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23 janv. 2014, 23:05
 05/2039  Les raisins de la colère

........Damon ne parvenait pas à détacher ses yeux du trou béant que son sortilège avait façonné dans la pierre. Tous ses muscles étaient tendus à l'extrême, attentifs au moindre signal qui les ferait réagir au quart de tour. Un sorcier, peut-être même plusieurs, avait pénétré son périmètre de sécurité. Ça ne faisait aucun doute. Damon n'attendait plus que le moment où l'intrusion se préciserait pour la neutraliser proprement et simplement.

........Soudain, le signal tant attendu se fit entendre dans la cage d'escalier. Le sang de Damon ne fit qu'un tour en entendant clairement plusieurs bruits de pas se précipiter vers le grand air. Ni une ni deux, il s'élança dans l'escalier et avala les marches deux à deux, sa baguette tendue devant lui comme un maigre bouclier.

........La fuite en règle de ces intrus - Damon en comptabilisa au moins deux au nombre de bruits de pas qu'il avait entendu - sema un doute dans son esprit.

........Pour quelle raison des sorciers avaient d'abord tenté d'entrer dans le sous-sol pour finalement fuir comme des lâches à l'apparition de l'un des leurs ? Et, plus simplement, que faisaient des sorciers à Painswick, un village moldu sans histoire ?

........A moins d'appartenir au complot, Damon ne voyait aucune autre explication plausible à la présence de sorciers ici. Et même comme ça, il ne pouvait s'expliquer la raison de cette intrusion, encore moins de l'usage d'un sortilège pluriforme pour condamner l'accès au jardin par le sous-sol. Tout ceci n'avait absolument aucun sens...

........Ce doute, et les questionnements qui en résultèrent, justifièrent sans doute pourquoi Damon fit irruption dans le jardin en omettant d'effectuer les contrôles que tout Auror savait pourtant devoir effectuer en entrant dans une zone parfaitement ouverte comme ce jardin plongé dans la pénombre...

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L'ordre dans lequel vous décidez de poster n'a pas d'importance.

[DÉCISION INDIVIDUELLE - ANATÉINE]
[1] Lancer le sortilège Furonculose :
Le moment est venu d'agir. Le sorcier jaillit de la trappe en courant. Vous avez une fenêtre de tir inouïe pour lui lancer le sortilège Furonculose.
[2] Lancer le sortilège Stupefix :
Le moment est venu d'agir. Le sorcier jaillit de la trappe en courant. Vous avez une fenêtre de tir inouïe pour lui lancer le sortilège Stupefix.
[3] Lancer le sortilège Incarcerem :
Le moment est venu d'agir. Le sorcier jaillit de la trappe en courant. Vous avez une fenêtre de tir inouïe pour lui lancer le sortilège Incarcerem.

[DÉCISION INDIVIDUELLE - WILHELM]
[1] Lancer le sortilège Adurmirum :
Le moment est venu d'agir. Le sorcier jaillit de la trappe en courant. Vous avez une fenêtre de tir inouïe pour lui lancer le sortilège Adurmirum.
[2] Lancer le sortilège Sulfure :
Le moment est venu d'agir. Le sorcier jaillit de la trappe en courant. Vous avez une fenêtre de tir inouïe pour lui lancer le sortilège Sulfure.
[3] Lancer le sortilège Confuso :
Le moment est venu d'agir. Le sorcier jaillit de la trappe en courant. Vous avez une fenêtre de tir inouïe pour lui lancer le sortilège Confuso.


Date butoir : mercredi 29 Janvier

LES CONTES DE L'ŒIL
(En vadrouille jusqu'au 3 janvier inclus)
29 janv. 2014, 22:45
 05/2039  Les raisins de la colère
      L'être humain était une machine dotée d'un mécanisme absolument incroyable, qui pouvait passer par à peu tous les états et pouvant changer d'humeur et d'attitude comme de chemise, en fonction de la situation donnée. Et, en cette situation qui préoccupait le polonais, sa collègue et le chien des voisins, l'état de stress augmentait les pulsations cardiaques, la vitesse des réflexes, et la précision des tirs, de même que la précision, ne devenaient qu'approximatives. Or, en voyant une haute silhouette sombre et a l'air très peu amical, dont on pouvait même dire qu'elle était menaçante ou préoccupante, les pulsations de Wilhelm s'accélérèrent subitement de même que celle d'Anatéine. Il savait qu'il n'avait guère de temps pour trouver une solution. Soudain, l'idée lui vint.
      Alors, d'un geste furtif et contrôlé, il pointa sa baguette sur la personne qui déboulait à toute vitesse dans le jardin frais et sombre, visant du mieux qu'il le put l'épaule qui tenait la baguette ennemie, et énonça la sort suivant, espérant que son adversaire ne réagisse pas dans les temps et que le sort atteindrait bien son épaule et non pas l'arbuste qui se trouvait juste derrière la silhouette grossissant pratiquement à vue d’œil :


      « Sulfure ! »

      Un éclair de couleur sortit de sa baguette et, pendant ce qui semblait être une éternité, courra en direction de l'ennemi, tel un Patronus l'aurait fait contre un Détraqueur. Wilhelm avait peur. Il avait peur de tout. Peur de mourir, peur de voir Anatéine mourir par sa faute, peur d'être torturé, peur que le sortilège n'atteigne pas sa cible. Et une autre peur qu'il combattait chaque jour, la peur de ne pouvoir retenir une énième crise d'asthme, comme cela lui était déjà arrivé au club de duels, alors qu'il était encore élève à Poudlard. Si leur survie ne dépendait pas entièrement du sort, cependant, ils risquaient très gros.
      Le polonais n'était pas non plus d'un grand courage, loin de là. Raison pour laquelle le Choixpeau magique n'avait pas pensé à l'expédier à Gryffondor, alors qu'il n'avait juste pas douze ans. Aussi, une fois le sortilège parti, Wilhelm avait-il sorti les yeux par peur de la réaction de son adversaire, par peur de n'avoir raté la direction dans laquelle il lançait le sortilège. La peur, encore et toujours ; qui régit tout, tant les réactions spontanées et maladroites que les actes irrémédiables. Mais c'est aussi un cycle.
      Wilhelm avait peur.

Ami des Centaures de la Vieille Forêt
Zarbi de l'année (Magic'Awards III)
06 févr. 2014, 15:01
 05/2039  Les raisins de la colère
      Intérieurement, Ryan bouillonnait. Il était préoccupé par le bruit d'explosion qu'il avait entendu quelques secondes plus tôt en provenance de la cave. Il ne faisait aucun doute à ses yeux que son frère était tombé sur quelque chose en bas. Mais quoi ?

      « DAMON, TOUT VA BIEN ? »

      Pas de réponse.

      Ryan sentait sa patience s'étioler à mesure que son inquiétude croissait. Il risqua un coup d'oeil vers la porte de la cave puis il hésita un moment entre son désir de la franchir pour s'assurer que Damon maîtrisait la situation, et la raison de sa présence dans ce salon : la mère et la fille qui se tenaient serrées l'une contre l'autre, tremblantes, sur le tapis.

      Sa raison lui murmurait de ne pas quitter son poste et d'avoir confiance en son frère. Mais son intuition lui intimait tout autre chose.

      Au bout d'une longue tergiversation, son intuition prit finalement le pas sur la raison. Déterminé, Ryan tira sa baguette magique de sa poche et la pointa vers la mère et la fille en lâchant la formule :

      « Incarcerem ! »

      Et tandis que des lianes magiques continuaient de jaillir de nul part pour encercler et faire prisonnières ses deux cibles qui tentaient vainement de se débattre, Ryan se rua sur la porte, l'ouvrit, et dévala le petit escalier qui le conduisit au coeur des ténèbres de la cave.

      « Lumos ! »

      Un faisceau lumineux s'alluma à l'extrêmité de sa baguette et éclaira l'étrange traînée de débris qui jonchait le sol. Des éclats de pierre étaient éparpillés un peu partout autour d'un énorme trou dans le mur. La nature de ce trou laissa Ryan perplexe quand il s'en approcha et éclaira par la même occasion l'escalier qui se trouvait derrière. Il lui semblait pourtant, en retournant tous ses souvenirs, qu'aucun mur ni aucune forme de porte ne barrait l'accès à cet escalier le peu de fois qu'il était venu ici.

      « DAMON, TU M'ENTENDS ? cria-t-il en passant sa tête dans le trou. DAMOOOON ! »

      Toujours pas de réponse.

      Bien décidé à saisir le fin mot de l'histoire et surtout à remettre la main sur son frère, Ryan se faufila dans le trou et remonta prudemment l'escalier en tenant sa baguette pointée vers le bout du tunnel. Son regard fixé sur le pan de ciel étoilé qui en émergeait, il se demanda qu'est-ce qui ne tournait définitivement pas rond ce soir ?



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Indications : L'ordre dans lequel vous décidez de poster n'a pas d'importance. J'ai lancé un dé pour déterminer quel sortilège Anatéine lançait, en l'absence de réponse de sa part, et le hasard a donc désigné le sortilège Stupéfix.

Damon Curtiss gît sur le sol, parfaitement immobile, après avoir essuyé successivement une douleur intenable à l'épaule puis un sortilège de stupéfiction. Sa baguette est à côté de lui. Vous ne lui avez laissé aucune chance de réagir à temps. Mais déjà d'autres bruits de pas vous interpellent. Ils sont plus lents mais parfaitement audibles. Vous disposez de l'avantage de la hauteur, quel sortilège utilisez-vous ?

[DÉCISION INDIVIDUELLE - ANATÉINE]

[1] Adurmirum !
[2] Sulfure !
[3] Confuso !

[DÉCISION INDIVIDUELLE - WILHELM]

[1] Furonculose !
[2] Stupefix !
[3] Incarcerem !


Date butoir : Mardi 11 Janvier

LES CONTES DE L'ŒIL
(En vadrouille jusqu'au 3 janvier inclus)
09 févr. 2014, 13:17
 05/2039  Les raisins de la colère
Et bien ! Il avait marché, son beau Stupéfix ! Comme quoi ce n'était pas qu'un simple petit sortilège basique, non mais ! À partir du moment où elle vit l'homme par terre, Anatéine décida que le Stupéfix était le meilleur ami de l'Homme. Ahhh, qu'elle était fière d'elle ! Maintenant que l'homme était par terre, et apparemment hors d'état de nuire, elle voulut s'approcher de lui.

Elle s'était écartée de Wilhelm avant de lancer son Stupéfix, bien entendu, pour que ce ne soit pas son collègue qui se prenne le Sortilège dans le dos. Prudemment, elle fit quelques pas hésitants vers la victime gisant sur le sol terreux du jardin dans lequel ils se trouvaient. Il n'avait eu aucune chance, même sa baguette prête, les deux professeurs avaient agit en fonction de la panique qui les possédait ; c'est-à-dire impulsivement, sans réfléchir. La preuve, Anatéine n'avait été capable de pondre qu'un Stupéfix (mais un très bon Stupéfix, selon elle-même, bien placé, au bon endroit et au bon moment). Cependant, il se trouva que cette impulsivité avait porté ses fruits. Non seulement Anatéine avait retrouvé son enjouement et son esprit pétillant naturel - bien qu'elle n'ait pas oublié une seule seconde la situation critique dans laquelle ils baignaient tous deux jusqu'au cou -, mais en plus, ils avaient réussi à eux deux à neutraliser un adversaire sans aucun doute plus fort qu'eux au départ. elle était donc, décidément, assez fière d'elle. D'eux.

Anatéine se rapprocha jusqu'à ce qu'elle jugeait être la limite de la proximité avec un être vivant qui vous poursuivait deux minutes auparavant. Elle se pencha un peu, retint son souffle, et écouta. Ouuuf, il avait l'air bien assommé, et ce pour assez longtemps. Du moins, elle l'espérait... Elle aperçut la baguette de l'homme, à côté de lui dans l'herbe, et la saisit sans tarder pour la ranger dans une des profondes poches de sa robe de sorcière. On ne sait jamais, ça pourrait servir - à tout le monde sauf à son propriétaire, bien sûr... !

Mais tout d'un coup, elle se releva précipitamment. Elle avait en effet entendu de nouveaux pas, ce qui lui fit glacer le peu de sang qui lui restait et qui n'était pas déjà complètement transformé en glaçon. Elle se précipita à hauteur de Wilhelm, et attendit encore une fois. Elle avait toujours aussi peur qu'avant, mais était toujours aussi peu décidée à mourir aujourd'hui. Et en attendant, elle pouvait dire qu'elle était aussi plus préparée qu'auparavant. Elle se tourna vers Wilhelm et lui sourit, encourageante.

Lorsque le second assaillant paru, elle se concentra de son mieux et lança un sort un peu moins basique que son Stupéfix, mais aussi un peu plus gentil que ledit maléfice précédent :


« Adurmirum ! »

Et elle espérait de toutes ses forces que dans quelques secondes, le deuxième homme irait rejoindre le premier par terre.
12 févr. 2014, 22:54
 05/2039  Les raisins de la colère
      Leur synchronisation avait été absolument parfaite. À peine Wilhelm avait-il lancé son sortilège cuisant que déjà Anatéine supéfixiait-elle leur nouvel meilleur ennemi. Il la regarda dans les yeux et elle semblait épanouie à quel point un sort pouvait fonctionner aussi bien dans des situations de stress. À vrai dire, le professeur d'Astronomie n'avait pas tout compris, car sa collègue s'était soudainement écartée, et il ne l'avait remarqué que quand elle avait baissé son bras pour lancer la formule. La joie de la professeure de Divination se lisait dans son teint, à tel point que le polonais se sentit obligé de lancer une réplique :

      « Rho, mais enfin ! C'est beaucoup plus sympathique d'interroger un agresseur plutôt que de le stupéfixer ! »

      Cependant, la plaisanterie fut de courte durée. En effet, de nouveaux bruits de pas se firent entendre. Plus lents, mais ils étaient parfaitement inaudibles. Le professeur Heltowni posa ses yeux à l'endroit où, quelques secondes auparavant, une baguette reposait. Il remarqua cependant que sa collègue de Divination avait pris cette dernière, la rangeant dans une de ses poches de robe de sorcière, juste avant que les pas ne se firent entendre, pointa sa propre baguette en direction de la trappe, et, d'un air assuré, se tourna vers Wilhelm et lui lança un sourire qui se voulait encourageant et vainqueur. Elle était convaincue que, à nouveau, l'hauteur leur donnerait un avantage certain sur le second assaillant. Elle lança ainsi le sortilège de sommeil profond tandis que Wilhelm, de son côté, cherchait un sort pouvant ligoter l'homme – car il ne faisait aucun doute que c'était un homme – et finis par le trouver, se permettant une petite entorse à la règle du stress-sans-plaisanterie :

      « Allons-y ! lança-t-il en français avec un magnifique accent écossais avant de s'écrier : Incarcerem ! »

      Un nouvel éclair d'une couleur vert foncé se précipita vers le nouvel arrivant, lors que le Directeur de Serpentard espérait avoir réussi à tirer son sortilège.


Reducio
Toutes mes excuses pour ce retard, j'avais pourtant la certitude d'avoir répondu... :sweatingbullets:

Ami des Centaures de la Vieille Forêt
Zarbi de l'année (Magic'Awards III)
16 févr. 2014, 08:47
 05/2039  Les raisins de la colère
ANA-ROSE


Elle n'avait d'autre peur que celle de perdre sa fille et son mari. A Poudlard, le choixpeau l'avait envoyé à Poufsouffle pour son indéfectible loyauté autant que pour sa bonté d'âme. Avec les années vieillissantes, sa loyauté était passée à sa famille ; seule et unique raison de son existence. Parce qu'elle aimait les siens plus que toute autre chose en ce monde, elle se sentait la force de tout endurer en leur nom, même le pire. Être emprisonnée comme une bête enragée, être séquestrée et maltraitée, tout ça ne lui faisait pas peur. Elle se voyait un peu comme la pierre angulaire de sa maison, le pilier sur lequel reposait toutes les fondations de sa famille. En conséquence de quoi, elle ne se sentait pas le courage de désespérer en présence des siens, encore moins de pleurer sur son sort tant qu'un infime espoir subsistait ; surtout, si un espoir subsistait !

Ligotée et réduite à un immobilisme certain par le sortilège Incarcerem, elle prit sur elle de ne pas perdre espoir malgré les pleurs de sa petite Tess. Aussi forte qu'un roc, elle serra les dents aussi fort qu'elle le put pour ne pas laisser ses larmes de mère lui monter aux yeux. Les cris de sa fille avaient beau lui fendre le coeur, le piétiner un peu plus à chaque nouvelle note, et ses sanglots gorgés de frayeur lui retourner totalement l'estomac, Ana-Rose était déterminer à ne pas céder à la panique ou à une quelconque forme de désespoir. Sa fille avait grand besoin de trouver en elle la force de ne pas abandonner ; elle avait besoin de trouver en sa mère le réconfort qu'elle y avait toujours trouvé.

« Chuuuut, souffla lentement Ana-Rose à l'oreille de sa fille. Maman est là et elle ne te laissera jamais seule mon coeur. Jamais, tu m'entends ? »

Malgré l'étreinte barbare des lianes sur sa peau, les lacérations qu'elles s'évertuaient à sculpter, Ana-Rose trouva la force de surmonter la douleur pour offrir un cocon protecteur à sa fille : aussi large que son envergure d'épaules le permettait, aussi haut que la distance entre sa taille et le creux de son cou l'y limitait, et aussi profond qu'en décidait la longueur de ses bras repliés.

L'effet s'avéra immédiat. Les sanglots de sa petite Tess cessèrent pour laisser place à des reniflements de plus en plus courts tandis qu'elle venait appuyer sa tête contre sa poitrine, l'oreille tournée vers son coeur. Alors Ana-Rose se mit à prier tous les dieux de la terre malgré qu'elle ne crut en aucun d'eux ; elle les supplia de lui venir en aide.

Et les dieux répondirent à son appel...


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Indications : L'ordre dans lequel vous décidez de poster n'a pas d'importance. Vous avez mis hors d'état de nuire les deux Aurors. Vos sortilèges les ont atteint avec succès. Le chapitre bascule dans sa conclusion seulement RP. Je dirais qu'après cette intervention, il m'en faudra grand maximum 2 en plus pour terminer. Considérez donc que vous entendez les cris de l'enfant avant que sa mère ne réussissent à la calmer et que vous décidez d'en avoir le coeur net. Vous les trouverez toutes les deux dans un salon plutôt chic, prisonnières d'un Incarcerem. A partir de là, réagissez comme bon vous semble.

Date butoir : Jeudi 20 Février

LES CONTES DE L'ŒIL
(En vadrouille jusqu'au 3 janvier inclus)
20 févr. 2014, 22:08
 05/2039  Les raisins de la colère
      Leurs sorts avaient été parfaitement combinés et avaient permis de faire tomber l'auror sous le joug de leur attaque. Cependant, ils n'avaient eu que très peu de temps pour célébrer leur victoire une fois que l'Incarcerem de Wilhelm l'avait emprisonné dans d'innombrables lianes, tandis que le traqué s'était endormi, car des cris et pleurs d'enfant survinrent à leurs oreilles, avant qu'ils ne s'apaisassent. Instantanément, Wilhelm regarda Anatéine. Il ne put que constater qu'elle s'était précipitée dans la maison, l'instinct maternel l'ayant sans doute poussée à agir rapidement. Le professeur d'Astronomie n'eut donc d'autres choix que d'aller à sa poursuite pour espérer la rejoindre, si un autre danger se présentait à l'horizon.
      Ils déambulèrent dans un long couloir avant d'atterrir dans un salon, sinon richement vêtu, au moins décoré avec goût et visiblement par une sorcière, la pièce étant impeccable et un balai volant traînait là, dans un coin. Décidant à ce moment très précis de se souvenir qu'il n'était pas là que pour apprécier la décoration de l'environnement, il entendit sa collègue de Divination pointer sa baguette en direction des cordages qui retenaient la mère et sa fille et prononçer le sortilège suivant :


      « Cracbadabum ! »

      Ce qui eut pour effet de libérer la jeune femme et l'enfant de leur emprisonnement. Wilhelm avait à peine eu le temps de dégainer sa baguette qu'Anatéine avait déjà lancé le sort. Il fallait absolument que Wilhelm travaille sa rapidité. Sa collègue s'approchait déjà de la petite pour la rassurer, lui dire que tout allait bien, tandis que Wilhelm se dirigeait de la mère, se penchant sur elle et l'assommant de son discours, inquiet pour son état de santé psychologique et physique :

      « Laissez-moi voir si vous n'avez rien... Arf ! les lianes vous ont laissé quelque part par-ci par-là, mais rien de grave, je devrais pouvoir soigner facilement... Euuuh, vous auriez du dictame par hasard ? Encore que ce ne sont que des blessures mineures... A propos, ne vous étonnez pas, j'ai fait un petit peu de ménage au bas de votre escalier... j'ai bien peur qu'il n'y en ait plus pour accéder au sous-sol. Rassurez-vous, il n'y a plus à rien à craindre, les deux autres hommes sont maintenant hors d'état de nuire... Savez-vous ce qu'ils vous voulaient ? »

      La question était assez maladroitement et brusquement posée, mais il suffisait que l'un d'eux puisse se libérer de l'emprise de son sortilège, réveille le second et que les deux compères se missent à la poursuite de leurs assaillants. Une autre question vint cependant à l'esprit de Wilhelm, qu'il se posait depuis son arrivée. Pourquoi Anatéine et lui étaient-ils là ? Il chassa cependant ses obscures pensées, laissant la dame lui répondre.

Ami des Centaures de la Vieille Forêt
Zarbi de l'année (Magic'Awards III)
22 févr. 2014, 14:22
 05/2039  Les raisins de la colère
Les sortilèges de Wilhelm et d'Anatéine, lancés simultanément encore une fois, eurent un effet immédiat sur les deux hommes en face d'eux. Sans plus attendre, Anatéine se dégagea du fond du jardin et alla s'assurer une fois de plus, sa baguette brandie, pour s'assurer que leurs deux adversaires étaient bien à terre. Elle ne croyait pas à sa chance, ça avait été facile en fait, elle l'aurait fait des dizaines de fois de suite, et ce les doigts dans le nez... Mmmh, ou pas.

Elle était maintenant sûre que les deux hommes étaient hors d'état de nuire. Faisant signe à Wilhelm, elle s'approcha de là où ils étaient entrés. Lorsqu'elle se mit à entendre des cris, des cris d'enfant, des cris de petite fille, son sang ne fit qu'un tour, elle ne pensa plus qu'à cette enfant, à cette petite qui pleurait et appelait à l'aide. Ni une ni deux, elle sauta au bas de l'escalier détruit et erra quelques minutes dans les couloirs de la maison, à la recherche de la pièce où se trouvait l'enfant qui hurlait. Anatéine sentait Wilhelm sur ses talons, proche. Enfin, elle trouva la pièce d'où provenait les cris. La baguette brandie pour se défendre au cas où il y aurait d'autres attaquants, elle fit irruption dans un salon plus chic, joliment décoré. En voyant un femme et une petite fille (celle qui criait) recroquevillées l'une sur l'autre au pied du mur, sans personne autour, elle abaissa sa baguette. En s'approchant, elle s'aperçut qu'elles ne pouvaient plus bouger, et recula de deux pas pour lancer le Sortilège suivant :


« Cracbadabum ! »

Les liens se défirent. Anatéine s'approcha précipitamment de la femme et de sa fille (probablement), pour voir si elles n'avaient rien. En voyant la petite, elle se sentit mal et triste ; les souvenirs de sa propre fille lui remontant subitement à la mémoire. Elle se souvenait comme elle avait eu peur, peu de temps, des deux hommes, et comme elle avait été effrayée de ce qui pourrait arriver à son bébé si elle n'avait pas survécu. Avec un frisson dans le dos, elle préféra ne plus y penser. Mais la vue de cette gamine, serrée contre sa mère, qui pleurait, lui fit presque monter les larmes aux yeux, et en adressant un sourire bienveillant à la mère, elle s'accroupit près de la petite fille et lui caressa les cheveux en murmurant :

« Chut, chut... Tout va bien... Nous n'allons pas te faire de mal. Tout va aller bien maintenant. Lààà, personne ne te fera aucun mal. Calme toi... »

Elle sourit tendrement, espérant que la petite allait se calmer rapidement désormais. La pauvre avait sûrement cru à une autre arrivée d'autres assaillants en l'entendant rentrer en trombe dans la pièce...

Se préoccupant plus de l'état de la petite, Anatéine n'avait pas remarqué que Wilhelm s'affairait autour de sa mère. Il paraissait même plus affolé qu'elle, à vouloir la soigner des blessures qu'avaient occasionné les liens créés par l'Incarcerem. Il lui posait beaucoup de questions, Anatéine ne savait pas vraiment quoi faire pour le calmer. À un moment, tout de même, elle s'exclama gentiment et calmement, non-sans cesser de rassurer la petite :


« Laissez respirer cette jeune femme, Wilhelm... Vous ne voyez pas qu'elle est en état de choc ? » Puis, se tournant vers la mère, elle lui dit en souriant, lentement : « Tout ira bien, vous verrez. Nous ne vous voulons aucun mal. Je me présente, Anatéine Eden-Slown, professeure de Divination à Poudlard. Voici mon collègue Wilhelm Heltowni, il est lui aussi professeur, mais d'Astronomie. Euh... Nous ne savons pas vraiment comment nous sommes arrivés là, mais quoiqu'il en soit, sachez que les deux homes présents auparavant sont parfaitement hors d'état de vous nuire, désormais. * Enfin, j'espère. Mais je ne pense pas vraiment que dire ça à voix haute soit une bonne idée... ! * Et, hum... Je ne veux pas vous brusquer, mais j'avoue que moi aussi, j'aimerai bien savoir ce qu'ils vous voulaient pour vous ligoter vous et votre fille - hum, est-ce votre fille ? - dans ce salon... »

Anatéine se releva et tendit amicalement sa main vers la jeune femme pour l'aider à se relever elle aussi. Elle ne put s'empêcher de lancer un regard attendri vers la petite fille dans les bras de la femme. Elle sourit en pensant que toute cette histoire et ces frayeurs seraient bientôt terminée. Enfin, elle l'espérait.
25 févr. 2014, 11:22
 05/2039  Les raisins de la colère
ANA-ROSE


Ana-Rose peina durant un long moment à comprendre ce qui se jouait autour d'elle. Le visage fermé, elle attrapa mécaniquement la main de cette femme au regard doux qui se présenta comme un professeur de Poudlard et se dressa sur ses jambes en gardant fermement sa petite Tess serrée contre elle. Profondément hébétée, même si ses grands yeux verts n'en trahissaient rien, elle regarda à tour de rôle, dans les yeux, la dénommée Anatéine Eden-Slown et son collègue Wilhelm Heltowni. Tout se bousculait dans sa tête. Elle risqua un regard vers la porte ouvrant sur le sous-sol comme si elle craignait d'en voir surgir les frères Curtiss, mais tel n'en fut pas le cas.

Battant des cils, elle ramena son attention sur les deux professeurs et, sans même réellement avoir saisi la teneur de leurs propos, elle consentit à entrouvrir ses lèvres pour les remercier.


« M... »

Mais une manifestation magique incongrue l'en empêcha.

Un fil magique rouge se dessina harmonieusement autour de ses poignets avant d'éclater en centaine de paillettes rougeoyantes comme des braises. Le Serment Inviolable avait été rompu...

Les beaux yeux d'Ana-Rose se remplirent de larmes qu'elle ravala silencieusement à la manière de ses grandes dames de cour dont la force et le courage immortalisés jusque dans leurs nobles traits les empêchaient de montrer leurs sentiments en public. Ce genre de grandes dames qui refusaient purement et simplement de perdre la face devant qui que ce soit.

Intérieurement, sa douleur était pourtant immense. D'une façon ou d'une autre, Aaron était mort sans pouvoir tenir la promesse qu'il lui avait un jour tenu. Ana-Rose serra sa fille un peu plus fort contre elle, son coeur battant à tout rompre. Elle ne devait pas pleurer. Non, elle ne le devait pas... pas maintenant...


« Je vous remercie... déclara-t-elle fébrilement malgré un ton lourd qui se voulait certainement assuré. »

Ses yeux n'attachèrent aucune importance à joindre sa reconnaissance profonde à celle que sa bouche venait de prononcer. Contemplant le vide par dessus l'épaule de sa fille, Ana-Rose inspira profondément en se demandant si cette terrible perte en suggérait une autre plus colossale encore.

« Mon nom est Ana-Rose Coolidge-Harrington, poursuivit-elle mécaniquement comme si rien dans ce qu'elle disait n'avait de saveur à cet instant. Si vous venez réellement de Poudlard alors vous connaissez certainement mon mari, Cal Coolidge, et son frère Aaron... ils ont été envoyé par le ministère pour protéger l'école... Elle déglutit douloureusement en fermant les yeux. A l'heure qu'il est, elle doit être à feu et à sang... et ma fille et moi sommes la raison de tout cela. Mon mari et son frère se sont attachés à accomplir cette horrible tâche à cause de nous... ajouta-t-elle en laissant filtrer des notes qui trahissaient une blessure de plus en plus douloureuse. Harald McGee nous tenait en otages jusqu'à cet instant... Mon mari et son frère n'ont pas eu le choix... et sans doute en sont-ils morts tous les deux désormais. »

Se l'entendre dire était pire qu'insupportable.

Ne pouvant contenir plus longtemps ses émotions, Ana-Rose sanglota puis pleura à chaudes larmes, foudroyée qu'elle se trouvait par le chagrin d'avoir un jour supplié Aaron de protéger coûte que coûte son frère sous le sceau du Serment Inviolable et d'avoir probablement perdu l'être qu'elle aimait le plus en ce monde en la personne de son mari. Cal Coolidge.


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Date butoir : Dimanche 2 Mars

LES CONTES DE L'ŒIL
(En vadrouille jusqu'au 3 janvier inclus)
02 mars 2014, 21:33
 05/2039  Les raisins de la colère
Anatéine avait beau s'en sortir remarquablement bien en Sortilèges, elle ne les connaissait pas tous, et n'avait jamais eu l'occasion d'étudier les Serments Inviolables ; aussi elle ne comprit pas véritablement ce qu'il se passait lorsqu'une espèce de mini-feu d'artifice rouge prit place autour des poignets d'Ana-Rose, mais elle n'eut pas le temps de paniquer que déjà, ce fut fini.

Plus Anatéine observait cette jeune femme, plus elle la trouvait étrange. Elle avait bien sûr tous les droits d'être déboussolée, après ce qui lui était arrivé, mais elle paraissait préoccupée par autre chose, et ça la coupait un peu du monde autour d'elle, alors que les personnes présentes étaient bel et bien là, et elles attendaient.

Pourtant, Ana ne pouvait s'empêcher de trouver des ressemblances entre elle-même et... Ana. De leur prénom jusqu'à leur âge probablement identique, elle se voyait et se reconnaissait énormément dans cette femme. Elle voulait protéger les siens, son enfant (qui ressemblait, elle aussi, à la fille d'Anatéine...), ce qui lui était parfaitement légitime... Et Anatéine aurait fait pareil.

De la façon la moins naturelle et sincère qui soit, Ana-Rose remercia fébrilement les deux professeurs. Elle ne savait pas ce qui s'était passé mais ne pouvait s'empêcher d'éprouver de la pitié et de la compassion pour les yeux verts remplis de larmes devant elle. La femme leur débita une courte explication, probablement pour se donner un peu de contenance.


« Mon nom est Ana-Rose Coolidge-Harrington. Si vous venez réellement de Poudlard, alors vous connaissez certainement mon mari, Cal Coolidge, et son frère Aaron... Ils ont été envoyé par le ministère pour protéger l'école... À l'heure qu'il est, elle doit être à feu et à sang... Et ma fille et moi sommes la raison de tout cela. Mon mari et son frère se sont attachés à accomplir cette horrible tâche à cause de nous... Harald McGee nous tenait en otages jusqu'à cet instant... Mon mari et son frère n'ont pas eu le choix... Et sans doute en sont-ils morts tous les deux désormais. »

La mâchoire d'Ana se détacha. Comment ça, l'école à feu et à sang ? Et que venait fait Aaron Coolidge dans cette histoire ? Elle qui croyait en avoir fini avec cet homme... Elle avait énormément de questions à poser, mais elle ne voulait pas brusquer Ana-Rose. Qu'avait-elle dit ? Qu'elle et sa fille étaient la cause du carnage qui devait être en train de se dérouler à Poudlard ? C'était grotesque, ridicule, la gamine qu'elle tenait dans ses bras ne devait pas avoir plus de quatre ans... !

Soudain, n'en pouvant apparemment plus, Ana-Rose craqua et finit par fondre en larmes. Anatéine se mordit les lèvres – elle pleurait souvent, mais détestait voir les gens pleurer. Elle entoura son bras autour de l'épaule de cette femme qu'elle ne connaissait pas mais qu'elle prenait en pitié, et serra la main autour de son épaule, avec gentillesse.

Puis, le plus posément et calmement possible, elle incanta des chaises et proposa aux personnes autour d'elle de s'asseoir pour discuter. Puis, en fronçant un peu les sourcils, elle s'adressa à Ana-Rose :


« Je connais Aaron Coolidge, votre beau-frère. Enfin, je le connais... Disons plutôt qu'il a fait irruption dans mon bureau en me demandant une prédiction et que j'ai refusé. J'ai refusé car... Car je ne fais pas de prédictions comme ça. J'évite. En toute honnêteté, un inconnu débarquant chez moi et me demandant ce genre de choses ne m'inspirait pas vraiment confiance ; et de toute honnêteté, il ne valait mieux pas qu'il ait ce qu'il voulait, pour sa propre santé mentale... Bref, c'est ainsi que j'ai raisonné lorsque je l'ai rencontré. Oh, ajouta-t-elle, il m'a accessoirement donné une carte, aussi, une carte assez particulière, qui s'est révélée être un Portoloin qui nous a conduit ici, Wilhelm et moi. Je dois avouer que si n'importe qui à une explication à cela, je serais ravie de l'entendre !
Mais je dois vous avouer que je ne comprends pas en quoi vous et le petit bout de chou que vous tenez entre vos bras êtes à l'origine d'un combat sanglant à Poudlard. Et personnellement, je n'ai pas vraiment fait attention aux Aurors présents dans le château... Cet Harald McGee en était un, n'est-ce pas ? Enfin... J'essaye simplement de faire mon travail au mieux, alors je ne remarque pas tout ce qu'il se passe autour de moi... Donc serait-il possible d'avoir un peu plus d'explications, s'il-vous-plaît, Ana-Rose ?
»

Anatéine était très inquiète. Elle espérait vraiment que cette histoire d'hécatombe à Poudlard n'était pas vraie... Mais elle avait aussi, malheureusement, le mauvais pressentiment que ça l'était sûrement.