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13 nov. 2013, 12:48
 05/2039  La fuite d'un destin







Chapitre Sept de l'Acte Final

“ La Fuite d'un Destin ”





~



Intervenants :

Cal Coolidge, Auror en service à Poudlard
Victoria Pidloux, élève de Serpentard en 6ème année
Amon Turner, élève de Serpentard en 4ème année
Elaya Turner, élève de Serpentard en 3ème année

Madeleine Koter, préfète de Gryffondor en 3ème année

Dernière modification par Arseni Stoyanov le 02 sept. 2016, 14:44, modifié 4 fois.
13 nov. 2013, 13:31
 05/2039  La fuite d'un destin


La peur lui nouait l'estomac. Son souffle était court, haché.

Le visage imprégné par un ruissellement de larmes coupables, Cal Coolidge courrait à en perdre haleine en direction de la Forêt Interdite. Trébuchant parfois, il se relevait aussitôt et poursuivait sa folle cavalcade à travers le parc désert en pensant à ce frère qu'il avait laissé derrière lui contre son gré.

Le poids de la culpabilité était si lourd que son regard embué de larmes peinait à distinguer l'orée obscure de la Forêt Interdite, que les rayons argentés de la pleine lune magnifiaient en lui donnant l'aspect d'une muraille infranchissable.

Cal savait qu'il n'avait plus le choix. Aucun retour en arrière possible. Il devait aller de l'avant ; courir, courir aussi vite que ses jambes le lui permettaient et quitter cet endroit maudit pendant qu'il en était encore temps.

[center]*[/center]
Hagrid glissa une main assurée dans son épaisse barbe poivre et sel. Cela faisait maintenant dix bonnes minutes que lui et ses quatre acolytes cherchaient à ressortir de la Forêt Interdite après y être entré pour porter secours à un faon blessé. Hagrid marchait en tête du petit comité. Le pas lourd mais soutenu, il avançait avec une facilité déconcertante parmi l'enchevêtrement de racines vieilles de plusieurs siècles qui occupait pratiquement toute l'étendue de la Forêt Interdite. L'habitude des lieux, sans nul doute.

Du haut de ses cent dix ans, Hagrid ne redoutait plus rien. Il avait tout vu, tout connu, absolument tout vécu. Pourtant, ce soir, au plus profond de lui-même, quelque chose le préoccupait. Une sensation pour le moins étrange, telle qu'il n'en avait plus ressentie depuis des décennies.

« Courage les enfants, nous ne sommes plus très loin, déclara-t-il en ajustant la position de l'animal endormi sur son épaule. Une biche au pelage brun en l’occurrence. Tenez, regardez, la lisière est toute proche. »

Un simple coup d'oeil par-dessus son épaule assura à Hagrid que les quatre élèves venus le seconder réussissaient tant bien que mal à suivre le rythme malgré le poids du faon, lui aussi endormi, qu'ils étaient chargés de transporter.

« Ce petit ne vous remerciera jamais assez une fois que je l'aurais remis sur pieds. Vous pouvez être fiers de vous. »

Hagrid aimait parler. Parler était, à son sens, un moyen comme un autre d'estomper l'inquiétude ou bien la solitude qui pouvait l'habiter parfois. Mais quelque chose lui coupa littéralement le sifflet lorsqu'enfin lui et sa troupe émergèrent de la Forêt Interdite.

« Hey là ! Où est-ce que vous allez comme ça ! s'exclama-t-il en abaissant ses yeux sur l'homme qui venait littéralement de percuter sa jambe gauche avant de s'écrouler sur le sol. »

Cal ?

La stupeur le saisit. La pleine lune étincelait bien assez au-dessus de sa tête pour lui permettre de distinguer les larmes et la frayeur innommable qui habitait le regard de l'Auror qu'il avait connu tout gamin. La stupeur se changea très vite en soupçon lorsque l'Auror se releva en tremblotant et, sans prononcer le moindre mot à son intention, s'enfonça en courant dans la Forêt Interdite.

« CAL ! OÙ VAS-TU COMME ÇA VOYONS ?! »

Vaine tentative.

Un chuintement lointain attira alors l'attention d'Hagrid. Son regard se porta en direction du sud, à l'endroit où la lisière de la Forêt Interdite s'incurvait pour laisser place à une étroite bande de terre qu'il savait conduire au portail de l'école. Pas moins d'une dizaine de colonnes de fumée blanche venaient de se détacher du ciel pourtant limpide pour frapper le sol caché à sa vue.

Qu'est-ce que les renforts f... par la barbe de Merlin !

« L'école est attaquée... se murmura-t-il à lui-même. »

Son sang ne fit qu'un tour.

« Venez les enfants ! Dépêchez-vous ! ordonna-t-il au quatuor avant de s'élancer vers l'enclot rattaché à sa cabane. »

Tremblant d'inquiétude comme d'une certaine colère, Hagrid ouvrit l'enclot et y déposa délicatement la biche endormie puis son petit avant de le refermer avec vigueur et de presser la bande des quatre vers l'entrée de sa cabane.

« Tenez, prenez cette clé, entrez là-dedans et barricadez-vous à l'intérieur ! N'ouvrez à personne tant que je ne serais pas revenu ! »

Puis, sans même se soucier de savoir si ses ordres seraient respectés, Hagrid s'élança dans le parc aussi vite que ses vieilles jambes, même pour un demi-géant, le lui permettaient.


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Quelques points de rappel importants. Premièrement, gardez une certaine cohérence à l'esprit. Victoria est en 6ème année, elle vous impose donc naturellement le respect vu l'écart d'année. De même, Madeleine est la préfète de Gryffondor, que vous l'appréciez ou non, elle est préfète, donc sa parole a un poids qu'on ne peut nier. Deuxièmement, n'oubliez pas que si vous avez la moindre question, le moindre doute, un hibou, et c'est réglé. ( A envoyer sur le compte Arseni Stoyanov. ) Troisièmement, il n'y aura, tout au long de ce chapitre, aucun ordre de post à respecter ; vous pourrez poster dans l'ordre que vous voudrez.

[DÉCISION INDIVIDUELLE - VICTORIA]
[1] L'école est attaquée ! Suivre à la lettre les ordres d'Hagrid :
Prendre la clé à Madeleine si elle ne choisit pas d'entrer dans la cabane et s'y retrancher avec ceux qui le voudront bien.
[2] L'école est attaquée ! Revenir sur vos pas :
Dépasser l'enclos et retourner à la lisière de la Forêt Interdite où vous trouverez une baguette magique à l'endroit même où l'Auror a percuté Hagrid. Conclure que la baguette appartient à l'Auror.

[DÉCISION INDIVIDUELLE - AMON]
[1] L'école est attaquée ! Suivre à la lettre les ordres d'Hagrid :
Prendre la clé à Madeleine si elle ne choisit pas d'entrer dans la cabane et s'y retrancher avec ceux qui le voudront bien.
[2] L'école est attaquée ! Observer l'horizon :
Rester planter sur place, observer les alentours, et remarquer les colonnes de fumée blanche en direction de l'entrée du domaine. Conclure à l'arrivée de mages blancs.

[DÉCISION INDIVIDUELLE - ELAYA]
[1] L'école est attaquée ! Suivre à la lettre les ordres d'Hagrid :
Prendre la clé à Madeleine si elle ne choisit pas d'entrer dans la cabane et s'y retrancher avec ceux qui le voudront bien.
[2] L'école est attaquée ! Fouiller la cabane :
Entrer dans la cabane et chercher tout ce qui pourrait vous être utile dans le but de retourner dans la Forêt Interdite. Trouver une torche magique gravée de runes qui s'embrase aussitôt qu'on l'a saisit.

[DÉCISION INDIVIDUELLE - MADELEINE]
[1] L'école est attaquée ! Suivre à la lettre les ordres d'Hagrid :
Utiliser la clé qu'Hagrid vous a confiée, entrer dans la cabane et s'y retrancher avec ceux qui le voudront bien.
[2] L'école est attaquée ! Prendre son courage à deux mains :
Utiliser la clé qu'Hagrid vous a confiée, et convaincre les autres de libérer le molosse du garde-chasse pour qu'il vous aide à poursuivre l'Auror en fuite.

LES CONTES DE L'ŒIL
(En vadrouille jusqu'au 3 janvier inclus)
14 nov. 2013, 12:05
 05/2039  La fuite d'un destin
La sixième année était accompagnés de deux élèves de sa maison, de la préfète des Gryffondor et d'Hagrid, le garde chasse de Poudlard. Ils avaient été faire un petit tour dans la forêt, que Victoria se serait bien passer, et venaient de sauver une biche et un faon. Hagrid tenait la biche, les élèves a eux quatre le faon. Victoria tenait la partie haute de l'animal et avança doucement pour que ses camarades puisse avancer avec elle. Hagrid parlait, et Victoria l'écouta avec attention en avançant. Une nuit tous à fait normal dans Poudlard.

Dans le nuit, Victoria put voir un homme sortir de la forêt interdite avant de percuter Hagrid et de tomber au sol. Vicky ne se rappelle pas l'avoir déjà vu. C'était sûr, cet homme lui était inconnu. Pourtant d'après les propos et agissements d'Hagrid, tous semblait croire que celui-ci connaissait l'homme. Victoria regarda la scène, pétrifié ne sachant que faire. Elle ne savait pas qui était cette personne et ne savait pas non plus si elle devait s'en inquiété. L'homme s'enfuit dans la forêt interdite comme pour échapper au garde-chasse et Hagrid cria. Victoria ne connaissait pas Hagrid sous cette aspect là et plusieurs questions bousculaient son esprit: Qui est-ce ? Que fait-il ici ? Pourquoi Hagrid agit de cette manière ? Ce qui est était sûr, c'est que la nuit n'était pas tranquille.


« Venez les enfants ! Dépêchez-vous ! Tenez, prenez cette clé, entrez là-dedans et barricadez-vous à l'intérieur ! N'ouvrez à personne tant que je ne serais pas revenu ! »

Il tendit la clé à Madeleine et s'enfuit à toutes jambes. *D'accord, vive l'adulte responsable * pensa Victoria. Maintenant examinons la situation: un homme inconnu vadrouille dans le parc de Poudlard. Il fait nuit et froid. Et pour s'aider, Vicky se trouvait avec les Turner et la préfète lionne: Madeleine. Victoria se trouvait être la plus âgée du quatuor, elle se devait de protéger les autres. Victoria réfléchissait à toute vitesse, elle ne savait que faire. Puis elle vit la clé et se rappela de l'ordre donné par Hagrid... Entrez dans la cabane et ne plus y bouger. Certes, ce serait une bonne solution mais attendre sans rien faire, sachant qu'à toute instant on peut avoir des ennuis est-ce raisonnable ? La sixième année ne voulait pas obéir. Victoria se mordit la lèvre car elle hésita. Elle ne voulait pas non plus abandonné ses camarades, puis finalement elle le fit quand même. * Les préfets se montrent toujours supérieurs aux autres, à toi Madeleine de prouver que tu l'es vraiment* pensa-t-elle d'un ton de défis mais elle ne dit rien à voix haute, ce n'était pas le moment de chercher les ennuis.

Victoria se tourna vers la lisière de la forêt et se mit en route. Elle marcha d'un ton naturelle. Elle aurait très bien pu avoir oublié quelque chose dans la forêt après tous. Arrivé là-bas, elle découvre une baguette. Non, un bout de bois. Non, une baguette. Finalement, elle du prendre le bois dans sa main pour en conclure que c'était une baguette magique. Victoria savait déjà que ce n'était pas la sienne, elle l'a sortit pour vérifié tous de même, par manque de confiance en elle. Puis la rangea dans sa poche aussitôt. Ce n'était pas elle qui avait oublié cette baguette. Ensuite, elle évalua les possibilité en comptant sur ses doigts: Hagrid, Amon, Elaya, Madeleine et l'inconnu. Victoria avait déjà vue la baguette d'Elaya et par ses souvenirs brumeux elle n'était pas comme ça. Par contre, en ce qui concerne son frère et Madeleine elle ne les avait jamais vu et donc cela se pouvait. Mais la préfète et le frère Turner n'avait pas sortit leur baguette. Et il était impossible de le faire à ce moment puisqu'ils étaient en train de porter un faon à bout de bras. En ce qui concerne Hagrid, elle ne l'avait jamais vu se servir de sa baguette. En avait-il vraiment une ? Cela reste à voir. Et il serait vraiment partit à toutes jambes s'il pensait avoir une baguette magique ? Proposition peu probable. L'adolescente regarda la baguette comme si celle-ci allait donner le nom de son propriétaire. Puis elle en conclue que la baguette ne pouvait être qu'à l'inconnu, c'est la seule personne qu'il restait dans ses suppositions.

La sixième année en était sûr désormais. La baguette magique appartenait à l'homme qu'ils avaient aperçut. Elle ne pouvait appartenir à quelqu'un d'autres.
14 nov. 2013, 23:09
 05/2039  La fuite d'un destin
Les arbres étaient plongés dans la pénombre des plus totales dont leurs ombres projetés par la lumière de la lune mystique de cette nuit là, dansaient légèrement au rythme du vent faible et pourtant glacial en laissant derrière eux, le son des feuilles sèches qui s'empressent de se détacher de la vie de leur mère de tronc et aux branches pour craqueler sous les pas des êtres qui s'aventuraient prudemment dans la forêt interdite, s'enliser dans leurs tombes et rejoindre leurs ancêtres.

La jeune fille s'y trouvait, la tête encapuchonnée par sa longue cape noire, avec Hagrid, la préfète des rouges, Victoria et Amon, son demi frère. Pas à pas, elle avançait, le regard froid rivé contre le sol jonché de feuilles mortes. Durant ces trois dernière années, elle avait fixé cette forêt avec grand intérêt, attendant la 4ème année pour pouvoir y poser les pieds et la voilà, suivant une petite troupe pour sauver...un faon. Elaya s'était mise un peu à l'écart du groupe, marchant derrière eux, écrasant dans son poing une feuille qui tomba en miettes dans la chaleur de ses doigts. La Serpentarde releva la tête, baladant ses yeux perçants sur la masse infinie d'arbres qui les entouraient, dont leurs vies s'en allaient rejoindre la terre natale. Reposez vous, reposez vous!
Plus ils avancèrent, plus la forêt se vidait de ces êtres végétales qui rendaient ces bois sombres au goût de la vipère à la lueur diabolique. Ils s'approchaient du château, déjà pouvait-elle aperçevoir la lumière des fenêtres de Poudlard qui éclairait la nuit. Cependant, quelque chose n'allait pas, cette nuit n'était pas comme toutes les autres qu'elle avait connu durant ses années d'études. C'était une chose aisée qu'elle pouvait distinguer. L'ambiance, la tension, les odeurs, le son, l'air. C'était indéniable, quelque chose se tramait. Elaya sentit alors que son cœur qui frappait fort dans sa poitrine, pompant le sang et le projetant dans les veines, tandis que le froid qui l'enveloppait se réduisit à néant. Mais qu'est ce qu'elle détestait la chaleur, que diable ! Pressant le pas, la jeune fille s'approcha de son demi frère et s'enquit de révéler ses propos :


« Peux tu le sentir ? Les ténèbres sont troubles, le sang ruisselle, j'en suis certaine. »

La troupe émergea de la Forêt interdite, la jeune fille balada ses yeux de vils serpents aux alentours et aperçut une ombre filer de toute vitesse en direction du groupe, percuta le pied d'Hagrid et se ramassa de tout son long sur le sol. Bah voyons. Celui ci semblait agir selon une émotion forte de panique ? Colère ? Tristesse ? qui l'avait perdu. De toute évidence, sans répondre aux questions d'Hagrid, il fila de toute allure dans la vaste et ténébreuse Forêt Interdite sans crier gare. Elle avait vu juste, cette nuit ne cache pas derrière les noirceurs, des bambins endormis voyageant dans le pays des rêves... mais bel et bien une situation dangereuse. Ça sentait l'aventure à plein nez.

« Venez les enfants ! Dépêchez-vous ! Tenez, prenez cette clé, entrez là-dedans et barricadez-vous à l'intérieur ! N'ouvrez à personne tant que je ne serais pas revenu ! »

Une Gryffondor et 3 Serpentardes qui me semblerait-il ne sont pas du genre à se reposer sur leurs lauriers. La préfète des Rouges possédait la clé, allait-elle réellement se barricader dans la cabane du géant et attendre que la situation se dédramatise? Elaya n'avait aucune attention de le faire, m'enfin si Koter en donnait l'ordre, elle se devait probablement de lui obéir, après tout, elle-même avait été Préfète en Chef par le passé. La Serpentarde se tourna vers la Forêt Interdite, où le prénommé Cal et le garde chasse s'y étaient aventurés. * Les ténèbres sont la bienvenue* pensa la vipère qui songea à reposer les pieds avec entrain dans la Forêt interdite.

La démone ferma son poing avec vigueur et se souvint d'une chose, ses bâtonnets de réglisse étaient restés à l'intérieur pendant la sortie des sorcières avec Hagrid. Décidant de les récupérer, sentant une once de manque se propager dans son esprit, elle passa devant le groupe et rentra dans la cabane tout en empoignant ses joyaux sur la table avant de s'empresser d'en mâchonner un quand ses pupilles glaciales se posèrent sur les différentes torches allumées et les reposa sur l'étendue noire qui se distinguait à la lueur mystérieuse de la lune dans le ciel limpide. Fronçant les sourcils, en craquant ses doigts, sa décision était prise. Retourner dans la forêt interdite ! Amon allait en faire tout autant, elle le savait, il ne restait jamais assis en obéissant aux ordres.
A présent, il fallait chercher ce qui pourrait être utile afin de retourner dans la Forêt démoniaque. La baguette suffirait amplement mais si elle pouvait trouver une potion ou un quelconque objet qui pouvait les aider, ce ne serait pas de refus. Fouillant dans les tiroirs, les placards, sur les étagères, évitant la garde robe sacrée du géant, elle trouva un objet bien curieux. Mâchonnant de plus bel son bâtonnet de réglisse, elle fixa cet épais morceau de bois gravé de...attend une minute. C'était des runes ? Intéressant ! Empoignant le soit disant objet, communément appelé torche, elle s'embrasa aussitôt en éclairant davantage la cabane.


«Et la lumière fut... »

Son fidèle sourire sadique s'étira sur ses lèvres, tandis qu'elle quitta la pièce chaleureuse pour rejoindre son milieu qui ne rendait sa vie que plus passionnante.
16 nov. 2013, 01:56
 05/2039  La fuite d'un destin
Pour commencer, on pouvait placer quatre mots. Il faisait assurément beau. Il n'y avait rien de plus agréable que de sentir un soleil qui rayonnait de mille feux au dessus de nos crânes pour nous rappeler que la vie est belle et qu'elle est constamment présente afin qu'elle puisse être croquée à pleine dents. La chaleur du soleil se pressait sur la peau à découvert qui n'était pas dissimulée par des vêtements. Tandis que la bièreaubeurre existait pour apporter de la baume au cœur, le soleil était là pour nous rappeler qu'intérieurement ou extérieurement, qu'il y avait toujours des éléments qui rendait l'être humain heureux comme jamais. La cime des arbres s'agitaient paisiblement au gré d'une brise légère et rafraîchissante d'un été cuisant. Les oiseaux chantonnaient joyeusement et voletaient dans le ciel bleu azur, sous des nuages qui semblaient prendre des formes de cœur. Si l'on faisait un net rapprochement de ce qui se passait sous notre nez, l'on pouvait apercevoir un mignon gentil petit lutin qui se promenait dans la forêt, un large sourire collé sur ses lèvres. Des animaux le suivaient et semblaient tout autant joyeux que ce petit être qui chantait à tue tête. Une chanson digne de ces films disney ringards pour enfants.

Pause. Pour les jeunes ignorants et innocents, j'ai le déplaisir de vous faire part que cet histoire ne traitera pas sur la vie d'un mignon petit lutin et qu'il vous faudra donc changer de sujet si cela vous déplaît. Reprenons donc.

Le jour s'était couché depuis plusieurs heures. La lumière de la lune restait ainsi faible source d'espoir dans ces ténèbres sombres, incertaines, mais assurément pleines de dangers. Le jeune Turner ferma les yeux un court instant, une respiration palpitante, un cœur battant et un froid glacial qui s'emparait de son corps. Il se sentait à l'aise. Qui n'avait jamais été tenté de pénétrer dans la forêt interdite? Les règles sont faites pour être enfreintes, car inconsciemment ou non, une petite voix tente de nous persuader d'assouvir nos curiosités. Voilà quelques semaines que le vert et argent avait fait son entrée dans l'école et déjà il était plongé dans un de ces lieux mythiques et inconnus des élèves.

Amon fronça les sourcils, rattrapant de justesse le coté droit du faon qui commençait à glisser et à s'échapper de ses bras. Quant au deuxième coté de la situation, cela l'agaçait. Pourquoi donc étaient ils en train de sauver un stupide faon alors qu'il devait être en train de dormir ? Avait il été puni ? Turner tentait vainement de se rappeler comment il s'était retrouvé enrôlé dans la mission de sauver une biche et son petit. En sauvant ces animaux, l'équilibre de ce monde était ébranlé. Les êtres sont faits pour naître et mourir. Alors laissez les crever par Satan.


« Peux tu le sentir ? Les ténèbres sont troubles, le sang ruisselle, j'en suis certaine. » 


Elaya s'était rapprochée sans qu'il ne s'en rende compte et lui avait murmuré ces mots ci dans l'oreille. Le jeune homme plissa les paupières et l'observa sans mots dire. Le sang ruisselle..Vraiment? Tellement occupé à tenter de distinguer des créatures dans la pénombre de la nuit, il n'avait rien pressenti. Alors qu'il allait ouvrir la bouche, ils sortirent malheureusement de la forêt et tombèrent sur un homme qui lui même s'explosa les narines par terre. Haha. En se relevant, il n'avait pas l'air plus en forme, il semblait vraiment ébranlé. La suite des événements passa très vite. Hagrid fila en leur donnant des ordres et une clé. Ok ouais, c'est ça. Abandonne nous. Vu la tête qu'avait tiré le garde chasse, quelque chose d'anormal se produisait. Et d'inquiétant aussi. Les filles commençaient à s'activer autour du vert et argent. On aurait dit qu'elles paniquaient limite. N'accordant aucune attention à qu'elles faisaient, Amon posa le faon au sol et jeta un coup d'œil dans les environs, tentant de trouver des signes explicatifs. Mais la pénombre l'empêchait de découvrir quoique ce soit ou une quelconque présence humaine dans les environs.

Quelques lumières blanches se firent visibles vers les portails qui permettaient d'entrer dans l'enceinte du château. Amon plissa les paupières et remarqua que c'était en réalité de la fumée blanche. Turner prit la parole en faisant un signe de tête vers la fumée :


« Hè'p. Regardez là bas! Poudlard le lieu l'plus sûr d'Angleterre..vr'ment? Mes fesses ouais.»


Des mages blancs.

Amon laissa paraître une grimace. Pourquoi du renfort avait été envoyé !? Amon amena la main dans sa cape et en sortit rapidement sa baguette. Ses sens en éveil, il se rapprocha d'Elaya qui tenait une torche et lui fit :

«J'sens qu'on est pas prêt d'rejoindre nos lits cette nuit. Peut être qu'on va p'voir sauter d'cours d'main.»

En effet, Turner avait le sentiment que la nuit promettait d'être bien longue. Il serra sa baguette autour de ses doigts, laissant échapper un petit sourire. Qui aurait cru que des événements néfastes allaient se produire dès le début de l'année?! Pas lui en tout cas.
17 nov. 2013, 17:43
 05/2039  La fuite d'un destin
Madeleine marchait dans la forêt. Elle tenait fermement dans ses bras le corps d'un jeune faon qu'elle sentait respirer, tout chaud, contre elle. La jeune fille était accompagnée par le garde-chasse : Hagrid qui ouvrait la marche, une biche endormie dans les bras. La petite troupe comptait également trois Serpentards.

Comment les quatre élèves s'étaient-ils retrouvés à accompagner le garde-chasse dans la forêt ? Mystère et boule de gomme !

Ce qui était sûr, c'est qu'actuellement, le cortège marchait dans cette ordre :

Hagrid – Serpy's – Gryffi's – Serpy's et... Serpy's.

La dernière gâche le rythme ! Ça faisait bien un Serpy's sur deux personnes ! Et à cause de la blondinette toute pâle, ça foire ! En plus, elle ne se donnait même pas la peine d'aider les autres à porter le faon. Apparemment, elle se sentait plus utile quand elle écrasait des feuilles entre ses doigts.

Bien qu'agacée par cette attitude Madeleine ne faisait aucun commentaire, se contentant de s'appliquer à calquer ses pas sur ceux de Pidlounator, alias Victoria Pidloux, 6ème année à Serpentard et redoutable batteuse. Des trois Verts qui l'accompagnaient, Victoria était la seule que Madeleine connaissait même sans avoir jamais eu de réelles conversations avec elle. Et... comment dire... la préfète Rouge ne la tenait pas vraiment dans son cœur...

Mais passons. Le petit groupe arriva à la lisière de la forêt. Et là, un homme visiblement affamé voulut goûter le pantalon de Hagrid. Il s'étala par terre de tout son long après avoir attaqué un peu trop violemment sa proie.


« Hey là ! Où est-ce que vous allez comme ça ! » s'écria le garde-chasse apparemment plus surpris que mécontent.

Ah pardon. Je viens de me rendre compte que j'ai écrit « affamé » plus haut. Je voulais dire « terrifié » bien entendu. De toute façon, je vous le dis comme ça, mais je suis sûre que personne n'avait remarqué cette petite erreur...

Reprenons : L'homme se releva en tremblotant (rien d'étonnant après le choc qu'il venait de subir) sous les yeux de cinq témoins, bouche-bées. Puis sans un mot, sans même sembler remarquer que ce n'était pas un tronc d'arbre qu'il venait de percuter mais bien une jambe (à moitié) humaine, il se remit à courir et s'enfonça dans la forêt.

Madeleine le regarda partir, impuissante, un peu secouée par la vitesse à laquelle la scène s'était déroulée. Ce fut le cri de Hagrid qui ramena aussitôt la préfète sur terre en rebondissant contre les parois de son crâne comme une balle de tennis.


« CAL ! OÙ VAS-TU COMME ÇA VOYONS ?! »

Cal... Le garde-chasse connaissait donc le fuyard. Mais apparemment, il n'en savait pas plus que les enfants sur ce qui pouvait bien pousser cet homme à courir comme ça, qui plus est vers la Forêt Interdite.

« Venez les enfants ! Dépêchez-vous ! » reprit le demi-géant.

Effrayée par la nuance de panique qu'elle avait cru percevoir dans les paroles d'Hagrid, Madeleine pressa le pas sans discuter. Elle n'avait pas peur. Du moins pas pour le moment. Mais cette soirée étrange l'inquiétait.

Ils arrivèrent près de la cabane du demi-géant. Le garde-chasse déposa dans un enclos la biche et son bébé, puis, sans vraiment la regarder il tendit une grosse clé à Madeleine en intimant aux élèves :


« Tenez, prenez cette clé, entrez là-dedans et barricadez-vous à l'intérieur ! N'ouvrez à personne tant que je ne serais pas revenu ! »

Madeleine saisit la clé et Hagrid partit en courant, les laissant seuls dans le parc, en pleine nuit, avec pour seul refuge une cabane à l'orée de la Forêt Interdite. Pas très responsable comme comportement...

Mais pour que le garde-chasse, qui pourtant avait dû vivre pas mal de situations bizarres dans sa vie agisse ainsi, c'est qu'il devait se passer quelque chose de grave.

Madeleine ouvrit la porte. Elle se retourna pour voir si les autres suivaient. Victoria était repartie vers la forêt. Le premier moment de surprise passé, la préfète finalement ne s'en inquiéta guère. Après tout, la batteuse était en sixième année, elle avait ses buse et devait être proche de sa majorité, elle devait donc savoir ce qu'elle faisait et était assez grande pour réfléchir aux conséquences de ses actes. Du moins, c'est ce qu'espérait la Gryffondor.

La blonde qui écrasait des feuilles rentra tranquillement dans la cabane, mais Madeleine ne s'occupa pas de ce qu'elle pouvait bien y faire, car le seul et unique garçon de la bande les interpella.


« Hè'p. Regardez là bas! Poudlard le lieu l'plus sûr d'Angleterre..vr'ment? Mes fesses ouais.»

La préfète regarda dans la direction indiquée. Des traînées blanches étaient visibles du côté du portail et se rapprochaient de l'école. Mais qu'est-ce que c'était encore que ce truc ! Cette soirée prenait vraiment un tournant bizarre.

C'est ce moment que la blonde qui mâchonnait quelque chose ressortit de la cabane, une torche allumée dans la main.

Le garçon se dirigea vers elle. On dirait qu'aucun des Verts n'avaient décidé d'obéir...

C'est alors que quelque chose d'humide vint se poser sur la main de Madeleine. En baissant les yeux, elle reconnut Crockdur, le chien d'Hagrid. Et une idée germa dans son esprit.

Restée enfermée toute seule ne l'attirait pas spécialement. Et puis, l'idée de savoir ce Cal terrorisé, perdu dans la forêt ne l'enchantait pas non plus...

Attrapant Crockdur par le collier, elle le tira dehors et referma la porte de la cabane à clé, avant de fourrer la dite clé dans sa poche.

Tenant le molosse des deux mains, elle s'écarta de la cabane et dit, bien fort, afin d'être entendue par tout le monde :


« Bon, les Verts ! Je suppose que vous avez pas l'intention d'obéir... alors on prend Crockdur et on va essayer de retrouver l'homme de tout à l'heure dans la Forêt, ok ? »

Titubant sous la force de Crockdur qui ne comprenait pas tellement ce qu'on attendait de lui, Madeleine se dirigea vers la masse obscure et inquiétante que représentait la Forêt.

Griffes et Crocs, Griffes et Cœur, Gryff vainqueurs !
Gryffondor du mois en 01/2013, 06/2014, 12/2014 et 03/2015 - Elève du mois de Juin 2014 et Mars 2015
17 nov. 2013, 22:41
 05/2039  La fuite d'un destin
A gauche, à droite, devant, les arbres défilaient à n'en plus finir tout autour de Cal.

Une légère sensation de brûlure lui chatouillait le gosier à force d'inspirer à grandes gorgées l'air froid et humide qui stagnait comme une brume invisible au coeur de la Forêt Interdite. Son coeur tambourinait contre sa poitrine. Son cerveau martelait son front. Les muscles de ses cuisses criaient de douleur, peu habitués à une course aussi longue et aussi soutenue. Mais Cal ne démordait pas. Cal ne démordait jamais. Il était un Gryffondor pure souche.

Mais en passant au travers d'une clairière baignée de rayons argentées quelque chose l'obligea à s'arrêter pour reprendre son souffle. Une voix dans sa tête. Une voix dénuée de chaleur, à la fois lointaine et toute proche, capable de le priver de ses pensées et la seconde d'après de le ramener violemment à la réalité. Tout l'art d'un puissant Legilimens braqué sur lui.

« Aaron a plus de courage que tu n'en auras jamais, lui susurra la voix. Quelle plus belle preuve d'amour fraternel que celle qu'il t'offre ce soir. Cal, mon cher Cal, ta fuite est vaine. Nous sommes déjà là. Ce n'est plus qu'une question de temps avant que cet endroit ne tombe entre nos mains. Ressaisis-toi Cal. Mes loups sont là. »

*

« Et la lumière fut... »

Avant que le piège ne soit.

Même en déployant toute la bonne volonté du monde, Elaya Turner se rendit rapidement compte que sa main ne pouvait plus délaisser la torche. L'une semblait coller à l'autre par un pacte magique des plus secrets, ne lui laissant plus qu'une seule main de libre et naturellement pas celle qu'elle avait l'habitude d'utiliser.

*

« Bon, les Verts ! Je suppose que vous avez pas l'intention d'obéir... alors on prend Crockdur et on va essayer de retrouver l'homme de tout à l'heure dans la Forêt, ok ? »

Tout le monde semblait plus ou moins d'accord avec cette idée. Tout le monde sauf Crockdur qui se défit aisément de l'emprise de la préfète d'un puissant coup de collier et s'enfuit dans la nuit étoilée sur les traces de son seul et unique maître.

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Attention, vous pouvez très bien considéré que vous ne connaissez par le prénom, le nom, de l'Auror mais il est en poste depuis de longs mois à Poudlard donc vous savez très bien qui il est. Cal Coolidge n'est pas totalement un inconnu pour vous, à l'image de tous les Aurors en poste à Poudlard.

[DÉCISION GROUPÉE - VICTORIA&ELAYA&MADELEINE]
[1] Prendre l'entrée 1 :
Entrer dans la Forêt Interdite par là où vous en êtes sortis, vous vous engagerez sur un chemin jonché d'énormes racines émergeant du sol.
[2] Prendre l'entrée 2 :
Entrer dans la Forêt Interdite par là où l'Auror a disparu, vous vous engagerez sur un chemin dégagé, mais très étroit, à vrai dire de plus en plus étroit à mesure que vous avancerez.
[3] Prendre l'entrée 3 :
Entrer dans la Forêt Interdite plus loin au nord, suivant le tracé du lac, vous vous engagerez sur un chemin pédestre plutôt connu des élèves même si très peu s'y sont aventurés.
[4] Se séparer en deux groupes, chacun choisissant une entrée :
Former deux groupes et choisir deux entrées distinctes pour couvrir plus de terrain.

[DÉCISION INDIVIDUELLE - AMON]
[1] Se joindre au trio :
L'arrivée du contingent de mages blancs ne vous intéresse pas le moins du monde et décidez de vous rallier à la décision de vos camarades.
[2] Aller au devant des mages blancs :
L'arrivée du contingent de mages blancs a piqué votre curiosité, vous oubliez vos camarades et décidez de courir à la rencontre du contingent.


Date butoir : lundi 25 Novembre

LES CONTES DE L'ŒIL
(En vadrouille jusqu'au 3 janvier inclus)
21 nov. 2013, 10:26
 05/2039  La fuite d'un destin
Victoria prit la baguette magique qu'elle avait trouvé et alla rejoindre les autres. Madeleine était entrain de donner ses directives quand elle arriva prêt de la cabane.

« Bon, les Verts ! Je suppose que vous avez pas l'intention d'obéir... alors on prend Crockdur et on va essayer de retrouver l'homme de tout à l'heure dans la Forêt, ok ? »

Victoria ne répondit rien mais elle était d'accord sur le sujet. Accompagnés de Madeleine et d'Elaya, elle avança alors de nouveau vers la forêt qu'elle détestait tant. Sur le chemin, Victoria eut un mauvais pressentiment. Le chemin qu'il allait suivre allait les amenés dans un endroit inutile ou dangereux. Victoria ne fit pas de commentaire, il était inutile d'affolé les autres pour quelque chose dont elle n'était même pas sur. Et puis cela traduirait en elle de la peur et elle ne veut pas avoir peur.

« J'propose qu'on se sépare en deux groupes pour avoir plus de chances de le trouver. Hum... moi d'un côté, Elaya et Madeleine de l'autre, ça vous va ? » Elle se tourna vers la préfète. « Si quelqu'un trouve quelque chose, on essaye de se prévenir ? »

La sixième année essaya de prendre la direction du groupe mais elle savait aussi que la préfète en avait le droit par son statut. Et puis elle n'aime pas trop ça même si elle le fait naturellement. La sixième année n'avait pas parler des chemins, elle voulait laisser les deux autres choisir à sa place, elle ne doit pas être seule à prendre les décisions, c'est ça de travailler en équipe. Victoria le sait depuis longtemps grâce au Quidditch. Chacun ses décisions personnelles mais une entraide collective assure la victoire. Cependant Victoria a une préférence pour retourner là où ils étaient sortit, il se peut en effet que l'homme nous aient suivit depuis un moment sans ne rien. La sixième année a bien trouvé une baguette magique, qu'est-ce qu'elle pourrait trouvé d'autre ? Elle décida alors d'aller dans ce côté de la forêt, à ses risques et périls avant elle en informa ses camarades:

« Moi, j'vais dans le chemin de tous à l'heure avec Hagrid, peut-être qu'il nous suivait depuis un bout d'temps..., à tous à l'heure »

Elle tendit un sourire en guise d'encouragement au duo de troisième année et commença à longé la lisière de la forêt pour arriver au chemin voulut. Elle regarda ensuite au loin à l'intérieur avant de s'y engouffrer. Dedans, elle vit des racines sur le sol. Ce n'est pas ce qui l'a fit reculer, elle commença a passer par dessus en pensant à ses cours de Botanique, certaines plantes sont dangereuses mais à quoi bon s'inquiéter ? Il a l'air bien inoffensif. Elle continua de marcher sur ses racines comme si de rien n'étais.
24 nov. 2013, 04:19
 05/2039  La fuite d'un destin
La magie est bien sujet de curiosités, même pour les connaisseurs les plus sages et les plus expérimentés, c'est tout de même une vague chaleureuse et pleine de remous puissants d'incompréhension qui nous submerge. Nous, les sorciers. Alors, il y a bien ceux qui essayent de la comprendre, ainsi que la façon dont les sorciers pratiquent cette fameuse magie qui règne dans ce monde, et il y a ceux qui se terrent dans un fossé plein de fleurs dénuées de banalités, qui les dévorent et ne se donnent pas la moindre peine de savoir pourquoi ces fleurs sont là et pourquoi ils les mangent.
Pourtant ici, il ne s'agit pas de fleurs. Les fleurs n'existent pas dans le monde des pensées de la jeune fille, même en terme de mariage et de romantisme. Cette nuit là, une forme de magie inconnue par Elaya venait de la prendre au dépourvu. Le feu et le bois. Les braises et les runes. Magie et absence de liberté. Que s'était-il donc passé ? La Serpentard écarquilla les yeux de surprise en sursautant lorsqu'elle ressentit dans sa main fermement agrippée à la torche, une pression bien plus intense dans sa paume et une sensation de mal être se propagea dans son organisme fort bien excité par l'aventure qu'elle s'apprêtait d'encourir. C'était...la torche qui refusait de délaisser sa main qui l'avait agrippée dans la cabane après cette merveilleuse trouvaille. La Serpentard avait beau secouer la main de haut en bas, essayer de se délivrer de cette glue têtue qui s'incrustait et détruisait l'entrain dans laquelle la jeune fille s'était empressée de s'y accrocher depuis la sortie dans la forêt qui comblait toutes ses espérances. Fortes espérances. Détruites par le feu embrasant sa liberté de magie. Car oui, sa magie se concentrait dans cette main, la main se servant de la baguette qui était un tout ou rien pour la démone fronçant les sourcils de rage en grinçant des dents.

« Bon, les Verts ! Je suppose que vous avez pas l'intention d'obéir... alors on prend Crockdur et on va essayer de retrouver l'homme de tout à l'heure dans la Forêt, ok ? »

Hein ? Elaya releva aussitôt la tête en entendant les propos de la préfète qui avaient sonné comme quelques bribes imperceptibles face à la situation que vivait la verte en cet instant fatidique. Repartir avec Crockdur qui, lui, décida de retrouver la liberté en s'échappant des étaux de la Gryffondor. Ouais, c'est ça, adieu, animal guidé par la chance, va. Elaya soupira et planta fort ses crocs dans son bâtonnet de réglisse en s'avançant vers la petite troupe, mais avant même qu'elle puisse s'exprimer, Victoria informa les élèves de son idée trouvée:

« J'propose qu'on se sépare en deux groupes pour avoir plus de chances de le trouver. Hum... moi d'un côté, Elaya et Madeleine de l'autre, ça vous va ? Si quelqu'un trouve quelque chose, on essaye de se prévenir ? »

Pourquoi pas ? C'était une idée qui convenait à la vipère mais qui ne montra, en revanche, aucune intervention de sa part, se contentant de garder un visage passablement neutre. Sans toute autre attente, Victoria quitta le groupe et s'enfonça dans la forêt, marchant dans leurs pas lorsqu'ils portaient le faon agonisant. Bon et bien, assure toi seulement de revenir en vie, jeune fille.

« La lumière m'est traitre, elle m'a joué un tour de malice, s'enquit Elaya d'une voix digne des funèbres et marqua une courte pause en secouant vigoureusement sa main prisonnière par la torche enflammée, illuminant l'espace. Ces flammes obéissant probablement aux runes incrustées dans la torche ou à un sort, refusent de me lâcher, par tous les diables. En attendant que la fureur de la vengeance face à ma liberté condamnée soit faite, vais je... me trancher la main ou continuer la quête dans la privation de ma baguette ?

Le fait qu'elle ait put se trancher la main n'était pas une plaisanterie, si seulement Pomfresh se trouvait dans les parages pour faire repousser ses doigts. Hors, ce n'était pas le cas, elle se trouverai donc pour une durée indéterminée, enfermée derrière des barreaux luisant le piège des runes et des flammes. Face à un danger imminent explosif de magie à créer un bain de sang, que ferait-elle sans sa baguette ? Elaya se retourna vers la Gryffonne et plissa ses yeux de froideur, allait-elle la couvrir et se dévouer à la protection des deux jeunes filles qui pénétreraient dans l'ombre des arbres à leur tour ? La Serpentard pouvait toujours se défendre et attaquer avec la source de lumière et de chaleur, était-ce une chose crédible ? Bah, elle n'avait pas le choix. Toujours étant qu'elle avait ses dents, héhé... et pourquoi pas un couteau de cuisine ? Une lueur diabolique défila dans les yeux de la Serpentard qui esquissa un sourire emprunt de sadisme et retourna dans un silence pesant, dans la cabane du garde chasse, avant de revenir avec un long couteau de cuisine aiguisée dans sa main gauche qu'elle enfila dans sa ceinture.

«Privée de magie, autant recourir aux moyens moldus...et les poignards sont des armes...fort intéressantes. Bien, alors Miss préfète, retournons à l'encontre de cette forêt maudite par les ombres, je me rendrai plutôt sur le chemin qu'ont emprunté cet Auror, Hagrid et le molosse. Il est fort probable qu'ils aient laissé des traces durant leurs courses hâtives, c'est un avantage pour nous.»

Serrant plus fort encore que la torche qui se serrait contre sa paume, la Serpentard se mit en marche en conservant ses traits démoniaques sur le visage en fixant cette sombre forêt qui semblait l’accueillir avec les bras ouverts. Se retournant de nouveau, elle fixa son demi frère et s'exclama:

"Je doute que tu veuilles nous suivre, Amon!... Nous nous reverrons, demi-frère."

La revoilà s'enfonçant pour la deuxième fois en une nuit dans la masse noire d'arbres serrés, le froid piquant sa peau, se mariant à la palpitation que pouvait ressentir son âme alors que d'un visage dénué de sentiments éprouvés, ses pupilles émeraudes pernicieuses s'enflammèrent de la même intensité que les flammes de la torche.
24 nov. 2013, 10:00
 05/2039  La fuite d'un destin
Une à une, les lumières qui apparaissaient par les fenêtres de Poudlard s'éteignaient, laissant visible, la forme du château comme une ombre impressionnante à travers les ténèbres et le faible éclat pâle de la lune. Le sommeil s'emparait peu à peu des petits corps qui avaient rejoint leur matelas douillet et confortable. Aaah, si les élèves savaient ce qu'ils étaient en train de vivre. Mais encore fallait il avoir eu envie de se trimbaler un Bambi blessé à bout de bras durant quelques kilomètres. Pas très tentant. Certains auraient donné cher pour remplacer un membre de leur groupe. D'autres en revanche, auraient préféré fermer leurs yeux pour rejoindre le monde curieux et insaisissable des rêves, plutôt que de risquer de fermer les paupières et d'éteindre son regard pour accueillir la mort, un monde inconnu qui inspire la crainte. Courageux mais modeste ou lâche mais rusé. Gryffondor ou Serpentard. Rouge ou Vert. Et comme un bel hasard, le groupe était formé par trois serpents et une lionne. A croire qu'elle faisait tâche dans ce délicieux tableau qu'est l'aventure la jeune préfète. Et bien entendu, personne n'alla se terrer au fin fond de la cabane d'Hagrid, ni même la Préfète qui se devait surtout de montrer l'exemple en obéissant aux ordres. Amon plissa les paupières, amusé. Quelle vilaine préfète qui accordait plus d'intérêt à la satisfaction de ses désirs plutôt qu'à la sécurité des autres. Si jamais, ils auraient des ennuis, elle serait la première en en porter la charge. Au final, elle serait peut être bien utile pour servir comme excuse par exemple. Oui, car le jeune garçon avait décidé de jeter un coup d'œil près du portail où se trouvaient l'ensemble des mages blancs. Quelque chose se tramait et piqué par la curiosité, Turner trouvait que c'était bien plus intelligent de commencer par un point sûr et sans danger pour connaitre la nature du problème plutôt que..

« J'propose qu'on se sépare en deux groupes pour avoir plus de chances de le trouver. Hum... moi d'un côté, Elaya et Madeleine de l'autre, ça vous va ? Si quelqu'un trouve quelque chose, on essaye de se prévenir ? » 

...Plutôt que de foncer tête baissée dans le tas sans aucun repère. Seize ans et pas de cervelle. Poussant un soupir agacé face à cette concurrence féminine, cette atmosphère emplie d'oestrogènes et de panique refoulée pour tenter de se donner plus de courage, Amon n'avait pas hésité une seule seconde. Il irait demander des informations sur la source du problème, seul et c'était bien mieux ainsi que d'être accompagné par un être qui se plaignait ou gémissait à tout bout de champs. Alors qu'il allait exposer sa décision, Elaya déballa tout un flot de paroles de poésie satanique et de son vocabulaire datant du siècle dernier. Amon poussa un deuxième soupir agacé, sa façon de s'exprimer variant entre l'énigme et la noblesse l'ayant toujours exaspéré. Les personnes non habituées à l'entendre parler, ne comprendraient pas au premier abord, le sens de ses paroles, puisque n'étant pas au courant de faire tourner leurs neurones lorsqu'elle ouvrait la bouche. Ainsi donc, la torche était magique et celle ci, ne voulait plus se détacher de la paume de sa main destinée à tenir sa baguette. Sa demie sœur n'avait donc plus aucun moyen de se protéger, ni même d'attaquer, à part ce..ce couteau, qui face à un sorcier serait bien inutile. La décision de se rendre dans la forêt pouvait se résumer en trois mots: irréfléchie, suicidaire et idiote. Aimer les risques pouvait bien l'amener à sa perte. Mais Amon ne partagea pas le fond de sa pensée, ça n'en valait pas la peine. Il était pareil. Sa demie sœur commença à immerger à nouveau dans la forêt, lorsqu'elle se retourna et lui fit :

« Je doute que tu veuilles nous suivre, Amon!... Nous nous reverrons, demi-frère. »

Amon haussa un sourcil face à sa perspicacité. Sa demie sœur le connaissait, bien qu'il se demanda si elle aurait fait de même si elle avait été à sa place, sans torche magique collée à la main. Oui, sûrement.

« Bonne intuition. Pour m'part, j'vais aller voir les mages blancs et leur d'mander des infos. N'oubliez pas l'sort des étincelles rouges si vous avez un p'blème., fit le Serpentard avant de se tourner vers sa demie sœur et de poser son regard sur sa main tenant sa torche et reprit. P't être pas. »

Alors que les deux groupes de filles partirent et que leurs présences s'évanouirent dans la forêt, Turner leva les yeux et jeta un dernier coup au château, conscient qu'être seul était signe de danger face à plusieurs adversaires. Amon dériva son attention sur le chemin en terre battue éclairée par des lanternes qui traversait la forêt et qui menait aux portails à l'entrée du domaine, avant de serrer un peu plus sa baguette dans ses doigts. Pour seul compagnie, les bruits des animaux qui habitaient la forêt et le bruit de ses pas qui se posaient avec force sur le sol, Amon courrait, gardant les yeux posés sur les fumées blanches.