Contexte actuel :

❝ Le silence qui est retombé sur le wagon dure et il semble que plus personne n'ose bouger dans le compartiment. ❞

Contexte actuel :

❝ Rien ne bouge. Tous les occupants du wagon semblent figés par l'incertitude tandis que des cognements sourds et répétitifs résonnent en provenance du wagon 4. ❞

Mon cœur tambourine de plus en plus vite au fur et à mesure que le temps passe ; j'ai l'impression de ne pas pouvoir le contrôler correctement. L'ai-je déjà contrôlé un jour ? Les ongles enfoncés entre mes lèvres, je me mets à ronger ceux-ci sauvagement, poussée par un instinct étrange qui m'assure que cela me calmera. Mais rien y fait. Aucun changement n'est à déclarer. Le temps passe et rien ne bouge. Le temps passe et moi, j'angoisse. Et s'il ne restait plus que nous dans ce train, et que tous les autres étaient partis sans que nous ne nous en soyons aperçus ? Et si quelque chose de dangereux arrivait et que je ne pouvais même pas défendre les trois Rouges ? Et si cet arrêt brutal était bien plus grave qu'une simple panne ? Et si je m'étais trompée sur l'identité de l'homme que j'ai vu passé ? Et si personne ne pouvait nous aider et que j'agissais de manière idiote en demandant aux autres de rester à leur place ? Et si, et si, et si... Des questions sans réponses, et moi je piétine sur place, embourbée dans mes pensées instables. Je glisse tout doucement, rattrapée par mon anxiété et mes réflexions qui tournent en boucle sans jamais s'arrêter.

Autour de moi, les autres élèves se sont assis. Je devine une certaine tension, mais je ne parviens pas à comprendre si elle vient de moi ou des autres. Alors, je reste silencieuse, agitée à l'intérieur et presque calme à l'extérieur. Je dois jouer avec les apparences pour ne pas montrer ma peur. Je retire, non sans peine, les doigts de ma bouche, pour les poser délicatement sur mes genoux. *Tout va bien...* Au fond de moi, je tremble de peur, mais à l'extérieur, je reste sereine et immobile. Aperçoivent-ils l'affolement de mon cœur contre ma cage thoracique ? Je ne l'espère pas ; il faut que je reste calme.

J'ai du mal à me rendre compte de ce que j'ai fait. Je n'ai que très rarement eu une forme d'autorité dans ma vie, et je pensais ne pas en avoir. Pourtant, je crois que mon débordement de paroles les a remis à leur place. Ai-je été trop violente et dure ? Devrai-je m'excuser ? Je tente de me rassurer en me disant que la situation le demandait, mais mes certitudes se balancent. Ai-je réellement réussi à les calmer en apparence ? Je cligne des yeux mais rien ne change, alors c'est bien réel. Que c'est étrange ! Moi, posséder une forme d'autorité sur les autres ! Je ne m'y attendais pas, mais malheureusement, cela n'apaise pas vraiment mon anxiété.

*Une fille de l'école dehors ?* Comment cela se fait-il qu'une élève soit dehors ? Les autres compartiments sont-ils ouverts ? Peut-être a-t-elle vu l'homme âgé et cherche-t-elle à l'aider ? Merlin, mais pourquoi une élève est-elle actuellement dehors ? Sommes-nous les seuls enfermés dans notre compartiment ? Et si les autres partaient tous, comme je le pensais ? Et si nous devions trouver un moyen de sortir d'ici, au lieu de rester immobile ? Je ne sais pas, par Circé, je ne sais pas ! Cette situation est pour moi totalement inédite, et j'ai bien trop peur de faire quelque chose qui ne va pas, ou d'imaginer la situation pire qu'elle ne l'est. Après tout, peut-être la fille a-t-elle une bonne raison de se trouver dehors. Dans ce cas, qu'est-ce que cela pourrait être ? Oh, Merlin ! J'ai l'impression de chercher des excuses et des prétextes pour ne pas angoisser davantage ! Et si, au final, il était plus simple de laisser Renn et Nolan s'agiter pour qu'ils puissent nous sortir de là ? Et si, justement, c'était à nous de trouver un moyen de nous échapper ?
Je déglutis péniblement avec la sensation que mon crâne va exploser.

Peut-être devrai-je avouer mon ignorance et mes incertitudes. Peut-être devrai-je montrer ma peur au lieu de la cacher au fond de moi. Mais qu'est-ce que cela apporterait ? Une certaine sincérité, oui, mais rien de bien encourageant. Est-ce nécessaire ? Peut-être pas.

Des cognements sourds et répétitifs me font tourner brusquement la tête vers le mur donnant sur le compartiment qui me fait face. *Qu'est-ce que...?* D'autres personnes sont-elles enfermées, comme nous ? Devons-nous donc chercher un moyen de quitter ce compartiment, comme l'élève que nous avons vu dehors ? Mais pourquoi était-elle seule si elle a pu s'échapper de son compartiment ? Peut-être que les élèves du compartiment en face cherchent à savoir si nous sommes encore là. Ont-ils trouvé un moyen de s'échapper ? À moins qu'ils ne nous appellent à l'aide ? Alors que faire ? Comment réagir ? Tout ceci pourrait très bien n'être qu'une panne, et ce serait stupide de frapper au mur comme si nous paniquions. Devrions-nous donc leur parler ? Mais pour dire quoi ? Merlin, je me sens si inutile ! Je suis incapable d'agir correctement quand la situation le demande.

Paralysée par ma peur et mes pensées pleines de et si, je ne bouge pas. Je me contente de lancer un regard désespéré vers Théo. Mes mains tremblent sur mes genoux crispés. Mon cœur court dans ma poitrine. Mon crâne se remplit de pensées qui s'emmêlent et sur lesquelles je trébuche. Et si ce n'était pas une simple panne ? Quand donc sortirons-nous d'ici ? Et si personne ne venait nous chercher ?
Le temps passe si lentement dans l'attente, j'entendrai presque les grains tomber dans le sablier si mes pensées n'étaient pas aussi bruyantes.

Contexte actuel :

❝ Le silence règne dans le compartiment. Il n'est troublé que par des coups portés contre la parois vous séparant du compartiment 4. Vous devinez plus que vous n'entendez réellement des paroles venant de ce dernier compartiment : " ... comment.. va...côté ? ...tenez ...coup ? " ❞

Renn hausse les épaules. Elle n'était pas sûre que la fille qu'elle avait vu se tapait leur meilleure promenade, comme le disait Nolan, mais elle n'avait pas d'autre hypothèse. Et le silence qui s'installait dans le compartiment commençait un peu à stresser la brune. Non seulement, elle n’aimait pas vraiment être entourée de personnes qui ne parlaient pas, mais en plus elle ne comprenait pas ce qui se passait et en avait marre de rester assise à attendre que le temps se passe. Sauf qu'elle n'osait pas être de nouveau la première à parler, pas après le coup de gueule d'Alyona.

Renn souffla et s'assit en tailleurs. Forcément, avec le silence qui régnait, elle avait l'impression de faire autant de bruit qu'un avion au décollage, mais elle n'en avait très clairement rien à faire. Oh et puis zut, il fallait qu'elle bouge, qu'elle fasse quelque chose. Elle ne pouvait pas rester statique à attendre sans rien faire. Ce n'était pas pour rien qu'elle détestait l'Histoire de la Magie, les deux dernières années, et qu'elle n'avait pas hésité une seule seconde à l'enlever, cette fichue matière où elle ne faisait rien d'autre que poireauter quatre heures sur sa chaise à écouter Miss Montmort parler, parler, et encore parler.

Soudain, une idée jaillit dans son esprit : personne n'avait essayé de déverrouiller la porte avec un sort, pas vrai ? Renn ouvrit la bouche pour le dire aux autres, avant de la refermer aussitôt. Son idée était totalement inutile, aucun d’eux n'avait sa baguette puisqu'on les leur avait prise avant les vacances.

Elle caressait machinalement Tatouille qui s'était roulé en boule entre ses jambes. Elle essayait de ne penser à rien, pour éviter de paniquer, ça n'arrangerait clairement rien à leur situation. Puis Renn sursauta quand des coups se mirent à résonner de la paroi derrière elle, suivis d'une phrase qui leur arriva par petite bouts. Elle fronça les sourcils ? Donc ils l'avait entendu tout à l'heure ? Mais ils en avait mit du temps à répondre, ceux d'à côté ! Renn se tourna vers Nolan, l'air de lui demander si elle devait leur répondre ou pas. Elle vit du coin de l'œil Aly qui regardait Théo d'un regard qui disait plus "à l'aide" qu'autre chose. Renn prit la main d'Aly dans la sienne, hors de question qu'elle ait à faire face à une crise de panique ou d'angoisse ou de n'importe quoi d'autre, et puis de toutes façons elle ne connaissait même pas la différence, alors qu'il n'y avait aucun moyen de sortir dehors. Puis elle se tourna vers le mur du compartiment quatre pour leur répondre, si bien qu'elle avait l'impression de se tordre le bras, avec la main d'Aly dans la sienne. Elle essaya de ne pas crier, mais de parler le plus fort possible pour que les autres l'entendent.

- Ouais ça va je crois ! Elle jette un coup d'œil à Alyona ; bon ça n'avait pas l'air d'aller pour tout le monde. Et vous ?

Renn bouge un peu mais rien de notable. Puis elle prend Alyona par la main pour essayer de la rassurer et répond à la question qui vient du compartiment 4.

Contexte actuel :

❝ Un nouveau silence s'éternise avant que le bruit d'une clef que l'on tourne dans la serrure se fasse entendre. Un instant plus tard, la porte de votre wagon s'ouvre sur une sorcière qui semble diplômée depuis seulement quelques années. Les traits de son visage vous rappellent étrangement ceux d'une autre personne... Elle pose un doigt sur ses lèvres pour vous inciter au silence avant de chuchoter : " Suivez-moi sans faire de bruit. Si vous avez un balai avec vous, prenez-le. "
Si vous sortez dans le couloir, vous verrez la jeune femme se diriger vers les compartiments suivants pour les ouvrir à leur tour. C'est alors que le pont se met de nouveau à trembler. ❞

Théo en était à se demander si le temps ne s'était pas arrêté depuis que le train était immobile. Il ne savait pas combien de temps s'était écoulé, peut-être plus ou moins qu'il ne le pensait. Quoiqu'il en soit, la crainte se faisait de plus en plus ressentir dans le compartiment, et Théo n'avait qu'une hâte, être en sécurité entre les murs de Poudlard.

Théo croisa le regard d'Alyona, même le plus stupide des sorciers auraient remarqué que cette dernière était très angoissée. Son coup d'oeil avait permis au Gryffondor de comprendre qu'il n'était pas le seul à ne plus en pouvoir des deux piles électriques avec eux. Cependant, il ne connaissait absolument pas cette Serdaigle et n'était pas assez confiant pour la rassurer, alors que lui-même, était à deux doigts d'être dans le même état qu'elle. Il lui sourit juste timidement.

Soudain, Théo arrêta de cogiter lorsque des voix provinrent du compartiment d'à côté. Il eut à peine le temps de comprendre ce que l'inconnu venait de dire, que Renn répondit en un éclair. De toute façon, le garçon était tétanisé. C'est alors que la porte du compartiment s'ouvrit d'une douceur surprenante. En un rien de temps, Théo fut soulagé. Il prit d'abord peur en pensant que le danger était en face d'eux, mais finalement, c'était leur libératrice, plutôt jolie... Elle était très charmante et trop vieille pour le minot qu'était Théo.

La jeune sorcière leur indiqua de la suivre. Tout doucement, il se leva, vérifia qu'Otis était bien avec lui et hésita quelques secondes en pensant à sa valise qui se tenait juste au dessus de sa tête. Théo se rappela alors qu'il était en grand danger et que sa vie était plus importante. Le Gryffondor se lança en premier, il s'avança à peine de quelques pas que le sol trembla de nouveau. Rapidement, il s'agrippa à la porte, ne bougea plus et retint sa respiration.

- On continue à la suivre ?

En s'adressant à ses 4 camarades, Théo fit un vite bilan de la situation. La première option était de rester dans le compartiment, rester en sécurité car il ne savait pas ce qu'il y avait dehors, mais avoir moins de chances de survie en restant sur le pont, à deux doigts de s'écrouler. La deuxième option était de suivre cette femme, partir de ce train et rentrer à Poudlard, mais il y avait des chances de rencontrer plus de danger. Enfin, la troisième option était de paniquer et crier comme une fillette. Il hésitait tellement...

Théo panique un peu et essaye de rester calme. Il sourit à Alyona en silence. Lorsque la sorcière les libère, il commence à sortir mais s'immobilise quand le sol tremble, il commence à hésiter.

Contexte actuel :

❝ Les occupants du wagon rejoignent l'aventure "A pas de loup". ❞