Si la première semaine chez ses parents avait été très étrange et donc longue, Deryn commençait à s'y faire même si elle avait hâte de rejoindre Grand-père et son île. Plus que deux jours ! L'adolescente avait finalement fini par retrouver ses vieilles habitudes, les bêtes, les bâtiments, les sentiers. Sa chambre lui paraissait beaucoup plus petite que dans le passé, quand elle n'était encore qu'une moldue. Elle y songeait d'ailleurs, en écoutant vaguement Charlotte qui chuchotait allongée sur le matelas à même le sol, tout près. Sa meilleure amie avait débarqué le matin même et, depuis lors, les deux adolescentes préparaient discrètement leur escapade nocturne.

À cet instant précis, Deryn guettait les bruits de ses parents, attendant le bon moment. Les deux adultes étaient dans leur chambre, juste de l'autre côté du mur depuis près d'une heure maintenant. Ils avaient tondu les moutons ce jour-là, fatigués, ils devaient dormir maintenant. En tout cas, ils ne faisaient plus un bruit depuis de longues minutes.

"Je pense que c'est bon Cha. On va pouvoir y aller."

N'importe quelle oreille attentive aurait ressenti la pointe d'excitation dans la voix de l'irlandaise. Une excitation en vérité mêlée d'une bonne pointe d'appréhension. Il faut dire que le projet était un peu fou. Fou, mais tellement fantastique ! Depuis ses cours sur le sujet, fin janvier, la Poufsouffle n'avait eu de cesse de tourner cette histoire dans sa tête. Sa "séquestration parentale" à Moycullen avait au moins ça de bon, les étangs et marais du Connemara étaient à portée de pieds. Doucement, Deryn se leva de son lit et passa son sac en bandouillère, tentant de ne pas faire grincer les lattes du vieux plancher. Elle traversa sans bruit la maison plongée dans la pénombre. Ce n'est qu'une fois dehors qu'elle s'autorisa à lâcher ses billes runiques en poussant un soupire de soulagement. Celles-ci s'allumèrent aussitôt en s'élevant, éclairant le visage rayonnant de l'irlandaise.

"Prête ? On va chercher Argan ou tu préfères marcher ?"

Dès le début des vacances, Charlotte avait atterri chez Deryn pour toujours maximiser le fun. Elle avait toujours trouvé qu'une certaine créature magique, un esprit, était étrange et possiblement amusante alors quand son amie lui avait proposé de venir avec elle à la recherche des ombres de brouillard, elle n'avait pas pu refuser. Et puis, l'aventure avec Deryn ne se refusait tout simplement pas.

Chuchotant au sujet de l'aventure qui les attendait, elle essayait de faire passer le temps et de calmer son excitation. Un grand sourire étira ses lèvres au moment de partir. Elle laissa sortir enfin les paroles qu'elle retenait depuis un moment, avec la voix la plus basse qu'elle pu utiliser dans son état.

- Youpi ! On y va !

Elle savait que son amie était aussi excitée qu'elle. De toute manière, c'était réellement quelque chose d’ébouriffant qui les attendait. Elle attrapa également son sac, et respira un bon coup. Il ne fallait pas sauter sur le parquet ou elles allaient se faire repérer et ça, c'était hors de question. Elle marcha alors bien comme il le fallait sur les lattes sur lesquelles marchait Deryn.

Une fois dehors, elle soupira. Enfin libres !

- Pfiou, ça fait flipper. J'avais pas envie de les réveiller.

Son soulagement était aussi dû aux boules lumineuses de son amie. Elle savait que la grand mère de celle-ci les accompagnait et malgré tous les mystères qui l'entouraient, c'était très rassurant. Elle répondit bien vite.

- J'suis prête ! J'veux bien aller chercher Argan ! Ce sera plus rassurant de l'avoir avec nous j'suis sûre.

Du moins, c'est comme ça qu'elle le ressentait.

Deryn avait hoché la tête aux paroles de Charlotte. Elle avait elle aussi clairement la frousse, mais l'adrénaline et les rêves de découvertes avaient clairement pris le dessus. D'un commun accord, les deux adolescentes se dirigèrent vers l'écurie. L'odeur des chevaux monta rapidement aux narines des visiteuses et Deryn songea que ce parfum lui manquait vraiment à Poudlard.

Le cheval de son frère, tout comme celui de son père ne semblèrent pas apprécier les loupiotes magiques. Argan lui, avait l'habitude et il ne rechigna pas quand on le tira du lit à cette heure tardive. Quelques minutes plus tard, Deryn se hissait sur son dos après avoir calé leur petit matériel dans les sacoches. Elle tendit la main à son amie, lui indiquant où poser ses pieds sur le muret tout proche pour prendre de la hauteur.

"C'est bon ? Tu es calée ? Normalement, Argan ne vole pas. Ce sera plus simple qu'à dos de gronian, ajouta t'elle en pouffant, regrettant un peu dans le fond de ne pas posséder un cheval ailé. Quand elle serait plus grande peut-être ?

Quelques instants encore et le petit trio quittait la ferme à pas de poney. Heureusement qu'il n'était plus ferré, Deryn avait l'impression que tous les bruits résonnaient autant que le tonnerre dans la cour pavée.

Doucement mais sûrement, le drôle d'équipage avançait sur un sentier au milieu des landes. Le ciel, dégagé, était magnifique dans cet espace sans aucune pollution visuelle, si ce n'était les trois billes runiques de l'irlandaise, étranges lucioles dans le noir, sortes de petits drones pour tout moldu qui les verraient. Le temps semblait s'étirer doucement au rythme des balancements de l'équidé gauche, droite... Enfin, après une bonne vingtaine de minutes, Deryn arrêta son compagnon.

"C'est juste là bas. Le gros rocher, c'est la limite. Derrière il y a un terre plein et ensuite, il ne faut pas marcher, ça s'enfonce. C'est là que les histoires racontent que des esprits entrainent les gens. Des esprits... avec des petites lanternes..."

Un grand sourire illumina son visage et elle mit pied à terre, aidant son amie à en faire autant. Le moment de vérité approchait. La Poufsouffle était aussi excitée qu'anxieuse, mais bien décidée à aller au bout de leur projet.

Un peu d'appréhension restait au fond d'elle quand elles arrivèrent dans les écuries. Mais Charlotte savait qu'avec le poney de Deryn, elles seraient en sécurité. Du moins, une sécurité relative. Après ce qu'il lui était arrivé à la fin de l'année elle avait un peu peur du noir et des esprit mais les pitiponk lui semblaient si jolis qu'elle n'avait pas vraiment peur se de faire attraper. C'était pas comme un détraqueur hein ?

Elle songea à tout ce qui l'attendait par ici et elle frissonna un peu en montant sur le dos d'Argan. Elle se colla bien fort à son amie pour calmer sa peur et elle chuchota, la voix tout de même excitée.

- Je suis parfaitement bien. En avant toute ! J'ai un peu hâte de voir ce qu'on va découvrir dans les marais !

Le paysage était sublime. Les étoiles brillaient au dessus de leur tête et semblaient les accompagner dans leur voyage. Quand arriva le moment de descendre de poney, Charlotte répondit à Deryn avec une petite voix.

- C'est un peu inquiétant quand même. On est d'accord qu'il y aura pas de détraqueur horrible dans le marais à côté des pitiponks ?

Une fois, ses pieds sur le sol, elle fit une caresse au bon poney qui les avait emmené ici et elle continua à parler à Deryn.

- Il va pas s'en aller Argan pendant qu'on va voir ce qu'il se passe ? Sinon c'est marrant de voir que les légendes moldues sont souvent basées sur des trucs sorciers. Ici c'est évident pour nous mais je comprends qu'eux ils ont peur de ce qui se passe dans ce marais.

Puis, elle montra à son amie le gros rocher qu'elle lui avait indiqué un peu plus loin, hésitant à y aller d'elle même tout de suite. Il n'y avait pas à dire, Charlotte était une grosse froussarde et il fallait généralement que les autres lui donnent un coup de pouce.

- Si on va là bas, on peut regarder de loin et attendre qu'ils viennent se montrer ? Heureusement que tu as tes boules lumineuses sinon, sans la magie on aurait vraiment galéré.

Les inquiétudes de Charlotte firent un petit pincement au cœur de Deryn. Si l'irlandaise avait vu de loin l'arrestation d'un forain quelques jours plus tôt, la pauvre Charlotte avait vécu l'événement de très près.

"Ah non. Pas de détraqueur ici ! Des farfadets... peut-être. Au pire on finira avec les poches pleine de faux gallions. J'ai une longe pour Argan. On venait souvent par ici avec mes frères avant. De jour bien sûr. Il y a... elle tourna la tête, les billes runiques suivant doucement son regard. Super. L'espèce d'arbre est toujours là. Argan pourra dormir ou grignoter."

Un bon nœud plus tard, l'irlandaise entrainait sa camarade vers leur observatoire. Elle déroula le vieux tapis de selle du poney sur le sol et sortit la couverture râpeuse qu'elle avait embarqué. Deryn s'assit dans leur petit terrier de tissus, adossée au rocher, face à ce qu'elle savait être une zone marécageuse. Ses parents avaient déjà perdu des brebis ici par le passé. La lune, en petit croissant, éclairait vaguement la scène, laissant l'imagination de chacun construire le détail du paysage. Un petit sourire aux lèvres, Deryn se mit à chantonner pour l'astre nocturne. Dommage qu'Alison ne soit pas avec elles.

"Au clair de la lune, mon ami Pierrot. Prête moi ta lume pour écrire un mot. Ma chandelle est morte, je n'ai plus de feu. Ouvre moi ta porte pour l'amour de Dieu. Je n'ouvre pas ma porte à un p'tit sorcier qui porte la lune dans son tablier..."

Tout en terminant la chansonnette, la Poufsouffle glissa les billes runiques dans sa poche ventrale. Un instant, les loupiotes restèrent allumées, illustrant parfaitement la chanson enfantine, les p'tites sorcières étaient dans la place. Deryn rit doucement avant d'inspirer l'air de la nuit. L'obscurité les entouraient désormais et peu à peu, ses yeux discernaient mieux les ombres.

"On pourrait chanter une chanson de la chorale pour qu'ils sachent qu'on est là. Qu'en penses tu ?"

À force de répéter clandestinement avec Charlotte, Deryn commençait à connaître la plupart du répertoire.

Charlotte était un peu rassurée par son amie qui savait toujours quoi lui dire pour qu'elle n'ait pas peur. Avec le poney de Deryn, elles avaient une porte de sortie pour s'enfuir si jamais il venait à y avoir un problème. Elle avait hâte maintenant de pouvoir voir les petites créatures lumineuses qu'elle avait vues dans de nombreux livres réservés aux créatures magiques.

La blonde s'assit sur le tapis qu'elles avaient étalé sur le sol et elle s'appuya au dossier pour faire en sorte d'être bien installée. Peut-être que si jamais elles ne faisaient plus de bruit, les pitiponk montreraient le bout de leur nez ?

Apaisée, elle sifflota sur l'air bien connu de la musique de Deryn pour accompagner le son de sa voix. Le brouillard avait quelque chose de rassurant qu'elle apprécia au fond d'elle. C'était un peu mystique comme ambiance.

- Je veux bien chanter oui ! Il faut qu'ils viennent nous chercher si tu veux que tes lanternes rivalisent avec les leurs !

Elle commença à entonner l'hymne de Poudlard, tranquillement, plus doucement que ce qu'elle faisait d'habitude comme un chant lui permettant d'invoquer une sombre créature.

- Pouuudlard, Pouudlaaaard Pou-du-lard du Poudlaaaard, apprends-nouuuus ce qu’il faut savooooir,
que l’on soit jeune ou vieux ou chauve, ou qu’on ait les jambes en guimauve, on veuuut avoir la tête bien pleiiiine, jusqu'à en avoiiiir la migraiiiiine....

Elle essaya de se laisser transporter par l'ambiance et par les sons qui étaient aux alentours. C'est à cet instant qu'elle se dit qu'elle aimerait bien jouer de la guitare. Pour les petites soirées comme celle-ci... C'était plus dans l'ambiance que sa trompette. Concentrée sur la voix de Deryn, elle avait le regard plongé dans le vide quand une lueur au fond du brouillard sembla apparaitre lui faisant écarquiller les yeux. Elle tendit le bras, en continuant de chanter pour le pas perturber l'apparition.

Dans la pénombre de la nuit, Deryn se cala avec plaisir sur le chant lancé par Charlotte. Elle s'entrainait régulièrement avec elle dans les dortoirs, s'amusant à découvrir les différentes voix des partitions de la chorale. Alors non, elle n'en faisait pas partie, mais ça ne l'empêchait pas de prendre plaisir à travailler les chants. Est ce qu'on pouvait vraiment considérer le chant comme un travail quand on était une élève de 15 ans dans une école de magie ?

Alors qu'elles commençaient la passage invoquant la migraine qui faisait toujours rire l'irlandaise car, avouons le, c'était un peu mensonger quand même, des lueurs semblèrent apparaître doucement devant les deux fillettes. Instinctivement, Deryn baissa un peu le ton, sans s'arrêter pour autant, il ne fallait pas de changement brusque pour éviter de les faire fuir. Dans son sac, elle attrapa ses jumelles et tenta de distinguer plus nettement les petites formes ondulantes au loin. Comme s'approcher était tentant ! Pas étonnant que des accidents aient pu avoir lieu par le passé. Après quelques instants d'observation, elle passa les jumelles à sa commère.

"Dommage qu'on ne puisse pas faire de magie, on pourrait l'immobuluser, enfin essayer du moins chuchota t'elle avant de reprendre la chanson qui arrivait de toute façon à sa fin. Je me demande quand même... ils doivent attirer d'autres choses que des humains. Je veux dire, s'ils ont besoin de viande pour se nourrir. Ou alors, un humain leur suffit pour des jours et des jours... Ou alors ils mangent en vérité surtout des algues et font ça... pour rire, comme les farfadets ? Mais en beaucoup moins drôle."

Le petit Tim, qui avait quitté la poche dans laquelle il dormait depuis le début de la soirée, sembla soudain lui aussi intrigué par les petites lueurs et descendit de son humain vers le sol. Deryn le rattrapa rapidement, craquetant quelques petits mots brefs dans la langue des botrucs avant de se tourner vers Charlotte qui, elle l'espérait, confirmerait ses dires auprès de la petites brindilles.

Le chant l'avait transportée et quand elle vit la lueur, elle eut du mal à garder le rythme mais le fait que Deryn soit avec elle, l'avait bien aidée. Elle avait le regard fixé sur la lueur. le brouillard l'empêchait de voir quoique ce soit et en fait... Elle n'était pas certaine qu'elle arriverait à voir cette créature fantomatique qu'elle avait toujours trouvée fascinante. C'était comme un petit lutin brumeux des marécages. Un petit lutin qu'il ne fallait pas trop suivre.

Peu à peu, la chanson s'arrêta. Elle espérait que cela ne ferait pas fuir les créatures mais de toute manière maintenant qu'elles connaissaient leur présence, elles devaient simplement attendre que Deryn et elle les suivent après tout.

Pour répondre à son amie, elle chuchota.

- J'pense pas qu'ils mangent des humains.

Elles voulait surtout que cela ne soit pas le cas. En fait, elle espérait que ces créatures faisaient ces choses là inconsciemment mais elle n'y avait jamais réfléchi. Elle ne voulait pas croire que des créatures aussi fascinantes étaient aussi méchantes.

- J'veux pas croire que ces petits êtres de fumée soient méchants... Mais en fait rien que vouloir faire perdre des personnes dans la brume c'est pas très sympathique... J'imaginais qu'ils mangeaient des insectes...

Les yeux fixés sur la créature, elle voulait presque suivre Tim quand celui-ci se déplaça. Elle secoua la tête. C'était quand même irrésistible. Mais elle savait qu'elle devait rester assise par ici et ne pas suivre cette lumière tremblotante. Elle craquota pour dire au botruc de ne pas y aller en hochant la tête en réponse à son amie.

- Tu crois que Argan va vouloir aller le suivre aussi si Tim veut y aller ?

Elle avait toujours la voix basse et parfois, elle voyait la lumière trembler, elle avait l'impression qu'elle se rapprochait. Elle était contente que Sowyn soit resté chez ses parents.

- Heureusement que Sowyn est resté chez moi, il aurait volé trop vite pour que je le rattrape et se serait embourbé...

Pourtant, elle les avait étudié mais, à cet instant, impossible de se souvenir de tous les détails. Elle aurait peut-être pu emprunter un lire pour l'été histoire de s'assurer du truc après que ce projet un peu fou ait vu le jour. L'irlandaise se rabroua mentalement. Il fallait qu'elle apprenne à faire un peu plus attention aux détails qui pouvaient être très très important. Elle jeta un coup d'œil au cheval qui semblait bien plus intéressé par les brins d'herbes que par les lucioles magiques. Le truc qu'elle savait c'est que tant qu'on ne les suivait pas, on ne risquait rien.

"En tout cas, on reste à distance hein. Je veux pas finir comme Gondoline Oliphant. Parce que bon avoir son nom sur une carte chocogrenouille c'est classe mais, avec le texte : Chercheuse qui étudia la vie et les comportements des petits lampions dans les marais. Victime d'un spécimen alors qu'elle en faisait le dessin, ça craint."

Oui, elle connaissait littéralement par coeur certains textes de carte chocogrenouille. Il fallait bien avoué que cette Gondoline l'avait attirée plus d'une fois. Chercheuse étudiant les créatures magiques, c'était un métier tellement génial !

Une autre petite loupiote sembla s'allumer sur la surface humide des marais puis une autre et encore une autre.

"On dirait le ciel le soir, quand les étoiles s'allument l'une après l'autre." souffla Deryn. Charlotte avait raison, elles s'approchaient doucement et bientôt, elle put discerner... une petite silhouette ? On dirait presque un petit botruc tu trouves pas ?"

En prononçant ces mots, elle s'assura que le vrai botruc était solidement coincé dans sa poche, pas question pour lui de rendre visite à ses cousins bizarres. Du moins, pas aujourd'hui. Il fallait d'abord qu'elle en apprenne d'avantage sur eux.

- C'est clair qu'avoir une carte chocogrenouille marqué pourquoi t'es mort c'est pas top... J'préfère avoir une carte marqué que j'ai découvert un truc incroyable et que j'ai vécu à 150 ans. T'imagines ? A découvert une pâte à bonbons qui permet de parler avec les animaux. C'est pas mal ça.

Un sourire léger sur les lèvres, Charlotte se détend face à la marrée de lueurs qui vogue devant elle.

- T'aimerais bien découvrir des créatures inconnues dans d'autres pays plus tard ? Comme Oliphant ? Dédier ta vie aux créatures et publier des bouquins dessus ?

Depuis que Charlotte prenait des cours de botruc avec Miss Cloarec , elle se disait que son amie ferait une belle druidesse. Mais tout de même, elle était assez distinguée et elle ne la voyait pas vivre dans les bois non plus. C'était presque un moment d'introspection où elle se disait qu'elle même ne savait pas trop si elle allait uniquement faire des bonbons plus tard. C'était trop peut-être de faire que ça. Mais comment deviendrait-elle une vraie pro si elle ne dédiait pas sa vie à ce sujet ? Dur.

Elle vit la silhouette montrée par son amie.

- C'est vrai que ça a un peu la même forme. C'est très étrange, c'est quand même vachement plus brumeux. J'aurais bien avoir un appareil photo pour avoir un souvenir. T'imagine. Tu pourrais le mettre dans ton manuel de SaCM après.