Tout d'abord, les règles de base de votre aventure :

x Une limite maximum de 25 lignes par post vous est imposé, dans le but de ne pas se perdre en thèse inutile sur la couleur de vos chaussettes ou le pourquoi de votre dernière coupe de cheveux, et aussi pour garder un certain rythme tout le long de l'aventure.
x Il n'y a pas d'ordre de posts, tout le monde est libre de poster après ou avant qui il veut, afin d'éviter les situations d'attente. Par ailleurs, il ne sera pas nécessaire que tout le monde poste à chaque tour pour que je fasse de nouveau avancer votre scénario. Il avancera.
x Tout élément autour de vous peut-être décris ou interagir avec vous si vous en faites la demande, mettons que pour votre prochain post, votre personnage aimerait jeter un coup d'oeil à la devanture de Fleury et Bott, après que je l'ai vaguement décrite, je détaillerai la devanture dans ses moindres détails lors de ma prochaine intervention. Une femme vous adresse un sourire derrière un comptoir, et le remarquant vous décidez de lui adresser la parole, alors je le ferais réagir à votre initiative dans ma prochaine intervention. Vous pouvez aussi demandé à ce qu'une partie du décor soit décrite plus en détail. Bref, tout peut-être décris, tout peut réagir, il suffit d'en faire la demande, en gras et entre crochet à la fin de votre post.
x Et enfin, si vous avez la moindre question, ou si vous devez vous absenter pour x ou y jours, contactez-moi par hibou.




Par une après-midi ensoleillée.

L'artère principale du Chemin de Traverse accueille une foule en ébullition. Partout des gens vont et viennent, entrent et sortent des différentes boutiques, les bras chargés de fournitures et autres paquets soigneusement emballés.

C'est dans cette atmosphère un peu particulière, et alors qu'une nouvelle rentrée se profile à Poudlard, que Sandra, Loki, Ana et Guillaume se retrouvent à l'arrière du Chaudron Baveur ou comme le disent certains " la porte d'entrée du Monde Magique ". Tous découvrent le brouhaha joyeux qui règne sur le Chemin de Traverse, certains pour la première fois ( Loki, Ana, et Guillaume, qui seront en première année à la rentrée ), d'autres pour la deuxième fois ( Sandra qui entrera donc en deuxième année ).

Attention ! Vous ne vous connaissez pas encore, et seule Sandra connait naturellement sa maison d'appartenance. Loki, Ana, Guillaume, n'ayant pas passé l'épreuve du choixpeau magique à ce moment là, il est évident qu'aucune allusion à leur futur maison peut-être faite ( vous pouvez bien évidemment évoquez vos préférences si jamais l'occasion se présentait à un moment ou à un autre ).




[ Comme c'est la toute première fois qu'une telle aventure est lancée sur Magicland, et comme je doute que vous soyez toutes et tous familiarisés avec le jeu de rôle sur table, je vous guiderai au mieux jusqu'à la moitié de l'aventure. Bien. Pour vos premiers posts, vous devez tout simplement régir à la description de la situation que je viens de vous donner et si vous le souhaitez engager la conversation avec vos camarades. Comme précisez dans les règles, si vous souhaitez faire réagir quelque chose ou une description plus précise de quelque chose que votre personnage regarderait, précisez-le entre crochets et en gras au terme de votre post. N'hésitez pas à m'envoyer un hibou si vous avez la moindre question ou hésitation. Il faut bien passer par-là quand on se sent un peu perdu. ]

Ce fut un beau matin, que Sandra se baladait sur le chemin de traverse. Pour une entrée en automne, il faisait extrêmement chaud. Sandra s'était donc habillée d’une robe d’été bleue, de ballerines d’argent, et laissant ses longs cheveux châtains voler au vent.
Pourquoi cet accoutrement, me diriez-vous ? Je vais vous expliquer. Sandra allait rentrer en 2e année à Poudlard, école de la magie anglaise. Sa maison, déterminée par le Choixpeau magique, était la maison Serdaigle. Ses couleurs étant le bleu et l’argent, comme les habits de Sandra.

La bleue se baladait donc pour trouver quelques fournitures dont elle aurait besoin pour sa deuxième année. Pour elle, retourner à Poudlard était le rêve. Deux mois qu’elle avait passé seule. Enfin, en ayant comme compagnie un devoir de métamorphose. Deux mois, qu’elle rêvait de ce jour, où elle pourrait enfin retourner là-bas, où tout est merveilleux. Même les choses inintéressantes !

Pendant que Sandra trainait pour trouver les magasins, voyant quelques fois de nouvelles têtes, elle s’arrêta néanmoins devant le magasin de Fleury et Bott. Il y avait pleins de livres qui avaient l’air très, très, très intéressants. Sandra adorait lire, peut-être l’une des raisons de sa présence chez les bleus et argents. Mais, non, elle devait résister à l’appel de la lecture, à l’appel de ces livres, qui ne demandent qu’à être parcourus, qu’à être lus, qu’à être vus. Sandra se doutait bien qu’il devait y en avoir beaucoup qu’elle trouverait à la bibliothèque de l’école. Mais, ils n’y étaient pas tous.

Elle devait résister. Elle avait pleins de fournitures à acheter, et n’aurais peut-être pas assez de Gallions si elle se mettait à acheter tout ce qu’elle voulait. *Allez, un tout petit !*, de disait-elle. *De toute façon, je crois me souvenir que j’ai des nouveaux livres à acheter !*. Mais Sandra hésitait toujours, ayant peur de vouloir prendre tout ce qu’elle pourrait.

Toujours hésitante, Sandra se penchait un peu sur le côté, puis sur l’autre. Elle tournait en rond devant le magasin, un peu comme une folle, mais ne savais toujours pas que faire. Hmmm, elle calculait un peu près ce qu’elle devait acheter, pour savoir si elle aurait assez pour un petit plaisir. *Mh, baguette, c’est fait depuis l’an dernier, pareil pour les habits…Quoi que, je vais peut-être racheter quelques robes de sorcier, les autres sont un peu petites maintenant… Hmm, en calculant bien, il ne me reste que des livres à acheter…*.
Sandra, sûre de son calcul et de sa liste, alla vers l’entrée du magasin, souriante. Mais elle ne vit pas la personne qui en sortit. Lui rentrant dedans, gênée, elle s’excusa et se mit sur le côté. Mieux vaut ne rien faire dans ces moments. Elle resta donc à ne rien faire pendant une bonne
dizaine de minutes. Regardant les passants, les enfants ayant l'air de découvrir ce monde, et laissant un petit coup d'oeil de temps à autres à la boutique Fleury et Bott. Mais préféra ne pas y retourner pour l'instant. Elle y retournera quand son étourderie aura cessé, et qu'elle se sera remises de ses émotions.

[Observation du magasin Fleury et Bott, rentre dans une personne, regarde les passants]

La personne que vous avez percutée est une sorcière richement habillée, grande, environ la trentaine. Elle possède de longs cheveux blonds comme les blés rigoureusement peignés en une parfaite queue de cheval, des yeux bleus encre, et surtout un sourire particulièrement ravageur, comme vous le font remarquer tous les regards masculins tournés vers elle. Elle s'excuse à son tour de vous être rentré dedans, vous sourit, puis s'en va en direction de la boutique de glaces, Florian Fortarôme & fils.

La devanture de Fleury & Bott fait la promotion des grands bestsellers de cette rentrée : Comment je me suis infiltré chez les Moldus, par Alexis Brandevin ( petit livre, couverture d'un rouge uni avec le titre inscrit au milieu dans une fine écriture argentée ) ; Une vie de mage blanc, d'Adonis Sprewell ( gros livre, couverture blanche ornée d'étoiles dorées avec au centre une main brandissant une baguette ) ; Mille et unes excuses pour se priver d'un diner épouvantable, d'Olga Medicina ( petit livre, couverture beige avec l'image au centre d'une table remplie à craquer de nourriture ) ; L'Angleterre vu de l'Est, par Ivanka Baranowski ( volume moyen, couverture noire avec au centre l'image d'une paire de lunettes posée à côté d'un pudding ) ; Contes et légendes des temps jadis, par Robert Phillis et John Harender ( grimoire très épais, couverture vert sombre uni avec le titre inscrit grossièrement en lettrines dorées ). Tous ces livres sont parfaitement alignés, tous posés sur un socle au devant de piles hautes de deux mètres chacune représentant les stocks de chacun des ouvrages.

Autour de vous, vous remarquez la présence d'un groupe d'élèves de l'école, sans doute des cinquième ou des sixièmes années. Elles sont cinq filles, quatre regroupée autour de leur leadeur, une fille rousse de Serdaigle à voir l'écusson éperonnée sur sa robe de sorcière, elle tient un livre ouvert et semble le lire avidement, sous le regard tout aussi avide des quatre autres. Il y a parmi elles, deux Gryffondor, et deux autres Serdaigle. Un peu plus loin, un vieil homme à la moustache de morse et à la bedaine proéminente se courbe difficilement devant deux hommes en costumes, un père et un fils ? A votre gauche, un garçon maladroit, plus jeune que vous, fait tomber une pile de paquets par terre. Il semble si jeune, plus jeune que vous en tout cas. A votre droite, quelques mètres plus loin, vous entendez crier : MESDAMES ET MESSIEURS APPROCHEZ ! VENEZ TOUS DÉCOUVRIR LES MAGNIFIQUES OEUFS DE DRAGONS DE LA MÉNAGERIE MAGIQUE ! DÉPÊCHEZ-VOUS SI VOUS VOULEZ OBTENIR LES MEILLEURES PLACES POUR LES OBSERVER DE PRES ! ALLONS MESDAMES ET MESSIEURS ENTREZ DANS LA MÉNAGERIE MAGIQUE DÉCOUVRIR LES MAGNIFIQUES OEUFS DE DRAGONS ARRIVES CE MATIN !

C'était la première fois que Loki sortait dehors. Dehors de sa maison. Dehors du territoire. Dehors de la frontière. Dehors du pays.
Parce que Loki n'est pas anglais. Il est norvégien et c'est la première fois qu'il est en Angleterre. En train de faire ses courses sur le Chemin de Traverse. Tous seul.

Il eut de la chance, et par gentillesse de Tom, qui lui avait ouvert le mur de brique. Cette ruelle sorcière est très...étroit.

Loki n'arrivait pas à avancer. Beaucoup. De par sa petite taille de 11 ans. Il y avait beaucoup de monde aussi. Parce que c'était bientôt la rentrée et qu'il fallait acheter les fournitures pour aller à l'école. Et c'est pour ça que Loki était là.

Il allait bientôt rentrer à l'école de sorcellerie Poudlard. Et il était assez content d'y aller. Il avait entendu beaucoup de chose bien là-bas.

"Mieux que Durmstrang." pensa-t-il amèrement.

Il se rembrunit.

De par son agilité de chasseur, il passa, se contorsionna, dépassa tel ou tel individu gros, maigre, riche, pauvre, jeune ou vieux. Ne les jetant même pas un regard. Il cherchait la librairie. Parce qu'il adorait lire. Et c'est aussi par-là qu'il allait commencer ses courses.

Il passa devant un glacier étrange qu'il connaissait pas. Et soudain, il entendit un cri.

Il se tendit, se retourna. Ses réflexes de chasseur en éveil.

Mais c'était juste un vendeur. Qui proposait des oeufs de dragon. Ce n'était pas grave.

Mais le jeune garçon s'arrêta contre un mur. Et se mit à marmonner, réfléchissant à voix haute.

-Mais, n'est-ce pas illégal de vendre des oeufs de dragon?

(Description précis de la rue Chemin de Traverse, de la place de Florian Fortarôme & fils. Description de l'apparence de Florian Fortarôme ou fils. Description du cabas glacier. Description des oeufs de dragon, du vendeur et de son commerce établi.)

Ana Scot et Guillaume McLensen sont exclus de l'aventure. Quasiment un mois s'est écoulé depuis le lancement de ce sujet et aucun post de leur part n'est encore venu le ponctuer. Aucune justification d'absence ayant été reçue jusqu'à présent, cette décision est donc irrévocable.

Mademoiselle Leynaud et monsieur Atreju. J'ai remarqué que le système particulier utilisé sur ce sujet semblait vous freiner dans votre écriture. J'ai donc décider de revenir au système basique du RPG, je poste et fais interagir les personnages clés du scénario, vous réagissez avec votre propre personnage comme dans un RPG tout à fait banal. J'applique seulement une règle à ce système : une fois que j'aurais posté mon intervention vous aurez 7 jours pour y répondre, passé ces 7 jours, une nouvelle intervention sera postée si vous ne postez rien ( si vous répondez avant, la question ne se pose pas, je répondrais après vous ). Si je remarque que l'un de vous n'a pas posté dans le sujet après 14 jours, et cela sans justification d'absence envoyée par hibou, vous serez exclus définitivement de l'aventure.

Si vous avez des questions, contactez-moi par hibou.

A très bientôt pour l'intervention RP.

La peur dégoulinait, invisible, inodore, de tous les pores que pouvait compter sa peau. Mesquin, le liquide incolore enrobait ses muscles et les tétanisait, l'empêchant d'agir comme de réagir.

Pourtant, rien n'aurait pu être plus clair dans son esprit que cette vision tenace, réelle. Une infime partie de lui était consciente de sa vraisemblance et l'acceptait. Mais l'autre partie, plus volumineuse, la rejetait violemment. Incompréhensibles, indésirables, ces images le hantaient au point de ne plus savoir quoi penser.

D'ailleurs, il ne pensait plus ; n'était plus en mesure de le faire convenablement.

Un seul regard incertain, craintif, vers la seule fenêtre encastrée dans son champ de vision l'assura seulement de deux choses : le temps était clément et la foule grandissait à vu d'oeil sur le Chemin de Traverse.


Gideon Milles pouvait sentir l'irritation gagner, centimètre après centimètre, l’entièreté de sa gorge. Il berçait de ses cris le Chemin de Traverse depuis l'ouverture des magasins, aux aurors, il n'éprouvait donc aucune surprise à ressentir ce qu'il ressentait maintenant. Seulement de la colère pour son employeur qui le rémunérait à la hauteur de cinq gallions l'heure.

Une misère.

Sa seule satisfaction était de voir ce vantard crouler sous les commandes car cela lui laissait toujours une fenêtre de quelques minutes pendant lesquelles il se savait libre de tous ses mouvements et pouvait, en toute tranquillité, aller où bon lui semblait.

Or, voilà que l'annonce d'un arrivage expresse d’œufs de dragon venait de précipiter une bonne partie de la foule à l'intérieur de la Ménagerie.

Libre, Gideon cala ses pouces sous ses bretelles, et béat, se dirigea vers Florian Fantôme & fils avec l'idée de goûter à leur nouvelle glace citrouille meringue.

Mais son désir s'estompa, presque trop brusquement, lorsque ses oreilles captèrent le commentaire d'un garçon haut comme trois pommes adossé là.

Le sourcil droit dressé en signe d'interrogation profonde, Gideon se pencha de toute sa hauteur tandis qu'une masse de cheveux châtains lui tombait sur les yeux.

............." Vendre ? Qui a dit qu'ils étaient à vendre mon petit bonhomme ?

Un coup d’œil à droite, un autre à gauche, assura Gideon que l'enfant était seul. Étrange.

............." Mais dis-moi, qu'est-ce que tu fais ici ? où sont tes parents ?

"Hum. Est-ce un problème que quelqu'un ait entendu ma remarque? Surtout si c'est un adulte?" pensa Loki en analysant l'homme ou le jeune homme qui se tenait devant lui et ayant répondu à sa question à voix haute.
"Même qu'il a demandé après où sont mes parents."

Il inclina sa tête de côté en regardant le vendeur comme s'il venait d'un autre monde. En vérité, Loki se réfléchissait un moyen de partir sans que l'adulte le suit et parallèlement, il se demandait s'il devait faire ou pouvait faire confiance à ce monsieur. Puis il se demandait aussi s'il devait lui dire la vérité ou non.

Pendant une ou deux minutes à cogiter comme cela, il prit une demi-vérité qu'il révéla au vendeur avec un air un peu indifférent.

-Mes parents sont quelque part. Ils doivent faire quelque chose et de mon côté, je dois aussi faire mes courses. On va se rejoindre plus tard.

"Oui. Cette phrase est parfaite. Il disait une vérité qui ne dévoilait pas beaucoup sur le plan privé du jeune nordique."

Il accompagna cette phrase par un sourire poli espérant en son for intérieur que le vendeur le laisse.

............." Mes parents sont quelque part. Ils doivent faire quelque chose et de mon côté, je dois aussi faire mes courses. On va se rejoindre plus tard.

Gideon fut presque surpris d'entendre pareille réponse évasive. Se redressant de tout son long pour mieux analyser le petit bonhomme, il tira la conclusion qu'il n'était soit pas très bavard soit qu'il était réellement importuné par sa présence. Le sourire presque forcé qu'il lui servit ensuite finit de faire pencher la balance vers la deuxième solution.

............." Je vois... bon et bien je te souhaite une bonne journée et fais attention à toi.

Sans rien ajouter, si ce n'est un sourire de circonstance, Gideon s'éloigna vers Florian Fantôme & fils en pensant que la nouvelle génération était particulièrement étrange en comparaison de ce qu'avait été la sienne à cet age.


Après un long moment passé à regarder la foule se mouvoir dehors, le courage lui vint enfin de se lever de sa chaise, et les pieds lourds, de passer la porte. Le couloir était désert à l'exception d'une colonie de fourmis qui le remontait en une ligne plus ou moins droite jusqu'à l'escalier qui menait au deuxième étage. Prisonnier de ses angoisses, il se dirigea non sans quelques difficultés vers l'escalier en colimaçon, le descendit en se tenant aussi fermement que possible à la rambarde, et s'arrêta net une fois en bas, se maudissant d'avoir eu le courage de descendre maintenant, quand lui parvenait le brouhaha caractéristique d'une foule enthousiaste de l'autre côté de la porte de l'arrière-boutique.

Celle-ci s'ouvrit brusquement à la volée sur la silhouette enrobée d'un père au summum de son stress, en attestait les gouttes qui ruisselaient le long de sa face ronde et rouge.

............." Bon dieu fils, remue-toi un peu ! Nous avons du monde en boutique et je ne peux pas tout faire tout seul ! s'exclama-t-il, de toute la puissance de sa voix.

............." Je ne me sens pas très bien...

............." Bien ou pas, cela ne te dispense pas d'un certain travail. Alors retire-moi cette mine déconfite de ton visage et zouuh en boutique !

La tête enfoncée dans ses épaules, il déglutit et se prépara à répliquer mais le regard que lui lança son père à ce moment là finit de le convaincre qu'il valait mieux faire ce qu'il demandait s'il ne voulait pas voir la situation empirer significativement.

Soupirant, il essaya d'oublier le nœud qui s'était formé autour de son estomac, et poussa la porte de l'arrière-boutique. Un flot incessant de paroles le submergea littéralement. Où que son regard se portât, il lui semblait que tout le monde braillait pour capter son attention, loin de voir que tout ce qui intéressait réellement ce beau petit monde c'était les œufs multicolores exposés près du comptoir.

Quand l'adulte le laissa avec une phrase pour sa santé, Loki continuait de l'observer. Ce dernier haussa les épaules et laissa le jeune homme et fit ses courses. Il alla d'abord à Gringott comme chaque personne voulant ouvrir un compte et il en ouvrit un à son nom et demandant que lui seul puisse l'ouvrir en pensant à ses parents.
"Bien que de toute façon, ils ne viendront sûrement pas ici"
Il sortit de Gringott avec des gallions pleins la bourse et alla faire les uniformes.

Quand il entra dans le magasin, il se fit tout de suite accoster par une vendeuse qui savait déjà pour quoi il était là et qui le tirait pour tout de suite prendre ses mesures. N'étant pas vraiment habitués, il se laissa faire mais se tendit à chaque touché. Il n'était pas quelqu'un de tactile.

Après 1h30 à se faire tripoter, tourner, monter, pencher dans chaque côté, la vendeuse lui dit que sa commande sera près dans deux heures. Il répondit alors qu'il allait revenir dans deux heures et sortit du magasin qu'il commençait déjà à détester.

Il prit ensuite le chemin du magasin de chaudron et acheta un chaudron taille standard comme convenu dans la lettre. Puis passa chercher des ingrédients de base et nécessaire de potion. Puis entra dans la librairie qui sentait le moisi et les vieux parchemins ce qui le rendit euphorique.
Il adorait les livres et vénérait le savoir et l'intelligence.
Il acheta la collection complète des livres de cours pour premier année et s'en alla à reculons. Il ne voulait pas quitter le lieu remplit de connaissance mais il le devait pour passer chez Ollivanders qui lui mesura le bras droit, qui devint étrange tout le long où il essayait les baguettes une par une, qui le regardait toujours en marmonnant qu'il le connaissait sans le connaître.

Le jeune norvégien lui donna un regard noir toujours en agitant baguette sur baguette puis trouva enfin un qui fit des étincelles bleus nuits et rouges bordeaux avec une montée de spirale vert jade.

Ollivanders lui empaqueta la baguette et il s'en alla sans faire attention aux élucubrations du vieil homme qui le regardait toujours d'un oeil étrange et fou.

Il passa devant l'animalerie, le nez en l'air en observant le ciel et s'arrêta quand il entendit les clameurs qui sortaient du magasin d'animalerie. Curieux, il s'en approcha, jetant des regards adoucis aux animaux en cage et s'approcha du rassemblement humain.

Il avait encore le temps pour après prendre sa commande.

En bon commerçant, Andrew Dashwood savait non seulement comment appâter la clientèle mais aussi comment la fidéliser. L’appât, en ce jour, n’était autre que les œufs de dragon. Pour ce qui était du reste, Andrew multipliait les aller retour dans l’arrière boutique pour placer à la vue du client ses toutes dernières trouvailles. C’est ainsi qu’il apparut les bras chargés d’une dizaine de petites cages ; chacune contenant un spécimen de grenouille aux couleurs si criardes et au chant si doux que très vite, le brouhaha de la foule se dissipa pour les entendre chanter en chœur. Pour marteler son coup de force, Andrew les plaça bien en évidence derrière la rangée d’œufs de dragon.

Une vieille femme qui renvoyait tous les signes de richesse extérieure ( chapeau et robe de sorcière à la mode, bague étincelante à chaque doigt, et pour couronner le tout une canne dont le manche étincelait d’or et d’argent ) et d’une grande beauté passée s’empressa de l’interroger au sujet des œufs de dragon que ses yeux ne semblaient plus en mesure de quitter.

— A combien les vendez-vous ?

— Ils sont interdits à la vente ma petite dame, répondit Andrew en jetant un coup d’œil à gauche et à droite, sans apercevoir son fils. Par la barbe de Merlin, où est-il encore passé ?

— A quoi bon exposer ces œufs s’ils ne sont pas à vendre ?

— Pour vous faire admirer tout le reste madame, rétorqua Andrew en regardant ailleurs, dressé sur la pointe de ses pieds pour se donner une hauteur dont il ne disposait clairement pas. Excusez-moi un instant.

Andrew avait fini par le repérer. Son fils, Colin, était installé sur une chaise dans un coin de la boutique, le regard vague. Andrew prit soudainement compte du teint livide que trimballait son fils et ni une ni deux, se fraya un chemin parmi la foule excitée pour se porter à son chevet.

— C’est la première fois que je te vois comme ça, fils, murmura-t-il en s’agenouillant devant lui. Dis-moi, que t’est-il arrivé ?

Colin hésita longuement, rendant plus mal à l’aise encore son père qui ne comprenait décidément pas. Puis finalement, se permit un petit mot :

— Je les ai vus… ces horribles créatures…

— Chut ! Siffla Andrew en regardant autour de lui pour s’assurer que personne n’écoutait. Tu as perdu la tête ! Parle moins fort ou tout le monde va t’entendre ! Maintenant explique-moi… doucement, de quoi est-ce que tu parles ?