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02 janv. 2024, 22:38
 E.C  Qu'est-il advenu de mon navire ?
« Devant les écuries, à neuf heure, demain matin. Seule. »
Tels furent les mots qu’Alice murmura à l’oreille d’Élicia alors qu’elle quittait le réfectoire.
Depuis trop longtemps, des questions tournaient sans cesse dans son esprit sans qu’elle ne trouve personne pour étancher sa curiosité. Alice aurait pu le faire à Poudlard, mais elle s’y était refusé, préférant profiter de chaque seconde auprès de son cousin. Ici, à Beauxbâtons, Alice ne souffrait pas de le laisser seul. Enfin, seul n’était pas le terme adapté. Disons sans Alice, car il était parfaitement hors de question de le laisser sans surveillance. Alice ne craignait pas un mauvais comportement de sa part, tout au contraire. Alice se méfiait des autres, de ceux qui tirerait avantage de son cousin. Cela, c’était hors de question.
Alors lui avait t-elle proposé de le laisser aux mains de Léonie. Ils avaient pour point commun leur goût pour le dessin. Nul doute que la jolie française avait tout un tas de chose à lui apprendre. Cette pensée ravissait le cœur d’Alice et atténuait son sentiment de culpabilité.

Assise à sa coiffeuse, Alice laissait Léonie arranger ses boucles blanches. Ses doigts s’enfonçaient dans sa crinière, cherchant à lui donner une forme. Dans le reflet du miroir, Alice la voyait sourire.

« — Allez, dis moi tout. Tu as un rendez-vous galant et tu as besoin de moi pour tenir ton séduisant cousin loin de toi.
Nenni.
Pas à moi, mademoiselle Sangblanc.
J’ai déjà toutes les peines du monde à tolérer la présence de Damiano dans la même pièce que moi. Crois-tu que je sois assez sotte pour m’imposer volontairement la présence d’un autre garçon ?
Oh tu pourrais me le dire, tout de même ! Ne suis-je pas la sœur que tu n’as jamais eu ?
Comme je te l’ai dit, je vais seulement m’entretenir avec Madame Vaugrenard. »

Un mensonge qu’Alice s’emploierait à muer en vérité, si elle parvenait à voir sa professeure d’Arts Aériens. Alice en avait assez de mentir.
Lorsque Léonie eu terminé de tresser les cheveux d’Alice, elle laissa son amie prendre la tête de la marche. Léonie seule attendrait Aliosus. Alice ne se risquerait pas à laisser son cousin percevoir son mensonge. Il la connaissait, et quand bien même il n’avait pas conscience de ces plus grands secrets, Alice ne devait pas risquer la diable.

Sur une bise, Alice prit congé de Léonie et se mit en marche pour rejoindre le lieu de rencontre.
Avant de quitter le palais, Alice mis ses lunettes de Soleil. Au premier pas dehors, elle agita sa baguette et fit apparaître son ombrelle.
L’extérieur était calme. Les rares élèves qui s’y trouvaient ne faisaient pas attention à Alice. Peut-être avaient-ils prêté plus d’importance à Élicia. Oui, cela ne faisait pas l’ombre d’un doute. Peut-être y aurait-il quelques curieux. Quelle importance ? La conversation se ferait en anglais. Par Circée, son anglais… a force de parler en français, Alice craignait de le perdre. Elle le sentait lorsqu’elle s’adressait à Aliosus. Elle entendait ses mots emprunt d’un accent français. Ce n’était pas élégant. Il lui faudrait corriger cela.

Alice traversa le jardin pour rejoindre les écuries. Elicia était déjà là. Bien.

Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
Fondatrice du MERLIN

30 janv. 2024, 14:53
 E.C  Qu'est-il advenu de mon navire ?
Quand Alice s'était discrètement penchée vers elle dans le réfectoire, Élicia avait eu du mal à cacher sa surprise. L'ancienne Serpentard lui avait soufflé à l'oreille le lieu et l'heure d'un rendez-vous la veille après le repas, et depuis la jeune fille ne cessait de se demander ce que lui voulait son ancienne camarade. Voulait-elle parler du voyage ? Ou d'Aliosus ?
Mais l'idée qui lui semblait la plus probable, celle qui correspondait à Alice, était liée au MERLIN. Après tout, Alice en avait été la fondatrice, la cheffe, avant de partir de Beauxbâtons... Mais pourquoi avait-elle attendu cet instant pour en parler avec la rouquine, plutôt que directement contacter Irene ou les autres lors de son voyage à Poudlard, plusieurs mois plus tôt ? Quoi qu'à bien y penser, cela ressemblait à l'ancienne Serpentard de préférer la discrétion, et en parler ici était sûrement moins risqué qu'au sein même de l'école écossaise.

Élicia avait eu du mal à trouver une excuse pour s'éloigner d'Aimée pour rejoindre le rendez-vous. Elle avait fini par dire à la française qu'elle allait retrouver Aliosus pour lui parler de ses nouvelles découvertes, notamment son cours avec Madame Vaugrenard.
Elle s'était préparé du mieux qu'elle le pouvait, le plus élégamment possible pour se fondre dans le décor de Beauxbâtons, bien qu'elle se doutait d'être facilement reconnaissable.

Ses cheveux roux étaient relevés par une pince, et ses mains ne pouvait s'empêcher de lisser sa jupe : le style français était si différent du style qu'elle connaissait à Poudlard... Mais l'un et l'autre avait leur charme, et elle se devait de l'avouer, elle préférait l'élégance de Beauxbâtons.

Curieuse de ce qu'Alice avait à lui dire, elle fila au point de rendez-vous, en promettant à Aimée qu'elle la retrouverait bientôt.
Elle descendit les marches du château, non sans s'émerveiller de sa splendeur, avant de sortir à l'air libre. Elle ne fit pas attention aux regards qui pouvaient se poser sur elle. Son objectif était bien définit, et puisqu'elle savait où se déroulait le rendez-vous, elle s'y rendit sans avoir besoin de demander son chemin.

Élicia arriva la première. Elle en profita pour observer l'intérieur des écuries, se rappelant la chevauchée qu'elle avait effectuée avec le groupe AMICO, puis celle avec Madame Vaugrenard, et à quel point elle avait aimé ces expériences...

Elle se retourna en entendant quelqu'un arriver, et sourit à Alice.

Salut ! Tu vas bien ? Que voulais-tu me dire ?

Boucle d'Or, 6ème année RP
To the stars who listen - and the dreams that are answered

31 janv. 2024, 16:22
 E.C  Qu'est-il advenu de mon navire ?
Alice détailla Élicia du regard. La mémoire était une chose curieuse. Les visages de ses camarades de Poudlard s’étaient effacés, pour ne plus laisser qu’un vague souvenir de leurs traits jusqu’à totalement disparaître. Tout ce qui lui restait d’eux, c’était leur regard.
Celui d’Élicia n’avait pas changé, au contraire d’Aliosus. Ce constat fit sourire Alice.

« Bonjour, Élicia. »

Son anglais était toujours teinté de français. Cela avait le don de l’agacer. Malgré tout ses efforts, elle ne parvenait pas à s’en débarrasser. Que n’aurait-elle pas donner pour passer d’une langue à une autre sans encombre, comme y parvenait Thomas.
Alice s’avança. De ses doigts, elle effleura le museau d’un abraxan curieux. « Je vais bien, merci. » Alice contempla un instant le regard du cheval, avant de revenir à Élicia. Ignorait-elle vraiment le pourquoi de ce rendez-vous secret ? C’était peu probable.

Alice jeta un regard par dessus son épaule, et resta comme cela un instant pour s’assurer que personne ne l’avait suivi. Fort bien.
Revenant à Élicia, Alice s’avança à nouveau, ses mains jointes dans son dos.

« Qu’est-il advenu du Merlin ? »

Trêve de politesse. Cette question rongeait Alice depuis des années. Le regard qu’elle plantait désormais sur Élicia témoignait sans nul doute de son impatience. Alice ne fit aucun effort pour la réprimer. Elle n’en ressentait ni la force, ni l’envie.

Le Merlin. Sa création. Le radeau qui lui avait permis de ne pas sombrer dans les abysses lorsqu’on lui avait arraché son père. Celui là même qui lui avait fait prendre conscience de la force qui existait en elle.

Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
Fondatrice du MERLIN