A l'arrivée des sœurs Luneau, Kristen s'essaye à un sourire clairement forcé, ses yeux deviennent beaucoup trop doux et n'expriment qu'un certain mépris - voire un soupçon de pitié - et répond : "Je transmettrai vos compliments aux elfes, qui y sont pour beaucoup. Je ne saurais m'attribuer le mérite de leur talent. Mais vous savez, il n'est plus grande satisfaction pour la directrice que je suis de voir les ... "masses" apprécier ce moment de convivialité exceptionnel."

Isabel se tourne vers les deux sœurs. La tension est soudainement palpable et elle trouve difficile de se détendre. Elle affiche néanmoins un sourire qui se veut poli même s'il est forcé.
A la suite de Kristen, Isabel déclare dans un ton faussement enjoué "Avons-nous justement l'honneur de vous compter parmi la masse ? Vous êtes nos hôtes après tout, il est de notre devoir de vous... contenter."

La directrice de Poudlard sourit. « Il semblerait qu’en ce moment, nous tolérions beaucoup de monde sous notre toit. » Elle marque une pause et reprend avec un air beaucoup plus sérieux : « Mais vous pourrez compter sur nous pour faire en sorte que chaque danger soit scrupuleusement écarté. S’il se trouve ici des personnes peu fréquentables, je veillerais personnellement à ce qu’elles soient évincées. Je suis désolée que vous ne soyez pas totalement à votre aise ici. La France doit être un pays tellement plus sûr. » Son regard passe de Constance à Aude. A son adresse, plus bas, elle dit comme une confidence : « Vous avez beaucoup de chance d'avoir une sœur. Qu'aurais-je donné pour en avoir une ! »

A l'évocation des mages noirs, Isabel fronce imperceptiblement les sourcils. Elle laisse Kristen prendre la parole en réfléchissant avant de répondre à son tour : "Vous semblez particulièrement bien renseignée sur nos hôtes. Peut-on savoir à qui vous faites référence ? Nul doute que nous souhaitons tous ici que l'année se passe dans de bonnes conditions...". Isabel ponctue sa phrase d'un léger sourire.

Le sourire de Kristen commence à s'effacer lorsque Constance répond. Elle réfléchit brièvement à ce qu'elle vient d'entendre, mais lorsqu'elle comprend de qui veut parler la seconde, en suivant son regard, ses paroles lui font oublier le reste. La mâchoire serrée, les yeux pleins de détermination, elle s'approche légèrement et d'un ton sec qu'elle ne prend que très, très rarement, elle répond, oubliant même la présence d'Isabel : « Je n'autoriserai personne à cracher son perfide venin sur un homme tel qu'Arseni Stoyanov, sachez-le, Madame Luneau. Qui sait si ce n'est pas ma propre monstruosité que vous verrez en premier. »

Isabel reste en retrait pendant que Kristen répond à Aude. Elle n'en sait pas assez sur Arseni pour répliquer, mais le peu qu'elle a vu de lui la range du côté de sa supérieure. Elle la laisse donc parler sans broncher, préférant ressasser les paroles de Constance. Isabel finit d'ailleurs par lui répondre : "Un adolescent ne répète que ce qu'on lui apprend... que pourrait-on dire dans ce cas de miss Duval ? Mais nous tiendront la jeune Voïnov à l’œil, si vous estimez cela nécessaire."
Isabel fait une pause le temps de regarder dans la direction d'Evgeniy. "Certaines personnes font de mauvais choix sans être de mauvaises personnes. Pour d'autres, c'est l'inverse", ajoute-t-elle dans un soupir en se retournant vers Constance. "Que savez-vous d'Evgeniy exactement ? Tout détail est bon à prendre, après tout.."