C'était une calme soirée d'été. Il faisait encore jour, le fond de l'air était assez chaud, ce qui avait poussé Áine à s'habiller d'une robe légère. Elle avait néanmoins veillé à rester élégante, après tout, si elle était ici, c'était pour son travail, il s'agissait de faire bonne impression. N'étant pas très à l'aise avec la mode moldue, elle avait eu toutes les peines du monde à choisir sa tenue, et conservait un petit doute sur la fameuse banane que Sigmund transportait toujours en jurant que c'était un truc de moldu. Elle avait croisé quelques moldus après être descendue du Magicobus et aucun n'en avait. Oui, il valait mieux cacher celle qu'elle s'était procurée. Heureusement que son sac à main violet en cuir de dragon avait subit un sortilège d'extension !

Le sac banane rangé dans le sac à main, la jeune femme fit le point sur sa tenue, sa coiffure et son maquillage grâce à son reflet sur une voiture. Oui, cela devrait aller, la robe assortie à son sac et ses lunettes lui arrivait aux chevilles, avec une fluidité propre aux meilleures robes de Mme Guipure, ses chaussures étaient simples. Le must, c'était la petite ceinture qu'elle portait à sa taille et dans laquelle elle glissait habituellement sa baguette magique ; mais cette dernière était à présent dans ses cheveux et les tenaient relevés en chignons. C'était le moyen le plus simple qu'elle avait trouvé pour la cacher tout en la gardant à portée de main. Consultant la fine montre sur son poignet, Áine prit son courage à deux mains, la jeune femme se dirigea finalement vers l'adresse qui lui avait été donnée et frappa à la porte. Son cœur battait à la chamade, mais il fallait faire bonne figure : l'échec ou la réussite sa mission allaient probablement déterminer l'avenir d'une jeune sorcière, aussi elle n'avait pas droit à l'erreur.

Quand la porte lui fut ouverte, la jeune femme offrit un grand sourire à la personne se tenant dans l'embrasure et se présenta, dans une phrase qu'elle avait préparé en amont :
- Bonsoir, je suis le professeur Lydon, j'enseigne l'Histoire dans la future école de miss Fiona McGaw-Boyer, puis-je entrer quelques instants, je vous prie ? La direction m'a envoyé pour régler quelques détails importants, si vous le voulez bien.
Fiou, tout s'était bien passé, elle avait parlé clairement, posément, n'avait pas encore donné de détails important, mais quelques informations suffisantes, du moins l'espérait-elle, pour qu'on l'invite dans la maison. Il valait mieux être dans le confort d'un salon pour apprendre que la magie existait bel et bien et surtout, le palier n'était pas un endroit où discuter du secret magique, en bonne historienne de la magie, Áine en était la première consciente.

@Fiona McGaw-Boyer, c'est parti !

Feat Brian McGaw

Fiona avait passée une après-midi de crotte. Son père l’avait chicané rien que parce-qu’elle ne voulait pas jouer avec ses petites sœurs. Elle ne voulait que lire dans sa chambre, elle ! Elle avait criée après lui mais ne c’était pas rendue compte de ce qu’elle avait faite. Son début de crise d’adolescence la rendait bizarre et malpolie, elle changeait d’humeur régulièrement et alternait entre pleurs et cris. Tout ce qu’elle voulait elle, c’était qu’ils lui foutent la paix ! Personne ne la comprenais, personne ! Même pas son père qu’elle adorait tant ! Elle monta jusqu’au deuxième étage et claqua la porte de toute ses forces ; pas trop fort alors ! Les larmes se remirent à couler, pour une énième fois. Mais pourquoi j’ai fait ça qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? C’est comme ça depuis l’incident de la dernière fois ! Non mais pourquoi moi ?! Elle resta sur son lit à deux étages et contempla ses posters en se rappelant de tout ce qu’elle avait eu la chance de vivre avant l’incident de la dernière fois. Maintenant son père la chicanerai pour le reste de sa vie, aux moindres petits gestes qu’elle ferait. Non mais ça va vraiment pas du tout chez moi !

Christopher était débordé de ses temps-ci. De vivre avec ses trois filles avec aussi peu d’argent, ce n’était pas facile. Maintenant, de faire face à sa fille aînée en pleine crise d’adolescence, c’était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. Il ne savait pas comment s’y prendre, son père était mort à sa propre naissance, il n’avait pas de model et ne savait pas comment s’y prendre avec ses enfants… Faisait-il bien son travail de père ? Comment devait vraiment il s’y prendre ? Il les aimes, ses filles ! Tout ce qu’il souhaitait vraiment, c’était passer du bon temps avec elles. Il entendit alors quelqu’un frapper à la porte. Il ouvra. Une femme aux cheveux châtains et aux lunettes mauves se trouvait devant lui, à lui sortir des choses comme que sa fille irait dans une future école dans laquelle elle enseignait. Il appela sa fille.
-Fiona, viens ici, j'en ai marre que tu restes dans ta chambre, y'a quelqu'un et si on doit parler, je veux que tu sois là.

-Quoi encore ? J'arrive, donne moi encore deux petites minutes ! Elle descendit en bas.
-Rah, j’suis… Elle s’arrêta dès qu’elle vit la femme. Bon choix de lunettes se dit-elle !
-Euh, bonjour ? Vous êtes là pour moi ? son pouls retentit. C’était la première fois qu’elle voyait cette personne, était-elle normale ? Tout ce qu’elle voulait, c’était savoir ! Qui, quand, quoi, comment ? Je veux savoir !
@Áine Lydon, paré pour le décollage !

L'ambiance était manifestement électrique, Áine marqua une légère hésitation. Était-ce vraiment le bon moment ? Bon qu'importait, il fallait le faire. La petite Fiona déboula après quelques instants et marqua un arrêt, lançant un regard sur les lunettes de sa future professeure, regard que cette dernière avait capté non sans une petite angoisse. Les moldus aussi en portaient, pourtant, non ? Peut-être qu'ils avaient des modèles très différents de ceux sorciers ? Mais elle ne pouvait pas se laisser trop distraire, aussi, ne laissant pas de place possible au doute qui l'assaillait, la jeune femme s'adressa chaleureusement à la nouvelle arrivante :
- Bonjour miss ! Oui, je suis professeure d'Histoire d... dans votre future école. L'entrée au collège c'est quelque chose, n'est-ce pas ?
Puis, après avoir attendu la réponse de la fillette, un peu gênée qu'on ne l'ai pas invitée à entrer, la jeune femme insista avec douceur en relevant les yeux vers le père, elle ne pouvait décidément pas faire ses révélations sur le perron :
- Je pense que nous serions plus confortablement installés à l'intérieur, Mr McGaw-Boyer : je dois voir avec vous, vous deux en fait, quelques détails en rapport avec votre inscription, miss, ainsi que vos fournitures.
Ses lèvres s'étaient agrémentées d'un sourire inoffensif, pour montrer qu'elle venait sans arrières pensées.

Le père semblait s'être finalement laissé convaincre puisqu'elle fut invitée à passer le pas de la porte. Pendant qu'elle se laissait guider jusqu'au lieu où la discussion aurait lieu, l'ancienne Serdaigle regardait discrètement autour d'elle avec curiosité, la jeune femme récoltait des indices sur la vie de la petite famille. Une fois installée, la jeune professeure sourit :
- Merci beaucoup ! Je vous présente mes excuses pour l'insistance, mais tout ce dont nous allons parler maintenant est un peu... spécial et mieux vaut ne pas en discuter là où des oreilles indiscrètes pourraient nous surprendre, vous allez vite comprendre.
Elle fit une petite pause rassemblant ses pensées, le cœur battant, et tâchant de déterminer intérieurement par où commencer. Finalement, après s'être éclairci la gorge elle entama, regardant d'abord le père, puisqu'il serait probablement le plus difficile à convaincre :
- Voilà, j'imagine que vous pensez avoir déjà terminé l'ensemble des formalités pour l'inscription de Fiona dans un collège m... euh pas loin de chez vous. Cependant, je suis envoyée ici pour représenter le collège Poudlard, dans lequel votre fille, Áine marqua un nouveau sourire chaleureux le dirigeant vers l'enfant avant de reprendre son sérieux en direction du père, est inscrite depuis quelques années, de part les capacités un peu... particulières dirons-nous, dont elle a pu faire preuve depuis quelques temps.
Elle se tourna vers la fillette et lui demanda :
- Je pense que vous avez remarqué, miss, qu'il a pu se passer des choses parfois inexplicables lorsque vous aviez des émotions fortes ? Peut-être des évènements que vous pourriez considérer presque comme hmm... comme un peu magiques ?
Le mot venait d'être lâché, mais pour autant rien n'était encore dit clairement : il fallait y aller doucement, par petites touches, pour ne pas effrayer son auditoire et éviter une confrontation malheureuse...

Éléments précisés liés aux mouvements/réactions du père et de Fiona vus avec la joueuse !