l'oeuf dans un nid de braises, et l'alimente régulièrement en crachant des flammes dessus afin de le garder à une température comprise entre 365 et 422°C. C'est d'ailleurs la température qui va influencer le sexe du nouveau-né: en dessous de 394°C, il s'agira d'une femelle, au-dessus, il s'agira d'un mâle. C'est une période éprouvante pour la mère, car elle puise en permanence ses réserves pour maintenir une flamme, et c'est aussi la période pendant laquelle elle est le plus agressive: il est déjà arrivé que des mâles, qui pendant cette période, assurent l'alimentation et la défense de la femelle, ainsi que la recharge du combustible du nid, se fassent malencontreusement tuer en surprenant une dragonne protectrice.

Au terme de l'incubation, le jeune casse sa coquille avec son bec, partie la plus dure de son anatomie à cette période de sa vie, et s'en extirpe péniblement dans un long processus qui put durer de une demi-heure à cinq heures, car la coquille du dragon est extrêmement dure pour résister aux flammes de la dragonne. L'éclosion ne se fait que lorsque la mère est à proximité, car le jeune doit sortir en étant certain qu'il est sans danger, et la présence de la mère le confirme.

FIG.20 - Naissance du dragon

Après la naissance, les jeunes sont aussitôt nourris avec du sang frais chassé par le mâle, et cela restera leur alimentation principale durant la première semaine, après quoi ils commenceront à être nourris avec des morceaux de viande prémâchés par les adultes, puis par des rations de plus en plus grosses jusqu'à ce qu'ils soient capables de dépecer une proie entière, vers leur premier mois. La capacité à cracher le feu intervient peu après, entre trois et sept mois après la naissance, selon les espèces, et celle de voler entre cinq et neuf mois, en fonction du poids de l'animal. Étant donné la diversité des espèces, il est difficile de donner une approximation plus précise.

Durant cette période et jusqu'aux deux ans, environ, le dragonneau n'arrête pas de grandir et si sa croissance est exponentielle durant les premiers mois, elle devient presque nulle le 25ème mois. À partir du 25^ème mois, le dragon continuera de grandir d'environ 1 centimètre par mois jusqu'à sa mort.

FIG.21 - Nombre de centimètres-type pris par mois par un jeune Noir des Hébrides avec y en cm et x en mois.

2 - affirmation et prise de territoire

Le dragonneau est rejeté par ses parents après le premier envol, et il doit alors se chercher un nouveau territoire, ce qui peut poser problème lorsque le dragon a besoin de beaucoup d'espace et qu'il vit sur des territoires plutôt petits, comme l'exemple typique de Noir des Hébrides l'illustre bien. Dans ces cas-là, des duels éclatent souvent entre le jeune dragon et l'ancien occupant du territoire, et se solde souvent par la mort d'un des deux participants.

Bien que les dragons soient territoriaux, le degré de tolérance varie entre les espèces, et il arrive que certains individus partagent un territoire avec un autre de leurs congénères. La taille du territoire varie en fonction de l'espèce, de la population totale et de la rareté de la nourriture. Les territoires de l'Ocré de l'Iran sont par exemple plus grands que ceux du Magyar à pointes car la nourriture est plus rare dans le désert.

3 - Reproduction

La maturité sexuelle intervient en général lors de la troisième année. Dès lors entre février et mai de chaque année, les dragons mâles sortent de leur territoire respectif pour se rendre dans ceux des femelles et tenter de s'accoupler avec elles. C'est une période souvent source de nombreux conflits, entre les femelles qui ne laissent pas les mâles entrer sur leur territoire, et les mâles qui se battent entre eux pour une femelle, et source aussi de nombreux décès - décès qui laissent des territoires vides pour les jeunes de l'année précédente.

Une fois la femelle conquise, le mâle et la femelle s'accouplent et restent ensemble jusqu'à l'envol du dragonneau, l'hiver suivant. Pendant que la femelle s'occupe du dragonneau, le mâle s'occupe de chercher de la nourriture, dans le territoire de la femelle et le sien, qui est souvent suffisamment proche. Cela lui permet au passage de vérifier si personne ne lui a volé durant ses absences auprès de la femelle, auquel cas il défendra chèrement son territoire.

Après l'envol du jeune, le mâle retourne dans son territoire et la femelle reste dans le sien, tandis que le jeune s'envole une première fois en quête d'un nouveau territoire.

Ce schéma se répétera durant toute la vie du dragon, même si les dragons ne font pas de petits tous les ans; il existe un "roulement" naturel qui permet d'éviter une prolifération, et les dragons ne s'accouplent que tous les trois ans environ.

4 - Fin de vie

Vers ses 150 ans, le dragon voit sa conscience s'éveiller et peut converser de manière intelligente avec d'autres congénères dans une langue qui leur est propre et constituée de grondements. Devenu bien plus sage, il n'est plus aussi actif que ses congénères plus jeunes et est également bien moins agressif.
S'il n'est pas mort avant, le dragon deviendra stérile vers ses 160 ans, et deviendra alors un dragon âgé qui ne sera plus beaucoup actif. Respectés par leurs congénères, les dragons stériles ne sont pas importunés pour des questions de territoire. Ils terminent leur vie paisiblement, à passer de nombreuses heures sur un piton rocheux à surveiller les alentours, et se déplacent presque exclusivement pour la chasse. Un dragon meurt naturellement entre 300 et 500 ans, et peut, pour les plus grandes espèces, atteindre les 200 mètres de longueur à sa mort.

Maîtriser un dragon adulte peut s'avérer aujourd'hui relativement compliqué. Il existe de nombreux sortilèges qui sont adaptés à l'usage des dragons. On va lister ici les principaux, couramment utilisés par les dragonologistes dans le cadre de leur travail. De nombreux autres sont utilisés de manière moins récurrente, comme Halicto, Fascia, Underepurum, Repulso, Episkey, Cave Inimitum, Protego Totalum, Protego Maxima ou encore Vulnera Sanentur. On remarquera que la plupart de ces sortilèges sont des sortilèges de soins ou de défense, utilisés dans des situations particulières si un dragonologiste s'est fait attaqué ou en cas d'attaque de dragon.

Sortilège coupe griffe: Unguibus sectis, Permet de tailler de façon efficace les griffes d'un dragon. Utile lorsqu'on souhaite les rendre moins dangereux.
Sortilège de Conjonctivite: Conjuncto, Déclenche une conjonctivite fulgurante autour des yeux de la cible, largement utilisée pour se défendre car les yeux d'un dragon sont le point le plus fulnérable de leur anatomie.
Sortilège d'extinction: Extingo, Permet d'éteindre un feu causé par un dragon. Très pratique lors des évènements qui mettent un public en jeu.
Sortilège de stupéfixion: Stupéfix, Permet de comater un dragon. Ce sortilège doit être lancé de concert par au moins une dizaine de sorciers. En effet, un dragon est très dur à stupéfixer car il a une peau très résistante.
le sortilège du dragon: Draconifors, Transforme un objet en petit dragon, utilisé pour créer des dragons miniatures très appréciés du grand public. La visualisation complète de l'organisme du dragon étant compliqué, il est rare que la figurine puisse cracher du feu, sauf en cas de sortilège particulièrement réussi.
Le sortilège du Feudeymon: Feudeymon, Utilisé par beaucoup de sorciers pour contrer les flammes d'un dragon, en égalisant voire surpassant sa puissance de feu. De nombreuses réserves entraînent les jeunes dragonologistes à ce sort, ce qui fait que de nombreux dragonologistes le maîtrisent de façon à pouvoir le contrôler.
Le sortilège de Gèle-Flamme: Gelo, Appliqué sur les combinaisons des dragonologistes pour les protéger un maximum des flammes. Parfois, il est lancé sur des bâtiments ou des emplacements pour les rendre ignifugés et protégés des flammes.

LIS.1 - Liste des sortilèges adaptés pour l'étude des dragons.

Il existe aujourd'hui deux grands métiers dédiés aux dragons: La dragonologie et la dragonnerie. La dragonologie est l'étude des dragons. Il s'agit d'une branche de la magizoologie dont les membres se sont spécialisés dans l'étude des dragons. La dragonologie peut elle-même se séparer en deux parties distinctes, la dragonologie proprement dite, qui s'occupe de l'étude des dragons dans leur milieu naturel, et l'élevage, qui s'occupe de l'étude des jeunes dragons ayant été élevés dans un milieu humain. Les missions des dragonologistes sont la préservation et l'étude des spécimens et la diffusion des savoirs sur les dragons.

La dragonnerie est aujourd'hui un sport, qui consiste en des duels et des combats à dos de dragon. C'est un sport issu des combats médiévaux à dos de dragon effectués depuis le XIV^e siècle. Depuis l'interdiction de l'utilisation des dragons dans le conflits anthropiques par la CIS en 1987, leur utilisation est limitée aux tournois officiels ou aux manifestations sportives. Ce sport prône aujourd'hui une parfaite harmonie entre l'Homme et le Dragon, car il faut une entente parfaite entre la monture et le monteur lors d'un de ces évènements. Souvent, les deux partis sont fortement liés et le dragon est la plupart du temps né dans les bras de son dragonnier. Il existe de nombreuses techniques de dragonnerie qui font de cette discipline plus un art qu'un sport, élevé au rang de patrimoine mondial de la Sorcellerie depuis 1765.
Depuis 1446, une coupe du monde de dragonnerie se déroule tous les cinquante ans. Les meilleurs dragonniers du monde entier se rassemblent et s'affrontent durant deux semaines, pour le plaisir de la plupart du public.

Année	Vainqueur	Lieu
1446	Anastazia Słupowski (Pologne)	Asturies (Espagne)
1496	Loudovíkos Sideris (Grèce)	Anatolie orientale (Turquie)
1546	Cadwgawn MacFusty (Écosse)	Norrland (Suède)
1596	Nikolaï Jdanov (Russie)	Al Jawf (Arabie Saoudite)
1646	Henri de Bourbon (France)	Occitanie (France)
1696	Djedkarê Elsaid (Égypte)	Tibet
1746	Enrique Núñez (Espagne)	Arizona (États-Unis)
1796	Lourenço Pinho (Portugal)	Sicile (Italie)
1846	Kiyoteru Kobayashi (Japon)	Queensland (Australie)
1896	Lyudmyla Tyshchenko (Ukraine)	Féroé (Danemark)
1946	Vahinala Radanielina (Madagascar)	Îles Malouine (Royaume-Uni)
1996	Nikolaï Razouvaïev (Russie)	Cratère du Ngorongoro (Tanzanie)
2046	Tatsuya Fujimoto (Japon)	Atacama (Chili)

LIS.2 - Liste des vainqueurs de la Coupe du Monde de Dragonnerie, lieu et date associés.

FIG.22 - Dragonnier sur un dragon, moyen-âge

Avant de lire ces mots, il faut savoir que l'élevage d'un dragon est très dangereux, et ne doit être réalisé que par des professionnels. De plus, rappelons que la détention de dragons, même par des professionnels, est interdite dans le cadre privé (à l'exception des dragonniers). Ce qui suit doit être considéré, par le particulier, comme purement théorique, et par le professionnel comme un simple survol des techniques de dragonologie ancestrales.

L'Élevage d'un dragon doit être effectué dès que l'œuf est pondu, ou tout du moins tant qu'il n'est pas né. La première partie, et la plus importante, de ce long processus commence par l'embryon, qui se développe dans un œuf. Une fois celui-ci acquis, il vous faudra le placer le plus rapidement possible dans un chaudron ou un feu, afin que la température environnante soit environ de 400°C, auquel cas l'embryon mourra sous 24 heures. Il faudra ensuite garder ce régime durant toute la durée de la couvaison, jusqu'à la naissance du jeune, qui se caractérise par des petits coups répétés sur la coquille, environ douze heures avant la première fissure. A partir de ce moment-là, il vous faut sortir l'œuf du feu, et le poser sur un endroit plan où il n'y a pas de risques de chutes ou de dégradation de l'espace environnant. Il faut rester près du jeune durant toute la durée de l'éclosion, car il lui faut une présence extérieure pour se sentir en sécurité durant le processus. Tant que la première fissure n'apparaît pas, et que l'intérieur de l'oeuf n'est pas en contact évident avec l'air extérieur, il ne faut pas tenter de casser vous-même la coquille, et laisser le jeune faire ce travail seul, afin de ne pas le brusquer et risquer sa mort. Cependant, une fois passée cette étape, vous pouvez vous-même l'aider à enlever les morceaux si cela s'avère trop long (plus de six heures après la première fissure). Une fois le petit né, il faut l'essuyer du liquide albumen, tout en faisant attention aux possibles jets d'étincelles. En effet, il ne peut alors pas encore cracher de flammes, car son méthanon n'est pas encore développé, mais il peut libérer des étincelles car son système de draconites est déjà effectif. Il faut alors le nourrir avec du cognac et du sang de poulet immédiatement après la naissance, afin de suppléer au sang de proie et au liquide particulier produit par sa mère qu'elle lui donne alors. après un régime tel pendant deux jours, vous pouvez commencer par le nourrir de morceaux de poulets frais très fins, puis de plus en plus gros, jusqu'à ce qu'il soit capable par lui-même de dépecer un poulet entier, vers la deuxième semaine. Le jeune est très vorace à ce moment de la vie et il convient de lui donner l'équivalent de plus de trois poulets par jour. Il vous le fera d'ailleurs savoir s'il n'a pas sa dose requise, en criant à plein poumons. A partir de la deuxième semaine, vous pouvez commencer à le laisser dehors, même la nuit, et à l'inciter à chasser lui-même ses proies en lui donnant accès à des poulets vivants.

Cette étape du développement du jeune est très importante, car il s'agit pour lui d'acquérir toutes ses connaissances pour la vie future, avec le risque de finir handicapé dans ses relations avec les autres individus. À partir de la deuxième semaine, il faut intensifier la nourriture donnée, afin qu'il soit capable d'ingurgiter un mouton par jour à partir du premier mois, puis une vache entière, à partir du deuxième mois environ.
Lorsque le dragon crache ses premières flammes, entre son troisième et son septième mois, il convient de l'encourager dans cette voie en lui donnant des poulets vivants qu'il commencera à achever en les brûlant vifs. De plus, lorsqu'il commence à planer et découvrir que ses ailes peuvent le supporter, il est utile de lui apprendre à voler en le forçant à muscler les muscles de ses ailes - il ne le fera pas par paresse si on ne lui en donne pas l'occasion. Dans la nature, il s'agit souvent de l'envie de rejoindre ses parents qui volent devant lui. En captivité, vous pouvez par exemple lui donner sa nourriture sur une plateforme placée en hauteur, afin de le motiver. Le dragon atteindra sa taille adulte vers ses deux ans, et sa majorité sexuelle vers ses trois ans. S'il n'a pas rencontré d'individus de son espèce avant cette échéance, son intégration deviendra compliquée et handicapante à l'avenir. Il convient donc de s'en séparer et de le laisser dans une réserve avant cette date, vers sa première année, après son premier vol, afin de ne pas l'handicaper. Pour les cas spéciaux, tels que les dragons de dragonniers, qui restent toute leur vie près de leur dragonnier, s'entraîner avec le dragon dans la réserve d'où le dragon est originaire reste la meilleure solution, ou si ce n'est pas possible le laisser plusieurs mois par an dans une réserve afin qu'il rencontre certains congénères.

Les utilisations actuelles des dragons sont nombreuses. Pour la force et la puissance de l'animal en lui-même, d'une part, et pour la grande puissance magique des éléments issus des dragons, d'autre part. C'est sur ce dernier point que nous allons commencer.

Les divers éléments et organes issus des dragons sont très utilisés dans le monde magique. Pour la puissance magique de ces éléments, et pour leur forte résistance.
Premièrement, la viande de dragon, si elle est comestible dans le sens où elle ne vous rendra pas malade, n'est pas propre à la consommation: en effet, elle n'est absolument pas nourrissante et a un goût particulièrement immonde. Cependant, elle a des propriétés de soin sur les coups et les blessures, si elle est appliquée crue sur la lésion.
Cependant, et en deuxième point, de nombreux éléments des dragons sont utilisés dans le monde des sorciers.
Les cornes, par exemple, ont des propriétés magiques très puissantes et entrent dans la composition de nombreuses potions, une fois réduites en poudre. Elles sont classées dans la catégorie B des produits dont le commerce est soumis à conditions, en particulier celles du Cornelongue roumain qui ont la particularité d'être faites en or massif.
Le cœur, ensuite, est également un puissant artéfact magique, qui constitue le cœur de nombreuses baguettes magiques, une fois réduit à une taille suffisante. Les baguettes aux ventricules de cœur de dragon sont parmi les plus puissantes, et sont les plus flamboyantes, selon certains fabricants de baguette magique. Elles sont également peu fidèles, mais possèdent un lien fort envers leur premier maître. Cependant, elles ont une tendance plus flagrante à tourner vers les forces du mal. Les traités de baguettes magiques donnent pour la plupart des tendances différentes en fonction du bois utilisé pour la baguette, mais cela n'entre pas dans notre propos ici.
Le foie de dragon est un ingrédient de potion qui, bien que plutôt commun chez la plupart des apothicaires, reste relativement cher. En effet, selon le cours actuel, cent grammes de foie de dragon coûtent 3,57 Ǥ (gallions). Cela s'explique par la difficulté d'obtention de l'élément. Le ventricule de dragon est également cher, mais son prix a été gelé pour que le cours des baguettes, essentielles, ne monte pas.
Le sang de dragon, ensuite, est l'un des éléments les plus puissants chez les dragons. Il en existe douze propriétés, découvertes par Albus Dumbledore: Nettoyant pour four, détachant, curatif puissant contre la majorité des blessures et maladies, stimulant cérébral, abortif, antioxydant, diluant, aphrodisiaque, amplificateur de résultats pour l'aruspicine (bien qu'illégale), anti-allergène, mydriatique et anti-fongique. Il est de couleur rouge sombre.
Les griffes de dragon sont utilisées, une fois réduites en poudre, comme ingrédient de potion. Ses principaux effets sont une stimulation cérébrale qui permet une augmentation de la concentration sur la durée. Dans les examens officiels, au Royaume-Uni, en consommer est considéré comme une tricherie.
Le venin de dragon est utilisé dans de rares potions et doit être distillé avant toute utilisation. Pur, il provoque de gros furoncles violets douloureux et difficiles à enlever, mais qui sont en général peu mortels.
Le fumier, ou la bouse de dragon est un puissant engrais, très utilisé en botanique. Il s'agit d'une de ses rares utilisations.
La vessie de dragon fut utilisée il y a longtemps pour le jeu de Stichstock, disparu au XIVe siècle. Aujourd'hui, cet élément n'est plus utilisé dans les parties du jeu qui continuent d'être jouées de temps à autre comme preuve du patrimoine.
Les coquilles d'œuf de dragon sont utilisées dans des ingrédients de potions. Classées catégorie A des marchandises interdites à la vente, elles sont extrêmement contrôlées. Elles entrent dans la composition de nombreuses potions.
La peau de dragon, et donc ses écailles, enfin, est extrêmement résistante, et elle ne peut être détruite que par les sortilèges les plus puissants. La plupart des sortilèges ne traversent pas la peau de dragon, elle est quasiment indestructible par des moyens non-magiques et même le feu des dragons n'arrive pas à l'entamer, ce qui en fait un matériel rare, mais utilisé pour la création de nombreux vêtements de protection, comme des gants ou des tenues pour les dragonniers. Elle fut par le passé utilisé comme moyens de défenses, revêtue sur un bouclier.

La plupart de ces éléments sont intégrés sur le commerce mondial par les réserves, qui récupèrent les éléments sur les dragons qui décèdent de mort naturelle. Ainsi, la mise à mort volontaire d'individus est extrêmement limitée.

Une autre utilisation des dragons reste celle qui intervient lorsque l'animal est encore vivant. Actuellement, il s'agit de la pratique sportive de la dragonnerie, ou de transports pour des animations à objectif pédagogique comme lors des festivals de la Coupe du Monde. Par le passé, ces utilisations étaient faites principalement à objectif militaire, et utilisés dans dans conflits, comme lors de la guerre de cent ans, ou lors des guerres mondiales (ce fut le cas des Pansedefer ukrainien sur le Front de l'Est par les russes, ou des Verdoyants Canadiens utilisés par les japonais sur le front Pacifique).

Reducio

FIG.10 - Emplacement des différentes réserves dans le monde

On recense aujourd'hui douze réserves de dragons dans le monde, et une treizième que l'on rapproche le plus souvent d'un sanctuaire. Elles sont pour la plupart situées dans de grands espaces déserts qui permettent de limiter les risques avec les moldus, et sont protégées par des barrières magiques qui ne peuvent êtres franchies que par une porte spécifique, ou par portoloin ou transplanage s'ils sont réalisés par des personnes ayant une accréditation spéciale (le plus souvent des membres du gouvernement et le responsable de la réserve). Nous allons en faire ici une liste exhaustive mais peu détaillée, car ce n'est pas le but. Nous vous conseillons de vous procurer de la documentation spécifique si vous souhaitez vous informer de manière plus précise sur le fonctionnement de ces réserves.

Liste des réserves mondiales de dragons

Réserve ibérique
Reserva ibérica

Localisation : Badajoz, Estrémadure (Espagne)
Espèces présentes (effectifs): Portugais à museau court (163), Boutefeu catalan (478)
Responsable : Felipe Gartzia

Réserve de Kaweka
Kaweka's dragon reserve

Localisation : Forêt de Kaweka, Hawkes's Bay (Nouvelle-Zélande)
Espèces présentes (effectifs): Opaloeil des Antipodes (2568)
Responsable : Henry Walters

Réserve d'Al Atrun
محمية الارون

Localisation : Mellit, Darfour du nord (Soudan)
Espèces présentes (effectifs): Ocré de l'Iran (3869)
Responsable : Yasmin Hassan

Réserve de Spitzberg
Spitzbertg-reservatet

Localisation : Svalbard (Norvège)
Espèces présentes (effectifs): Norvégien à crêtes (985)
Responsable : Bjørnar Lybeck

Réserve des Hébrides
Tèarmainn Innse Gall

Localisation : Sgiathan Dubha, Lointaines Hébrides (Écosse)
Espèces présentes (effectifs): Noir des Hébrides (768)
Responsable : Aki Davis

Réserve de Panguecillo
Reserva de Panguecillo

Localisation : Panguecillo, Lima (Chili)
Espèces présentes (effectifs): Dent-de-Vipère du Pérou (3053)
Responsable : Lorenzo Muñoz

Réserve de Zhāngjiājiè
張家界保護區

Localisation : Zhāngjiājiè, Hunan (Chine)
Espèces présentes (effectifs): Boutefeu Chinois (1525)
Responsable : Zhuan Jiahao

Réserve de Clwydian
Gwarchodfa Clwyd

Localisation : Wrexham, Pays de Galles (Royaume-Uni)
Espèces présentes (effectifs): Vert Gallois commun (1206)
Responsable : Eliza Pennant

Réserve de Behchokǫ̀
Behchokǫ̀ reserve

Localisation : Yellowknife, Territoire du Nord-Ouest (Canada)
Espèces présentes (effectifs): Verdoyant canadien (3674)
Responsable : Xander Fisher

Réserve de Jostedalsbreen
Jostedalsbreen Reservat

Localisation : Briksdalsbre, Jostedalsbreen (Norvège)
Espèces présentes (effectifs): Suédois à museau court (1732)
Responsable : Bea Östberg

Réserve de Kachin
ကချင်ဘေးမဲ့တော

Localisation : Putao, Kachin (Myanmar)
Espèces présentes (effectifs): Serpent blanc du Laos (1126)
Responsable : Khant Linn Pyae Zeya

Réserve Harvey Ridgebit (Réserve Bucegi)
Rezervația Harvey Ridgebit

Localisation : Bucegi (Roumanie)
Espèces présentes (effectifs): Magyar à pointes (2259), Pansedefer ukrainien (2136), Cornelongue roumain (1045)
Responsable : Tereza Olteanu

Réserve nationale Népalaise
नेपाली राष्ट्रिय आरक्षण

Localisation : Samagaun (Népal)
Espèces présentes (effectifs): Azuré du Népal (3)
Responsable : /
Commentaire : Créée en 2044 à la suite de la mort de Biao Xixia afin d'y placer les derniers individus de l'espèce Azuré du Népal qu'il avait dompté.

LIS.3 - Liste des réserves de dragons, Localisation, effectifs et Responsable associés.

Les dragons sont des espèces très importantes pour les sorciers et constituent à cet effet l'un des sujets d'étude les plus importants pour les magizoologistes du monde entier, à quel point qu'il a été créé une catégorie d'étude qui leur est dédiée: la dragonologie. Certains membres de cette communauté se sont illustrés et sont aujourd'hui connus dans le monde entier. Il me semblait intéressant de leur rendre hommage en leur consacrant une catégorie à part entière.

Harvey Ridgebit (1881 - 1973). Dragonologiste et Explorateur britannique, créateur de la réserve de dragons de Roumanie, il est le premier à capturer un Dent-de-Vipère du Pérou dans un cadre d'études, ce qui a grandement contribué à la connaissance de cette espèce.
Hyatt Bells (1978 - ). Dragonologiste et généticien australien, il a pratiqué des études en génétique qui ont permis de trouver l'arbre phylogénétique de l'ensemble du groupe des Dragonosauria.
Fransisco de Villaneuva (1689 - 1751) Dragonologiste et Explorateur espagnol, Il est le premier à réaliser une liste complète, correcte et exhaustive des différentes espèces de dragons. Il est également le premier à les replacer dans le règne animal, en se basant sur les travaux de son collègue moldu Karl von Linné.
Edvin Lötvall (1802 - 1884) Dragonologiste suédois, il a étudié le comportement social des dragons et une grande partie de nos connaissances actuelles proviennent de ses travaux.
Hou Lei (2001 - ) Dragonologiste chinoise, elle a récemment publié une étude sur la forme de la flamme des dragons et ses écrits ont permis une compréhension plus globale de ce système étonnant.
Quong Po (1443 - 1539) Dragonologiste chinois, plus grand spécialiste des Boutefeu Chinois. Il a notamment découvert les propriétés des œufs de Boutefeu.

LIS.4 - Liste non-exhaustive de Dragonologistes célèbres, image, date et travaux associés.