Ça y est, le grand jour est arrivé. Aujourd'hui, je pars pour Poudlard ! Toute excitée, je laisse mes parents nous guider, moi et mes frères et sœurs, à travers la gare de King's Cross en direction des quais 9 et 10. Nombreuses sont les personnes à m'avoir expliqué qu'au niveau de la barrière qui sépare ces deux quais se trouve l'unique passage vers la voie secrète d'où part le Poudlard Express. Les yeux grands ouverts à la recherche de la fameuse barrière, je finis par la repérer.

- C'est là ? demandé-je à mon père.
- En effet, me répond-il en arrêtant le chariot contenant ma valise à quelques mètres de l'endroit. Tu veux franchir le passage seule, ou tu préfères que j'y aille en même temps ? Ou ta mère...
- Avec toi.
- Ok, viens par ici, me dit-il en tapotant la poignée du chariot pour m'inciter à en attraper une partie.

Je m'exécute, tandis que mon père jette de discrets coups d'oeil autour de lui, probablement pour s'assurer qu'aucun moldu ne nous prête attention.

- C'est parti ! s'exclame-t-il enfin en posant une main sur mon épaule.

D'un pas rapide, nous nous avançons vers la barrière, mon corps se raidissant instinctivement par peur d'une collision, même si je sais rationnellement que ça n'arrivera pas. Plus que quelques centimètres... je ferme les paupières, tressaillant légèrement, mais comme prévu, rien ne nous heurte. Je rouvre alors mes yeux qui se posent aussitôt sur la locomotive rouge vif qui nous fait face, laissant échapper une épaisse fumée qui se répand sur le quai grouillant de sorciers et d'animaux de compagnie.

*Wouaw... Elle a vachement plus de classe que le métro moldu qu'on a pris tout à l'heure !*

- Bienvenue sur le quai 9 3/4, me dit mon père en souriant.
- Trop cool ! s'écrie une voix que j'identifie comme étant celle de ma sœur.

Je me retourne ; elle et mon frère sont arrivés, tenant chacun une main de maman. Derrière eux, une grande arche de fer forgée se dresse à la place de la barrière, un panneau portant l'inscription de la voie en son sommet. Je l'observe un instant, puis détourne les yeux pour sonder le quai à la recherche de ma cousine.

- On peut avancer ? J'vois Ivy nulle part...

Mes parents acquiescent, et nous longeons le quai en regardant autour de nous.

- Les voilà ! lance soudainement ma mère, qui s'empresse d'interpeller son frère par de grands signes de la main : Tobey, par ici !

Mon oncle nous repère, et nos deux familles s'avancent mutuellement l'une vers l'autre.

- Ivy ! m'écrié-je en arrivant à sa hauteur.
- Salut, Mavies, me répond-elle en souriant. Prête pour le grand départ ?
- Yup !
- Dans ce cas, allons chercher des places.

Je hoche la tête.

- Papa, j'peux avoir ma valise ?
- Bien sûr Mave, tu veux de l'aide pour l'installer dans le train ?
- Non, ça ira...

Mon bien récupéré, je salue rapidement Lottie, mon oncle et ma tante, préviens mes parents que je reviendrai leur dire au revoir et suis Ivy jusqu'au marchepied d'un des wagons. Ma cousine hisse ses bagages dans le train avec effort, et je tente de l'imiter, sans grand succès.

- Besoin d'un coup d'main ? me demande-t-elle.
- J'veux bien, oui...

Une fois dans le couloir, Ivy pousse la porte du compartiment le plus proche.

- Il est vide, me dit-elle, j'ai vérifié avant de monter.
- Super !

Elle s'y engouffre ; je lui emboîte le pas.

- Avance ta valise, m'intime-t-elle, on va la laisser exprès dans le passage avec la mienne pour que personne ne nous pique nos places !

*Ingénieux...*

Puis, à l'intention de sa chouette dont elle dépose la cage sur un des sièges : - J'te laisse ici, Heather, on revient vite.

Et nous ressortons du compartiment et du wagon. Alors que nous essayons de retrouver nos familles, Ivy s'arrête subitement à la hauteur d'un grand garçon aux cheveux bruns :

- Alexandre ! Comment tu vas ?

Et voilà, dis-moi s'il faut que je modifie quoi que ce soit @William Miller

William comptaient maintenant depuis un mois les jours avant sa rentrée à Poudlard. Il avait hâte, sa valise était déjà prête depuis plusieurs semaines. Enfin, c’était le grand jour. Son frère, Alexandre allait entrer en quatrième année. Il n’arrêtait pas de lui parler du château. Après leur petit déjeuner, ils arrivèrent à la gare de King’s Cross. Il était passé dix heures et la gare était un mélange de moldus et sorciers assez intriguant.

Nous y voilà enfin, petit frère. L’unique passage vers la voie 9 3/4

William tenait fermement son charriot. Il savait ce qu’il restait à faire mais le stress ne cessait de grimper.

Tu es sûr que le passage va s’ouvrir ?

À Poudlard, on est jamais sûr de rien. C’est maintenant qu’on va voir si tu es digne d’être un Miller

Alexandre courut droit vers la colonne et disparut. Impressionné, William se mit à son tour à courir droit vers la colonne. Juste avant l’impact il ferma quand même les yeux et sentit en un coup l’air frais et une odeur de fumée. Il ouvrit les yeux et fut encore plus surpris qu’il ne s’attendait. Le Poudlard Express était splendide. Le rouge vif éclatant était spectaculaire, la locomotive était carrément impressionnante. Il regarda autour de lui et vit des centaines d’élèves. Il s’était préparé et pourtant il était ravie de ce magnifique spectacle.

Alors, Wil, t’en penses quoi?

C’est génial. Ça y est, j’y suis. C’est exceptionnel

Ne restes pas trop près du passage, d’autres sorciers vont débarquer. Allez viens, on va se trouver une place.

William suivit son grand frère. Ils arrivèrent au troisième wagon et montèrent avec leurs valises à bord. Tout les compartiments semblaient déjà occupés. Ils passèrent dans le quatrième wagon et trouvèrent enfin un compartiment vide. Ils installèrent leurs valises avant de redescendre sur le quai. Il restait plusieurs dizaines de minutes avant le départ. En redescendant sur le quai, ils entendirent une voix appeler Alexandre. Ils se retournèrent.

Hey Ivy. Salut. Comment tu vas? Vous avez trouvé de la place ? On a eu du mal a trouver nous .

Il vit que Ivy était accompagnée d’une jeune fille. C’est alors qu’il repensa à Wil. Il restait bien derrière son frère et observait la scène.

Ah oui, au fait j’en oublie les présentations. Voici mon petit frère William. Il fait sa rentrée à Poudlard cette année.

Le garçon se retourne aussitôt, imité par son compagnon, un joli blond aux yeux bleus perçants qui doit avoir à peu près mon âge et qui choisit de rester en retrait. Peut-être est-il timide ? Polie, je les salue d'un signe de tête tandis que le grand nous interroge :

- Vous avez trouvé de la place ? On a eu du mal à trouver nous.
- Oui, répond Ivy, on est dans l'wagon juste derrière, on a laissé nos valises dans l'passage pour dissuader les gens d's'installer.

Alors que je me questionne sur le lien de parenté qui unit les deux garçons, le dénommé Alexandre m'apporte des éclaircissements : il s'agit de son petit frère William ; il entre en première année comme moi.

- Enchantée, s'exclame Ivy à son intention, moi c'est Ivy, et voici Mavies, ma cousine. C'est son premier trajet à elle aussi. Vous êtes que tous les deux ? Parce que si oui on pourrait voyager ensemble si vous voulez. Faut juste qu'on aille dire au r'voir à nos familles avant d'passer récupérer nos bagages là où on les as laissé. A moins qu'ce soit vous qui nous r'joignez dans not'wagon...

- Mavies, Ivy ! s'écrie alors une voix. Elles sont là papa, j'les ai trouvées !

C'est Jemima qui s'avance vers nous, Lottie et le reste de ma famille sur les talons.

- T'allais pas partir sans nous dire au r'voir quand même ? me demande-t-elle, faussement soupçonneuse.
- Bien sûr que non, on était sur le point de rev'nir vers vous...
- Bonjour, s'exclame mon père à l'intention des deux garçons, salutation réitérée par les autres membres de ma famille.
- Le train va bientôt partir, explique ma mère. Vous avez pu vous installer, c'est bon ?

Soudainement envahie par la tristesse, je me contente de hocher la tête. Oh maman, comme tu vas me manquer...

- Viens là moonpie, m'intime-t-elle comme si elle avait lu dans mes pensées.

Sentant les larmes me monter aux yeux, je m'exécute et me jette dans ses bras, enfouissant ma tête dans sa poitrine.
- Je t'aime ma petite fée, me chuchote-t-elle en me caressant doucement le haut du crâne.
- Moi aussi maman...

Le contact d'une main qui se glisse dans la mienne attire mon attention et intriguée, je tourne ma tête vers son propriétaire. Ian ! Mon petit frère me regarde d'un air chagrin ; d'un bras, je l'attire contre maman et moi pour qu'il se joigne à notre étreinte.
- Tu vas m'manquer Mave, me dit-il d'une petite voix.
- Toi aussi Ian, lui répons-je. Je t'écrirai, j'te l'promets !

Nous gardons ensuite le silence, renforçant ainsi la solennité de notre câlin, le dernier que l'on pourra partager d'ici fin décembre. Quatre mois... Ca va être long non ? Ca y est, mes larmes coulent ; je sens le liquide salé imprégner la veste de maman, dont le bras gauche se resserre autour de moi. Maman, Ian, papa, Jay... Pourquoi est-ce si difficile de tous les quitter ?

- Allez Mave, finit par lancer mon père, ta cousine t'attend, et moi aussi j'aimerais pouvoir te dire au r'voir.

A contre-coeur, je me dégage des corps qui m'enlacent. Mon père me fixe et m'attire à son tour contre lui.

- Au revoir ma fille, me dit-il doucement. Fais bon voyage.
- Au revoir papa, lui répons-je comme en écho, et une quinzaine de secondes plus tard, l'étreinte est rompue.

La gorge serrée, je cherche ma soeur du regard.

- Derrière toi, boullue, m'interpelle-t-elle.

Je lève les yeux au ciel. Décidément, même mon départ ne l'empêche pas de rester aussi épuisante qu'Harold... Enfin bon, elle aura au moins eu le mérite de m'arracher un sourire.

- Salut May-May, s'exclame-t-elle avant de baisser les yeux, comme si elle ne voulait pas croiser les miens.
- T'as peur de moi maint'nant ou quoi ? ne puis-je m'empêcher de lui lancer, un brin taquine.
- N'importe quoi ! réplique-t-elle sur un ton de défi, ses yeux venant instantanément se planter dans les miens.

Mais... elle pleure ? Sans réfléchir, je l'attrape, et nous voilà dans les bras l'une de l'autre.

- Tu vas m'manquer, avoue-t-elle dans un murmure.
- Toi aussi Jay...
- T'as intérêt à m'envoyer des lettres !
- Oui, j'm'y met dès demain.

Et nous nous séparons.

- Tu viens ? m'interroge Ivy.
- J'arrive !

Et après un dernier au revoir à ma famille -dont un rapide salut à Lottie, mon oncle et ma tante-, je m'engouffre dans notre wagon. Il était temps : à peine suis-je entrée à l'intérieur que le sifflet annonçant notre départ retentit et des sorciers en uniforme se mettent à fermer les portières.

@William Miller désolée pour le retard... Dis-moi si tu préfères que ce soit Ivy et Mavies qui aillent chercher leurs affaires pour vous rejoindre dans votre compartiment, ou le contraire

Les filles avaient donc trouvé une place dans le train. Ce qui avait été difficile pour eux. Alexandre se retourna vers William afin de voir son attitude. Il était de nature réservée et avait du mal à se faire des amis. Il était vraiment temps que le jeune garçon force un peu le destin et se fasse une place car sinon il risquait de se faire écraser à Poudlard. C’était la raison pour laquelle Alexandre s’était mis un peu en retrait pour que William prenne la parole.

Nous sommes venus sans nos parents, nous. Mais allez y on vous attends ici. On voyage ensemble alors ?

Bien sûr qu’on va voyager ensemble. Je vous propose d’aller embrasser votre famille le temps qu’on aille récupérer nos valises. On vous attendra ici.

Alexandre regarda William. Il commençait tout doucement à s’ouvrir et cela lui faisait plaisir, il le rendrait fier il en avait sur, son petit frère étant très important pour lui. Il voulait le couvrir et le protéger et en même temps il voulait qu’il grandisse et devait donc le laisser faire sa propre place.

Les deux garçons laissèrent les filles redescendre. Pendant ce temps là, ils partirent rechercher leurs valises. William avait les yeux qui brillaient.

Il est impressionnant le Poudlard Express. Et encore tu na rien vu petit frère. Tu vas voir les paysages qu’on va traverser sont magnifiques et j’ai hâte que tu vois Poudlard.

Oui je ne m’attendais pas à ça. C’est très grand et très beau. Il y a énormément de monde. C’est incroyable

Une fois les valises récupérées, les deux garçons se remirent devant la porte en attendant les filles. Ils entendirent enfin le sifflet du train marquant le départ de la grande traversée. Les filles remontèrent à ce moment là en vitesse.

Ah vous voilà, j’ai cru que vous n’y arriveriez pas. Bon alors on vous suit. On est un peu encombrés mais on a hâte de partager ce moment avec vous.