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26 avr. 2024, 11:40
 Boston - Angleterre  Pour le bien d'Archimède
RP unique
29 décembre 2048


Quand elle est rentrée chez elle pour les vacances de Noël, le soulagement de retrouver les murs familiers de sa chambre, les sourires de ses parents et grands-parents était immense. Depuis septembre, quand Marilya avait dû les quitter pour la première fois, chaque jour avait été un mélange de découverte et de solitude. Son caractère enjoué l'avait aidée à se faire de nombreux amis, mais le soir, dans son nouveau chez-moi, leur absence lui pesait énormément.

Pour combler ce vide, Marilya leur écrivait. Chaque jour, sans faute, elle envoyait une lettre à sa famille. Elle leur racontais ses journées, ses réussites, ses doutes. Ces lettres étaient son lien avec eux, sa bouée dans ce nouveau monde. Archimède, le vieux postier de la famille, semblait néanmoins la regarder d'un air un peu plus renfrogné chaque fois qu'elle se montrait dans la volière de l'école.

Mais aujourd'hui, au lendemain des fêtes, alors que Marilya s'apprêtais à s'installer avec son matériel de dessin dans la salle à manger, ses parents vinrent se placer face à elle, flaqué d'un air sérieux qui ne leur ressemblait pas.

"Marilya", commença sa mère.

"Tes lettres sont merveilleuses", coupa son père.

"Et nous t'aimons très fort, tu le sais, mais tu dois arrêter de nous écrire aussi souvent. Ce n'est pas bon pour Archimède de faire autant de route, il est vieux tu sais", lui expliqua-t-elle d'une voix douce.

"Et tu dois aussi apprendre à vivre là-bas, pas seulement ici à travers tes mots", ajouta son père. "Que penses-tu d'une lettre par semaine pour commencer ?"

Marilya hocha la tête, sans expression. Elle savait qu'ils avaient raison, mais cela lui serrait le cœur. Elle restait tiraillée entre le désir de respecter leur souhait, préserver Archimède, à qui elle ne voulait pas faire de mal, et la peur, un peu saugrenu, de les perdre eux, ainsi que ses grands-parents, à cause de la distance. C'était comme si, en réduisant ses écrits, elle devais une fois de plus faire ses adieux, un petit peu. La princesse comprenait leur point de vue, vraiment, mais ne pouvait s'empêcher de me sentir un peu rejetée, un peu seule. Les plumes d'Archimède, sur son perchoir, se lissèrent légèrement. L'animal semblait plus serin, et Marilya cru même apercevoir un brin de compassion à travers son habituel air renfrognée.

12 ans ~ 1ère année d'étude
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