Ernest affiche une légère moue à la remarque de Susan. Ses émotions étaient-elles tellement transparentes ? Il rougissait tellement souvent et tellement vite que souvent il ne sentait même plus la différence. Il se frotta nerveusement la nuque.

“Nan mais… j’ai pas de secrets, hein… c’est juste que… ‘fin c’était bête…”

Il haussa à nouveau les épaules. C’est seulement qu’il ne voulait pas avoir l’air ridicule. Sur le coup, ça semblait une bonne idée. Et puis il s’ennuyait. Il s’ennuyait tellement. Il avait attendu la rentrée avec tellement d’impatience. Mais depuis qu’il était sortit du Poudlard Express, rien ne se passait comme il l’avait prévu.

L’adolescent resta un peu en retrait Il observa néanmoins l’affiche et poussa un profond soupir. Poudlard, ce n’était pas si différent de l’école moldue finalement. En jetant un regard à la demoiselle, il pu constater son air grave et le léger voile qui couvrait son regard. Il fronça les sourcils, hésitant un instant. Mais il ne connaissait pas assez Susan pour tenter une incursion dans sa vie privée. Lui qui était d’un naturel pudique, il n’aimerait pas qu’on essaie de lui tirer les vers du nez. D’ailleurs Susan s’était elle-même abstenu de le questionner.

“J’vais aller jeter quelques sortilèges dans le parc… pour… pour reprendre un peu la main, tu vois… tu… ça te tente ?”

Il ne pouvait pas la forcer à se confier mais il pouvait ouvrir la porte.

@Susan Kline

Sa tentative de justification s'avérait toujours timide et pleine de bafouilles, ce qui amena Susan à revenir au présent et quitter ses souvenirs douloureux. Elle se contenta de lui offrir un sourire. Un simple sourire, mais dans lequel on pouvait lire de la compréhension et de la douceur, voilé tout de même d'un reste de tristesse. Elle ne le questionnerait pas plus, elle n'était pas curieuse maladive, et ne cherchait pas à connaître toutes les histoires, elle aimait juste la compagnie de ses camarades, et était contente de retrouver quelques têtes connues dans cette école qu'elle aimait, même si elle ne connaissait pas très bien tous ceux de sa classe.

Lorsqu'Ernest lui proposa de sortir dans le parc, la petite brune hocha rapidement la tête, retrouvant son entrain plus habituel. Ses yeux se remirent à pétiller un peu plus. Elle avait eu tellement hâte tout l'été de pouvoir à nouveau user de sa magie et de sa baguette, qu'elle n'allait pas se faire prier ! Elle avait lu tous ses livres de l'année pour ne pas perdre la main, et essayer d'avoir une vue sur le programme qui s'annonçait.

- Oh oui, avec plaisir alors ! On laisse cette affiche déprimante, et on va se lancer des sortilèges de crottes de nez pour se rappeler le bon vieux temps !

Le tout avait été dit avec amusement, pour amener cette blague pour le moins maladroite. Susan rit légèrement, mais se sentit un peu gênée par sa blague, à peine l'avait-elle prononcé.

- Enfin non... D'autres trucs ce serait mieux... Enfin tu vois...

Elle bafouilla légèrement à son tour, et se gratta l'arrière de la tête d'un geste nerveux. La jeune fille avait tendance à avoir l'humour douteux quand elle était assaillie de sentiments aussi nombreux en si peu de temps. Au moins, aujourd'hui, seuls quelques spasmes secouaient son visage et son corps en général, ça rendait le tableau un peu moins gênant. Elle lança un regard mal à l'aise à Ernest, ne sachant pas vraiment s'il allait trouver ça drôle ou mortifiant. La seule pensée qui lui vint à l'esprit "J'espère qu'il voudra toujours que je vienne au parc avec lui..."

@Ernest Stevens

Susan semblait plus emballée de parler et pratiquer les sortilèges que de continuer à discuter de cette affiche, ce qui lui allait bien. Et puis l’idée de traîner là encore longtemps le mettait mal à l’aise. Il ne pouvait pas prétendre ne pas avoir vu Eileen encore longtemps. D’accord, elle était occupée avec d’autres élèves, mais est-ce que c’était vraiment une raison différente ?

L’adolescent leva un sourcil à la réflexion de sa camarade avant de comprendre qu’elle tentait une blague sur les événements passés. C’était peut-être un peu tôt mais il saluait l'initiative, cela dit. C’était une manière comme une autre de mettre cet épisode derrière eux. C’était plutôt audacieux et Ernest aimait bien ça.

Il pouffa légèrement en voyant la gêne que sa propre blague avait provoqué chez Susan. Pas pour se moquer mais seulement parce qu’il se reconnaissait un peu dans cette manière d’être inconfortable face à ses propres paroles.

“Autre chose plutôt ouai… Miss Priddy m’a montré un sortilège vraiment cool l’an dernier… j’me suis un peu entraîner, j’peux te montrer si tu veux…”

Un sourire bien plus sincère vint fendre son visage. La magie il aimait ça et il avait la conviction qu’il serait moins difficile de s’entraîner face à Susan que face à une classe remplie d’élèves. En compagnie de la demoiselle, il prit la direction de l’escalier pour se rendre dans le parc.

Bref, mais intense... Merci ma Suson @Susan Kline

Ouf, Ernest n'avait pas mal pris la blague pour le moins risquée qu'elle venait de faire. Après tout, elle ne connaissait pas vraiment l'humour du garçon qui lui faisait face, ils avaient peu parlé l'année précédente. Et Susan savait qu'elle pouvait faire preuve parfois d'indélicatesse, en ce qui concernait ce genre de choses. Mais elle préférait rire des moments gênants que d'en pleurer, c'était quand même plus agréable ! Elle rejoignit de façon plus détendue le rire de son camarade en l'entendant, et acquiesça à sa proposition.

- Ah ouais, carrément ! J'ai hâte d'utiliser ma baguette ça fait troooooop longtemps elle m'a trop manqué !

Elle sautilla en direction de l'escalier, accompagnant le petit Serpentard, et ayant retrouvé sa bonne humeur de tous les jours. Il n'y avait plus vraiment de trace de tristesse dans son regard, ses émotions étant capables de changer du tout au tout régulièrement. Un spasme dévoila largement ses dents alors que sa bouche était déjà fendue d'un sourire, laissant apparaître sa canine prohéminente, mais elle n'y fit pas attention. Ernest devait avoir l'habitude, depuis le temps !

La Lionne avait tellement hâte de découvrir ce fameux sort. Qu'est-ce qu'il allait bien lui montrer ?

@Ernest Stevens, avec plaisir Ernestine

Eileen avait plus de questions après avoir vu cette affiche qu'en arrivant. Elle salua les personnes présentes et décida de reprendre le chemin qu'elle venait de quitter.

Trop de questions déstabilisantes... Elle avait besoin de se poser tranquillement pour y réfléchir. Est-ce que Mrs Priddy avait réalisé cette affiche en réaction à Mrs Valerion ? Etait-ce une façon détournée de soutenir ses élèves comme les autres le croyaient ? Parce qu'elle ne pouvait rien dire officiellement ?

Ou était-ce les élèves de deuxième année qui se montaient la tête et qui imaginaient des choses ? Peut-être y avait-il eu autre chose ? Peut-être était-ce la multiplication d'évènements tragiques qui avait fait réagir la professeure de sortilèges ?

En tout état de cause, Eileen ne doutait pas une seule seconde du bien fondé de cette affiche et de la bienveillance de leur professeure. Si une liste devait être réalisée de personnes à l'écoute des élèves, elle était à n'en pas douter dedans !

Elle salua tout le monde. Mila demanda à rejoindre ses bras, probablement sentant l'état de sa maitresse. Tandis qu'elle partait, elle vit Ernest passer le couloir. Un sourire naquit sur ses lèvres, la joie effaçant ce semblant de tristesse qui venait de poindre. Elle aurait bien aimé lui parler mais il avait l'air occupé. Plus tard... Elle n'était pas pressée.

Eileen décide de reprendre sa route en se questionnant. Une sorte de mélancolie s'empare d'elle jusqu'à ce qu'elle croise la silhouette d'@Ernest Stevens au détour du couloir. Elle choisit de le laisser à ses activités du moment.

Jeudi 24 septembre 2048, 8h30

Sarah était bien occupée ce matin là. Depuis quelques minutes maintenant, elle imperméabilisait le sol de sa salle de classe, les tables et les chaises ayant été provisoirement installées dans le couloir une heure plus tôt. Un gamin avait eu le toupet de se plaindre que de tels déplacements étaient dangereux pour les passants et Sarah, l'avait donc fait lui même léviter jusqu'aux panneaux à l'entrée du couloir indiquant le risque de passage de mobilier. Cela faisait plus d'un an que le panneau était en place, il était temps d'ouvrir un peu les yeux au lieu de ronchonner.

À l'heure dite, elle ouvrit sa salle de cours et invita les élèves de deuxième année à entrer dans la salle vide ou presque.

" Aujourd'hui, nous allons surtout faire de l'observation et de la pratique. J'espère que vous êtes en forme. Prenez uniquement le stricte nécessaire avec vous, c'est à dire, un bout de parchemin que vous pourrez glisser dans vos poches, un crayon et bien sûr votre baguette. Vous pouvez déposer vos sacs au fond de la classe et vous approcher du bureau. "

Près du bureau, se trouvait justement un gros sac noir, plutôt long. Les amateurs de camping moldu auraient pu croire à une énorme tente dans sa housse.

Tous les élèves en deuxième année RP sont invités à entrer en classe et à s'assoir au sol ou à rester debout bien droit ou encore à s'adosser contre un mur selon leur motivation. Le cours commencera dimanche prochain !

Boulot, boulot, boulot ! À peine sorti de la Salle sur demande, Narcisse fondit à toutes jambes en direction de la salle de sortilèges. Surexcité et le sourire aux lèvres, il ne nota évidemment pas la présence du panneau d'avertissement, et ne dût sa survie qu'à ses réflexes affûtés, esquivant habilement une chaise. Il cligna des yeux, avant de pouffer de rire, puis remis un peu d'ordre sur lui-même. Il épousseta ses vêtements, puis pénétra dans la salle avec un sourire jusqu'aux oreilles.

« Bonjour Miiss ! J'espère qu'vous allez bien ! »

Il pencha ensuite la tête sur le côté, interloqué par les consignes de la professeure, avant de toutefois s'exécuter sans broncher. Baguette rangée dans sa gaine d'avant-bras, stylo quatre couleurs et parchemin, le voilà en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, assis en tailleur en plein milieu de la salle de classe. Non loin de Miss Priddy, se déboîtant presque le cou en levant les yeux pour la regarder, il irradiait de bonheur et cela se voyait, il n'attendait que de pouvoir commencer.

En arrivant dans le couloirs du Troisième Étage, Ernest n’avait pas manqué de voir le mobilier de la classe entreposé à l’extérieur. Le sourire au bord des lèvres, il mordit sa lèvre inférieure avec satisfaction. Bouger les meubles, c’était généralement synonyme de travaux pratiques. Un bon quart d’heure plus tard, Miss Priddy fit entrer sa classe dans la salle et donna ses instructions, pour le plus grand bonheur du petit brun. Il la salua avec retenue, malgré son entrain. C’était toujours Ernest. Et c’était toujours Miss Priddy.

“Bonjour… Professeur…”

Le gamin récupéra ses affaires et jeta son sac à l’arrière de la salle avec un peu trop d’enthousiasme. Oups… Bon, il était sans fond le sac, les risques qu’il abîme ses affaires étaient minimes non ? Baguette et stylo dans une main, parchemin dans l’autre, l’adolescent vint se poster devant le bureau de la professeure. Ernest connaissait le programme de deuxième année par cœur, ce qui ne l’empêcha pas d’être intrigué par l’énorme sac qui trônait face à lui. Et déjà dans sa tête commençaient à se former des dizaines de théories. Ah, qu’est-ce qu’il aimait le jeudi !

Ernest entre en classe, récupère ses affaires et vient se placer face au bureau de Miss Priddy.

Tatiana s'attendait à une bonne journée. Son premier cours était sortilèges. Elle se leva à l'heure habituelle et descendit à la Grande-Salle pour déjeuner. Elle retrouva plusieurs de ses camarades de Serdaigle. Elle mangea des croissants et but du cacao chaud. Puis, elle prit la direction de la classe de sortilèges.

Elle fut surprise de voir un panneau où il était mit de faire attention au mobilier. Elle vit rien devant elle pourtant. C'est alors qu'elle entendit du bruit au-dessus d'elle. Elle leva les yeux et vit des chaises et des tables. Cela la fit sourire. Tatiana trouvait ça drôle. En faisant attention aux pieds des tables et chaises, elle se faufila en-dessous et entra dans la classe.

Quand elle entra dans la classe, elle vit qu'elle était vide. Ça sentait un cours pratique. Elle s'approcha du bureau et dit.

- "Bonjour professeur Priddy."

Elle s'adossa contre le mur au milieu du côté de la classe en attendant que le professeur donne des explications.

Puis, celle-ci demanda de déposer leurs sacs au fond de la classe et de prendre un parchemin, un crayon et leur baguette. La jeune Serdaigle fut excitée de savoir qu'ils vont faire de la pratique. Elle alla déposer son sac et prit ses affaires. Enfin, elle s'assit au milieu de la classe en attendant que le cours commence.

Tatiana entre joyeusement dans la classe. Elle salue le professeur, dépose ses affaires et s'assoit au milieu de la classe.

@Carmen Stanfield @Gaby Grange

Le jeudi était sans doute la journée préférée de Lavinia. Elle commençait avec le cour de Sortilège, et s'enchaînait avec la botanique, des matières que la petite vipère affectionnait tout particulièrement. Elle était donc de très bonne humeur ce matin. En se dirigeant vers la salle de classe, elle repéra aisément les meubles entreposés dans le couloir, et les regarda, amusée, se déplacer tout seul. Les cours de sortilèges ne nécessitaient que rarement un tel déménagement... Les sorts qu'ils apprenaient pouvaient se faire sur un bureau... Mais le cours d'aujourd'hui semblait particulier, et cela l'intrigua.

Elle entra dans la salle vide, salua poliement son professeur et obéit à la première consigne en déposant son sac au fonds de la classe. D'autres élèves étaient déjà présents, dont deux qu'elle connaissait bien. Elle ignora royalement Ernest, hocha la tête à l'attention de Tatiana et offrit un très léger sourire à Narcisse, avant de regarder autour d'elle. Pas de siège, pas de table, elle n'allait tout de même pas s'asseoir à même le sol ? Ça serait d'un ridicule... Et se reposer contre le mur ferait mauvais genre... Elle opta donc par la station debout, au niveau de ce qui était le second rang, à l'opposé d'Ernest. Croisant les bras, elle attendit que le cours commence.

Lavinia entre dans la salle, de bonne humeur. Elle salue poliement la professeur et certains des élèves déjà présents, puis attend le début du cours en restant debout, au niveau de l'ancienne deuxième rangée, mais loin d'Ernest.