Inscription
Connexion

01 avr. 2024, 11:10
Qu'en est-il de nous ?  E. Martin 
☽ Poudlard Express, un compartiment. ☾
1 septembre 2048, une dizaine de minutes après le départ du train

Image

Le Poudlard Express. Une entité mythique du monde sorcier, que chaque élève de Poudlard connaissait par cœur à force de l’emprunter pour aller et venir de l'École de Sorcellerie britannique. Et pourtant, Eileen se sentait telle une première année qui découvrait le train pour la première fois, c’était qu’elle n’avait pas vraiment eu l’occasion de le prendre depuis que Poudlard s'était transformé en île il y a des années de ça. Dès lors, et avec le retour de son paternel dans la maison familiale, Eileen avait été contrainte de rester au château. Mais avec la récente incarcération de ce dernier, les Shelby étaient enfin libres, ils n’avaient plus besoin de se cacher. Et c’est alors que pour la première fois en quatre ans, l’Irlandaise avait pu rentrer chez elle et retrouver les siens.

Les retrouvailles se firent en deux fois, car Keira étant moldue, n’avait pas pu franchir la barrière magique de la gare de King’s Cross pour pouvoir retrouver sa fille, alors elle attendait patiemment.

Pendant ce temps, l’adolescente poussait son chariot d’affaires, le regard zigzagant de droite à gauche, puis de gauche à droite, appréhendant le moment où son regard croisera celui de l’un de ses frères. Mais rien n’aurait pu la préparer au tsunami d’émotions qui la frappa de plein fouet, alors que ses yeux tombèrent dans ceux de Tom. Eileen ne contrôlait plus rien, ni les larmes qui roulaient sur ses joues, ni ses jambes qui l’emmenèrent aussi vite qu’elles pouvaient vers ceux qui étaient tout pour elle, alors que son chariot resta, abandonné, quelques mètres derrière. Une fois à la hauteur de ses frères, la brune leur tomba dans les bras alors qu’elle éclata en sanglots. Les mains agrippées aux vêtements, entrelacées dans les bras des uns et des autres, la fratrie resta un long moment, immobile, profitant simplement d’être enfin réunie.

Ce fut Eileen qui s’écarta en première, s’enquérant de leur mère qu’elle ne tarda pas non plus à retrouver une fois qu’elle passa du côté moldu de la gare. Là encore, Eileen se jeta dans les bras de celle qui lui avait donné la vie. Les passants autour d’eux ne cessaient de leur lancer des regards, mais l’Irlandaise n’en avait que faire, elle avait retrouvé sa famille et rien, ni personne, ne pouvait venir gâcher ce moment.

En y repensant, il était assez compréhensible qu’Eileen oublie complètement son passage dans le Poudlard Express d’avant les vacances d’été. Mais là, alors que le train venait de quitter la gare de King’s Cross, tout était différent. Nulle retrouvaille ne l’attendait au château, seulement les camarades qu’elle avait ignorés et rejetés, et une septième année qui s’annonçait être plus que mouvementée. Car malgré des vacances d’été merveilleuses, le retour à la réalité à Poudlard allait être rude. Et elle comptait bien sur le voyage dans le Poudlard Express pour s’y préparer, ou du moins… Essayer.

Mais alors qu’elle traversait le couloir qui donnait sur les compartiments, ces derniers semblaient tous être pleins, avec aucune place assise libre à l’horizon. Eileen commençait à perdre espoir, se résolvant à devoir passer le trajet debout ou assise dans le couloir. Rien n'en fut, car à peine quelques secondes plus tard, alors qu’elle passait devant un compartiment un peu plus éloigné, elle remarqua qu’il n’était occupé que par un seul élève. Désireuse d’enfin pouvoir s’asseoir, Eileen ne chercha pas à savoir qui était la personne à l’intérieur et ouvrit la porte coulissante.

L’Irlandaise s’arrêta net en reconnaissant le camarade de Poudlard qui était assis sur la banquette. Erwan. Eileen maudissait sa chance, fallait-il forcément qu’elle tombe sur lui ? Pas qu’elle avait quoi que ce soit sur lui, mais avec tout ce qui s’était passé entre eux ; leur relation, puis l’abandon d’Eileen… Même s’ils s’étaient reparlé avant le début des vacances scolaires, l’adolescente ne savait pas s’il accepterait de partager le compartiment avec elle. Après tout, Eileen ne lui avait toujours pas expliqué pourquoi elle les avait tous abandonnés. Mais peut-être que c’était enfin l’occasion ?

Alors, prenant son courage à deux mains, elle fit un minuscule pas faire l’avant, « Est-ce que je peux m’asseoir ? »

@Erwan Martin

« Free will does exist, it's just fucking hard.»
7ème année RP - [#601070]

aujourd’hui, 14:44
Qu'en est-il de nous ?  E. Martin 
L’été avait été somptueux, magistral, extraordinaire… Erwan manquait de synonyme pour le qualifier tant il avait apprécié ses vacances. Elles avaient été d’autant plus appréciables que quelques jours encore avant son retour à Bristol, il s’attendait à passer les pires deux mois de sa vie. Puis il avait reçu le hibou de sa grand-mère qui lui indiquait qu’il était le bienvenue en Bretagne, puis il était parti pendant plusieurs semaines aux Philippines avec son oncle et ses cousins pour assister à la coupe du monde de Quidditch et, enfin, les deux semaines qu’il avait finalement passé au domicile familial à Bristol s’étaient bien passées. Sa rencontre avec Alienor la dernière fois qu’il était rentré lui avait appris qu’il pouvait prendre du bon temps dans le monde moldu. La seule ombre au tableau était que c’était malheureusement la dernière fois de sa vie qu’il pourrait ainsi profiter de vacances d’été. Son plan était clair désormais dans sa tête, il fallait qu’il travaille à sa sortie de Poudlard, qu’il apprenne le métier de commerçant. Ses jeux étaient bons il en était convaincu, mais entre faire des bons jeux et arriver à vivre de leurs ventes il y avait un monde.

Après avoir embrassé sa mère du côté moldu de la gare de King’s Cross, le Poufsouffle entra déterminé sur la voie neuf trois quart. C’était son avant dernier trajet dans le mythique train rouge, mais il préférait ne pas trop y penser. Il considérait sa nostalgie comme un défaut, quelque chose capable de le retenir en arrière alors qu’il était à un tournant de sa vie où il fallait aller de l’avant. Il ressentait bien sûr toutes ces émotions mais préférait les nier, les pousser tout au fond pour ne pas les affronter. Il s’installa dans un des compartiments encore vide se doutant qu’il ne resterait pas longtemps seul. Pourtant personne ne vint le rejoindre. Il faut dire qu’il s’était un peu étalé une fois installé… Il avait sorti ses carnets, un plateau qu’il n’avait pas fini de colorer et avait jeté sa veste sur le siège en face de lui. Plusieurs groupes passèrent devant son compartiment sans s’arrêter, sûrement pensaient-ils qu’Erwan avait réservé les places où quelque chose comme ça. Puis le train se mit en marche. Le presque septième année désormais s’étala encore plus en posa ses pieds sur le fauteuil lui faisant face, adoptant une position semi-allongée pour relire les deux carnets de note qu’il avait pris sur les jeux qu’il avait découvert et créé cet été. Il sursauta quand la porte s’ouvrît, alors qu’il allait se confondre en excuse d’avoir prit autant de place et se dépêcher de ranger pour que les arrivants puissent s’installer confortablement, un poids tomba dans le fond de son ventre quand son regard croisa celui d’Eileen.

Pourquoi fallait-il que les yeux clairs de l’irlandaise lui fassent encore tellement d’effet ? Il se sentait bien dans sa vie, il se sentait heureux et épanoui, mais chacune des rencontres qu’il avait eut avec Eileen depuis qu’elle avait magiquement réapparu dans la vie de celles et ceux qu’elle avait ignoré si longtemps lui rappelaient ce qu’il avait perdu. Le temps avait permis à Erwan de se rendre compte qu’il éprouvait plus de tristesse et d’incompréhension que de colère envers Eileen. Elle devait avoir ses raisons d’agir comme ça et Erwan n’avait visiblement pas le droit de le savoir malgré ce qu’ils avaient partagé. C’était douloureux, mais c’était ce genre de chose qui rappelait à Erwan qu’il n’était pas le centre du monde. Ça le rendait plus mûr. Il avait finalement beaucoup changé depuis l’époque où ces deux nourrissaient des sentiments l’un pour l’autre, Eileen aussi. « Est-ce que tu peux…? Oui, oui, bah oui bien sûr… sa question l’avait laissé perplexe. Elle en était encore à demander la permission d’être là, comme elle l’avait fait dans la grande salle quand elle s’était présentée pour manger devant Maddie et lui. Attends excuse moi je me suis un peu étalé. ». Erwan jetait des regards en biais à sa camarade de maison alors qu’il rangeait ses affaires, il cherchait à comprendre dans quelle direction allait aller la discussion à venir. Il tapota le fauteuil en face du sien pour enlever l’imaginaire poussière qu’il aurait pu y mettre avec ses pieds. Il n’y avait rien en réalité mais ça lui paraissait plus poli, de plus ça signifiait à Eileen qu’elle était libre de s’assoir en face de lui si elle le souhaitait. « Comment ça va ? Ça a été ton été ? Tu es retournée dans ta famille peut-être ? C’est que… j’sais plus trop ce qu’il se passe dans ta vie ces derniers temps… Ça va ? …Mieux ? ». Il avait posé sa dernière question en perdant son regard dans la paysage qui défilait et qui devenait de moins en moins urbain. Il n’arrivait plus à soutenir le regard qui lui inspirait tant de choses alors qu’il lui demandait avec honnêteté comment elle se sentait. Si il avait gagné en assurance avec les filles ces dernières années, il semblait qu’Eileen réveillait en Ewan le garçon timide et réservé qu’il était quand il était arrivé à Poudlard…

7ème année RP ~ Digne héritier de l’esprit Weasley ~ commerçant en herbe