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08 oct. 2023, 12:30
Le vert de l'excellence  PV 
Samedi 3 octobre 2048
1ère année à l'AESM



J'ai sorti le brouillon du tiroir, j'ai déchiré le morceau sur lequel j'ai rédigé les mots, je l'ai soigneusement roulé et je l'ai mis de côté pour le confier à la chouette de Glawbig. C'était le mercredi. Le lendemain matin, j'ai récupéré le rouleau, je l'ai rouvert, j'ai soupiré et j'ai soigneusement recopié les mots sur un parchemin propre — un parchemin qui n'avait pas été déchiré et qui n'était pas corné. Pas par politesse ou respect, Merlin non. Mais parce qu'un parchemin brouillon en dit parfois plus que les mots. Tout comme j'ai bien conscience que mon absence de formule de politesse et ma signature disent des choses de moi. La première dit : je me fiche de vous montrer la moindre preuve de respect et je veux que vous le sachiez. La seconde dit : vous ne méritez même pas que j'écrive en entier mon nom pour vous. Donc j'ai recopié mes quelques mots sur un parchemin propre que j'ai roulé sans prendre la peine d'écrire le prénom et le nom de la femme dessus. Que signifiait cela ? Peut-être : je n'ai pas envie de réfléchir au fait que je vous écrive. Peut-être. Nous ne le saurons jamais.

*


Le samedi 3 octobre 2048, une chouette hulotte de petite taille aux plumes claires et ébouriffées débarque dans la Grande salle et laisse tomber devant Sixtine Valerion un parchemin soigneusement enroulé sur lequel aucun nom ne figure.
Le courrier est rédigé à l'encre noire, dans une écriture soignée bien que tassée.

Votre collier brille aussi fort qu’un Lumos Solem. Rouge du matin au soir. Ou bleu. Ce serait joli si ce n'était qu'un simple collier. Qu'est-ce qui vous rend comme ça ?

AB
@Sixtine Valerion

08 oct. 2023, 15:39
Le vert de l'excellence  PV 
Ce matin là, Sixtine avait ouvert les yeux tôt, bien trop tôt. La lumière du soleil n'était pas encore prête à traverser les carreaux, les oiseaux rêvaient encore et Sixtine, elle, ne rêvait plus. Les yeux grands ouverts dans son lit, elle s'était assise sur son rebord, avait apporté de la lumière à la pièce avant de regarder son reflet dans le miroir. Un reflet qui ne lui plaisait pas, elle se voyait maigrir, ses clavicules devenant de plus en plus visibles, son visage devenant chaque jour un peu plus creusé que la veille, ses yeux qui perdaient peu à peu leur éclat... De nouveau, la colère s'empara de son cerveau et, dans un mouvement uniquement guidé par la rage, elle brisa le miroir à l'aide de sa baguette.

TW : Pensées sombres, torture
Les bouts de verres sur le sol avaient la fâcheuse tendance de l'attirer, elle voulait marcher dessus jusqu'au levé du jour, se rouler dedans jusqu'à ce qu'elle ne sente plus son corps. Toutefois, elle en avait fini avec cette forme de torture, elle s'était fait la promesse de ne plus se blesser volontairement. À la place, elle quitta sa chambre et se préparera lentement avant de préparer son cours optionnel qui débuterait dans quelques heures.
Fin du TW.

À la première heure, Sixtine était présente dans la grande salle pour prendre le petit déjeuner. Elle s'était contentée de trois cafés avant qu'une chouette ne vienne déposer un courrier devant la professeure. Quelques secondes plus tard, l'ancienne Auror leva les yeux au ciel en lisant le contenu du courrier. Bristyle. La main gauche de la sorcière vint toucher le fameux collier, il n'était pas étonnant que cette jeune femme y voit toujours la même couleur. Et pourtant, la première pensée de Sixtine fut : "Elle m'a écrit en première." Et elle ne put empêcher un petit sourire satisfait d'apparaître sur son visage.

Dans la nuit du mercredi 7 octobre, Sixtine se réveilla en sursaut par la peur de ses cauchemars et sa première pensée se dirigea sur le collier. Bristyle avait elle vu le collier prendre une couleur bien trop sombre ? Au vu de l'heure tardive, la professeure se rassura, la jeune adulte dormait sûrement. Pour autant, elle décida de répondre à son courrier alors que ni l'heure ni le moment n'était adaptés.

Je vous manque.


Dans quelques jours, Aelle pourrait lire ce message, car le hibou était déjà en route vers elle.

Arrivée inRP le 28 octobre 2046 - Professeure de DCFM
Rejoignez le Sixtgang ! - Présence partielle, j’ai le cœur qui saigne.

11 oct. 2023, 14:19
Le vert de l'excellence  PV 
Une fois qu'elle eut terminé décrire un tout petit mot qu'elle avait envoyé à Aelle, elle sortit sa plus belle plume et commença à écrire, vértiablement cette fois.
Aelle Bristyle,

Voilà un moment que je n'avais pas reçu de courrier et peut être que vous ne le verrez pas mais je suis sure que le collier a changé de couleur quand j'ai lu votre lettre. Vous avez raison, la période que je traverse n'est pas idéale et je me doute bien que ce collier ne reflète que du rouge. Celui que je porte n'a pas une seule fois changé de couleur, vous ne le portez pas. Néanmoins, vous regardez tout de même ce collier alors je garde espoir. J'espère qu'un jour, vous le porterez et que le vert sera sa seule couleur.
Nous n'avons jamais su discuter calmement, nous ne connaissons que la haine et la colère pourtant, quand je pense à vous, l'excellence, vous me donnez le sourire car c'est avec vous seule que je peux librement montrer mes faiblesses.
Oh je sais que le mot faiblesse va vous faire sourire, oui Sixtine Valerion a des faiblesses et non elle n'est pas la sorcière parfaite. Et si vous vous dites que vous ne l'avez pas pensé une seule seconde, vous vous mentez à vous-même.

J'espère que vos études se passent bien, que les étudiants vous acceptent tel que vous êtes et que votre colocataire n'est pas une petite sotte sans intérêt.

Amicalement,
Sixtine Valerion.
Elle déposa sa plume sur le côté, observa un moment son parchemin avant de soupirer longuement et de le ranger dans son tiroir. Ici, personne ne pourrait jamais lire le contenu de son coeur.
Aelle Bristyle,

Nous sommes le vendredi samedi 10 octobre et il est 3h28 du matin au moment ou je vous écris ces quelques mots. Je porte toujours le collier, comme à mon habitude et je désespère de voir qu'il ne s'illumine pas. Voilà maintenant près de 4 mois que j'attends et espère. Juste avant la rentrée, j'ai eu une discussion avec Suileabhan, vous n'êtes pas sans le connaitre. Sachez que si mon collier prend des teintes rouge et bleu c'est parce que je suis accablée par la tristesse qui me ronge nuit et jour. La tristesse d'avoir perdu un être cher à mon coeur et la colère d'avoir perdu cet être cher.
Je ne vais pas m'étaler sur la raison de notre rupture, je pense que vous n'êtes pas intéressée par le sujet... Néanmoins, je me sens coupable et j'ai comme cette impression que tout ce que je touche se diabolise. Peut être est ce la raison pour laquelle je refuse de vous envoyez les véritables lettres qui vous sont destinées ?
Cette nuit, je me suis revue enfermée par les chaines anti-magie qu'utilisait mon paternel pour me punir, je me suis revue enfant et faible. J'ai de nouveau entendu le bruit effrayant de ses pas se dirigeant vers ma chambre...

Pourvu que le collier que je porte brille en vert.

Amicalement,
Sixtine Valerion.
De nouveau, comme la fois précédente, Sixtine rangea la lettre dans son tiroir pour que celle-ci puisse rejoindre l'autre lettre qui n'arrivera jamais à destination.

Arrivée inRP le 28 octobre 2046 - Professeure de DCFM
Rejoignez le Sixtgang ! - Présence partielle, j’ai le cœur qui saigne.

18 oct. 2023, 11:51
Le vert de l'excellence  PV 
Samedi 17 octobre
1ère année à l'AESM



Plusieurs nuits, plusieurs journées et un weekend se sont écoulés. Après avoir juré sur tout ce que je pouvais que je ne lui écrirai pas, j’ai réfléchi et j’en ai conclu que si, j’allais lui répondre. Évidemment. Lui laisser croire qu’elle a raison ? Jamais ! De plus, j’ai bien compris qu’elle m’avait envoyé cette aberration pour ne pas avoir à répondre à ma question. Et c’est bien la femme que j’ai appris à ne pas aimer, ça. Celle qui frappe sans ne rien éprouver. Sauf que je connais son collier, je le vois, je le vois tous les jours se teinter de rouge et de bleu. Je me fiche de ses provocations. Je sais qu’elle va mal et cela apaise ma honte — qui est pathétique, maintenant ?

Un soir d’étude, alors que je suis entourée d’étudiants sérieux, des futurs enseignants, enchanteurs, briseurs de sorts, ensorceleurs, chercheurs, experts, je repousse mon livre de Français niveau débutant pour griffonner quelques mots sur un morceau de parchemin propre. Je fais un effort incommensurable pour ne pas jeter mes mots comme je cracherais ma colère. J’écris bien, joliment. Et je signe.

Le plus dur est d'attendre la fin de semaine pour envoyer le hibou. J'aurais aimé l'envoyer directement, mais August Glawbig a été clair : il ne propose son service que sur les fins de semaine. Je suis forcée de patienter jusqu'au samedi pour laisser Cara voler jusqu'à Poudlard. Sans savoir que lundi matin, je recevrai un courrier dans une enveloppe rouge qui ne sera pas une réponse à celui que je viens d'envoyer.

*

Vous avez oublié un point d’interrogation, je crois. Et la réponse est non. Mais c’était une technique intéressante pour me détourner de ma question, même si c’est un échec.

AB