Trop happé dans l'étude d'un des nouveau livre de potions que son grand-père lui avait offert pour Yule, Alexander avait raté l'heure prévue pour l'ouverture du club d'artisanat magique. De ce qu'il avait compris, l'art des potions n'allait pas y être abordé, mais c'était toujours une activité intéressante qui avait d'ailleurs rassemblée à l'inauguration trois de ses amies les plus proches. S'étant finalement aperçu de son retard grâce à l'aide de Basil, le Serpentard avait pris la décision de ne pas bouger de la salle commune : ne pas arriver là où il n'avait pas personnellement était invité était bien moins inconvenant pour un Joyce que d'y arriver en retard.

Fort heureusement, le nouveau club était plus ou moins libre d'accès, et Onyx avait bien voulu lui résumer les informations qui lui avait été communiqué. C'est ainsi qu'il s'était retrouvé, avec Niks, un peu plus d'une semaine plus tard, assis là, derriere une table du club, non loin de la Gryffondor elle-même. Il avait eu tout le loisir de la semaine pour commencer à réfléchir à son premier projet, qui devrait être une réalisation sculpturale. Pour le garçon, il était adéquat que la beauté d'un objet soit en phase avec son utilité, mais cela ne facilitait pas la réflexion, d'autant qu'il pouvait bien, comme en sortilège, souffrir d'un échec. Autant alors mettre toutes les chances de son côté, et commencer par un emprunt dans la petite bibliothèque du club. Bien se renseigner était comme partout la base de tout projet que l'on cherchait à réussir.

Présence d'Onyx Willard et Veronica Blackburn vue avec les concernées

Alexander referma le livre un peu avant être arrivé à la moitié de celui-ci. Non pas qu'il n'était d'aucune utilité, au contraire, mais plutôt qu'il avait déjà ainsi matière à réfléchir. Comme bien souvent, tout au long de la lecture, il n'avait pas pu s'empêcher de penser aux potions, et plus particulièrement à ses prochaines réalisations avec Alaska. Un instant, il s'était même demandé s'il ne devrait pas profiter de l'occasion pour offrir quelque chose à sa mentor qui quitterait bientôt les lieux, avant de se raviser. Elle n'avait besoin de rien, et si elle avait eu besoin de quelque chose, elle l'en aurait tenu informé. Dans ce cas, c'est pour lui-même qu'il devrait créer son premier objet.

L'idée était ensuite venue d'elle-même. Il n'était pas totalement satisfait de son mortier personnel. Bien sûr, il faisait l'affaire la plupart du temps, mais il n'était pas très esthétique et surtout, le Serpentard savait qu'il y avait ici tout ce qu'il fallait pour en sculpter un nouveau, bien meilleur. Et qui disait nouveau mortier, disait aussi nouvelles potions de meilleures qualité. C'était bien connu. Mais il y avait aussi le thème. Bien qu'il ne s'agisse pas d'une obligation, l'adolescent concevait qu'il était plus intéressant de s'y coller au maximum. C'était peut-être ainsi l'occasion de joindre l'utile à l'agréable, d'enfin entrer en possession d'un bel objet utile. Alors, il sortit son carnet à croquis, son crayon, et commença à dessiner ce qu'il avait en tête, le mortier qui serait sa première réalisation sculpturale.

Après quelques minutes de dessin appliqué et peut-être un ou deux essais, Alexander s'arrêta, satisfait du résultat. Il avait croqué la représentation d'un joli mortier en bois, orné dans la même pièce d'un serpent sans doute un peu inconsciemment inspiré de Basil. Toujours dans l'optique que le beau devait avoir un sens, la praticité, une esthétique, il avait sur son croquis fait de la tête du reptile une manière de pouvoir reposer un pilon broyeur. Si l'adolescent avait un jour pu apercevoir un tel outil en vente dans le commerce, il l'aurait acheté sans hésiter. Maintenant, toute la question était de savoir s'il allait pouvoir le réaliser, et surtout, comment.

Fort de ses idées, il reprit sa lecture. Le Serpentard avec quelques menues connaissances sur les essences d'arbre, mais largement situées du côté de comment s'en occuper, les voir grandir, et non pas comment les travailler une fois devenus des morceaux de bois brut. Après quelques recherches au travers des pages de l'ouvrage, il tomba sur ce qu'il recherchait. Il lui fallait plutôt un bois dur, à cernes marqués, comme l'orme ou le frêne. C'est sur ce dernier que le choix d'Alexander s'arrêta. Sa grand-mère lui avait souvent parlé des frênes irlandais, ce serait donc ainsi l'occasion d'en plus rendre honneur à la terre de ses ancêtres, un devoir qu'il se devait bien sûr d'accepter.

Maintenant que tout avait été déterminé par ses soins, il ne manquait plus qu'à commencer. Alexander ne savait pas encore s'il allait s'essayer à dégrossir son œuvre dès aujourd'hui, mais il lui fallait au moins passer par le principal : choisir le morceau de bois, de frêne en particulier, qui donnerait entre ses mains naissance à sa première réalisation. Guidé par les indications qui lui avait été donné, l'adolescent se dirigea vers l'endroit où était entreposés tous les matériaux dont il aurait pu avoir besoin. Heureusement, s'il ne savait pas encore vraiment comment le travailler, il savait au moins reconnaitre du frêne. Tout était cependant bien classé, et il n'eut aucun mal à choisir la pièce de bois qui allait lui servir tout au long du trimestre. Assez épaisse pour qu'elle soit utile à son projet, mais qu'elle ne devienne pas encombrante pour autant.

De retour à sa place auto-attribuée, le Serpentard se retrouva en plein dilemme, à savoir, dès à présent se lancer dans la grande aventure sculpturale, ou plutôt attendre de recevoir de nouveaux conseils de la part des gérants du club. Après tout, il avait encore un peu de temps libre - ou plutôt alloué à cette activité - devant lui, alors, autant en profiter. C'est donc armé d'un ciseau à bois, son croquis non loin des yeux, qu'Alexander commença à dégrossir ce qui était devenu son projet. Plus tard, il retournerait auprès du concierge, afin qu'il puisse stocker son travail débuté en prévision de la prochaine fois.

Projet

Mortier en frêne verni, d'une seule pièce, sur le haut duquel est représenté un serpent, dont la tête serait incurvée de telle sorte à permettre de faire se reposer un pilon.

@Suileabhan Kohler, @Áine Lydon

Projet validé [Travail de matériau]

Projet en cours d'un mortier en frêne verni, d'une seule pièce, sur le haut duquel est représenté un serpent, dont la tête serait incurvée de telle sorte à permettre de faire se reposer un pilon.

Validé par Áine Lydon // A l'initiative d'@Alexander Joyce Jr

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