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21 janv. 2024, 20:47
 OS  Haha, bâton  RPG ++ 
20 août 2046



Ca faisait plusieurs heures que j'avais attendu que Charlie soit libre pour qu'il m'accompagne faire le plein de fournitures. Dans la brasserie y'avait des vieux louches, des jeunes idiots, des adultes déprimés, mais y'avait du monde, et j'ai pas apprécié devoir l'attendre à l'intérieur alors même qu'il y'avait autant de monde.

Que le monde est beau quand on ferme les yeux, on oublie souvent que quand on ferme les yeux tout disparaît, le monde s'éteint et quand on les rouvre tout prend vie sous nos yeux ébahit.
Et assit sur une chaise pour aucune raison, je vois l'horloge, le bar, le verre et les gens.

Une fois qu'il eu finit son service, il ne m'adressa pas un mot, il prit son manteau et ne m'accorda pas non plus l'ombre d'un regard. C'était Charlie.
Il est comme ça et je ne crois pas qu'il l'a toujours été, avant qu'il quitte la maison j'avais de meilleurs souvenirs de lui, il ne semble pas être lui depuis, il semble être enfermé dans un corps qui n'est pas le sien, il parle plus pour rien dire, son regard est vide.

- C'est par où ? C'est vain.

Il ne me répondra pas, il n'a pas l'habitude de répondre, c'est inutile de répondre.
Après tout, il me suffit de le suivre, mais ça serait plus simple si il me disait où aller, là, j'avance dans la foule pour finalement le perdre de vue.
Je suis pas habitué à me mêler à la foule avec un autre objectif que de m'y cacher, sacré Charlie, il aurait au moins pu me dire où c'est... C'est vrai, j'y suis jamais allé à ma connaissance et en plus j'ai longtemps été l'un des plus petits et des plus faibles de ma classe, si ce n'est le plus.

Une main chope mon poignet et m'extirpe de cette foule de salauds de moldus bouffeur de veracrasses. C'est Charlie. Encore.
Il ne prend pas la peine de se retourner, non, puisque c'est Charlie.
Il ne me tient pas par la main, il me tire par le poignée, comme si j'avais fait une bêtise alors que conformément à ce qu'il m'a ordonné, je n'ai pas fait de "bêtise" depuis deux semaines, je suis exceptionnellement rester chez moi et j'ai dû supporter notre père.

- C'est bon on est libre lâche moi. Charlie ne répond pas mais, il entend, il m'a lâché donc il m'entend, il ne veut juste pas parler...

Entrant dans ce fameux chemin, décidément, la magie est vraiment étonnante, j'ai dû passer par un autre pub, cette fois sûrement rempli de sorciers mais bon, ça pue tout de même l'alcool et les gens n'ont guère l'air plus... "Agréables"...

Cette fois, impossible de se perdre, le chemin semblait rectiligne, sans grande chose intéressante.

- Tu te rappelles la première fois que t'es venu ici ?

Toujours aucune réponse, il est trop cool mais... Je devrais arrêter d'essayer, on fait les boutiques, blablabla... J'me suis ennuyer comme un chien attendant son maître.
Charlie avait presque tout fait, j'ai pas eu le temps de me balader ni de faire du lèche-vitrine comme ces gamins s'extasiant sur des balais et franchement en les voyant. J'en ai pas envie.

On arrive devant cette fameuse boutique, y'a pas énormément de monde et ça se comprend, qui voudrait bien sortir par cette chaleur ? Mon petit doigt me dit que c'est pas la raison mais peu importe. On entre chez... Ollivander. Ma sœur m'a dit ce qui s'y passerait marquerait un événement important pour moi, blablabla baguette blablabla compagnon, pfft... Qu'est-ce qu'elle racontait ? J'en ai aucune, mais alors aucune hein, idée.
J'veux dire c'est qu'un bout de bois.

Charlie avançait mais s'est stoppé, il a mit sa main sur mon dos et m'a poussé à l'arrière de la petite queue devant le vieux.

- Va. Bon sang ce qu'il peut me faire froid dans le dos ce type...

Attendant un petit peu mon tour, guettant derrière moi de temps en temps pour ne voir que mon frère, tapis dans les ténèbres comme à son habitude, appuyé contre un mur les mains dans les poches de son manteau, il est cool mais j'ai une préférence pour les mains dans les poches, c'était d'ailleurs là qu'était fourrées les miennes quand j'en avais pas besoin.
À se perdre dans les pensées ce le fut vite.
Ce fut mon tour.

Le blanc dans le blanc... Des yeux pas de ses cheveux non mais sérieux il a quel âge ce vieux croulant ?

- Bonjour jeune homme... Omniak je présume ?

Un regard d'incompréhension se lisait sur ma face, si bien que je me suis retourné quelques secondes vers mon frère, non mais c'est qui ce gars, c'est un sorci-
Ah.
Bah... Bah oui du coup c'est... C'est bel et bien un sorcier, peut-être même un de ces sorciers mystiques dont ma sœur m'a parlé, un legitimo ? Lagitisme ? Un legitime defense ? Un-

- Voyons ne faîtes pas cette tête là, j'ai vendu sa baguette à votre sœur et à vos frères dont un est d'ailleurs juste derrière vous.

C'est quoi cette mémoire de malade ?

- Bonjour monsieur Olivander, il s'agit bien de mon petit frère.

Il a plus parlé que de tout le trajet, c'est qu'il est loquace mon poto...
Le vieux lui fit un geste de la main puis revint à moi.

- Hmm... Peut-être que... Certainement...

Il se retourna, surement pour chercher une baguette, il a l'air fou à parler seul ainsi.
Quand il revint à moi, il me tendit une baguette tout droit sortie d'une boîte.
Je m'en saisit.



- Orme et ventricule de dragon, 30 centimètres dest-

Je l'ai coupé dans son discours en faisant un petit geste minuscule parce que je voulais pas garder le bras levé, quelques boîtes sont tombées rooh, j'espère qu'il en fera pas un drame. M'en fout il peut tout ranger d'un coup de bâton, je le lui rend son bâton.

- Non. Sans déconner...

Il retourne à ses magouilles, m'en propose une autre qui fit un salto depuis mes doigts, puis une autre qui se révéla aussi inefficace comme catalyseur que la première mais bien plus efficace pour faire un boxon monstre. J'entendais un claquement de la langue de mon frère à l'arrière de la salle malgré le bruit que faisait la queue qui s'accumulait derrière moi.

- Décidemment... Sans déconner... Peut-être que ? Peut-être que oui en effet... Le vieux fou fan de bâton me regarda quelques instants d'un air étrange avant de partir pour revenir avec une boîte. Encore un bâton de pacotille...

Je m'en saisit et Ollivander semblait me regarder avec un air suspicieux.
En abaissant ce nouveau bout de bois quelques étincelles en jaillir, ça voulait dire que c'était pas bon ? Que ça l'était ?
Mon frère arriva à mon niveau et le vieux s'exclame.

- Enfin ! Nous y voilà ! Décidemment vous aurez été un client difficile, je suis heureux de pouvoir vous présentez votre nouvelle baguette, 33,1 centimètre, bois de châtaigner et le cœur le plus rare... Une plume de phœnix.

Il s'agit là d'une baguette particulièrement rigide, très efficace pour les sortilèges de défense, destinée aux sorciers perspicaces et ayant un instinct sûr.
Mec. C'EST JUSTE UN BÂTON.

Des sortilèges de défense tu parles, j'ai pas une thune ni un objet qui me tienne assez à cœur pour que j'utilise un bâton pour le défendre, à moins que je n'ai aucun objet que je haïsse au point d'utiliser un bâton pour le défendre. Pff... Quel vieux fou, en voyant mon frère lui tendre l'argent j'ai qu'une envie c'est de le prendre et de fuir.

- Bonne journée messieurs Omniak ! Pauvre type.

- Bonne journée monsieur Ollivander.

Il lui parle plus qu'à moi... J'ai fait quoi...

- On y va. Il se baissa un peu pour me dire ça tandis qu'il me poussait par le dos.

Au final on s'est plus adressé la parole jusqu'à la maison. Toujours en travers de la gorge cette arnaque d'Ollivarnaque, sortilèges défensifs, pff... Et puis quoi encore ? L'attaque c'est tellement mieux.

Ma signature est parfaite, ni trop longue, ni trop courte, elles est bien ponctuée et agréable. Faites l'amour, pas la guerre.