Narcisse n'avait jamais aimé la question "tout va bien ?". Ou plus exactement, il n'avait jamais aimé qu'on la lui pose. Tout simplement parce que sa réponse favorite était que oui, tout allait bien. Sans forcément y réfléchir plus que ça, sans s'y pencher. Sans creuser, sans s'interroger, Narcisse allait toujours bien, et retombait toujours ses pieds, d'une manière ou d'une autre. Pourtant, ses parents avaient tenté de lui apprendre à s'écouter. Mais la nature du garçon tendait bien davantage dans l'écoute des autres que de lui-même, et toujours, il s'oubliait et effaçait ses besoins pour aider les autres. Jamais il ne leur en avait voulu, cela ne lui avait pas traversé l'esprit, il aimait trop les gens et les aider, le simple fait de pouvoir soutenir un camarade le rendait heureux.

Mais ce soir, pour l'une des quelques très rares de sa vie, il prit quelque secondes avant de répondre à la question de Lavinia, les yeux perdus dans le feu. Klee se frotta à sa joue, et il sourit, avant de regarder sa camarade.

« Mieux qu'hier, moins bien que demain. »

Une phrase de son père, il l'appréciait tout particulièrement, et elle tendait à refléter parfaitement comment il se sentait. Un petit haussement d'épaules.

« Il s'est passé un truc avec Klee, y'a quelques temps. Et ça m'a vraiment foutu un coup. Je pensais pas qu'on pouvait faire ça à un si petit animal ni même à n'importe quoi de vivant. »

Sa main se releva pour venir frotter l'arrière de sa tête, un œil légèrement plus fermé que l'autre. Son visage se détourna de nouveau, et il pouffa d'un rire nerveux.

« Quoi qu'il en soit c'est passé maintenant, et ça m'trotte un peu dans la tête c'est tout. »

Il secoua la tête, pour finalement replonger ses yeux noirs dans ceux de son amie.

« Et toi ? T'as pas répondu à la question, de ton côté. »

Le sourire qui trônait sur ses lèvres avait une signification inédite : si elle avait éludé la question, c'était pour une raison, et il comptait bien ne pas s'arrêter à la surface des choses.

La réponse de Narcisse était évasive, et Lavinia n'allait pas le laisser à si bon compte. Il n'avait pas nié qu'il n'allait pas bien. Il en avait trop dit, ou pas assez, et la formulation sybilline de sa réponse ne convenait pas du tout à la petite Campbell. Heureusement, il choisit de développer un minimum, avant que Lavinia ne se mette à insister pour qu'il crache le morceau.

Elle ne s'était pas trompée, Narcisse avait bien rencontré un problème qui lui minait le moral. Il s'était "passé un truc" avec sa petite boule de pralines à poil. Et d'après ce qu'elle comprenait, il ne s'agissait pas d'un accident : quelqu'un lui avait fait quelques choses qui avait secoué son propriétaire. A présent, Lavinia avait besoin de savoir qui était ce quelqu'un, pour déverser tout son mépris sur un visage. Et quand elle observait celui fuyant du Poufsouffle, elle se sentait enragée. "C'est passé maintenant." Tant mieux pour lui. Mais est-ce que le coupable avait été puni ? Est-ce qu'il l'avait été à la hauteur de la peine qu'elle lisait dans les yeux du garçon ? Ou est-ce qu'il s'était contenté d'attendre bien sagement que le vent tourne, que la tempête passe, sans prendre garde aux conséquences ?

Il avait peut-être senti que ses réponses n'avaient pas détendu le sérieux presque assassin de Lavinia. Qu'importe, Lavinia expédia sa réponse, pensant que la question ne visait qu'à changer de sujet et sans même se demander si elle avait en effet oublié de répondre au Poufsouffle...

- ça va, comme d'habitude.

Ce n'était pas faux, mais pas vrai non plus. La vie à Poudlard, avec sa promotion et ses colocataires de chambre lui pesaient chaque mois un peu plus. Elle avait perdue un peu de son enthousiasme de première année, à la découverte de ce grand château et des cours prometteurs qui lui seront enseignés. Maintenant, elle se sentait seule, isolée, la peur de nouvelles mauvaises notes lui pesait et l'angoisse la saisissait de plus en plus sans prévenir. L'idée de revenir chez ses parents pour les vacances de fins d'années ne la détendait pas, sans surprise, mais elle avait à présent l'impression qu'elle ne trouverait plus non plus de plaisir à retourner entre les murs froids de l'école.

Et puis cette fête de Guy Fawkes Nights. Qui lui rappelait ses peurs les plus profondes, les plus enfouies, ces mêmes peurs que ses parents avaient entretenues pour faire de leur fille ce qu'elle était aujourd'hui. Alors, non, ça n'allait pas. Mais c'était devenu une habitude.

Lavinia reprit sa respiration et réalisa qu'elle avait resserrer ses jambes contre sa poitrine, dans un mouvement inconscient. Elle fronça les sourcils et changea de position, avant de se reconcentrer sur ce qui lui semblait avoir plus d'importance et qui s'avérait être un terrain moins glissant pour elle. Elle aimait bien Narcisse, mais il n'avait jamais discuté de ces sujets avec lui. Elle n'avait pas envie de se mettre un camarade de plus à dos... Sinon, même le club de duel ne lui apporterait plus la bouffée de fraicheur qu'elle venait y chercher depuis qu'ils s'y entraînaient.

- Désolée, pour ta bestiole. C'était qui le coupable ? Pas un Poufsouffle, quand même ?

Un Poufsouffle méchant, on aurait dit le début d'une blague. Mais quand elle observait le comportement d'un Lukas ou d'une Ashley, cette question pouvait sembler bien plus crédible que ce qu'elle laisserait croire. Et puis, elle doutait que Narcisse ait laissé son animal de compagnie sans surveillance en dehors du dortoir... A moins qu'elle se soit échappé pour rejoindre les cuisines ?...

- Il a été puni, au moins ?

Oh, sapristi. Ce fut la première pensée de Narcisse à la réponse de son amie. La même manière d'expédier la réponse à cette question, la même manière de rester aussi légère que possible, sans entrer dans aucun détail. Et surtout, surtout, le "comme d'habitude". Ce comme d'habitude, pour une fois, une rare fois dans la courte vie de Narcisse, il ne le prit pas comme il était. Il ne se contenta pas de l'accepter sans se poser de question, et pour cause, trop souvent, sa mère avait percé à jour le petit garçon à cause de cette litanie.

Narcisse ne quittait pas des yeux Lavinia, et Klee non plus, les deux paires d'yeux observant la Serpentard ramener ses jambes contre sa poitrine, dans un geste défensif. Le cœur de Narcisse se serra douloureusement alors que sa gorge se bloqua un court instant.

Mais tandis que son cerveau pédalait dans le vide, la reprise par Lavinia du sujet de conversation précédent lui fit l'effet d'un électrochoc, et il écarquilla les yeux.

"Euh... Non, non, on sait pas qui c'est. Mais c'est nul, c'est trop nul d'avoir fait ça... Je veux pas que ça arrive à quelqu'un d'autre."

Un instant durant, il observa le silence en plongeant son regard dans les flammes, hésitant, laissant Klee se frotter à sa joue. Puis, son visage changea. Ses yeux se tournèrent pour regarder Lavinia, souriant, apaisé, un petit sourire empathique étirant la commissure de ses lèvres.

"T'as pas l'air d'aller bien. J'sais pas pourquoi, j'sais pas quoi dire, j'sais pas quoi faire, mais j'aime pas t'voir comme ça..."

Toujours en souriant, il récupéra Klee de son épaule pour la regarder d'un air entendu, et la déposa ensuite sur l'épaule de Lavinia. La petite boule rose hésita un instant, regardant son compagnon, un peu perdue, avant qu'il ne l'encourage d'un hochement de tête. Et à partir de là, elle reprit du poil de la tête, et vint se frotter à la joue de la blonde. Narcisse reprit à son tour en la regardant.

"Tu veux qu'on parle d'autre chose ? Un truc léger ? Qu't'aime bien ? J'suis pas bon pour réconforter ou deviner ce qui va pas si on m'le dit pas, mais si t'as b'soin j'suis là, ok ?"

L'entièreté de sa candide franchise scintillait au fond de ses yeux obsidiens, et son sourire ne trahissait pas la moindre arrière-pensée.

Lavinia fit la moue devant les bégaiements de Narcisse, qui traduisaient pourtant son trouble et à quel point cet événement le touchait encore. Mais quoi, il n'avait pas essayé d'en savoir plus ? De trouver le coupable ? La petite vipère se retient de tourner ses observations en reproche. S'il ne voulait pas que cela se reproduise, il fallait attraper le coupable, c'était aussi simple que ça ! Mais ce n'était pas le genre de Narcisse. Et sans davantage d'informations, Lavinia ne pouvait pas mener l'enquête de son côté.

- T'as pas l'air d'aller bien. J'sais pas pourquoi, j'sais pas quoi dire, j'sais pas quoi faire, mais j'aime pas t'voir comme ça...

Lavinia tourna son visage vers Narcisse, surprise par ce changement de sujet, mais plus encore par l'affection et la commisération qui transparaissaient de ces exclamations. Le sourire apaisant du poufsouffle était communicatif, et Lavinia se dérida à son tour. Il s'inquiétait pour elle, il n'était pas content de la voir triste... Là encore, cela changeait des autres élèves. Cela la rassurait. La petite Campbell sentit comme une vague chaude glisser le long de ses épaules et de son dos, chassant en douceur la tension qui s'était invitée dans ses muscles raides.

Il était bizarre, ce poufsouffle. A passer d'un moment de déprime à un esprit de partage, comme s'il cherchait à chasser ses idées noires en chassant celles des autres. Il était bizarre, mais Lavinia l'aimait bien. Et ce soir-là, il lui faisait du bien.

Le sourire de Lavinia s'étendit un peu plus quand il tendit son boursoufflet dans sa direction pour l'inviter sur son épaule. Étant donné ce qu'il semblait s'être passé, c'était une marque de confiance sincère et importante. D'où lui venait cette confiance ? Qu'est-ce que Lavinia avait fait pour la gagner ? Quand Klee se sentit assez à l'aise pour lui caresser la joue, Lavinia leva doucement sa main et vient caresser la petite tête aux poils soyeux et doux. Elle lui grattouilla au-dessus des yeux, cherchant un endroit qui plairait bien à la créature magique miniature. "Coucou, toi, enchantée !" chuchota-t-elle, amusée.

Devant les questions suivantese du garçon, Lavinia plongea son regard un moment dans le sien, pour s'assurer de sa sincérité, mais tout ce qui ressortait des yeux du garçon n'était qu'une débordante empathie. La petite Campbell n'avait pas l'habitude de ce genre de regard. Cela la déstabilisait autant qu'il lui réchauffait le cœur. Elle lui sourit, pensive, avant d'avouer ses pensées dans un murmure.

- Merci Narcisse. Tu es quelqu'un de bien.

Lavinia se mit en tailleur, prenant délicatement Klee pour lui faire quitter son épaule afin qu'elle se cale dans le creux de ses jambes croisées. Lizbeth aimait bien ce siège-là, elle ronronnait toujours avec délice quand sa maîtresse l'y invitait. Et puis, cela permettait à la vipère de caresser plus facilement la boule de praline poilue, avec les deux mains.

- Je n'aime pas trop la nuit de Guy Fawkes, avoua doucement la serpentard. Je ne comprends pas bien pourquoi on célèbre la mort d'un sorcier sur un bûcher... C'est horrible, comme mort.

Elle déglutit, chassant de ses pensées les images de ses pires cauchemars.

- Mais j'avais pas envie d'être seule ce soir.

Pas encore. Et puis, cela lui donnait une raison de retarder le moment où elle devrait rejoindre le dortoir, avec les autres.

- Et j'aime bien les marshmallows grillés, précisa-t-elle dans un demi-sourire.

Narcisse rendit sans la moindre hésitation, sans la moindre réflexion, le sourire que Lavinia lui fit. Un sourire doux et calme, son regard fixé sur le visage de son amie, et ce sourire s'élargit lorsqu'il l'observa se comporter avec Klee. Quelqu'un qui traite bien les animaux ne pouvait être qu'une bonne personne. La boule de poils roses commença par manifester une volonté de mordiller la main qui la caressait, la douceur des gestes de la blonde la détendit. Elle fronça les sourcils, l'air de réfléchir, regardant Narcisse comme si elle vérifiait qu'il ne la surveillait pas. Sauf qu'il la regardait, et il l'encourageait des yeux à ne pas faire de bêtise. Bon, de toute manière, ce n'était pas du tout désagréable de tomber sur une bonne personne, après s'être fait kidnapper, teindre et raser.

Elle léchouilla alors de sa longue langue la joue de Lavinia. C'aurait pu être mignon, sans aucun doute, si la boursouflette ne s'était ensuite pas mise en tête de venir racler l'intérieur des narines de la Serpentard ! Narcisse se dressa d'un bond pour la récupérer entre ses mains, retenant son éclat de rire.

"Pffrt, pardon... les boursouflets adorent chercher les crottes de nez, impossible de la débarrasser de cette habitude."

Klee boudait de manière évidente, son humain de compagnie venait de la priver d'un petit goûter. Il l'apaisa avec de petites caresses distraites, détournant son regard un instant de Lavinia, le visage apaisé.

Puis l'univers se figea autour de lui.

Narcisse n'était pas un garçon sensible aux compliments. Pour une multitudes de raisons toutes plus légitimes les unes que les autres. Mais la première d'entre elle était qu'il avait l'impression de ne jamais les mériter. Toutefois, ce que venait de lui dire Lavinia résonna en lui d'une puissance insoupçonnée. Il ne le savait pas encore, il ne l'avait pas conceptualisé, et il ne le fera probablement jamais, mais Narcisse désespérait d'être bon. Sa pire crainte était qu'il puisse être une mauvaise personne.

Aussi, en entendant les mots de son amie, même s'il se refusait à y croire, puisqu'il n'avait pas l'impression d'avoir fait quelque chose pour mériter pareils mots, il ne put réagir autrement qu'en souriant. Un sourire que peu de gens avaient vu, franc et sincère, d'une profonde reconnaissance.

"Merci."

Il rougit en détournant le regard, incapable d'arrêter de sourire. Il l'écouta en silence, laissant Klee se blottir contre lui pour se rouler en boule, profitant des crépitements du feu et de la voix de Lavinia. Un petit hochement de tête pour approuver ce qu'elle disait, il n'avait aucune idée de pourquoi cette fête existait.

Ses yeux revinrent sur elle lorsqu'elle avoua pourquoi elle était là. Et son inquiétude aurait pu envahir son cœur si elle n'avait pas fini sur une note plus légère. Le sourire de Narcisse s'élargit et illumina la pénombre. Un petit esclaffement, avant qu'il ne dégaine sa baguette.

"Oh, alors ça, c'est faisable !"

Presque sans y penser, avec une aisance qui n'avait rien à voir avec son talent, mais à son entraînement, il s'empressa de faire léviter deux marshamallows pour les approcher du feu, et les laisser griller. Il tourna ensuite la tête vers Lavinia, soucieux et inquiet.

"T'es pas obligée d'en dire plus, mais si t'as b'soin, tu peux."

- Merci, c'est gentil... Mais ça ira.

De toute façon, ça devait aller. Lavinia aurait bien ajouté un "je ne veux pas d'embêter avec mes problèmes", mais elle voyait déjà comment Narcisse aurait pu réagir : "Tu ne m'embêtes pas, les amis c'est fait pour ça", et blablabla... Autant de réponses généreuses qui n'auront fait que mettre la petite vipère mal à l'aise. Au final, le fait qu'il lui ai proposé de l'écouter, cela lui suffisait pour ce soir.

Soudain, Lavinia analysa avec un petit de recul ce qu'elle venait de se dire à elle-même. "Les amis, c'est fait pour ça" ?... Où diable avait-elle entendu cette phrase ? Est-ce qu'elle associait Narcisse à un ami ? Ou encore, si on allait plus loin, pensait-elle que Narcisse pouvait la considérer comme telle ?... Peut-être. Peut-être bien. De toute façon, dans le monde de Narcisse, tous les élèves étaient ses amis, non ? Lavinia eut un petit rire pour elle-même, en imaginant le mal que s'était donné @Erza Waite pour lui faire envisager le fait de l'avoir pour amis... Alors que Narcisse y était arrivé en trois coups de guimauve et de bêtises ingénues.

En parlant de guimauve... Lavinia observa les marshmallows qui dansaient sur le rebord du feu, et commençait à prendre une belle teinte brune... Quand elle en vit un suinté des gouttes de sucre qui vinrent s'écraser sur la cendre, la petite vipère prit sa baguette et, imitant Narcisse, les fit léviter dans sa direction. Alors qu'une nouvelle goutte tremblante s'apprêtait à dégouliner sur sa robe de sorcière, Lavinia croqua joyeusement dans ce bonbon. Le plaisir que lui amena cette gourmandise saturée de sucres s'accompagna d'une petite douleur sur la langue.

- Ouch... Ch'est chaud ! pouffa-t-elle, amusée de sa propre maladresse, pourtant prévisible. Mais qu'est-ce que c'est bon...

Elle avait l'impression d'être une enfant normale, s'amusant au côté d'un ami, prenant plaisir à cette soirée marshmallows autour du feu. Elle chassa Guy Fawkes et les vipères aventurines de son esprit, pour savourer ce moment, où elle se sentait enfin détendue.

- Est-ce que Klee aime les marshma-- ?...

Lavinia sursauta légèrement et fut coupée par le bruit d'une fusée s'éleva dans les airs avant d'exploser dans un son assourdissant et une gerbe d'étincelles colorées. Le silence revient presque aussitôt. Les élèves s'étaient tus, avant de se remettre à parler, impatients.

- On dirait que le feu d'artifices va commencer !

@Narcisse Brando Merci de ta patience ! On peut commencer à conclure, si ça te va

Mais ça ira, qu'elle lui disait. Soit, si elle le disait, elle devait le penser, il n'y avait aucune raison que ce ne soit pas le cas ! Il répondit par un petit hochement de tête et un sourire délicat.

"Ok ! Et c'est normal, t'inquiète !"

Narcisse ne se considérait pas comme particulièrement gentil. Pour lui, tout ce qu'il faisait, c'était normal, et il ne pourrait pas agir autrement. À ses yeux, la vraie gentillesse était un choix. Un choix face à une situation donnée, auquel on avait réfléchi, et qu'on avait volontairement et consciemment choisi. Or, lui, ne choisissait rien. Il agissait. Il parlait, il pensait, sans réfléchir. Sans peser le pour et le contre, sans se poser de questions. Il ne pouvait pas être autrement, il ne pouvait pas se dire qu'il allait faire telle ou telle chose, parce que c'était la bonne chose à faire selon lui. Non, il faisait, parce qu'il ne voyait rien d'autre à faire.

Son sourire s'élargit lorsqu'il vit son amie récupérer un marshmallow grillé, et il s'empressa d'agiter sa baguette pour l'imiter, en éclatant de rire lorsqu'elle se brûla.

"Haha ! Faut faire attention, c'est chaud ! AH !"

Eeet, il venait de faire la même chose, engloutissant à pleine bouche le bonbon brûlant et fondant, éclatant de rire en se ventilant vainement les lèvres, tirant la langue toute voile dehors pour essayer de la rafraîchir. Le temps qu'il se remette de ses émotions, la question de la verte fut interrompue par le premier d'artifice, et lui-même approuva grandement l'énergie qui semblait naître de ces lumières célestes.

Un immense sourire naquit sur ses lèvres, et il hocha énergiquement la tête.

"Ouais ! Purée, des feux d'artifices magiques, ça doit être trop beauuu ! Allez, Klee, en position !!"

Sans hésiter un seul instant, ni aucune considération pour ses vêtements, il quitta leur siège pour s'allonger lourdement sur le dos, dans une expiration de contentement. Klee s'était postée sur sa poitrine, comme une gardienne qui surveillerait sa propriété. Le garçon tapota l'emplacement à côté de lui, glissant son autre main sous sa tête.

"Tu viens ? On verra mieux comme ça héhé !!"

Peu importe qu'elle le rejoigne ou non, au moment où les feux d'artifice commenceraient à décoller, les seules paroles qui s'échapperaient de lui seraient des "Ooooooh !" Ou des "Aaaaaah !" d'admiration et d'émotion. Ses yeux renvoyaient les lumières colorées, son visage ne quittait pas le ciel, et ses éclats de rire ponctuaient les explosions lointaines. Klee tenta plusieurs fois de faire une petite sieste, mais avec le boucan environnant, rien à faire. Elle se vengera, quelques heures plus tard, en pleine nuit, avec moult bruits tous plus dérangeants les uns que les autres pour réveiller son humain de compagnie et tout le dortoir.

Je me dis qu'on peut conclure là oui ! Si tu veux écrire un ultime post, hésite pas !