Samedi 05 septembre 2048
Aux alentours de 16h

Suite à la réunion d'information sur le Club de Soutien, je suis sortit prendre l'air dans le parc. Confortablement assise contre un arbre, ma baguette à la main, je pointe un caillou et m'exclame :
"WinGARdium LeviOsa !"
Et le voilà qui s'élève, suivant la pointe de mon catalyseur. Je souris, tellement heureuse de retrouver l'usage de la magie, et je fais monter le caillou au-dessus de moi, le faisant zigzaguer dans les airs, avant de le raccompagner jusqu'au sol. Je compte désormais lancer Diffindo sur le même caillou, avant de le réparer grâce à Reparo.
Sauf que, chose imprévue, mes pensées divaguent. Je me mets soudain à penser à Narcisse. À quand je l'ai retrouvé sur le quai, et que j'étais tellement heureuse de le revoir que j'étais prête à lui faire un câlin. À l'année dernière, quand on avait été à la fête foraine et qu'on avait parlé de mon bisou avec Nowan et de son bisou avec Kelly. Puis le lendemain on se retrouvait dans le parc la nuit à regarder les étoiles filantes, et il me partageait son plaid en me disant que j'étais au moins aussi belle qu'un ciel étoilé. Et quand je l'ai invité à la maison, au début des vacances, et que Tom et Octavius arrêtaient pas de nous charier en disant qu'on était amoureux, ce qui nous faisait rougir comme des pivoines. Je me souviens même du "j'oserais jamais" qu'avait dit Narcisse, ce qui en soit penchait plus vers lui oui que vers le non...
Et puis pourquoi je me sens bizarre tout à coup, comme si mon cœur accélerait. Et puis soudain j'ai chaud aussi, alors que y'a quelques minutes j'étais parfaitement bien. Je regarde ma main qui tient ma baguette : elle est toute moite !
Bon sang, il se passe quoi chez moi ? J'ai passé mon enfance avec des amis mecs, je vois pas en quoi Narcisse serait différent d'eux. Bon, j'avoue que j'avais encore jamais connu de garçon qui déteste autant mentir, sur ce point on peut dire qu'il est exceptionnel. Le pire c'est qu'il en est totalement incapable, il fait des grimaces trop bizarres et il devient tout rouge, c'est trop mignon ! Je ris en me souvenant de sa tête quand je lui avait demander de ne pas dire que je lui avais parlé de la guerre. J'avais jamais vu ça avant de le connaître !
Bon allez, on va s'arrêter là sur les pensées concernant Narcisse, parce que ça commence à devenir grave là.
"DifINdoé !"
A peine ai-je lancé le sortilège de coupure qu'une douleur vive se fait soudain ressentir sur la paume de ma main gauche.
"AÏE !" m'écrié-je.
Mais quelle conne ! Je me suis entaillé la main au lieu d'entailler le caillou ! Comment j'ai pu faire une erreur aussi débile que ça ?

@Aliosus Nerrah
Pour la mention @Narcisse Brando
EDIT : Modification de l'heure afin de ne pas créer d'incohérence par rapport à la réunion d'information du Club de soutien

«Ça va Swart ?»
Aliosus était en route pour trouver un endroit propice à ses entrainements, il comptait profiter du début d'année pour reprendre certains exercices physiques car les vacances avaient été propices à passer du temps avec son oiseau Fulgrim, si bien qu'il arrivait à présent à le faire voler, le réceptionner et chasser de menue proies, mais il avait passé tant de temps à voler à la recherche de clairières autour de Godric's Hollow et à multiplier les exercices à son hibou qu'il avait laissé de côté la course ou l'escrime. A présent que Fulgrim avait regagné la volière, Aliosus comptait dérouiller ses membres avec quelques répétitions simples d'ouvertures et d'enchainements. Enfin, c'était le programme jusqu'à ce qu'il soit témoin d'un cri de douleur venant, semblait-il de la jeune serpentard.

Habitude conservée de ses différentes années en poste de préfet ou préfet en chef, il avait définitivement mis un terme à son incapacité à retenir les noms et les visages, il n'était pas question qu'il se permette de confondre deux élèves, ni qu'il ne sache nommer un fuyard. Swart, Merinda, était en seconde année, il se souvenait de sa répartition un an auparavant, répartie immédiatement à Serpentard. Si ses souvenirs étaient bon, elle avait des cousins ou cousines à Gryffondor, ou bien à Serdaigle, là, sa mémoire lui faisait défaut.

Il considéra les gouttes de sang coulant de la blessure sur laquelle elle appuyait son autre main.
«Laisse moi voir ça d'accord ?»

"Ça va Swart ?"
Je relève la tête et mon regard tombe sur l'ancien préfet en chef. Il a une bonne mémoire des noms, dis donc ! A moins qu'il ne me connaisse à cause de mes trois sorties nocturnes lors de l'année dernière ? Possible ! Dans tous les cas, cela ne change rien. Avec mon grand sourire habituel, je réponds :
"Hey Nerrah ! Ca va, et toi ? Qu'est-ce que tu fais là ?"
Je regarde ma main qui saigne, et réalise que c'est sûrement mon cri de douleur qui l'a interpellé.
"Oh, c'est pour ça ? T'inquiète, c'est rien, j'ai juste été un peu distraite pendant que je lançais mon sortilège de découpe !"
Le sixième année me demande de lui laisser voir ça, et j'accepte, un peu à contrecœur... Je n'ai pas tellement envie d'aller à l'infirmerie un samedi après-midi. Alors que je lui tends ma main gauche dont la paume est entaillée, je regarde d'un peu plus près le visage de Nerrah, et je me dis que je l'ai déjà vu... avec Yesenia ! Dans la salle co, je crois ! Voire ailleurs...
"Eh mais... t'es pas le mec à Yesenia ?" je demande.
Comment la cinquième année hyper turbulente avec qui j'ai pranké la salle des profs - ou du moins essayé - peut sortir avec un gars aussi à cheval sur les règles que Nerrah ? Alors que je m'interroge sérieusement sur cette question, je vois en cette petite rencontre d'après-midi l'occasion de tirer au clair quelques tracas personnels.
"Mais... comment t'as fais pour savoir si tu l'aimais vraiment ? Genre que c'était plus qu'une amie ? C'est toi qui as fais le premier pas ou c'est elle ?"
Je réfléchis encore un peu, à la recherche d'une autre question existentielle...
"Et puis, ça change quoi d'être en couple ?"

@Aliosus Nerrah

«Ce que je fais ici ne regarde que moi, en revanche, ce que toi tu te fais à la main ici, ça me concerne.» Vieille habitude de préfet en chef, il considérait qu'à peu près tout ce qui se passait dans le château était de son ressort. Il ne lui laissa pas vraiment le choix et sorti sa baguette avant de prendre le poignet de la Serpentard d'une façon qui ne laissait pas vraiment de choix. Il fit un signe de son catalyseur en prononçant «Episkey» afin que la coupure se résorbe et qu'il ne reste plus de trace de la blessure légère.

«Là, à l'avenir je te prie de faire attention, et je ne dis pas ça pour toi, te couper à la main ne sera jamais trop grave, en revanche si tu n'es pas capable de maitriser ton sortilège tu auras tôt fait d'éborgner quelqu'un, et ça, ça ne se soignera pas avec epis...Si je suis qui ?»

Le regard du sixième année s'assombrit pendant qu'il fronçait les sourcils d'une manière qu'il faisait de plus en plus rarement avec l'âge et la maitrise de ses émotions. Oh bien sûr il était toujours aussi exaspéré et circonspect, si ce n'est plus encore d'ailleurs, par les comportements de la plupart de ses camarades, mais il ne le montrait plus, du moins plus autant. Est ce que Merinda venait vraiment de lui poser ces questions de but en blancs ? Comme ça ? Frontalement ?

«Je ne suis pas "le mec de Yesenia" non, c'est quoi cette question ? Difficile de rester de marbre tant il était estomaqué, aussi répondit-il avec une pirouette afin d'esquiver de répondre et gagner un peu de temps. Tu devrais faire attention à tes questions de la même manière que tu devrais faire attention à tes sortilèges, Swart.»

Ce que je me suis fait à la main le concerne ? J'en suis pas si sûre, il n'est plus préfet en chef à ce que je sache. J'ai envie de le lui rappeler, mais il m'empoigne fermement le poignet avant de guérir la fine entaille avec "Episkey", comme l'ont souvent fait mes parents ou Llo. C'est une gentille attention - à moins qu'il ait juste eu la flemme de m'amener à l'infirmerie, ou qu'il ait voulut se la péter ? -, donc je ne dis rien sur son statut d'élève désormais normal. 'Fin, je crois qu'il fait partie du Club Prodigium, donc il est pas si normal que ça mais bon...
Cependant, lorsqu'il commence à dire que je ne suis pas capable de maitriser mon sortilège, je retire rapidement ma main de son emprise, et m'exclame, vexée :
"Je maîtrise très bien ce sortilège ! J'ai juste été... distraite, l'espace d'un instant, parce que j'ai pensé à un truc... 'fin c'est pas tes affaires, mais je vais pas éborgner quelqu'un quand même !"
La réaction de Nerrah lorsque je lui demande s'il est bien le mec de Yesenia - regard assombrit et froncement de sourcil - me fait sourire en coin. Il est gêné, surpris ? Fâché ? Pourquoi il serait fâché alors que je lui demande juste s'il sort bien avec la cinquième année avec qui j'ai pranké la salle des profs l'année dernière ? Je hausse un sourcil lorsqu'il m'assène qu'il n'est pas le mec de Yesenia. Ils se sont séparés ? Sa dernière phrase me vexe une nouvelle fois : qu'est-ce qu'elles ont mes questions !?
"Désolée Nerrah, je savais pas que vous étiez séparés, je suis pas du genre à écouter tous les potins qui courent... Et je vois pas pourquoi je devrais faire attention à mes questions, elles avaient rien de méchant ! Je te demandais juste quelques trucs pour savoir si ça m'aiderait à décrypter c'que j'ressens ! Mais bon, apparemment tu aides juste quand on s'fait mal, c'est ça ?" dis-je en montrant ma paume où n'apparaissait aucune trace de l'entaille que je m'étais faite.

RPGWRIMO : 353
@Aliosus Nerrah

Par Merlin mais c'est qu'elle était à deux doigts de le contredire cette effrontée !
«Si tu maîtrisais "très bien" ce sortilège, il ne te serait pas revenu en pleine figure. Quand on maîtrise un sortilège, on n'est pas distrait par n'importe quoi, sinon n'importe quel Médicomage ferait des désastres à la moindre pensée passagère. Et si, considère toi chanceuse qu'il n'ait entaillé que ta main, aurait-il atterri sur ta carotide que je n'aurai pas fais grand chose de plus que de déclarer ton décès.»

Quelle affaire, et voilà qu'elle renchérissait sur sa réponse à propos de Yesenia, s'il la laissait en plan bientôt la rumeur courrait qu'ils ne sont plus ensemble et si sa petite amie apprenait que la rumeur émanait d'une phrase que lui même avait prononcé... Et bien il ne donnait pas cher de sa peau.

«Bien sûr que non nous ne sommes pas séparés enfin voyons... C'est le terme que tu emploies, mec, c'est bon pour les premières années qui passent leur temps à glousser. C'est un terme familier, presque vulgaire, et nous ne sommes, Yesenia et moi, ni familier ni vulgaire.» Qu'est ce qu'elle avait à être aussi véhémente ?

«Si tu veux savoir, on ne pose pas des questions personnelles comme ça, ça ne se fait pas, voilà tout. Je ne te demande pas... Je ne te pose pas de question, moi, si ? Bien. Si tu fais preuve d'un peu de politesse, ne serait-ce qu'en me remerciant, peut être que je répondrai à tes questions.»

Bla bla bla, toujours à faire la morale... Je ne vois vraiment pas pourquoi il a quitté son poste de préfet en chef, il est toujours autant prêt à gronder les autres élèves !
"J'ai pas été distraite par n'importe quoi..." marmonnais-je en soupirant.
Déclarer mon décès, non mais puis quoi encore ? C'est sûrement pas lui qui me trouvera morte le premier quand ça arrivera. Je lève un sourcil lorsqu'il me dit qu'ils ne sont pas séparés. Il faudrait qu'il apprenne à être plus clair ! Tout ça parce que j'ai dit "mec", et que c'est trop familier et vulgaire pour lui ?
"Super, je viens d'apprendre que je suis vulgaire... merci pour le compliment Nerrah."
Et il enchaîne. On ne pose pas de questions personnelles, et tralali et tralala... Je souris lorsqu'il me dit qu'il ne me pose pas de questions.
"Tu viens de m'en poser une", répondis-je avec un sourire taquin.
Sa dernière phrase agrandit mes lèvres, et je rit légèrement :
"C'est du chantage ? Genre si je fais ma princesse parfaite et que je te remercie, tu réponds à toutes mes questions ?"
Je réfléchis un instant. En soit, j'ai vraiment besoin de réponses pour savoir ce qu'il se passe avec Narcisse, je peux pas rester une éternité dans le doute. Mais je vais pas non plus me réduire au chantage d'un ancien préfet en chef !
"Azy, merci d'avoir soigné ma blessure..."

RPGWRIMO : 239
@Aliosus Nerrah

Azi ? Azi c'est à dire ? Une sorte de contraction d'Aliosus comme d'autres avaient essayés en leur temps de l'appeler "Ali" ? Ah, ceux là... Il n'étaient pas près de recommencer après le savon qu'ils s'étaient pris, et bien mérité qui plus est, non mais.
«Si ça peut commencer à t'inculquer les bonnes manières, oui tu peux appeler du chantage pour ce que ça me chaut. Ce qui m'intéresse c'est le résultat, et il est presque atteint. N'utilise pas de surnom, jamais, c'est terriblement familier et ça te fait passer pour un moldu bas du front incapable de se rappeler les noms véritables de ceux qui l'entourent.»

Il profitait de la situation pour mettre un peu de plomb dans la tête de ce qui semblait être une jeune Serpentard un peu trop légère dans son comportement. Une légère brise se leva et souffla autour d'eux en faisant s'envoler quelques feuilles jaunies et détachant une mèche de cheveux d'Aliosus qu'il s'empressa de remettre en place dans un geste aussi machinal que mécanique.

«De rien. le ton ne laissait pas le moindre doute au fait qu'il n'était pas sincère étant donné qu'il avait quasiment extorqué ce remerciement à la jeune Swart. Maintenant rappelle moi tes questions, je t'ai dit que je répondrai, mais ne dépasse pas les bornes pour autant.» Après tout ils n'avaient pas gardé les veaudelunes ensembles.

Le résultat ? Quel résultat, il veut refaire mon éducation ou quoi ? J'ouvre la bouche pour répondre à cela, mais il commence à me parler de surnom... euh quel est le rapport !?
J'hallucine. Je n'arrive pas à empêcher mes lèvres de se décoller dans une expression ahurie et mes yeux de s'ouvrir en grand. Il me fait tout une leçon sur le respect et juste après il m'insulte indirectement en disant que "les surnoms c'est terriblement familier etc..." !?
Vexée, je bondis et me relève face à Nerrah.
"C'est une blague ! je m'exclame. Tu me parles de respect, et juste après tu te moques de moi parce que je me fais appelée par un surnom ! Tu crois que c'est respectueux ça !?"
Énervée, je l'attrape par le poignet pour le retenir, au cas où il essaierait de s'enfuir :
"Profite pas de mon agacement pour te barrer, j'ai besoin de tes réponses, que tu sois respectueux ou pas."
Puis je le lâche et pose mes deux mains de chaque côté de mes hanches.
"Du coup, les questions étaient : Comment t'as su que t'aimais Yesenia plus qu'une amie ? Est-ce que c'est toi qui a fait le premier pas ou c'est elle ? Comment ça se passe ? Et puis, ça change quoi d'être en couple finalement ?"

Qu'est ce qui lui prenait à celle-là ? Depuis qu'Aliosus avait commencé à l'aider elle semblait réticente à toute bonne idée, tout bon sens, tout conseil. Voilà qu'elle s'enflammait pour cette histoire de surnom, elle mélangeait tout, c'était elle qui venait de le surnommer Azi, contraction bien malheureuse d'Aliosus, c'était évident. Et voilà qu'elle lui reprochait un manque de respect. A lui.

Et elle lui agrippa le poignet.

Il fallut puiser dans sa maitrise de lui même pour ne pas dégager expressément sa main de la poigne de la fillette, aurait-il été de méchante humeur qu'il n'aurait pas exclu la possibilité d'user de cette même main pour lui infliger un revers cinglant qui aurait fini de lui inculquer les bonnes manières. A la place, il siffla entre ses dents un «Lâche moi.» qui n'accepterai aucun délai.

Elle dut sentir les intentions du Serpentard car elle le lâcha enfin et fini par poser ses questions. Par Merlin il en avait presque oublié ce détail. Il se calma du mieux qu'il pu pendant qu'il remettait ses cheveux en place en s'y passant les mains d'un geste machinal. Sa mâchoire se décrispait petit à petit à mesure qu'elle lui faisait par de ses interrogations.

«Ça fait beaucoup de questions, Swart. commenta-t-il en guise de préambule à ses réponses mais aussi pour gagner un peu de temps de réflexion. Je ne l'ai pas su, à vrai dire, c'est juste... arrivé, comme je n'ai pas vraiment fait le premier pas, tout ça s'est passé en même temps, pour elle comme pour moi. C'était vague, mais non seulement il rechignait à entrer dans des détails qui ne regardaient personne, mais surtout, quand bien même il aurait voulu être plus précis, il ne l'aurait sans doute pas pu. Ça change... le degré de confiance en l'autre, ça fait qu'on ne réfléchi plus que par rapport à soi, mais par rapport à quelqu'un d'autre. Ça anime de beaucoup d'énergie.»