"Merci pour "l'eau" ", ricana t-elle avant de boire une petite gorgée de jus pour s'hydrater, bien que sa boisson du matin était définitivement le thé.

Gryffs sembla très surpris, ce qui lui tira un sourire amusé. Celui-là, toujours à faire des cadeaux, et toujours surpris quand il en recevait. "Hm hm", marmonna t-elle avec impatience, toute pressée de voir le déballage. Le tissu était simplement enroulé autour de l'objet, il suffisait de le soulever pour en dégager les coins.

Le Poufsouffle pourrait ainsi découvrir un petit coffret marqueté de motifs floraux et musicaux. Patiné par le temps, il portait des signes d'usage. Si Gryffs l'ouvrait à cet instant, il le trouverait vide.

Herminie resta muette et avec un sourire malicieux, sortit de son sac un second paquet, qu'elle déballa d'un geste sûr pour en découvrir une parfaite réplique de l'objet.

"C'est un héritage de famille. C'est mon arrière-grand-mère qui les a fabriqué", expliqua t-elle d'une voix douce avant d'en ouvrir le couvercle. Vide, également. Herminie attrapa quelque chose dans son sac et le glissa à l'intérieur, avant d'inviter Gryffs à ouvrir sa propre boîte d'un geste du menton.

Désormais, c'était dans le coffret du garçon que se trouvait un petit origami en forme de grue - un pliage populaire dans la contrée où elle se rendrait une semaine plus tard. Sur ses ailes, un petit mot tout simple.

Joyeux 17ème anniversaire. On s'écrira du bout du monde !
Minie

@Gryffs Sorrow

En soulevant le paquet Gryffs constata que le tissus enveloppait simplement l'objet. Il en souleva les pans jusqu'à découvrir un petit coffret de bois massif. Il passa un doigt sur les motifs apparents, puis d'un léger mouvement du pouce souleva le couvercle. L'intérieur était vide.
-"C'est un magnifique objet." Constata le Poufsouffle en continuant de détailler les rebords. Il ne semblait pas tout neuf.
Lorsque Minie déposa devant elle un coffret identique, Gryffs plissa les yeux d'intérêt. Quel mystère ces coffrets lui réservaient ils? Il n'eu pas le temps de formuler sa question, Herminie lui expliqua qu'il s'agissait d'un héritage familial. Elle plongea alors sa main dans son sac et en sortit quelque chose qu'elle glissa avec une vivacité telle que Gryffs ne parvint pas à identifier de quoi il pouvait bien s'agir. Elle l'invita d'un signe de tête à ouvrir le siens. Le tout jeune majeur souleva à nouveau le couvercle et découvrit cette fois ci une petite grue de papier. Il l'attrapa délicatement comme si la petite sculpture de papier risquait de se briser entre ses doigts. En l'approchant un peu de son regard il lu une inscription. Un sourire rompit la concentration qui s'était installé sur son visage.

-"Merci encore... Tu peux fermer les yeux s'il te plait." Sa voix s'était brisée sur la fin et son sourire disparu, remplacé par une expression inquiète.
Gryffs devait être devenu tout pâle. Son cœur tambourinait si fort qu'il n'était pas sûr d'avoir entendu la réponse à sa requête. Il jeta donc un coup d'œil oblique pour s'assurer qu'Herminie avait obtempéré.
Il sortit à son tour un parchemin et un encrier.
-"Patiente un peu. Je te dirais quand c'est fini." Toujours fébrile, il luttait pour ne pas se liquéfier complètement.
Sur le grain du papier il inscrivit une question. Bien qu'il s'était appliqué, les courbes de sa calligraphie étaient inhabituellement mal assurées. En jetant à nouveau un coup d'œil à l'origami de sa camarade il décida de tenter un pliage, donnant à son parchemin une forme de cœur un peu ratée. Il le glissa à l'intérieur de son coffret avant d'en refermer le couvercle.
-"Tu peux ouvrir les yeux." Annonça Gryffs en se mordant les joues. Il désigna de l'index le coffret de la petite blonde. Le cœur battant à tout rompre.

Elle s'installa, la joue sur sa main et le coude sur la table en triturant son verre de jus de l'autre main, pour observer d'un air malicieux la réaction du garçon à son cadeau. C'est qu'elle y avait mis... Pas les moyens, mais une certaine volonté. Maman était très réticente à l'idée de se séparer d'un objet de sa grand-mère, et Herminie avait du la supplier de lui "offrir" les coffrets pour Noël. Une sorte... d'héritage en avance, dira t-on.

Alors qu'elle pensait à sa mère, les yeux dans le vague, la voix de Gryffs la ramena à la réalité et elle lui sourit, avant de froncer les sourcils face au visage soudain soucieux puis à la requête qui rendit instantanément ses mains moites d'appréhension. Lui, était tout pâle, et elle devait être dans le même état. Elle obtempéra pourtant car elle lui avait toujours fait confiance, mais resta figée le visage dans sa main, un peu avachie sur la table.

L'attente était un peu trop longue, mais elle résista à la tentation de glisser un coup d'œil, s'occupant avec la tâche délicate d'attraper et de boire son jus de citrouille les yeux fermés - moins dangereux que d'essayer de trouver la bouilloire. La curiosité et l'appréhension la minait, cependant.

Enfin, elle eut l'autorisation de rouvrir les yeux et se redressa. Un Gryffs visiblement stressé - elle ressentait son propre dos se gripper sous l'anxiété - lui désignait son coffret. Qu'elle ouvrit comme si un Cognard allait en sortir. Pas de balle à l'intérieur, mais un parchemin plié dans un forme pas parfaite, mais très reconnaissable. Doux Merlin. Ses doigts restèrent figés à l'extérieur du coffret, comme bloqués, avant qu'elle ne penche la tête, cachant son visage tout blanc derrière une mèche de cheveux. Le sang battait à ses oreilles. La blonde maudit la persévérance du garçon et la fin de son entre-deux rassurant depuis le bal, puis se saisit du papier qu'elle déplia comme s'il était incandescent. Ses doigts tremblaient un peu.

Un rendez-vous. Demain. Ses yeux se relevèrent par réflexe pour regarder vers la table des Serpentard, avant de redescendre pour relire une deuxième fois le mot, puis une troisième. Doux. Merlin. Regard en coin vers le garçon qui devait mourir d'inquiétude, ça se comprenait maintenant. Un rendez-vous, du genre rendez-vous rendez vous. Pas juste, hé, on va dehors pour réviser, non, un rendez-vous. Et en même temps, c'était juste un rendez-vous. Et les choses étaient réglées, non ? Gryffs ne parlait à sa connaissance plus à sa cousine, et celle-ci n'avait pas hanté ses pas depuis le bal, on pouvait donc en déduire que la vipère s'était fait une raison. Sans s'en rendre compte, elle avait le souffle court et son visage était passé du blanc au rouge. Ses doigts malhabiles refermèrent le petit mot pour le glisser dans la poche de sa veste d'uniforme, puis elle attrapa la théière pour la remplir de thé d'une main tremblante, toujours cachée derrière sa mèche de cheveux. "Ok", balbutia Herminie avant de pouvoir changer d'avis. Son instinct lui criait d'aller se planquer, mais de toute façon ils avaient cours ensemble juste après et elle avait faim. Elle entreprit donc de se faire une tartine, mais, perturbée, attrapa la marmelade à la place d'une confiture. La première bouchée lui tira une affreuse grimace. Quelques secondes plus tard, elle renversa un peu d'eau brûlante à côté de la théière en se servant avec la bouilloire. Elle épongea la tache en priant pour que son voisin conserve le silence, de préférence jusqu'à... jusqu'à ce qu'elle ne ressemble plus à une tomate.

@Gryffs Sorrow

Il osait se moquer, le bougre. Il y avait de ça trois secondes le Poufsouffle avait l'air de pouvoir se liquéfier d'un instant à l'autre, et maintenant il avait comme si de rien était repris du poil de la bête. Elle lui jeta un regard courroucé, les joues toujours écarlates. "Miss Peers pourrait bien soudainement se rappeler qu'elle a aquabraxan demain après-midi, alors chut. Mange en silence.", grogna la jeune fille.

Par pur esprit de contradiction, elle avala entièrement son affreuse tartine de peau d'orange, avant de boire une grande gorgée de jus de citrouille en frissonnant de dégoût. Le thé avait infusé, alors elle se servit une tasse en jetant un regard mauvais vers le garçon pour vérifier qu'il n'était pas encore en train de se moquer. Ces pitreries avaient au moins eu le mérite de la calmer, et quand enfin elle put prendre sa première gorgée de thé, ce fut avec des doigts moins tremblants.

Après quelques minutes cependant, elle rouvrit la bouche. "Sauf si tu as des instructions pour..." - elle rougit à nouveau et sa jambe se mit à faire le yoyo sous la table "demain", fit-elle plus bas en se cachant dans sa tasse. Qu'est-ce qu'on faisait à un rendez-vous ? Merlin ça lui reprenait, les tremblements et le regard fuyant. Elle avait l'impression de faire une gigantesque bêtise, même si c'était l'anniversaire du garçon, peut-être que finalement ça avait été une très mauvaise idée d'accepter, elle rompait clairement sa promesse. Surtout, elle rougissait beaucoup trop ce matin, radiant de la chaleur jusqu'à la table des Serpentard, où peut-être Mary l'observait déjà.

Elle lui jeta un regard en coin, rassurée qu'il ait cessé de se moquer. La perspective d'un "rien de spécial" et de se promener dehors étaient étonnamment rassurants, tout comme le coup d'épaule pas... Oui voilà, très exactement pas très différent de d'habitude. La jeune fille eut un sourire timide en ne répondant qu'un "Hm". Elle osa croiser le regard du garçon pendant quelques secondes avant de détourner la tête et d'enfouir un instant son nez dans son écharpe, cherchant le réconfort. Les tressautements de son pied et la couleur carmin de son visage s'était évaporés, ne laissant qu'une certaine teinte rose sur ses joues.

Elle termina son thé en silence, mangea un peu d'œufs brouillés, jetant parfois des regards vers son voisin, retournant dans sa tête la conversation et la perspective du lendemain. Mais l'heure tournait, vit-elle à sa montre. Elle regarda s'il avait terminé de manger. Et si son cadeau avait été correctement emballé et rangé. Il était un peu trop tard pour retourner le déposer en salle commune, à son grand regret. Elle avait peur que les frottements du sac ne soient pas bon pour les antiquités jumelles.

"On y va ?", demanda t-elle d'une petite voix, avant de se lever, gardant ses yeux fixés sur ses chaussures alors qu'elle passait la lanière de son sac sur son épaule. Perturbée, elle prit la tête vers la salle de Sortilèges, marchant d'un pas un peu raide, jetant parfois des regards étrange sur les recoins sombre des couloirs, vérifiant surtout à intervalle régulier que Gryffs était toujours là. Une chose... Positive, la peur de croiser Mary aujourd'hui la détournait assez bien de préoccupations telles que se faire du mouron pour le rendez-vous de demain. Elle resta néanmoins assez mutique de la journée, visiblement perturbée et indécise.

M - O - E - M - O - E

Orla semble bien au courant de ce qui nous attendra l'année prochaine et je l'écoute très attentivement.

- Bien sûr que je voudrais toujours de toi !

Je ris en secouant la tête. J'allais même ajouter quelque chose mais voilà qu'elle s'étouffe à moitié et je fais les gros yeux, paniquée. Je décide donc de taper dans son dos.

- Avale tout rond ou crache mais ne t'étouffe pas !

Ce n'était pas la première fois qu'elle me faisait un coup pareil. Il faut vraiment qu'elle arrête de rire et de manger en même temps. Pour éviter d'inquiéter Elijah, j'ai poursuivi la conversation comme si tout allait bien. Cela fait réagir Orla d'ailleurs et j'arrête de taper dans son dos en la regardant fixement. Qu'est-ce qu'elle a à taper du poing sur la table comme ça ? Je cligne des yeux et avant même que je puisse la questionner de cet élan soudain, la voilà qui parle d'Ewen. Je souris instantanément.

- Oui, je parle de lui. Mais...

Attends, qu'est-ce qu'elle vient de dire ? Je regarde Orla puis Elijah avant de rire.

- Fais attention où elle te croquera les joues et le nez Elijah !

Les voilà tous les deux gênés et j'adore ça. Je me retiens d'exploser de rire.

- Et son nez à elle ? Qu'en dis-tu Elijah ? Puisque cela semble être une partie du corps qu'Orla aime tout particulièrement...

Elle va certainement vouloir me tuer mais cela ne fait rien. Je me serais amusée jusqu'à mon dernier souffle, au moins.

@Orla LeFer, @Elijah Coyle. Voilà mes petits, désolée pour cet affreux retard !

A - O - A - O

Orla remercia Aliénor et commença à manger ses œufs – quand elle y pensait, c'était un peu sa revanche de la veille, elle qui n'avait même pas pu toucher à ses œufs brouillés à cause de Kelly. Elle eut un sourire en coin quand Aliénor la qualifia de grande spectatrice : « Grande, grande, c'est un… grand mot. J'étais juste au bon endroit au bon moment. Tu dois savoir ce que c'est si tu es au courant de tout. » Orla continua de mastiquer consciencieusement, en notant mentalement l'information de la capitaine. Elle n'aurait pas pensé que son aînée eusse été une reine des ragots ; elle se dit qu'elle en toucherait certainement un mot à Mary lorsqu'elle la reverrait.

Aliénor prit à nouveau la parole : elle doutait que Kelly s'en soit tenu à deux actions étranges dans sa journée. Connaissant la Serpentard, c'était un quota peu élevé… ce à quoi Orla répondit : « Ah nooon, pas du tout ! Elle lui a glissé un truc avant de partir. Je crois qu'elle a dit – oups ! » Elle laissa tomber son pain toasté à ce moment-là, et se contorsionna pour la récupérer. Selon la loi éternelle des cinq secondes, cette tartine était toujours mangeable, elle ne se fit donc pas prier pour engouffrer le pain dans sa bouche. Elle oublia presque le fil de sa pensée, qu'elle retrouva cependant en croisant le regard de la sixième année. Orla déglutit et continua : « Elle s'est assise à côté de lui, déjà, et ils étaient hyper proches. J'avais jamais vu Gryffs aussi gêné. Elle lui a dit que s'il lui donnait des cours de vol, elle lui donnerait des cours d'autre chose… Mais je n'ai pas compris ce que ça pouvait bien êtr-oooh ! »

Comme sous le coup d'une révélation, Orla mit la main devant sa bouche et se tourna lentement vers Aliénor : « Me dis pas que… qu'elle pensait à ça ? » Orla était assez peu au fait des affaires amoureuses des adolescents, mais elle en savait quand même deux ou trois choses sur les façons dont les grands montraient leur affection. S'embrasser sur la bouche en faisait partie. Maintenant qu'elle y pensait, Kelly était assez libre à ce sujet, il n'y avait qu'à se souvenir du stand à bisous du début d'année. Les yeux toujours écarquillés, Orla considéra son plat d'œufs un instant : « Tu penses que c'est pour ça qu'elle lui a proposé de se déshabiller… ? »

@Alienor Delphillia
Je suis consternée par ce retard que j'ai pris, je te prie de m'excuser ! J'espère que ce post te convient et que tu es toujours partante pour ce RP.

Aliénor écouta les commentaires de sa camarade avec un petit sourire en coin. Ouais elle aimait bien laisser trainer ces oreilles, surtout depuis ces derniers temps et elle apprenait pleins de choses comme ça. Plus ou moins utiles certes, mais le savoir était une étape pour avoir le pouvoir non ? Dans tous les cas ça l’amusait beaucoup.

-Justement pour être au courant de tout, je dois me renseigner auprès de bonnes sources.

Lâcha-t-elle en prenait une bouchée d’œufs. Puis elle écouta avec attention les précisions de la jeune Poufsouffle et durant toute la conversation la jeune Delphillia ne put s’empêcher de passer par toute une palette d’émotions, l’intérêt, la surprise, le dégout et à la fin, elle éclata de rire, ne pouvant se retenir face aux mimiques de sa cadette, manquant presque de recracher son jus par le nez. Elle se calma un peu avant de reprendre la conversation.

-Je connais pas assez Kelly, mais vu les filles de Serpentard et leur attrait pour la gente masculine, ça ne me choquerais pas qu’elle propose de telles obscénités. Mon dieu, les élèves de cette école m’épateront toujours !

Elle leva son verre comme pour trinquer aux élèves de ce château avant de se tourner vers Orla et de lui tendre son verre pour trinquer avec elle.

-Aux élèves de cette école et leurs idées étranges.

D’autant plus que Gryffs n’était certainement pas attiré par une fille telle que Kelly Fullbester. Mais qu’elle idée ! Aliénor ne put s’empêcher de pouffer une nouvelle fois en entrechoquant son verre avec celui de sa camarade jaune et en but une belle gorgée.

-J’aurais tout donné pour voir la tête de Gryffs.

Lui qui n’avait jamais embrassé personne. Elle le savait elle, mais il était fort probable que personne d’autre ne le sache. Mais il devait être rouge comme une tomate voir pire, un véritable periculum à lui tout seul.

-J’espère pour lui qu’elle a été un minimum discrète. Le connaissant s’il aurait pu il aurait transplanné direct.

Elle imaginait maintenant la scène tout en mangeant son petit déjeuner. Qu’elle délicieuse manière de commencer une journée !

@Orla Lefer Bien sûr que j'ai toujours envie de faire ce RP avec toi banane!