TROP. MIGNON. Moustache n'était pas un chat méchant, c'était même très objectivement le chat le plus adorable de toute l'école, mais il était relativement rare de le voir en compagnie d'un autre animal. Le félin aimait la compagnie des humains, mais un peu moins celle des autres bêtes. Non pas qu'il les embêtait ou se battait avec : non, c'était un peu trop demandé à ce chat qui se montrait de plus en plus fainéant avec le temps. Il était plutôt dans l'indifférence... la plus totale. Sigmund avait donc été très -mais agréablement - surpris de le retrouver enroulé autour d'un petit truc ébouriffé près des serres de botanique. Il s'était approché presque sur la pointe des pieds pour ne pas les déranger. Même si les lieux semblaient étonnamment assez fréquentés, même sur une heure de cours, il était hors de question que le Moustachu prenne le moindre risque avant d'avoir eu le temps de... Clic ! C'était dans la boîte !

Il le tenait presque à bout de bras, son appareil photo magique. Moustache avait l'odorat fin : s'il sentait le parfum de son maître, il quitterait sans doute l'étreinte du boursouflet pour réclamer la pâtée. Agenouillé par terre, soufflant sur ses bras comme si ça pouvait apaiser la douleur de les garder tendus, Sigmund bombardait de photos les deux animaux endormis. Il ne savait pas à qui était ce boursouflet - après tout, ces bestioles se ressemblaient toutes - mais visiblement l'animal aimait autant la compagnie du félin que la réciproque était vraie. Quelle mouche avait piqué son chat ? Il tenait la petite boule poilue entre ses pattes comme s'il eut s'agit d'une proie, mais les deux semblaient juste profondément endormis.

« Encore quelques photos, et je vous laisse tranquille tous les deux » murmura-t-il pour lui même. Clic, clic, clic ! Une dizaine de photographies plus tard... le professeur continuait, bien incapable de s'arrêter en si bon chemin. L'appareil magique recrachait au fur et à mesure les photos imprimées et elles commençaient à s'accumuler sur le sol, presque toutes identiques.

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Si cette troisième année à Poudlard était accompagné de quelques nouveautés, une chose n'avait pas changé, mes visites régulières dans la serre n°6. En effet, les élèves pouvaient y déposer leur plante, ou plutôt mes plantes. La première y était depuis un an et demi maintenant. Il s'agissait de Rosalia, une rose des montagnes que j'avais reçu en cadeau durant mes premières vacances d'hiver. La deuxième était un mystère. Durant le trajet en Poudlard Express le premier septembre, Ellana, ma meilleure amie âgée d'un an de plus que moi, m'avait offert un joli pot au fond duquel j'avais trouvé trois bulbes.
Ceux-ci avaient été mis en terre dans leur pot, mais Ellana n'avait pas voulu me dire à quelle plante ils correspondaient. Du coup, elle avait reçu le nom provisoire de Incognito.

J'étais donc passé voir l'avancée de mes trois bébés-plantes. Et comme souvent, j'avais apporté Raidho, mon boursouflet, pour ensuite faire une ballade dans le parc et ainsi passé du temps avec la petite créature. J'avais parfois l'impression de la délaisser depuis mon retour à Poudlard, puisque je devais la laisser dans le dortoir durant mes heures de cours et autres activités scolaires.

- Dis donc, Incognito... quand est-ce que tu vas pointer le bout de tes feuilles hors de la terre... J'aimerais bien faire ta connaissance et te trouver un nom qui te correspondrait mieux...
Occupée à faire la discussion, je n'avais pas remarqué que la boule de poils violets avait pris la poudre de cheminette et s'était glissé à l'extérieur de la serre en direction du parc.



Oh misère ! Mais est-ce qu'elle était passé... A moitié échevelée, le souffle court, j'avais fouillé la serre et j'avais du me résigner à l'idée que la petite créature en était sortie.
Fouillant du regard les alentours, je finis par tomber sur le professeur Charleston qui était dans une position un peu étrange, en train de prendre des photos.

- Excusez-moi, M'sieur. Vous n'avez pas vu un boursouflet violet ?, lui demandais-je.

Il était extrêmement prudent : aucun bruit ne devait être fait à proximité immédiate des deux bestioles. Une seule perturbation, et le drame s'abattrait sur eux : les animaux prendraient la fuite, et tout son projet de photographie pensé, élaboré et mis en place depuis déjà deux minutes tomberait à l'eau pour toujours. Pourtant, ce n'était pas faute d'avoir déjà une vingtaine de clichés identiques jonchant au sol. Sigmund n'était pas satisfait, et les animaux étaient « BEAUCOUP TROP ADORABLES » donc ils méritaient totalement que le sorcier épuise sa pellicule magique pour eux.

Une voix derrière lui le fit sursauter. C'est presque s'il ne lâcha pas l'appareil des mains : l'étrange posture le rendait très peu stable et il ne se rattrapa qu'avec grandes difficultés.

Il la reconnaissait, cette voix. Erin était souvent dans les parages. L'enfant de Rowena était une élève sérieuse et surtout très impliquée en cours de botanique et pour l'entretien des plantes de la serre N°6. Sans même avoir besoin de se retourner pour voir son visage, le professeur de botanique savait à qui il avait affaire. Et il ne put en vouloir à la fillette : elle était après tout l'une de ses étudiantes préférées. Dépité, il observa un Moustache réveillé qui s'étira longuement dans un faible miaulement avant de refermer à nouveau ses pattes autour du Boursouflet. Bon au moins, il n'était pas parti.

« Il y en a un juste-là. Approche-toi tout doucement sans faire de bruit, si tu veux les voir avant qu'ils ne bougent encore » invita le professeur, faisant toujours dos à l'enfant. Il libéra une de ses mains pour attraper une photographie au sol. Sans quitter les deux animaux des yeux, il tendit le cliché à l'adolescente. « C'est ton boursouflet ? »

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Flute de zut... Il arrivait parfois à la petite créature de s'éloigner un peu, mais là, c'est comme si elle avait disparu. Après avoir fouillé la serre, j'avais du me rendre à l'évidence : le boule de poils avait n'y était plus. Tel un éclair de feu, elle avait réussi à filer hors de la pièce en direction du parc. Et là, trouver un boursouflet, c'était comme trouver une aiguille dans une bonne de foin.
Il n'y avait plus qu'à espérer trouver quelqu'un qui aurait pu la croiser lors de sa fuite. Mais le problème restait entier : pourquoi la petite créature s'était-elle sauvée ? qu'est-ce qui avait bien pu l'attirer, comme un niffleur devant une pièce d'or.

La première personne que je croisa se révélait être le professeur de botanique. Munie d'un appareil photo, celui-ci avait à priori une cible bien en vue.
La réponse de l'enseignant me semblait un peu confuse : il y en avait un, mais je devais faire attention de ne pas les déranger ? Mais il y avait combien de boursouflets ?
C'est la photo que venait de me tendre l'adulte qui me donna la réponse à ce dilemme. Sur celle-ci, il y avait bien un boursouflet, aux poils violets, qui était installé entre les pattes d'un chat. Les deux animaux semblaient endormis.
- Oh..., réagis-je à la vision de la photo. Oui, c'est mon boursouflet. Et c'est votre chat, non ?, demandais-je en retour. Ils sont mignons comme ça. Raidho a l'habitude des chats, Ellana en a un., expliquais-je en faisant référence à Lojae, le félin de ma meilleure amie et camarade de dortoir.

Raidho, donc ? Si Sigmund prêtait une attention particulière à la mémorisation de tous les visages et noms de ses étudiants, il ne poussait cependant pas jusqu'à tâcher de se souvenir qui avait des animaux dans le lot, le type d'animal ou même un nom, excepté pour la plupart des Gryffondor comme il supervisait la maison. Peut-être ferait-il exception pour Raidho, car c'était bien la première fois qu'il voyait son chat endormi avec un Boursouflet.

« Ils se sont peut-être fatigués mutuellement après une séance de jeu » supposa le professeur de botanique avec un sourire. Moustache était un chat assez fainéant, il lui en fallait peu pour décréter qu'il avait eu son sport de la journée et dormir ensuite jusqu'au soir.

Sigmund n'avait pas encore pris assez de photos à son goût, bien que l'imagination le quittait progressivement et que les similitudes entre les clichés devenaient... assez ridicules. Il devait continuer, c'était juste trop mignon !

« Tu, euh... veux récupérer ton Boursouflet, c'est ça ? Tu le cherchais ? Ou tu les laisses dormir ? » Zut de flûte, il ne pouvait pas non plus empêcher l'adolescente de repartir avec sa bestiole... il savait ce que ça faisait, un animal disparu, Moustache lui faisait parfois des blagues pas drôles.

Le plus lentement et discrètement possible, Sigmund recula d'un pas, quittant la position accroupie qui devenait de plus en plus douloureuse. Moustache ouvrit un œil paresseux et miaula en étirant ses pattes.

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Soulagée. Oui, tel était mon état d'esprit en observant les deux animaux endormis.
J'avais enfin éclaircit le mystère de la disparition de Raidho. Bon, du moins en partie, car je ne savais toujours pas comment la petite boule de poils avait fait pour réussir à sortir de la serre n°6. Et c'est pas elle qui allait me donner la réponse. Les skouik skouik d'émettaient Raidho étaient bien incompréhensibles pour moi. D'ailleurs, est-ce que les boursouflets ont un langage ? Les botrucs, les fées, les centaures... même les trolls et les géants avaient leur propre langue que les élèves, mais aussi le personnel de l'école, pouvaient apprendre grâce au système Jobarbille.

- J'sais si ils ont joué ensemble ou pas, mais une chose est sure, Raidho a fait une petite promenade en solitaire pour arriver jusqu'ici. J'sais même pas comment elle a réussi à sortir de la serre., répondis-je à mi-voix à l'enseignant de botanique.

Peut-être que j'avais passé plus de temps que je le pensais dans la serre, à m'occuper de Rosalia et Incognito. En tout cas, ma boursouflette avait eu assez de temps de venir jusqu'ici, faire je-ne-sais-quoi en compagnie du chat du professeur Charleston, et pour que ce dernier prenne un nombre certain de photographies.

- Oh non... Enfin, si... J'la cherchais, mais j'vais pas la réveiller. Elle est encore jeune, elle dort souvent et mange comme quatre !, dis-je en lâchant un petit éclat de rire. Heureus'ment qu'elle joue pas mal, sinon, elle serait énorme vu c'qu'elle mange.

Puis, je repense à la photo que m'avait tendu l'homme à la moustache.
- Vous avez pris beaucoup d'photo, M'sieur., lui demandais-je. J'suis bête d'pas y avoir pensé moi même... Mon appareil doit être au fond d'ma malle..., terminais-je tout en me demandant si j'avais encore des pellicules en stock.

Maintenant qu'il s'était éloigné d'un bon pas, Sigmund consentait enfin à ranger son appareil photo. Enfin, juste à moitié : la sangle de l'appareil toujours autour du cou et celui-ci posé contre sa poitrine, il était prêt à dégainer la bête à la moindre impulsion. Il fut bien gêné par l'idée d'un Boursouflet échappé depuis ses serres... quelque part, la responsabilité retombait un peu sur lui. L'installation de petites gouttières pour permettre le passage facilité de Moustache ne profitait visiblement pas qu'à ce dernier - il n'y avait qu'à voir les plantes parfois grignotées et les chats endormis n'importe où. Heureusement, il avait simplement dressé un chemin jusqu'à son bureau, épargnant plusieurs serres du passage de tout animal. Ça faisait ça de gagné, il ne fallait tout de même pas trop donner d'arguments au sous-directeur pour le virer !

« Elle a quelle âge, ta petite boule de poils ? » demanda-t-il alors qu'elle mentionnait la jeunesse évidente du petit Boursouflet. Maintenant qu'il y pensait, il n'était pas certain de l'avoir déjà vue avec Erin l'année précédente - et pourtant, il croisait souvent cette dernière aux alentours de ses serres.

« Je suis navré qu'elle se soit échappée, c'était probablement à cause des gouttières en bas des portes des serres. Il serait temps que je les fasse enchanter pour qu'elles ne laissent passer que Moustache, » regretta Sigmund. Ce n'était après tout pas le premier incident. « Sers-toi pour les photos, si tu veux. On peut totalement les partager, prends-en la moitié. J'en ai de toute façon trop pour moi seul. » Quelque part, c'était aussi un bon moyen de se faire pardonner auprès de l'adolescente. Heureusement, sa petite boule de poils se portait comme un charme, toujours endormie entre les pattes de son gros chat !

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La question du professeur Charleston me replonge dans mes souvenirs de ma rencontre avec Raidho. Enfin, à l'époque, la petite créature n'avait pas encore de nom. Et c'était avec l'aide d'Ellana qui m'avait accompagné dans l'animalerie du Chemin de Traverse qu'on avait décidé du nom de la petite boule de poils. Raidho, la rune qui symbolise la roue, le chemin, qui correspond au voyage. Et c'était bien le cas, avec mon entrée en troisième année, une route venait de s'ouvrir, une voie qui me conduirait avec mon avenir, mon futur travail auprès des créatures magiques. Je ne savais peut-être pas encore avec certitude ce que je ferrais, mais le premier pas avait été franchi en sélectionnant la filière Sciences pour la suite de ma scolarité à Poudlard.

- Euh... J'sais plus., répondis-je en me grattant méchinalement derrière l'oreille. Quelques mois, la vendeuse m'a dit qu'elle était plutôt jeune. Du coup, par moment, elle se fait de grosses siestes et après, c'est une vraie boule d'énergie., dis-je en lâchant un petit éclat de rire. J'pense qu'elle a trouvé un moyen de sortir de la salle commune. Elle doit bien s'amuser quand je suis en cours. Au moins, j'me dis qu'elle profite, parc'que j'ai souvent du mal à la laisser dans le dortoir quand je dois aller en cours.

Mince, le fait que Raidho avait réussi à sortir de la serre avait l'air de gêner l'enseignant.
- Oh, mais elle a p'être profiter de l'entrée ou d'la sortie d'un élève. J'ai pas vraiment fait attention à c'qui passait dans la pièce., commençais-je à dire, en voulant pas que Mr Charleston se sente responsable de la fugue de mon boursouflet. J'discutais avec Rosalia, j'avais pleins de trucs à lui raconter. Normalement, elle reste toujours près d'moi. J'sais pas pourquoi elle est sortie... Mais bon, c'est pas grave, je l'ai retrouvé, c'est c'qui compte.

L'adulte moustachu me proposa de récupérer quelques photos, mais rapidement, je me retrouve avec une petite pile de photos qui semblent toutes étrangement similaires.
- Et vous, ça fait longtemps que vous avez votre chat... ?, demandais-je en évitant de justesse de rire au moment où j'avais voulu prononcer le nom du chat, Moustache.

Sigmund voulait bien croire que Raidho était encore un bébé : la petite boule de poils lui semblait minuscule par rapport à d'autres Boursouflets. C'était aussi parce qu'elle était toute mignonne qu'il s'était montré particulièrement insistant sur les photos. Il n'avait jamais eu de Boursouflet, les estimant bien trop petites et fragiles - et demandeuses d'entretien ! pour franchir le cap. Mais maintenant qu'il était grand-père d'un petit garçon très exigeant, le quinquagénaire se devait d'engranger un maximum d'informations pour être prêt à affronter le jour où l'enfant demanderait un nouvel animal de compagnie. Moustache, lui, semblait parfaitement prêt.

« Je te comprends, j'ai abandonné bien vite l'idée de laisser Moustache dans mes appartements. Ce n'est pas moi qui irait faire des reproches à qui que ce soit sur ce sujet ! » dit-il avec un sourire. Et considérant la taille d'un Boursouflet, il n'était pas étonnant que ces petites bestioles se faufilent partout avec aisance. C'était cependant un problème pour ses serres, car elles regorgeaient tant d'espèces fragiles aux coups de crocs de petites bêtes, que d'espèces dangereuses pour ces dernières. Sigmund allait devoir se poser plus sérieusement sur la question de sécurité, et ce même s'il aimait avoir son chat avec lui quand il travaillait. Moustache n'était d'ailleurs pas totalement innocent : il l'avait déjà surpris plusieurs fois à mâchouiller quelques feuilles. Qui sait, peut-être était-ce pour le bien-être de ses plantes que le professeur Featherstone s'obstinait à vouloir s'introduire sur les lieux.

« Tu dois être bien occupée à Poudlard, entre les soins apportés à ton Boursouflet et ceux de tes plantes, » nota l'enseignant avec un sourire. Erin ayant déjà choisi ses clichés préférés parmi la montagne de petites photographies jonchant le sol, Sigmund se chargea de ranger le reste dans sa sacoche. Il avait de quoi en faire une belle guirlande pour décorer son bureau ! Gratouillant le sommet de la tête de Moustache - il était de toute façon temps que ces deux-là se réveillent doucement, il répondit à la Serdaigle : « Je l'ai depuis cinq ans, mon Moustache. J'oublie parfois que ce n'est plus un bébé. Je l'ai justement adopté peu avant ma première embauche à Poudlard. À l'époque, j'enseignais l'étude des moldus. » Ça lui paraissait lointain. Diarmad n'était pas encore dans sa vie, à l'époque. Jonathan n'était pas né - c'était presque un autre monde. Celui d'aujourd'hui était plus beau.

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J'avais longtemps hésité entre un chat et un boursouflet. Lorsque j'avais demandé à mes parents d'avoir un animal à la fin de ma première année, ceux-ci m'avaient répondu que j'étais encore jeune pour m'occuper d'un animal et que je l'aurais pour mes 13 ans. Sur le coup, j'avais été déçu, mais finalement, j'avais profité de ma deuxième année pour observer les animaux des élèves, à en questionner certains. Bref, une année à réfléchir à mon futur compagnon. Et finalement, lorsque je suis rentrée dans la ménagerie du chemin de traverse en compagnie d'Ellana et sa sœur, mon choix s'était réduit à ceux deux possibilités. Et ce fut en voyant cette petite boule de poils violets que j'ai craqué. C'était comme une évidence, c'était elle !

- En plus, un chat, c'est bien plus agile qu'un boursouflet. Raidho arrive à se faufiler dans de p'tits passages, mais elle sait pas sauter aussi haut qu'un chat !, dis-je en riant en repensant aux bonds d'une dizaine de cm que la petite créature arrivait tout juste à faire.

- Oui, c'est vrai, mais ça m'gêne pas ! J'adore les plantes. D'ailleurs, j'attends avec impatience de découvrir ce que mes bulbes vont donner. Ellana veut pas m'dire de quoi il s'agit !, dis-je en faisant une petite moue déçue, mais mes yeux brillaient de curiosité à l'idée de le découvrir moi même. M'sieur ? c'est pas un problème si j'viens dans la serre avec mon boursouflet, non ? C'est qu'en général, j'en profite pour passer du temps avec lui aussi., demandais-je, soudain prise d'un doute. Oh j'ai aussi mes cours de langue magique. J'apprends la langue des Centaures. J'ai hésité à commencer l'Botruc, cette année, mais j'préfère bien avancer dans la première avant d'en apprendre une autre., repris-je avec passion.
Certes mon emploi du temps était bien rempli, entre mes passe-temps et les options que j'avais décidé de prendre cette année, mais j'aimais apprendre. J'avais pas atterri à Serdaigle pour rien.

- J'pense que ça restera toujours nos bébés, peu importe depuis combien d'temps on les a. Bon, c'est sur qu'avec la taille de Raidho, même dans cinq ans, elle sera toujours petite et mignonne !, dis-je en éclatant de rire. Puis, suivant le mouvement du professeur, je m'approche également des deux animaux pour récupérer le mien qui se love dans le creux de ma main. Du coup, c'est la troisième fois que vous venez à Poudlard ? Ca a du changer depuis que vous étiez ici comme élève, non ?, demandais-je.