Inscription
Connexion
18 juin 2013, 16:50
 05/2039  Bataille dans la grande salle







Chapitre Cinq de l'Acte Final

“ Bataille dans la Grande Salle ”





~



Intervenants :

Aaron Coolidge, auror en service à Poudlard
Louise d'Orville, professeur de Botanique et directrice de Poufsouffle
Ellana Swan, professeur d'Histoire de la Magie
Nouméa Abercallie, professeur de Sortilèges

Ambre Baxrendhel, élève de Poufsouffle en 1ère année
Luka Rivers, préfet de Gryffondor en 1ère année
Jade Wellington, élève de Serpentard en 1ère année
Rachel Goodheart, élève de Serdaigle en 2ème année
Dernière modification par Arseni Stoyanov le 02 sept. 2016, 14:44, modifié 4 fois.
18 juin 2013, 17:04
 05/2039  Bataille dans la grande salle
Image


L'endroit était désert quand Albus Dumbledore apparut comme si rien n'était dans le grand tableau fixé sur le mur principal du hall d'entrée. La bienveillance naturelle avec laquelle le regard d'un bleu électrique de l'ancien directeur de Poudlard balaya la pièce ne lui permit pas de mettre en évidence la présence de qui que ce soit. Heureusement, la divine providence lui rapporta très vite l'écho de bruits de pas précipités. Le doux regard de Dumbledore ne tarda donc pas à se poser sur un elfe de maison dont le look faisait indéniablement partie des plus atypiques qu'il eut jamais observé. L'oreille droite pliée par le poids de lourds anneaux en or, cet elfe là avait tout du spécimen rare : des bottes en peau de crocodile trop grandes aux pieds, pour habit un débardeur lui aussi trop grand sur lequel se laissait admirer le logo délavé d'un célèbre groupe de rock moldu, et enfin en guise de couvre-chef un bonnet en laine recouvert de gros pin's aux couleurs des grandes équipes de Quidditch d'Angleterre.

Bonsoir Marty. Est-ce que ton patron est là ? demanda un Dumbledore au demeurant amusé. ”

L'elfe sursauta comme s'il avait été surpris d'entendre une voix s'adresser à lui. Il lui fallut quelques secondes pour retrouver ses esprits et le double de temps pour prendre conscience de la présence de Dumbledore dans son portrait.

Monsieur Dumbledore ! s'écria l'elfe de maison en tournant ses grands yeux vert vers le portrait du directeur. Excusez Marty. Marty est tête en l'air en ce moment. Marty est ravi de vous revoir monsieur ! Le m-maît... ( il pesta soudainement contre lui-même et s'envoya un coup de pied dans le tibia avant de se reprendre ) Monsieur est là-haut. Il prend sa douche. Je vais voir s'il a terminé.

Je te remercie, dit Dumbledore en le suivant attentivement du regard tandis que l'elfe grimpait les marches du grand escalier avec une agilité et une rapidité détonante pour quelqu'un qui semblait nager dans des bottes beaucoup trop grandes. ”

Quelques minutes plus tard, Marty réapparut au sommet de l'escalier en arborant un sourire satisfait.

Monsieur arrive, monsieur Dumbledore ! Est-ce que Marty peut faire quoi que ce soit pour monsieur Dumbledore en attendant ? Je peux vous servir à boir... ( il enfonça son poing noueux dans son énorme nez en gémissant ) Excusez Marty. Marty avait oublié que monsieur était une peinture.

Ce n'est rien Marty. Ce n'est rien du tout, répondit aimablement Dumbledore. ”

Quelques instants plus tard, une silhouette longiligne se profila en haut du grand escalier. Une silhouette athlétique dont la peau blanche tatouée et les muscles apparents laissaient entendre que l'homme connaissait la différence entre prendre soin de soi et le fait de s'apparenter à une montagne de muscles et de veines saillantes. L'homme en question arborait une interminable chevelure d'un vert criard qu'il nouait tranquillement en descendant les marches. Un piercing se notait aisément à son oreille droite, un autre à sa lèvre inférieure. Si quelqu'un aurait reçu la tâche compliquée de qualifier son apparence en deux mots, cool et rock seraient probablement arrivés en tête du classement.

Dumbledore ! Quel plaisir de revoir le bout de votre nez dans cette humble demeure, s'exclama-t-il en souriant subtilement. ”

A l'intérieur de son portrait, Dumbledore inclina respectueusement la tête.

C'est un plaisir partagé Orion. Un plaisir partagé.

Si vous êtes là, je suppose que les nouvelles ne sont pas bonnes, commenta le dénommé Orion en finissant de boutonner son gilet sans manche enfilé sur son torse nu. ”

Non, en effet, répondit Dumbledore. Comme nous nous y attendions, Poudlard est attaquée. Arseni m'envoie recueillir votre décision.

Son sourire subtile toujours imprimé sur ses lèvres, comme si la nouvelle de l'attaque ne le choquait ou ne l'inquiétait pas le moins du monde, Orion envoya Marty chercher son " coffret ", ajusta les aiguilles de la montre à gousset pendue à sa ceinture en les alignant comme sur l'énorme horloge accrochée au mur, puis se tourna finalement vers le portrait de Dumbledore en fourrant ses mains au fond de ses poches.

J'ai du mal à croire qu'un ancien professeur de Sortilèges et directeur de Gryffondor ne se sente pas concerné par le sort de Poudlard, ajouta Dumbledore. Votre mère n'est pas le genre de femmes à accepter les scénarios voués à l'échec. Votre père non plus.

Orion inclina légèrement la tête sur le côté en dévisageant le portrait. Le ton de sa voix se fit mielleux.

Faites savoir à votre Bulgare que nous autres Irlandais ne manquons jamais à notre parole. Qu'il sache que la famille O'Brian est avec lui et que Poudlard peut compter sur ses anciens professeurs pour la protéger.

Il sera ravi de l'apprendre, déclara Dumbledore en souriant. Le temps m'est malheureusement compté Orion. Nous aurons sans doute d'autres occasions de bavarder, mais pour l'heure permettez que je me retire.

Orion O'Brian acquiesça. Le vieux et non moins illustre directeur se glissa en dehors de son portrait, l'abandonnant à un vide qui ne se comblerait certainement pas de si tôt. Marty réapparaissait dans la foulée, les bras encombrés d'un coffret en chêne massif. Orion l'en déchargea de ses doigts fins et habiles.

Marty, prépare mes valises s'il te plaît.

Tout de suite monsieur ! répliqua l'elfe de maison. Nous partons en voyage monsieur ?

Orion ouvrit le coffret et en sortit une chaîne scintillante, alliage subtile d'argent et de diamant.

J'en ai bien peur oui, répondit-il en attachant la chaîne à sa boucle d'oreille... ”

... avant de boucler l'autre extrémité à l'anneau de sa lèvre inférieure.

Et va savoir où ce voyage nous conduira.
05 juil. 2013, 13:42
 05/2039  Bataille dans la grande salle
Image


Il se murmurait tant de choses sur la Salle sur Demande. Certaines personnes prétendaient qu'elle était aussi grande qu'une cathédrale et qu'une multitude d'objets en tout genre semblaient s'y être accumulé depuis les temps de la fondation de l'école ; alors que d'autres avançaient qu'elle ne contenait pas plus d'espace qu'un placard à balais et qu'elle était envahit par des toiles d'araignée poussiéreuses. Le plus étrange dans tout ça, c'est que personne n'avait particulièrement raison ou tort. A dire vrai, la Salle sur Demande était sans conteste l'entité magique la plus étrange du château. A l'instar du Choixpeau, elle avait hérité d'une conscience impartiale qui ne se souciait que des besoins de celles et de ceux qui avaient la capacité de la voir. A bien des égards, elle pouvait se montrer aussi imprévisible que ingénieuse, aussi serviable que cruelle, sans toutefois jamais outrepasser ses prérogatives. La légende assurait qu'elle avait été construite par Rowena Serdaigle, en réponse à l'établissement de la Chambre des Secrets, afin qu'y soit conservé les Rouleaux du Savoir – les célèbres parchemins dont on disait qu'ils contenaient les connaissances passées et futures de l'humanité. Quoi qu'il en soit réellement, il ne nous appartient pas de commenter la véracité ou non de ces légendes. En revanche, il nous appartient de raconter comment la Salle sur Demande se rangea naturellement du côté de l'école le soir où une partie du contingent d'aurors se souleva contre elle.

Les frères Coolidge connaissaient le château comme leurs poches. Ils avaient décidé de longue date que la Salle sur Demande leur servirait de porte de sortie au cas où les choses tourneraient mal. Parce que l'aîné, Aaron, avait été un véritable fouineur au temps de sa scolarité, il avait conservé le souvenir d'une Salle sur Demande à peine plus grande qu'une salle de classe ; vide à l'exception d'un grand coffre dorée à l'intérieur duquel il suffisait de s'enfermer pour se retrouver instantanément dans un autre coffre, à des kilomètres de là, dans un bâtiment désaffecté de Londres. Or, comme nous l'évoquions un peu plus tôt, le soir du soulèvement des aurors, Aaron Coolidge entraîna son frère Cal dans cette salle avec la ferme intention de le voir quitter les lieux sain et sauf, sans savoir que la Salle sur Demande avait reçu de fermes instructions depuis qu'une élève avait failli y trouver la mort quelques jours plus tôt. Les instructions émanaient indirectement du directeur de l'école, seule personne à connaître l'unique secret qui méritait d'être connu au sujet de cette salle mythique – un secret qui ne se transmettait que de Choixpeau à directeur, afin que jamais un être mal intentionné ne puisse mettre la main dessus. A savoir que la Salle sur Demande ne connaissait qu'un seul maître, en l’occurrence une maîtresse: la Dame Grise, le fantôme de Serdaigle.

La Dame Grise, qui n'était nul autre que l'héritière de Rowena Serdaigle, avait ordonné à la Salle sur Demande de se fermer hermétiquement au monde extérieur afin que personne ne fut en mesure d'entrer ou de sortir de Poudlard par son biais. Les frères Coolidge eurent beau pester, et même s'inquiéter de leur sort, la Salle sur Demande et le coffre dorée ne fut d'aucune utilité à leur projet cette nuit là. Comprenant qu'ils étaient les victimes d'un piège savamment orchestré, ils se ruèrent vers les étages inférieurs et allaient atteindre le Grand Escalier du Hall d'entrée lorsque le piège se referma sur eux sous la forme d'un hurlement sinistre, imité en cela par d'autres hurlements de loups proches. L'aîné sentit un noeud se former autour de son estomac. Il ferma les yeux et pria tous les dieux de la terre. Le cadet, tremblant comme une feuille, attrapa la manche de son aîné et l'entraîna vers les Grandes Portes, persuadé que le parc était désormais leur seul échappatoire. Mais quand les Grandes Portes pivotèrent sur leurs gonds pour les laisser passer, leurs jambes manquèrent de se dérober en voyant se détacher du ciel étoilé une dizaine de colonnes blanches. Chacune de ces colonnes termina, sous leurs yeux ébahis, sa course devant le portail du château.

L'adversaire avait appelé du renfort.

Ils nous ont eu Aaron ! Ils nous ont eu ! Cet enfoiré de bulgare et ses professeurs... Ils avaient tout prévu ! Ils vont nous capturer un à un ! Ils vont nous avoir et nous laisser pourrir en prison jusqu'à la fin de nos jours ! Aaron ! Aaron.... tout est perdu... se mit à sangloter Cal Coolidge en s'effondrant sur ses jambes. Nous ne les reverrons plus...

Le noeud qui pesait sur l'estomac d'Aaron Coolidge se contracta un peu plus en acceptant l'évidence. Les mains légèrement tremblantes, il obligea son petit frère à se relever et à affronter son regard avant de l'enlacer.

Nous ne nous reverrons pas dans ce monde mon frère, murmura-t-il à son oreille. Va-t'en et ne te retourne pas par pitié. Tu auras une chance de t'en sortir en t'enfonçant dans la Forêt Interdite.

Cal ouvrit grand sa bouche mais aucun son n'en sortit en voyant son frère s'en retourner vers le Hall d'entrée, agiter sa baguette magique pour réunir toutes les armures du Hall autour de lui comme autant de gardes du corps prêts à le défendre. En haut du Grand Escalier, trois imposantes silhouettes noires se profilèrent, imposantes et effrayantes sous des allures de loups géants.

VA-T'EN ! cria Aaron à l'intention de son frère avant d'agiter sa baguette magique et de refermer les Grandes Portes entre eux. ”

Il y a des sacrifices qui en valent la peine, pensa Aaron Coolidge... le miens tout du moins sera de ceux-là... je l'espère...
05 juil. 2013, 15:57
 05/2039  Bataille dans la grande salle
AMBRE BAXRENDHEL, LUKA RIVERS, JADE WELLINGTON, RACHEL GOODHEART
( L'ordre dans lequel vous postez pour ce tour n'a pas d'importance )


Comme d'autres élèves ce soir là, Ambre Baxrendhel, Luka Rivers, Jade Wellington et Rachel Goodheart avaient décidé de terminer leurs devoirs dans la Grande Salle au lieu d'avoir à affronter le tapage nocturne de leur salle commune respective. Surveillés par les professeurs Abercallie, d'Orville, et Swan, assis à la table des professeurs, ils auraient presque pu entendre les mouches voler au milieu des griffonnements de papier. Ce silence expliqua pourquoi ils furent les premiers à s'agiter lorsque les hurlements de loups en provenance du Hall d'entrée se firent entendre. Ce n'était pas tant le fait d'imaginer que des loups aient pu s'introduire dans Poudlard qui les inquiétèrent, mais le timbre sinistre de leurs hurlements. Quelque chose ne tournait pas rond dans le Hall. C'était évident. Alors quand l'un des aurors en poste à Poudlard entra dans la Grande Salle entouré d'une armée d'armures ensorcelées, l'évidence s'imposa d'autant plus nettement à eux.

La peur s'était insinuée dans la Grande Salle.

Sur une échelle de 1 à 10 ( 1 représentant l'insensibilité, 5 l'angoisse, 10 la frayeur ) signifiez votre degré de peur entre parenthèse à la fin de votre post d'introduction.


LOUISE D'ORVILLE, ELLANA SWAN, NOUMEA ABERCALLIE
( Veuillez poster après les élèves s'il vous plaît. L'ordre dans lequel vous postez pour ce tour n'a pas d'importance )


Qu'est-ce qui avait bien pu se produire pour qu'un auror se permette d'entrer de la sorte dans la Grande Salle ? Etait-ce bien des hurlements de loups qui étaient parvenus à leurs oreilles ? Les professeurs installés à leur table étaient forcément assaillis de questions, peut-être même de doutes. Des doutes qui s'ils existaient bel et bien ou non ne tardèrent pas à se confirmer lorsque l'auror ordonna à deux armures ensorcellées de refermer les portes de la Grande Salle derrière eux.

“ Poudlard est ce soir victime d'un mage noir des plus redoutables, s'exclama soudain Aaron Coolidge. Un mage noir qui réside dans vos rangs mesdames. Mais cela... vous le savez très bien... bien que vous ayez tenté de le dissimuler aux agents du Ministère. Au nom des lois magiques en vigueur sur le sol britannique, moi, Aaron Coolidge, du Bureau des Aurors, vous arrête donc toutes les trois pour complicité afin d'être entendues et jugées devant le Magenmagot. Saisissez-les ! ”

Sur ordre de l'auror, trois armures ensorcellées s'avancèrent vers la table des professeurs d'un pas vif et assuré le long de l'allée centrale.

Le temps était venu de se concerter pour les trois professeurs.

Vous devez faire un choix commun parmi les trois disponibles ci-dessous :

1 . Brandir vos baguettes et lancer chacune un Stupéfix vers les trois armures ensorcelées qui s'avancent vers vous avant de crier aux élèves de se rassembler derrière vous.

2 . Attendre que les trois armures ensorcelées soient devant la table des professeurs pour combiner trois sortilèges de lévitation et renverser la table sur elles avant de lancer le sortilège-de-votre-choix vers l'auror et son armée.

3 . Laissez les trois armures ensorcelées poser leurs mains sur vos épaules pour demander à l'auror s'il n'a pas perdu la tête avant d'exiger qu'il laisse les enfants sortir de la salle pour régler cette histoire entre adultes.
05 juil. 2013, 20:01
 05/2039  Bataille dans la grande salle
Avec tous ces problèmes qui pesaient sur les épaules de Rachel depuis plusieurs semaines, la fillette avait pris l’habitude de faire ses devoirs dans la Grande Salle. Même s’il y avait d’autres élèves qui, comme elle, préféraient faire ainsi et deux ou trois professeurs pour les surveiller, elle se sentait plus isolée. Peut-être qu’à l’instant où vous lisez ces lignes, vous vous demandez comment on peut vouloir rester loin des autres. Ce qu’il fallait savoir, c’était que Rachel ne faisait pas vraiment ça par envie. Avec sa première année à Poudlard, ainsi que cette deuxième année qu’elle entamait, elle avait appris à parler aux gens et s’était faite des amis. Donc non, ce n’était pas par envie. C’était parce qu’elle le devait, et ce depuis qu’elle s’était rendue compte que dans sa tête, rien n’allait plus vraiment.

Vous savez ce qu’est- que le dédoublement de personnalité ? Eh bien voilà. Rachel faisait un dédoublement de personnalité. Et depuis des semaines, elle jouait le jeu de « Non, non, tout va bien, j’ai la forme ! », alors qu’en réalité, ses nuits étaient horribles et ses journées ressemblaient à un jeu de poker — est-ce que je serais la vraie moi ou l’autre dans cinq minutes ? Est-ce que je vais insulter des gens sans m’en souvenir ? Combien de temps Rocky — ainsi avait-elle nommée cette autre elle — prendra le dessus sur moi ? Sa vie était devenu un cauchemar depuis que tout avait commencé… eh bien… sans qu’elle sache réellement pourquoi. Ni quand, d’ailleurs. Peut-être durant un match de Quidditch. C’est ce qu’il lui semblait. Enfin… voilà. Rien n’allait plus dans sa tête, et elle espérait qu’un jour, cela cesse. Mais elle n’osait rien dire à personne. Elle tentait de rester saine d’esprit aux yeux de tout le monde. Pour l’instant, Rocky ne se manifestait pas trop, peut-être trois fois par semaine. Autant faire comme si de rien n’était. Rachel dirait peut-être son problème à ses parents durant les prochaines vacances… peut-être… En fait, elle n’était pas sûre d’elle. Elle avait peur que tout le monde se mette à la pointer du doigt en l’insultant de folle, de tarée, de malade, et tous ces mots qui blessent profondément. Que sa famille et ses amis la renient. Ca la bloquait, et ça ne faisait qu’aggraver son problème.

Rachel inspira et expira, revenant à la réalité. Elle était penchée sur son devoir de sortilège depuis quelques minutes déjà, et n’avait pas encore répondue à la première question. La fillette soupira. Des cernes bien sombres étaient creusés sous ses paupières, et ses yeux étaient rouges à cause du manque de sommeil. Qu’elle aurait aimé pouvoir dormir toute une nuit sans que rien dans sa tête de la dérange ! Mais ces nuits blanches à répétition ne semblaient pas vouloir cesser. Du coup, elle était moins concentrée lors des cours, et ses devoirs se remplissaient lentement. La deuxième année leva ses yeux fatigués vers les autres personnes dans la pièce. Les adultes qui surveillaient leur avancée n’étaient autres que Miss D’Orville, le professeur de Botanique et directrice de Poufsouffle, Miss Swan, le professeur d’Histoire de la Magie et Miss Abercallie, le professeur de Sortilège. En voyant cette dernière, Rachel tenta de faire un effort pour écrire dans sa feuille de devoir. Elle remplit les trois premières questions avant que, lasse, elle soulève à nouveau ses yeux de la feuille et regarde les autres élèves. Elle posa son regard marron sur la table des Poufsouffles, plus particulièrement sur une élève que la jeune sorcière ne connaissait que trop bien : Ambre Baxrendhel. En effet, entre Rachel et elle, depuis ce fameux match de Quidditch serré qui avait opposé les bleus aux jaunes, s’était installée une rivalité. Du moins, Rachel voyait les choses comme ça. Et puis, Ambre avait beau être la demi-sœur de Miss Pearl, sa directrice de Maison, elle restait une élève de Poudlard que la fillette blonde avait le droit de ne pas aimer.

Rachel replongea son regard vers sa feuille pour ne pas avoir à croiser celui de la Poufsouffle. Elle se força à rester éveillée et recommença à répondre aux questions de sa feuille. Tout fut extrêmement silencieux, ce qui ne gêna en aucun cas la deuxième année. Non, ce qui la fit sursauter, ce fut le hurlement de plusieurs loups à l’extérieur de la Grande Salle qui vint interrompre l’atmosphère calme qui les entourait. Rachel leva des yeux angoissés vers la porte, là-bas, à l’autre bout de la pièce. Une boule se forma dans sa gorge. Ces hurlements… ce n’était pas bon signe. Un peu par le fait qu’un loup ou plusieurs aient pu s’introduire dans l’enceinte du château, mais surtout parce qu’elle n’avait justement pas l’impression que cela ressemblait à des cris de loups normaux. Il y avait autre chose… La fillette qui, pourtant, ne craignait pas vraiment les bêtes, sentait que quelque chose n’allait pas. Et ça se confirma quand un Auror en service à Poudlard entra dans la Grande Salle, entouré d’armures ensorcelées. Après la boule à la gorge vint la boule au ventre. Son teint devint pâle. Son cœur commença à battre à chamade. Elle ne regarda même pas les autres élèves pour voir s’ils étaient dans le même état qu’elle.

Pour être réveillée, elle l’était. Mais surtout, elle était apeurée. Qu’est-ce qui se passait, bon sang ? C’était quoi, ces hurlements de loups ? Pourquoi cet Auror venait d’entrer dans la salle ? Rachel en fut certaine : de tous, c’était elle qui était la plus effrayée.


(Degré de peur : 8 )
Dernière modification par Ancien sorcier le 06 juil. 2013, 10:10, modifié 1 fois.
05 juil. 2013, 20:23
 05/2039  Bataille dans la grande salle
Tranquillement assis à la table des Gryffondor, le jeune Luka Rivers essayait tant bien que mal de terminer son devoir de Métamorphose. Il était à rendre pour le lendemain, et il lui restait quelques questions. Pas bien difficiles, certes, mais qui demandaient beaucoup de rédaction puisqu'il fallait des réponses détaillées. Ainsi, dans le plus grand calme que fournissait la grande salle ce soir, il répondait à l'avant dernière question de ce devoir. Il avait hâte d'en finir et de monter à sa salle commune car cette journée l'avait énormément épuisé. Mais malgré tout il ne voulait pas bâcler son travail et récolter une mauvaise note, juste parce qu'il aurait eu envie d'aller se coucher. Il marqua la fin de sa phrase par un point, et soupira. Il fit une petite pause pour regarder les élèves présents autour de lui. Ils étaient presque tous concentrés sur leurs devoirs, cherchant surement également à en finir le plus vite possible.

Luka s'apprêtait à reprendre le cours de son activité, quand tout à coup, faisant tâche par rapport au silence le plus complet qui régnait jusqu'à maintenant dans la grande salle, des hurlements de loups se firent entendre. Voyant certains de ses camarades relever la tête de leur travail, le préfet de Gryffondor comprit immédiatement qu'il n'était pas le seul à trouver que le timbre des hurlements des loups était des plus sinistre... Et cela provenait du Hall d'entrée. Les loups s'étaient introduits dans le château, mais ce n'est pas ce qui inquiéta le jeune Gryffondor. Ces hurlements... Il se passait quelque chose d'inhabituel, Luka en était certain. A ce moment là, un frisson d'excitation et en même temps d'inquiétude le parcourut. Il adorait quand cela bougeait et qu'il y avait de l'action. D'un coup, ça le fit repenser à sa rencontre dans les couloirs avec Friendye Knowledge et Craig Hoslow. Ils s'étaient dit qu'ils se retrouveraient tous les trois plus tard pour parler des événements étranges se produisant dans le château, pour dire si ils avaient été témoins de quelque chose... La préfète en chef et le nouveau préfet de Serpentard lui avaient parlé de beaucoup de choses inquiétantes mais à la fois intrigantes dont ils avaient la connaissance. Ce qu'en avait retenu le garçon c'est qu'il ne fallait pas accorder sa confiance aux Aurors... Et si ces hurlements avaient un rapport avec ces événements inquiétants ?

Réfléchissant à cela, Luka commença à s'agiter et il n'était pas le seul. Il se passait quelque chose, et il n'était plus dans de bonnes conditions pour travailler ou même en position de faire comme s'il n'avait rien entendu. Il mourrait d'envie de sortir de la grande salle et de se rendre dans le Hall... Il demeurait un garçon avide d'aventure, curieux, courageux, confiant... Mais surtout imprudent. De toute façon, il ne bougerait pas. Trois professeurs gardaient les élèves dans la grande salle, et jamais il n'aurait le droit de sortir. En tout cas, le sentiment d'excitation qui envahissait le garçon, ainsi qu'un petit stress, se forma en appréhension. Mais il n'avait pas peur. Jamais. Il n'était pas un Gryffondor pour rien, et il savait qu'il ne lui arriverait rien. Du moins il y avait peu de chance. Mais tout à coup, les portes de la grande salle s'ouvrirent, laissant place à un homme entouré d'une armée d'armures ensorcelées. On pouvait reconnaître l'un des Aurors en service à Poudlard... Mais que faisait-il ? Pourquoi entrait-il dans la grande salle maintenant ? L'angoisse du garçon était de plus en plus forte, mais ça n'allait pas jusqu'à la frayeur, loin de là. On pouvait qualifier ça de "crainte." Mais il avait le sang froid, et il ne broncha pas, n'eut aucune réaction liée à de la peur. Il attendit de voir ce qu'allait faire cet homme pour réagir.


Degré de peur : 5
06 juil. 2013, 11:23
 05/2039  Bataille dans la grande salle
Ambre se trouvait en plein milieu de la savane. Elle était en train de regarder des éléphants roses. Elle voulut les approcher mais elle n’arrivait pas. Dès qu’elle faisait un pas, ils reculaient. Mais bizarrement. Comme si ils ne le faisaient pas de leur plein grès. Lorsqu’elle réussi à les voir de plus près, elle fut projeté en arrière et atterrit sur les fesses sur une banquise. Mais le paysage n’avait rien à voir avec la banquise. Non. En fait elle se trouvait sur un iceberg, en plein milieu de la forêt. Avec des oiseaux de toutes les couleurs qui lui tourner autour. Elle se releva, et commença à marcher. Elle passa de ce décor, à celui de la ville, pour terminer par celui du château. Là, elle se dirigea vers sa salle commune, passa le tableau et atterrit au bord du lac. Elle était en train de courir. Vers le lac. Une fois au bord de ce dernier, elle prit son élan et sauta. L’eau était froide. Tellement froide qu’elle eut une sorte de choc et se retrouva dans la Grande salle.

Elle ouvrit les yeux et aperçu trois autres élèves et trois professeurs. Elle voyait flou et ne put tout de suite les distinguer clairement. En attendant que sa vue redevienne normale, elle regarda autour d’elle, sur la table. Elle remarqua la présence d’un parchemin, d’une plume et d’un encrier. Tout lui revenez. Elle était sortit de sa salle commune à cause du bruit, et elle était venue terminer son devoir ici. Ente temps, d’autres élèves étaient venus et après plus rien. A part le coup des éléphants roses. Ce devait être un rêve… Enfin espérons-le. Des éléphants roses… Rien que ça. Et pourquoi pas des zombies ou des chats violets. Enfin bref. Sa vue redevenue normale, elle regarda les autres élèves. A la table des Serpentard elle aperçu une jeune première année aux cheveux noirs. Elle l’avait déjà aperçu une ou deux fois dans les couloirs mais ça s’arrêter là. A celle des Gryffondor, elle aperçut Luka Rivers, le préfet. Elle l’avait déjà vu dans la salle des préfets mais ça s’arrêter là aussi. Son regard se posa sur a table des professeurs. Elle reconnut Miss D’Orville, sa directrice de maison, Miss Abercalie sa professeur de Sortilèges et Miss Swan, professeur d’Histoire de la magie. Et enfin, ses yeux croisèrent ceux de Goodheart, Rachel Goodheart, la gardienne des Bleus. Elle, par contre, elle la connaissait. Depuis son premier match. La préfète avait l’impression qu’elle ne l’aimait pas, mais ça c’est ce qu’elle pensait. Si ça se trouve, la bleue pensait exactement la même chose… Il fallait vraiment qu’elles se parlent. Ambre en était consciente. Elle voulut se lever pour aller à parler à la bleue mais elle fut couper dans son élan.Elle avait à peine mit les mains sur la table pour se lever, qu’elle entendit des hurlements de loups.

Elle les avait entendus distinctement. Et elle n’était pas la seule. Les autres élèves aussi. Et les professeurs. Ambre fut surprise d’entendre des loups, puis en réfléchissant un peu, elle se dit que c’était peut-être normal. La Forêt interdite n’était pas si loin que ça. Donc elle classa ces hurlements dans la rubrique normale. Quoique. Ces hurlements étaient un peu bizarre quand même… La jeune préfète se leva doucement, tout exciter, ne sachant pas dans quel catégorie elle se trouver ; était-ce du stress, de la peur ou tout simplement l’envie de savoir ce qu’il se passer dans le Hall ? Sa réponse ne tarda pas à se manifester lorsqu’un auror entra dans la Grande salle. Il était accompagné d’armures ensorcelées. Ambre regarda les autres élèves. Notamment Goodheart qui semblait effrayée. Ambre pensait être comme ça, mais à priori non. Pour une fois dans sa vie elle n’avait pas peur. Juste un peu angoissée.


Degré de peur : 4

« DÉFONCE-LES TOUS », Monseigneur Endive • « Le souffle des Poufsouffle jamais ne s'étouffe » • Batteuse des Frelons
16 juil. 2013, 13:12
 05/2039  Bataille dans la grande salle
Depuis le début de la soirée, Jade était, tête baissée, sur son devoir de Potions, qu’elle devait rendre dans deux semaines. Actuellement, la jeune fille se trouvait dans la Grande Salle. Pourquoi ce lieu, me diriez-vous ? Parce qu’il y régnait un silence optimal, contrairement aux brouhahas habituels qui subsistaient dans la Salle Commune des Serpentards. Attablée devant son devoir, donc, Jade s’était donné l’ordre de le terminer d’ici la fin de la soirée. Les devoirs s’accumulaient de plus en plus ces derniers jours, et bucheuse comme pas deux, elle s’était obligée à ne pas se laisser surmener par la quantité de travail à fournir. Armée de sa plume et de son encre indigo, elle s’appliquait à pondre des réponses extrêmement détaillées à l’attention de Miss Grayce. C’était l’une de ses professeurs préférés, et elle ne voulait surtout pas la décevoir. Fidèle à elle-même, Jade avait déjà remplit 50 cm de parchemin, alors que seul 15 petits cm étaient requis pour ce devoir. Entourée de maintes et maintes livres qu’elle avait empruntés à la bibliothèque pour ses recherches sur divers filtres, mixtures et potions, on ne distinguait de Jade que sa chevelure brune, le gros nœud rouge qui ornait habituellement ceux-ci, et ses frêles épaules d’enfant de 11 ans.
Tout à coup, en panne d’aspiration, Jade leva la tête, en l’espoir de trouver rapidement une formulation pour répondre à la question suivante : quelle est la méthode de l’élaboration d’un filtre d’amour ? Bien sûr qu’elle connaissait la réponse ! Mais de nature perfectionniste, Jade voulait trouver le vocabulaire adéquat à ses réponses, et voulait toujours être au-dessus des autres. Cela expliquait le fait que parfois, elle passait 2h à répondre à une question, où les autres n’y passaient que dix minutes. Ceci étant, la jeune fille balayait la salle du regard. Trois autres élèves étaient à ses côtés, dans la Grande Salle.
En premier lieu, Jade reconnut directement Luka Rivers, non pas parce qu’elle le connaissait. Mais il lui semblait l’avoir affronté lors d’un match amical de Quidditch lorsqu’elle avait était remplaçante. Dans ses souvenirs, elle ne savait plus très bien quelle fonction il occupait. Il lui semblait bien que Luka avait tenu la fonction de Poursuiveur. Ceci étant, elle n’avait jamais eu l’occasion de discuter avec le jeune homme. Concentré sur son devoir, Jade ne distinguait de lui que sa grosse tignasse blonde, et ses joues enfantines. Les deux autres élèves étaient deux filles. L’une appartenait à la maison des Serdaigles, et l’autre à la maison des Poufsouffles. Jade ne les connaissait pas. Elle ne sait même pas s’il lui était arrivé de les croiser un jour. Toutes deux étaient également penchées sur une feuille de parchemin, une plume à la main.


« Tiens, pensa Jade, c’est bizarre que chaque maison soit représentée par un élève ! Était-ce une coïncidence, ou un pur hasard ? »

Jade ne pouvait s’empêcher de construire des raisonnements logiques. Pour elle, le hasard n’existait pas vraiment. Bon aller, ce devoir de Potions n’avançait plus ! C’était plus fort qu’elle, il fallait qu’elle profite de ces quelques minutes de répit pour analyser son environnement. C’est ainsi que, quittant des yeux les trois autres élèves qui l’entourait, son regard se posa sur la table des professeurs. Ils étaient trois. Jade les reconnu directement. Il s’agissait de Mlle Swan, de Mlle Abercallie, et de Mlle d’Orville. Mlle d’Orville était professeur de Botanique. Jade n’avait donc pas encore eu la chance de poursuivre cet enseignement. Mlle Swan, et Mlle Abercallie, respectivement professeurs d’Histoire de la Magie et de Sortilèges, enseignaient leur matière à la Serpentarde de Première Année. Il paraitrait que Mlle Swan n’en était pas à son premier poste de professeur… Tandis que concernant Mlle Abercallie, Jade l’avait toujours connue depuis son arrivée à Poudlard en tant que professeur de Sortilèges.

« Être trois enseignants pour surveiller quatre élèves ? N’était-ce pas trop superflu ? Ou comptait-on recevoir davantage d’élèves que cela ? », Se demanda Jade.

Quoi qu’il en soit, c’était comme cela. La soirée était dorénavant bien avancée, et Jade craignait de ne pas avoir le temps de finir son devoir. D’accord, il n’était à rendre que dans une quinzaine de jours, mais d’ici là, elle récolterait d’autres devoirs dans les autres matières ! Jade se pencha subitement sur son parchemin, et s’attelait à écrire les explications pour concevoir un filtre d’amour. Bien que ce sujet ne soit pas au programme des premières années, Miss Grayce avait quand même demandé à ce que ses élèves s’y intéressent, pour parfaire leurs connaissances dans le domaine des Potions. Après avoir expliqué qu’il fallait avant toute chose, utiliser un chaudron bien propre avant de commencer l’élaboration d’une potion, Jade se releva subitement.
Alors que jusqu’alors la Grande Salle baignait dans un silence religieux, des hurlements se firent entendre. Ceux-ci se répétèrent, sinistres, aux oreilles de Jade. Il ne s’agissait pas d’hurlements humains, c’était impossible. Ceux-ci continuaient encore et toujours. On pouvait les assimiler à des loups. Voilà, c’était parfaitement ça. A une meute de loups qui s’approchaient du Château. Sortaient-ils de la Forêt Interdite ? Étaient-ils trop nombreux pour que le Garde-Chasse puisse les repousser sans danger ? Étaient-ils plus proches du Château qu’on ne le pensait ? Jade ne savait pas, mais ce qu’elle savait, c’est que les élèves qui étaient à ses côtés commençaient à remuer et paniquer sur leur chaise.


« Bien, il faut savoir garder son calme lors des situations inconnues, pour ne pas prendre le risque de commettre des bêtises. »


Voilà la pensée actuelle de Jade. Alors que personne n’avait encore osé réagir face à ces bruits suspects, Jade, elle, replia soigneusement ses affaires. Elle roula son parchemin, reboucha sa fiole d’encre, et essuya la pointe de sa grosse plume noire et violette foncée. Tous ces objets se retrouvèrent soigneusement rangés dans sa besace de cuir. Celle-ci était idéale pour Poudlard : spacieuse, solide, elle pouvait contenir tous les cours et livres nécessaire à ses études magiques.
Ceci étant fait, Jade voulut interroger les professeurs du regard, afin de connaitre la marche à suivre. Fallait-il rester assis ? Un professeur allait-il voir ce qu’il se passait autour du Château, ou même du Hall ? Car à bien écouter, les hurlements n’étaient pas si éloignés que cela… Avant même d’avoir pu tourner la tête en direction du corps professoral, la lourde porte de la Grande Salle s’ouvrit en un craquement sinistre. Tout silence avait été réduit à néant. Des bruits inquiétants, des grincements, des hurlements de loups… tout cela avait brisé l’ambiance calme et travailleuse de la spacieuse pièce.

Plusieurs silhouettes se détachèrent de l’ombre de la grande porte massive. Jade reconnut parmi elles un auror, qui était censé assurer la sécurité du Château. Celui-ci était, à y regarder plus près, entouré d’armures ensorcelées. A en croire leur nombre, il s’agissait d’une armée. Mais pourquoi cet auror avait pénétré dans la Grande Salle, accompagné de cette armée ? Était-il venu les aider, car un chaos régnait à l’extérieur du Château ? Voulait-il prévenir les professeurs de la situation ? Jade ne savait pas. Les réponses à ses questions finiraient par fuser un jour. Voyant ses camarades s’agiter sur leur chaise, ne se levant pas, Jade pris les commandes. Le plus calmement du monde, la jeune fille se leva, s’équipa de sa lourde besace, et se dirigea vers la table des professeurs. Pour elle, seuls les enseignants étaient compétents pour résoudre ce type de problèmes. Leur intelligence, leur logique, étaient de bons ingrédients pour réagir rationnellement…


Degré de peur : 2
25 juil. 2013, 00:55
 05/2039  Bataille dans la grande salle
Il y a des jours ou nous nous réveillons la boule au ventre, avec un affreux sentiment que la journée sera longue et éprouvante. Toute la journée, ce ressenti s'imprime dans votre esprit. Chaque situation est analysée, décryptée dans l'espoir de voir ce qui pourrait tourner au cauchemar jusqu'au moment ou ce pressentiment se révèle réel. Ou non. Mais cette impression, Nouméa ne l'avait pas perçu, en posant le pied à terre ce matin. Loin de là.

Le professeur de Sortilège et ses collègues, professeur d'Histoire de La Magie et professeur de Botanique, veillaient sur le calme de la Grande Salle. Habituellement bruyante, cette dernière, en ses heures d'études, se trouvait être le seul endroit ou l’effervescence qui régnait dans la château était réduit à néant. Nouméa Abercallie aimait voir la salle ainsi, chaude de lumière mais vide de présence. Elle s'y sentait bien, peut être même mieux que dans son bureau étroit. Elle avait l'impression d'être dans un lieu chaleureux, un lieu qui voulait d'elle sans pour autant qu'elle n'ait à supporter le regard et les lamentations futiles des autres. Nouméa n'était pas très sociable, ce n'était pas une grande nouvelle. C'est pourquoi, il n'était pas rare de la voir assurer les heures de surveillance de la Grande Salle.
Affublée d'un ancien livre de Sortilèges qu'elle avait pu acquérir d'une manière clandestine, Nouméa n'avait aucune conscience du temps qui s'écoulait, ni de qui l'entourait. Elle se rendit compte que seulement quatre élèves étaient présents uniquement lorsque sa nuque endolorie lui fit relever la tête. Elle se massa les cervicales quelques instants, tout en examinant les personnes qui se trouvaient à ses côtés.
A sa gauche, Ellana semblait dormir à point fermée. Cette dernière était fraîchement arrivée, du moins, telle était l'impression qu'avait la jeune femme. Elle ne passait pas la majorité de son temps en salle des professeurs, ni même à table avec les autres professeurs. Non, Nouméa préférait le calme pour pouvoir penser librement. Elle s'adonnait beaucoup à cette activité dernièrement, peut être trop d'ailleurs.
Louise, quant à elle, était une personne que Nouméa appréciait, même si jamais elle ne l'aurait avoué. Mais, elle avait cette gentillesse, cet aura de bonté que Nouméa enviait.
Plus loin, sur les tables réservées aux élèves, se trouvaient quelques élèves. Elle pouvait facilement reconnaître le préfet des Gryffondors qu'elle côtoyait quotidiennement, mais aussi les élèves qui suivaient encore sa classe.
Le professeur de Sortilèges cligna des yeux, cambra le dos afin d'évacuer la fatigue accumulée et se plongea, une nouvelle fois, dans sa lecture.

Tandis que Nouméa relisait un passage en Runes Anciennes sur la magie informulée sans baguette, un son inhabituel lui vint aux oreilles. C'était comme un hurlement de loup. Rectification, c'était un hurlement de loup. Un long hurlement de douleur, un son lourd menaçant. Un son qui donnait des frissons.
Nouméa resta figer, retenant son souffle. Elle se demandait si elle avait rêvé, si ces cris n'étaient que produits de son imaginaire exténué. Elle leva la tête et rencontra des regards plus ou moins soucieux des élèves et elle comprit qu'elle n'était pas la seule à avoir entendu ses hurlements sinistres. Immédiatement, son esprit se mit à courir. Pourquoi des loups ? Ou ça ? Les hurlements semblaient lointains mais si proches pour autant. Elle ne pouvait rien affirmer, et elle détestait cela. La jeune femme semblait penser qu'il se trouvait à côté, mais pouquoi des loups seraient dans le château. Une image s'imposa à son esprit. Une image terrifiante. Celle d'une meute de loup garou. Après tout, personne n'avait démenti qu'ils ne vivaient pas dans la Forêt Interdite. Mais, elle se souvenait que la lune n'était pas pleine ce soir.
Les élèves n'étaient pas davantage rassurés et elle devait sûrement dire un ou deux mots à l'encontre de ces derniers, les rassurer. Mais elle n'avait jamais eu les bons mots de réconfort, alors elle préféra laisser cette tâche à ses collègues, meilleures pédagogues.
Reprenant le cours de sa pensée, elle se demandait ce qui pouvait amener des loups dans l'enceinte de Poudlard. Elle évinça immédiatement l'idée qu'ils étaient destinés au cours de Soins Aux Créatures Magiques. La signification du Sinistros lui frappa, soudain, l'esprit. Mais, elle se rappela aussi que certains peuples, comme les chinois, voyaient le loup comme un guerrier de la Lumière, comme un protecteur. Cette perspective, bien que bancale, la rassura et elle fut en mesure de penser intelligemment.

Du moins, elle eut la chance de reposer son cœur pendant une dizaine de seconde, avant que les lourdes portes soient ouvertes brutalement pour donner l'entrée à un homme d'une trentaine d'année suivi de trois imposantes armures. Deux armures verrouillèrent la porte et un léger silence s'installa. Nouméa se souvenait avoir aperçu cet homme au visage triangulaire et au sourire trop enjôleur à quelques reprises.


« - Poudlard est ce soir victime d'un mage noir des plus redoutables. Un mage noir qui réside dans vos rangs mesdames. Mais cela... vous le savez très bien... bien que vous ayez tenté de le dissimuler aux agents du Ministère. »
Nouméa sourcilla. Elle se demandait ce que pouvait bien raconter cet homme qui devait être ivre pour raconter de telles âneries. Elle fit, mentalement, la liste de tous les résidents de Poudlard mais aucun ne correspondait à la définition d'un mage noir.
« - Au nom des lois magiques en vigueur sur le sol britannique, moi, Aaron Coolidge, du Bureau des Aurors, vous arrête donc toutes les trois pour complicité afin d'être entendues et jugées devant le Magenmagot. Saisissez-les ! »
La jeune femme aurait rigoler, si seulement trois armures colossales ne s'approchaient pas de la table professorale avec l'intention de les attraper pour sûrement les suspendre par les pieds, ou que savons nous ?
Nouméa se souvint de l'étrange ombre qui était venue la chercher une nuit, clamant que le château était en danger. Il n'y avait pas de trace de ce spectre étonnant mais son absence ne voulait rien dire puisque Arseni et Erin devait se trouver à l'intérieur du château. Un poids disparu des épaules de la jeune femme quand elle se rendit compte que le directeur allait sûrement débarqué dans quelques instants si danger il y avait et dans le cas contraire, il faudrait user de patience pour convaincre l'homme de son délire psychologique. Car ça ne pouvait être que ça. Ce n'était pas la première fois qu'un auror devenait fou à force de côtoyer les criminels.

Néanmoins, telle qu'elle était présentée, la situation semblait quelque peu critique et il fallait arranger ça.
Nouméa se tourna vers ses collègues et d'un regard, elles se mirent d'accord. La jeune femme se leva et posa sa main sur sa baguette située à l'arrière de sa robe. Nouméa attendit que les armures se rapprochaient pour être certaine que leurs sortilèges bénéficieraient du meilleur angle et enfin, elle pointa sa baguette vers les armures, inspira une grande bouffé d'air et tandis qu'une vague d'adrénaline s'écoulait le long de son échine, elle s'écria :

«  - Stupéfix ! »
Sans attendre, elle se tourna vers les élèves qui regardaient la scène. Certains étaient horrifiés, d'autres curieux. Nouméa les maudit de ne pas avoir eu le réflexe de se protéger et c'est avec fébrilité qu'elle cria une nouvelle fois en direction des jeunes sorciers :
«  - Vite derrière nous ! Sortez vos baguettes, par Merlin ! »
Après tout, on ne sait jamais ce qu'une personne déséquilibrée est capable de faire avec une baguette magique.
Dernière modification par Nouméa Abercallie le 25 juil. 2013, 12:32, modifié 1 fois.

» On a tous nos cicatrices, certaines sont à l'extérieur et se voient, d'autres à l'intérieur et invisibles. «
« Griffes et Crocs, Griffes et Cœur, Gryff vainqueurs ! »
25 juil. 2013, 11:25
 05/2039  Bataille dans la grande salle
C'est un sursaut brutal qui tira Ellana de son demi sommeil. Elle ne se prêtait guère, en temps normal, aux tâches ennuyeuses comme celle qui consistait à surveiller les élèves durant les heures d'études mais elle avait fait une exception. Déjà pour ne pas partir sur de mauvaises bases avec ses collègues, ensuite et surtout car elle avait accumulé un retard monstre dans la correction de ses copies. La séance «travail et bonne entente» s'était cependant rapidement écourtée puisque après avoir négligemment octroyé un ou deux «Piètre», elle s'était à moitié assoupie.
Les hurlements sinistres de loups que tous perçurent apparurent donc dans un premier temps à Ellana, comme un signe de sa fatigue ou de son imagination. Elle comprit cependant très vite que quelque chose était en train de se passer. L'entrée dans la Grande Salle d'un des aurors de Poudlard entouré d'une armée d'armures ensorcelées ne fit que confirmer la chose. Avant même que l'auror ne prenne la parole, Ellana, dont l'esprit était redevenu parfaitement clair, se saisit de toutes les informations qui lui étaient accessibles : du nombre d'élèves dans la salle à leur position, du nombre d'armures au comportement agité de l'auror.


« Poudlard est ce soir victime d'un mage noir des plus redoutables, s'exclama soudain l'auror. Un mage noir qui réside dans vos rangs mesdames. Mais cela... vous le savez très bien... bien que vous ayez tenté de le dissimuler aux agents du Ministère. Au nom des lois magiques en vigueur sur le sol britannique, moi, Aaron Coolidge, du Bureau des Aurors, vous arrête donc toutes les trois pour complicité afin d'être entendues et jugées devant le Magenmagot. Saisissez-les ! »

Les sourcils d'Ellana se froncèrent. Cet homme délirait complètement. Ou alors disait-il vrai. Dans les deux cas elle ne pouvait supporter de telles accusation à son encontre, mage noir ou pas cet homme s'attaquait personnellement à elle. A trois contre un et malgré l'avantage des armures que contrôlait ce dénommé Coolidge, les professeurs n'étaient pas dans une mauvaise posture. Pourtant, la présence d'élèves dans la Grande Salle compliquait nettement la situation. Plusieurs choix s'offraient à elle, mais si Ellana voulait sortir vainqueur de cet affrontement elle devait penser stratégiquement, agir en commun avec ses collègues. Il ne fallut qu'un regard vers ses comparses pour décider de la marche à suivre. Les trois sorts retentirent en même temps.

« - Stupéfix ! »

Ils s'abattirent sur les armures comme de véritables flèches. Ne quittant pas l'auror des yeux, Ellana laissa le professeur de Sortilèges s'adresser aux élèves. Il fallait gagner du temps. Une fois les élèves regroupés derrière elles, la bataille allait commencer.

« - Vite derrière nous ! Sortez vos baguettes, par Merlin ! »

Il était maintenant temps de savoir de quoi cet auror était capable et ce qu'avaient appris les élèves durant leur scolarité. Malgré l'attention maximale qu'elle portait à ce qu'il se passait devant elle, Ellana ne put s'empêcher de repenser aux accusations de l'auror. Un mage noir ? Avait-elle été absente si longtemps pour qu'une chose de la sorte se produise ?

When you play the game of thrones, you win or you die.