PV @Augustin Sponsz et @Acuti Caligo si elle a finit de répondre à ses autres RPs...
TW : Violence et harcèlement

Les couloirs étaient relativement vides à cette heure mais ils n'allaient pas tarder à se remplir d'élève. Le premières années, ayant cours de botanique jusqu'à 15h avaient été libérés tandis que les années supérieures finissaient leur journée dans une dizaine de minutes.

Ces détails semblant d'abord inintéressants étaient capitaux pour Lance depuis cette dernière semaine. Il y a dix jours, un garçon de 4e année l'avait secoué en salle commune et il cherchait à l'esquiver. En plus d'essayer d'éviter son frère, le professeur Pearce et les autres Gryffondors de sa promotion, il devenait difficile de gérer tout cela mentalement pour le jeune homme.

Depuis plusieurs jours, alors, il rasait les murs. Inquiet, il vérifiait toujours avant d'entrer dans une salle ou dans une couloir. Aujourd'hui, il était particulièrement tendu. Nous étions lundi, il avait eut des difficultés en métamorphose et il avait fait des cauchemars cette nuit. Les yeux cernés, il traversait pas à pas les couloir en jetant des regards inquiets à droit et à gauche.

En plus, ils avaient un devoir à rendre pour demain en Histoire de la magie et il ne l'avait même pas commencé ! C'est dire ! L'enfant, stressé, ne remarqua même pas son ami alors même qu'il lui passait devant. Sur son visage on pouvait lire l'angoisse. Il était autant à l'affut qu'une proie se sachant chassée alors même qu'elle avait perdu son troupeau.

Le petit serpent blanc se baladait tranquillement dans les couloirs, et rien ne laissait présager une journée agréable, pour changer. Il avait profité d’une éclipse au toilettes pour directement partir du cours, la botanique l’ennuyait au plus au point, heureusement qu’ils avaient été libérés.
Heureusement pour lui la fin de la journée approchait. Les cours finis il pourrait se rendre dans son dortoir et ne penser à rien qu’à rattraper ses heures de sommeil amputées par une insomnie. Mais tout cela n’allait pas se dérouler comme prévu.

Puis au détour d’un couloir, il croisa Lance. Enfin quelqu’un de plus ou moins agréable pour rendre la journée intéressante. Celui-ci semblait cependant anxieux, et cela pouvait se lire sur son visage.

- Tiens Lance, tu tombes bien, j’avais justement besoin de quelqu’un pour expier tous mes malheurs…

Mais le jeune Gryffon lui passa devant sans même avoir paru l’entendre ni le voir. Le Serpentard remarqua tout de suite une anomalie : même s’il avait voulu, avec ses cheveux blancs il ne passait pas inaperçu, quelque chose tourmentait le jeune châtain.

- Blacksword ! hurla Augustin alors que l’intéressé allait disparaître au coin du couloir. - On peut savoir ce qu’il se passe? Tu es bigleux ou tu as sciemment voulu m’ignorer?

Il savait que le Gryffondor ne l’avait pas ignoré, mais il voulait jouer de son air mesquin.

Le garçon aux couleur de la maison du Lion sursauta brutalement en entendant son nom. Qui l'avait hurlé ? Pourquoi ! Qu'est-ce qu'on lui voulait. L'air confus et surprit, l'enfant regarda derrière lui avant d’apercevoir un visage connu et amical. Ah Sponsz, super... Le lionceau trottina jusqu'à lui. S'il avait été plus âgé on aurait pu croire que Lance avait fumé quelque chose. Les yeux écarquillés soulignés de cernes, il rejoins le Serpentard. L'absence de sommeil ne lui était pas habituel et malgré ses cauchemars, il dormait toujours 8 à 9h en moyenne. Ces dernières nuits, ça n'avait pas été le cas. Réveillé plusieurs fois par ses angoisses, le petit était tendu comme un élastique.

- Sponsz ?! Qu'est ce que tu fais là ? Bon, pas ici ! Allons dans un coin pour parler.

Et il guida son ami à quelques mètres dans un renfoncement du bâtiment. Ici, ils seraient à l'abri. Personne ne les verrai. Après un dernier coup d’œil, il fit plus attention à son ami. Il avait la tronche aussi pâle qu'un mort et une mine terrible, super ! Habituel, c'est qu'il allait bien.

- Pardon je t'avais pas vu...

Au passage de quelques élèves dans le couloirs, il se plaqua contre le mur froid pour éviter d'être vu. C'était foutu, Augustin allait se rendre compte de ce qu'il faisait. Il allait encore lui faire la moral et lui dire qu'il est un froussard. Espérons que d'autres élèves de première année ne se pointent pas.

Le petit Gryffondor parut se glacer sur place au son de la voix d’Augustin. Puis il se tourna l’air visiblement choqué ou horrifié. Choquifié. Il n’avait présentement pas vu le petit serpent blanc qui s’était trouvé sur son chemin. Et c’était pourtant difficile à ne pas le voir, il se protégeait sans cesse des rayons du soleil et les moqueries sur ses cheveux blancs n’étaient pas rares.

Il l’emmena à quelques mètres de là plutôt vers la paroi du couloir, ce qui étonna l’écossais. Qu’essayait-il de faire ?
Puis il s’excusa de son manque de tact en justifiant qu’il ne l’avait effectivement pas vu. Comment pouvait-il ne pas l’avoir vu, ils étaient pour l’instant seuls dans le couloir ; ses pensées devaient être aussi noires qu’un Obscurus.

- C’est pas grave Lance, je passe l’éponge cette fois, mais ne t’avise plus de m’ignorer de la sorte !

Et soudain, l’heure de la fin des cours approchant, un flot d’élèves remplit instantanément le couloir ce qui eut comme effet pour le Gryffon de se coller au mur d’une manière peut conventionnelle, la peur se lisant sur son visage.

Augustin pensa d’abord à se moquer de ce comportement, mais il était plus le malin, le mal devait être plus profond. Tout ce comportement du châtain était décidément bien étrange.

- Tu joues à quoi? Tu t’es pris pour Spider-Man?

Puis il réalisa que Blacksword étant un enfant né-sorcier, il ne connaîtrait sûrement pas le super-héros araignée.

Augustin qui passe l'éponge, ça c'était un événement à écrire dans l'histoire des sorciers ! Lance ne le notera que plus tard, à tête reposée. Actuellement, confus et manquant de sommeil, sa seule pensée n'était destinée qu'à sa survie une journée de plus dans ce château plein de dangers. Le Serpent blanc semblait décidé à en rajouter lorsqu'il mentionna un homme araignée.

- Un homme-araignée ?! cria le lionceau tandis que son visage virait au blanc. On ne lui avait jamais mentionné un homme araignée. Déjà qu'il commençait seulement à accepter l'idée de la gargouille de la professeurs de divination.

L'enfant hésitait. Le dire à augustin c'était risquer que cette histoire finisse en catastrophe. Soit il se moquerai de lui jusqu'à la fin des temps, soit il déciderai de péter la figure à quelques Gryffondors pour le plaisir. Dans tous les cas, ça semblait être une extrême mauvaise idée. Vite, il fallait inventer quelque chose. Zut, encore mentir. Toujours aussi mauvais dans cette matière, il s'expliqua :

- Oui, ça doit être l'homme-araignée ... C'est ça ! Il me chasse. Il y a quelques jours, il a faillit me jeter dans les escaliers !

Il se plaqua d'autant plus contre le mur lorsqu'il vit les 4e années sortir de leur cours et traverser le couloir. Il avait cru reconnaitre Alexander parmi eux et il voulait éviter absolument de le croiser. A l'origine, c'était lui qui l'avait empêché de dormir. Dans son dortoir, il n'était pas si loin de lui et le petit craignait que son aîné souhaite se venger du coup de pied raté qu'avait voulu lui donné Lance.

Comme on pouvait s’y attendre, l’angoisse du Petit châtain ne se fit pas attendre pour pointer le bout de son nez ; de manière extrêmement sérieuse, il crut avoir une attaque en entendant le nom de Spider-Man. Cela fit sourire Augustin, d’un sourire mauvais. Il connaissait désormais Lance, et il le cernait parfaitement dans son comportement. Mais quelque chose clochait : même en étant quelqu’un de pas forcément rassuré, cette situation était quelque peu gênante à observer.

Mais son sourire s’effaça rapidement lorsque le Gryffon parut bricoler un mensonge réellement grossier, c’en fût trop pour le petit serpent blanc qui attrapa son camarade par la cravate de son uniforme en le surélevant contre le mur. La force qu’il avait par rapport à sa petite taille devait surprendre son vis-à-vis, mais toutes ces années de bagarres contre les enfants Moldus l’avaient forgé.

- Écoute moi bien Blacksword, je suis pas là pour que tu te foutes de ma gueule, est-ce que c’est clair? Alors maintenant tu vas calmement me dire ce qu’il se passe. Je t’ai promis que tu pouvais compter sur moi et je pensais que tu avais changé, c’est quoi ce bordel?!

Il était réellement énervé : l’écossais avait l’impression que tous ses efforts pour solidifier le courage du petit garçon n’avaient servi à rien. Il resserra l’étreinte pour forcer son interlocuteur à ne pas lui mentir une fois de plus.

Il était difficile pour l'enfant d'être plus tendu qu'en ce moment, c'est pourquoi, étrangement, l'attitude de Sponsz réduisit son angoisse. Voir le Serpentard se comporter habituellement rassurait le lionceau qui, finalement, se décida à parler :

- Chut, pas si fort ! J'évite les gens de notre promo et quelques autres grands qui me font peur.

En effet, il était retombé dans ses travers. La couardise l'avait rattrapé mais comprenez-le, il n'était pas de taille à faire face à des grands qui lui voulaient du mal. Plaqué contre le mur, situation qui semblait arriver étrangement fréquemment ces derniers temps, le lionceau se tortilla pour s'échapper de l'étreinte du vert-et-argent.

- C'est quand même dingue ! Est-ce que c'est écrit sur mon front ? Ou bien est-ce que vous vous êtes passé le mot ? Pourquoi vous avez tous décidé de me taper en ce moment !

Il avait tenté d'exprimer de la colère mais au ton de sa voix, on pouvait facilement déceler de l'angoisse et de la confusion.

Oui, pourquoi tout le monde avait décidé de le maltraiter ? Est-ce qu'il était si méchant que ça ? Est-ce que sa figure donnait envie de se faire jeter du haut de la tour d'Astronomie ? Ça avait commencé par Noé qui l'avait poussé presque sans raison. Puis le professeur Pearce qui l'avait exclu. Ne parlons pas d'Augustin qui l'avait incité à se jeter dans le lac. Puis il y a quelques jours, les grands dans sa salle commune. Et encore, il en oubliait !

Objectivement, le lionceau n'avait rien de spécial pourtant. Il est possible que ce soit la malchance qui l'ait mené vers les mauvaises personnes. L'environnement de Poudlard ne semblait pas l'aider. Si même une ancienne préfète lui voulait du mal, alors personne ne pourrait le protéger. Lui. Le Gryffondor sans courage. Le né-sorcier qui ne savait pas faire de la magie. Le lionceau qui ne savait pas rugir... C'était un cancre, un enfant turbulent, un Gryffondor mal-aimé de ses pairs. Peu à peu, il s'en rendait compte.

La tête penchée sur son livre de la semaine, la jeune fille levait rapidement les yeux de temps a autre pour éviter de trébucher. Une maîtrise qu'elle avait appris depuis qu'elle lisait, elle avait donc eu le temps de la perfectionner. Outre l'histoire passionnante que contenait l'ouvrage, ses pensées se bousculaient entre elles, alliant plusieurs sujets différents.
En premier venait les cours, ses devoirs et ce qu'elle avait oublié de noter. Par la suite, elle songeait sur le château et les pièces qu'elle avait visiter. Enfin, elle pensait a ceux qu'elle pouvait désormais appeler ses amis.

La bande de gamins aux caractères bien définis, réuni par quelques coups du sort. Elle ne les avait pas beaucoup vue ce mois ci, sauf aux repas où ils se rejoignaient parfois, trop occupée a terminer ses romans et a faire des activités de solitaire.
Les pages de sont livres résonnèrent d'un claquement lorsqu'elle le ferma, puis elle le laissa tomber dans son sac, réajustant la anse sur son épaule. Le vacarme des élèves éparpillait ses réflexions, s'en était lassant.

Au détour d'un couloir, elle retrouva le semi calme. Qui fut alors troublé par une voix qu'elle connaissait bien désormais. Face de sombral s'amusait déjà a traumatiser un élève ? En s'approchant, elle reconnu Lance, et entendit la fin de la phrase de ce dernier.
Augustin semblait énervé par le Gryffon, qui lui semblait mort de trouille... Il marmonna qu'il avait peur des élèves tout en tentant de se dérober, et essaya de reprendre pied en se plaignant, sur la défensive, demandant si tout le monde avait décidé de le taper en même temps.

- Sponsz, lâche le, c'est pas très sympa de traumatiser ses amis. Qu'est ce qu'il se passe ? Encore, manqua t'elle d'ajouter.

Elle se planta a côté d'eux, jettant un regard désinvolte sur la situation, attendant une réponse.

@Lance Blacksword et @Augustin Sponsz

Il ne manquait plus au tableau de chasse que la blondinette moralisatrice, et comme par miracle, celle-ci pointa le bout de son nez à l'entrée du couloir lorsqu'Augustin pendait son trophée au mur. Prenant cela pour un traumatisme, il relâcha son vis-à-vis en arborant un léger sourire en coin.

- Je ne lui faisais pas peur, je lui remettais les idées en place. On dirait que Mauviette Blacksword fait son retour parmi nous.

Puis il applaudit fortement d'un coup sec devant les yeux du jeune Gryffondor en scandant :

- Ohé Lance! Il faut réagir maintenant, si tu te laisses marcher dessus tu crois que ça va conduire à quoi ce petit jeu? Tu crois pouvoir faire preuve de courage si tu essayes d'imiter un fantôme dans les couloirs en longeant les murs comme une crêpe?

Puis il remarqua que le jeune châtain était réellement troublé par la situation alors il prit un ton plus calme et se ravisa en regardant son ami dans les yeux :

- Mais en même temps, je ne vais pas laisser ceux qui te maltraitent impunis. Qui t'as fait du mal dis-moi, on va aller calmement leur parler...

Calmement, en langage de Serpent Blanc, ça pouvait autant dire mesquinement que violemment. Il avait une faculté à s'attirer des ennuis proches de cent pour cent de chance à chaque fois qu'une conversation entamait et qu'une allusion était faite à ses cheveux albâtre ou qu'une remarque sur sa personne était un peu trop déplacée à son goût.

Il redressa donc son camarade pour le faire tenir sur ses deux jambes et épousseta sa robe de sorcier pleine de minions à force de longer les murs des différents couloirs du château, puis se tourna vers Acuti avant d'ajouter dans un sourire narquois qui le caractérisait bien :

- J'imagine que nous pouvons compter sur la justice sans faille de mademoiselle Caligo, qu'en pense cette dame?

C'était méchant. Augustin jouaient encore au méchant. Mauviette Blacksword... Il pouvait toujours parler, le serpent, c'était pas lui qui avait faillit passer par dessus une rambarde !

Le lionceau tressaillit lorsque l'albinos claqua ses mains devant son nez. Son frère lui faisait ça aussi, c'était particulièrement désagréable. Par réflexe, il enfonça sa tête dans ses épaules. C'était sûr maintenant, il y avait forcément un complot contre lui. Peut-être que Maddox a fait passé le mot à tout l'école pour qu'on le maltraite. Ça devenait une lubie !

Lance se sentait complètement désemparé lorsque Acuti arriva. Il ne manquait plus qu'elle... Étonnamment, elle sembla inciter le Serpentard à se calmer. Et d'autant plus étonnant, celui-ci appliqua ses conseils et reposa le Gryffondor. Pourquoi est-ce qu'il avait le droit d'être violent lui ? Il se croyait vraiment au-dessus de tout ? Et maintenant, il se prenait pour le protecteur en voulant le venger. Le lionceau était contrarié et voulant arrêter cette comédie, il poussa le serpent juste assez pour signifier son mécontentement et dit :

- De toute façon, ça vous concerne pas ! T'as qu'à retourner dans ta salle commune de courageux ambitieux et intelligents et moi je retourne dans la mienne pleine de gens qui me détestent ! Jveux pas de ton aide et jsuis pas une mauviette Je vais me débrouiller sans toi et ... il hésita un instant avant de continuer Et si tu me refais ça jte fais bouffer tes dents !

Oh certes, il était presque sûr de perdre cette bataille, mais pas sans infliger quelques dégâts à Serpent prétentieux. En colère, les larmes lui montaient aux yeux, une fois de plus... Et puis zut !