Je ne sais vraiment pas quoi ajouter de plus. Je fronce toutefois les sourcils une nouvelle fois en entendant la suite de son explication. Ah, il y a encore deux autres frères, en fait ? Des plus âgés. Et ceux-ci ont l’air d’avoir une meilleure relation avec son père, d’après ce que Léonidas me raconte. C’est que ça complique encore les choses, tout ça. Donc si je résume, il y en a deux qui sont appréciés par leur père - mais je ne sais pas ce qu’ils font de différent - deux qui s’en fichent et puis lui.

« C’est pas que ça me gonfle, » dis-je en pensant que c’est quand même un tout petit peu le cas - mais j’admets que je suis aussi assez curieuse à présent, la situation familiale du garçon semble vraiment complexe. « Mais… J’avais pas compris que t’avais encore d’autres frères et que pour eux ça se passe… Mieux, avec ton père. C’est bien ce que t’as dit ? Je sais pas ce qu’ils font de différent, moi. Mais je sais pas trop quoi te dire du coup, ça a l’air hyper compliqué si vous pensez pas pareil à ce point… »

Alors que je parle, mes yeux reviennent sur le parchemin. C’est vrai qu’on est parti de cette note qu’il a obtenue, à la base. Un simple Acceptable. Rien de bien méchant. C’est quand même assez fou que de ce point de départ, on en soit arrivé là si rapidement, je trouve, à parler des problèmes de famille du Serpentard. Et ceux-ci, bien complexes de mon point de vue, me donnent l’impression que cette conversation n’a aucun sens. Je ne sais pas ce qu’en pense Léonidas mais… Ce n’est pas gagné.

À la base, je me suis retrouvée dans cette conversation parce qu’une boulette de papier a été jetée à mes pieds. Et ensuite, j’ai essayé de saisir les explications du Serpentard, malgré toutes ces relations et attentes qui me semblent extrêmement compliquées. Voilà.

Je pensais juste que c’était important de le rappeler, à ce moment où Léonidas semble de nouveau s’énerver en s’exclamant que tout est en fait super simple.

Étant donné que je ne connais pas les différents membres de sa famille et que j’ai même découvert des frères à plusieurs reprises, évidemment que ça va me paraître plus complexe, non ? Et puis si c’est si simple pour le garçon, il n’a qu’à trouver une solution tout seul au lieu de me râler dessus. Même si j’admets que l’analogie avec les croups et les parias semble quand même faire sens avec ce que j’ai cru saisir juste avant… Mais il y a tout de même un nouveau point que j’ai du mal à comprendre : pourquoi est-ce que ce sont les deux seules options ? C’est super triste !

Je n’ai toutefois pas le temps de continuer ma tentative de saisir un peu mieux, puisque Léonidas se met à froisser le parchemin avant de sourire puis de partir sans un mot de plus. Décidément, toute cette conversation aura été assez lunaire, de mon point de vue. Soupirant, je remets en place la bretelle de mon sac et fais quelques pas avant de m’arrêter - où est-ce que je me rendais, déjà ? Il me semble que je voulais passer par ma salle commune. Bon, c’est parti alors.