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23 mars 2024, 09:50
 nuit  Murmures  OS   Thèmes à la folie 
Février/Début Mars 2049
Un soir vers 21h


Elle avait cours de Langues Magiques ce soir à la bibliothèque et ils avaient un peu traîné pour une fois. Alors que les autres rangeaient leurs affaires, Constance ressentie une envie pressante et, plutôt que d'attendre d'aller au Terrier, elle se dit qu'elle avait le temps d'aller à celles d'ici avant que le groupe ne s'en aille.

La châtaine n'eut pas l'impression de prendre tant que ça de temps mais lorsqu'elle revint, l'endroit était désert - en tout cas, pas d'humain en visu. La Grande bibliothèque de Poudlard pour elle toute seule ? En cet instant, Constance n'était pourtant pas enchantée : elle allait se faire réprimander si elle ne se dépêchait pas de rentrer au Terrier.

La poufsouffle récupéra en vitesse sa besace, y fourragea ses affaires et partit en direction des portes à pas pressés, lançant de temps à autre un regard inquiet par-dessus son épaule. Si le bibliothécaire la surprenait, elle allait se prendre un savon sur les horaires, le couvre-feu etc et Miss Priddy serait sûrement au courant. Oui mais non merci.

Au moment où elle passe l'encadrure de la sortie, un soupir la stoppa. Figée, les épaules raidies, elle fait lentement demi-tour sur elle-même. Mais personne ne lui fait face.
Fronçant les sourcils, elle scrute l'immensité de la bibliothèque qui semble plus grande encore dans le silence de coton.

Elle avait dû mal entendre ou bien c'était le bibliothécaire au loin qui avait éternué ou un truc du genre. Oui voilà, valait mieux qu'elle déguerpisse.
Elle passe donc les portes et se retrouve dans le couloir du rez-de-chaussée, menant au Hall. Les murs de pierre seulement éclairés de torches comme à l'époque médiévale.
Elle avait beau avoir l'habitude maintenant de cette atmosphère propre au Château, en cet instant, elle n'était pourtant pas charmée.

L'idée de se faire prendre, seule à cette heure lui étreignait le diaphragme. Non pas qu'elle avait peur d'être là dans les couloirs passé le couvre-feu mais elle craignait les conséquences si elle se faisait surprendre.
La voilà qui marche à pas pressés, regardant tout autour d'elle comme si elle était en faute, son rythme cardiaque s'accélérant. C'était stupide, n'est-ce pas ?

Soudain, alors qu'elle pose son pied sur la première marche du Grand Escalier, un courant d'air effleure son échine. Elle s'arrête, net, le silence l'enveloppant. C'est quoi ce délire ?
Millimètre par millimètre, elle tourne son visage pour scruter à gauche puis à droite. Rien.
Inspire, expire. Tu te fais des idées. C'est qu'un courant d'air. Normal, on est dans un château. Allez, go.

Une marche, une autre. Un chuchotement. Quoi ?
C'est plus fort qu'elle : bien qu'elle tâche de garder une respiration la plus calme possible, son esprit commence déjà à s'inquiéter. Trop de choses se bousculent sous son crâne, la fin de journée et la fatigue inhérente n'aidant pas.
Un murmure, encore. Comme si quelqu'un était là, en bas de l'escalier ou à quelques mètres qui sait et lui chuchotait quelque chose d'incompréhensible.
Elle déglutit, tournant son visage prudent de part et d'autre, scrutant la semi-pénombre du Hall. Toujours seule. En apparence.

Pas un humain, ou même un fantôme. Serait-ce Peeves ?
C'est marrant comme l'esprit humain a besoin de rationnaliser les choses dans des situations inquiétantes, n'est-ce pas ?
Ouais mais Peeves, il traîne pas en longueur.
La fois où l'esprit frappeur s'était amusé à les surprendre et les embêter avec Amy en première année lui revint en tête comme un caillou qui effleure la surface.

Expirant doucement, elle reprend sa montée, tous ses sens en éveil.
Et plus elle monte, plus le murmure incompréhensible se révèle, et vite... elle a la sensation de ne pas être totalement seule.
La châtaine arrive enfin sur le pallier du Premier étage et commence à accélérer le pas, une main cherchant fébrilement sa baguette dans sa longue poche, la trouve, la serre.

Le silence revient dans le couloir du Premier étage et la salle commune n'est plus très loin.
Où sont les préfets nom d'un chien ?
Oui, d'un coup, Constance rêverait de tomber sur un camarade ou un adulte. Mais c'est pile quand on souhaite fort quelque chose que cela n'arrive pas, n'est ce pas ?

Les tonneaux sont à quelques mètres et soudain un bruissement la fige net dans son élan. Elle se retourne sec, sa baguette brandie telle un mince bouclier de bois. Mais le couloir est vide.
Sans bouger d'un millimètre, la troisième année scrute le couloir assombri, son coeur battant fort. Elle n'est pas folle, elle a entendu quelque chose.

Puis, glaçant, un murmure, là tout près de son oreille, fait courir un courant d'air sur sa peau. Les dents serrées, pâle comme un strangulot desséché, elle se retourne sec, en proie au tourment de son esprit. Au loin, se fait alors entendre un bruit de pas. Sûrement un préfet ou un adulte.
Elle se sent partagée entre l'envie urgente de courir à sa rencontre et celle d'entrer au Terrier, qui se trouve à trois mètres tout au plus. Va-t-on me prendre pour une folle ? Me sermonner ?
Spontanément, inquiète, la baguette toujours en main, Constance se résout à formuler le message codé pour entrer et se réfugie dans sa salle commune avant de se faire surprendre.

3ème Année RP ~ 14 ans ~ 81186a ~ Responsable des Nouveaux Arrivants Pouffy ~Fiche PR~ Marrainage~ Club 46 for ever
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