Les sortilèges lancés plus tôt par madame Priddy semblait faire effet. Doucement, Edmund osa ouvrir les yeux, il respira de manière régulière et profonde. De nouveau, Eugène regarda sa professeure de sortilège avec une telle reconnaissance. Puis il regarde Edmund et repensa à cette embrouille au banquet D'Halloween. Un étrange mélange de culpabilité, d'inquiétude et de soulagement se basculait dans sa tête, sans oublier les hormones. De manière impulsive, sans même réfléchir une seule seconde à ce qu'il faisait, Eugène embrasse rapidement son ami, avant de le serrer contre lui en libérant l'une de ses oreilles de l'emprise du casque anti-bruit.

— Tu m'as fait peur, tête d'homard... j'te jure que si j'crois l'autre...

Il marmonna deux ou trois insultes en gaélique à l'attention de l'autre merdeux qui n'était plus là depuis un moment. Eugène serra une dernière fois Edmund, avant de se reculer. Ce dernier semblait vouloir répondre à la question de madame Priddy, mais ses lèvres ne font que bouger. Eugène fronce les sourcils, ne comprenant pas sur le coup. Pourquoi ne pouvait-il pas parler ? Dans tous les cas, Edmund semblait paniquer à nouveau. Puis, Eugène tilta.

Silencio.

Le sortilège l'avait également atteint. Eugène attrape la main d'Edmund et opina du chef.

— Calme-toi, j'ai compris... ce n'est rien, nous allons annuler le sortilège.

Sur ses mots, Eugène sortie sa baguette et se concentra avant d'incanter clairement :

— Finite. Est-ce mieux ? Tu peux parler ?

@Edmund Long@Deryn O'Connors @Lily-Rose Holland @Sarah Priddy

Tout le monde crie, saute, reste debout pour soutenir son équipe et moi au milieu de cette foule, même à côté d’une fille de ma maison et de mon âge, je me sens très seul. Je n’appartiens pas à ce monde, pas encore j’imagine. J’aimerais que tout soit plus simple, que comme les autres élèves, Poudlard soit ma nouvelle maison. Je ne peux qu’avouer à Mary que la Quidditch n’est pas une révélation pour moi. Je vois la surprise sur son visage et je baisse les yeux, ayant évidemment honte de ma confidence. Je m’attendrais presqu’à ce qu’elle se moque de moi. Je devrais m’estimer tellement chanceux d’être à Poudlard mais ce n’est toujours pas le cas aujourd’hui. Je sens sa main se poser sur mon bras et je relève mon regard vers elle sous l’effet de la surprise. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle essaye de me comprendre… Je la regarde silencieusement pendant plusieurs secondes puis souris légèrement mais pas de bonheur, plutôt de mélancholie.

-J’aimerais juste rentrer chez moi…

Je baisse à nouveau la tête pour cacher la tristesse qui déforme mes traits. Je suis déjà ici depuis un petit temps et pourtant, rien ne va mieux. Chaque jour qui passe me confirme que cette école n’est pas faite pour moi… J’en ai gros sur le cœur et si ma maman m’avait assuré que Poudlard deviendrait comme ma famille, alors, je dois être dans une famille où je suis enfant unique et orphelin. J’ai le moral dans les chaussettes.

-Je ne comprends pas ce que je dois faire… Chez moi, j’étais un enfant normal, comme les autres et ici, j’ai l’impression que je suis le seul à ne pas trouver ma place.

Je m’arrête alors que je me rends compte que je m’ouvre à une fille que je ne connais pas. Le match a beau être fini, je n’y prête même pas attention, peu intéressé par le gagnant. Ce n’est que quand une bagarre semble se déclencher que je lève un regard craintif sur ce qu’il se passe. Je le savais, j’aurais dû partir pendant le match.

@Mary Bain

La jeune fille sembla réagir doucement au sortilège lancé par Rafael et il souffla quelque secondes. Ce n'était peut-être pas si grave que cela en avait l'air. Il laissa quelques secondes à Ennis pour revenir à elle mais dans les mêmes temps, il entendit une jeune fille crier son nom. Il se retourna pour essayer de voir d'où provenait la voix mais il eut du mal à le déterminer. Il aperçu au loin, Deryn qui était penché sur un garçon de sa maison, c'était sûrement elle qui avait besoin d'aide. Il se retourna de nouveau vers Ennis pour savoir lequel sembler le plus avoir besoin de lui. C'est ce moment qu'elle choisit pour répondre à Rafael que ça n'allait pas bien. Il devait s'occuper d'elle.

Il regarda une nouvelle fois Derynn et remarqua que d'autres adultes s'étaient pressés autour d'elle et du blessé. De son côté, Owen venait de le rejoindre et s'inquiétait de l'état de santé, peut-être pourrait-il s'occuper d'Ennis pendant que lui allait voir le Poufsouffle. Il essaya de réfléchir le plus rapidement possible, il ne savait pas l'état de santé de l'autre adolescent. Il allait dire à Owen de surveiller Ennis lorsqu'il vit Sarah s'approcher de lui baguette en main, elle s'occuperait de lui, il avait confiance en elle. Il se concentra alors sur Ennis en essayant de savoir ce qu'il se passait.

Il remarqua que sa tenue était très sale au niveau de son épaule droit et devina sans mal que c'était lié aux cognards qu'elle avait reçus pendant le match, il allait laisser tomber lorsqu'il remarqua un angle plutôt étrange au niveau de cet épaule. Ce n'était peut-être pas anodin, il devait vérifier. Il jeta un nouveau regard sur le terrain, les choses semblaient s'être calmées. Il s'adressa alors aux personnes présentes autour de lui:

« — Bon je pense qu'Ennis a besoin d'être auscultée plus en détails, je vais l'emmener à l'infirmerie. Britanny, est ce que je peux vous laisser récupérer les affaires de votre camarade, vous pourrez nous rejoindre à l'infirmerie. Owen, tu m'aides à la raccompagner à l'infirmerie s'il te plait?

Il n'attendit pas la réponse des deux intéressés et s'adressa ensuite à Ennis:

— Ennis, je vais vous aider à vous relever et nous allons aller à l'infirmerie pour essayer de comprendre ce qu'il vous arrive.»

Le coup de Chassin partit vite et je sentis tout mon corps me crier de partir. La douleur s'amplifiait, et je sentais que si on ripostait, je tomberais par terre comme une massue. Je ne savais pas me défendre, ce qui m'incitait à partir. Je vis alors des professseurs arriver et il semblait prendre la situation en main, mais je voulais asséner un coup de poing à Chassin. Seulement, quand Aliénor nous demanda de partir, je décida de le faire, jugeant que c'était la meilleure chose à faire.

Je voulus néanmoins adresser un dernier pique à Chassin, voyant que la distance était respectable pour qu'elle ne m'adresse pas un nouveau coup mais je sentis soudainement un sortilège nous tomber dessus. Je regarda les autres et vis qu'un étrange silence venait de tomber sur les joueurs. *Sortilège de Mutisme* Je pris mon balai que j'avais posé un peu plus loin. Je m'approcha des Hel's qui ne s'était pas mêlé au combat physique et je m'approcha d'Edmund en lui faisant une petite tape sur le dos. Je m'éloigna de nouveau du groupe, et je commença à marcher seul sur le côté pour retourner aux vestiaires. Je saignais de la lèvre, et je sentais mes bleus qui revenaient du au choc avec Huggins.

Je n'avais pas compris vraiment pourquoi la situation avait dégénéré, mais je voyais les Griffes comme les seuls responsables de ce massacre. Et dés que je pourrais, j'irais m'expliquer frontalement avec Luben. C'était à cause de lui.

Cependant, voyant qu'un nombre important d'adultes restait, je me mis près d'eux en attendant de voir si je devais rester ou partir. Voyant que des Poufsouflfes de l'équipe suivait Maddie, je décida de faire de même s'en savoir si je devais venir ou pas. Je m'approcha de la prèfète et je commença à lui montrer ma bouche pour lui demander de me rendre la parole.

@Aliénor Delphilliah, t'arrives à faire partir John
@Alexander Luben, t'es metionné
@Edmund Long, pour la petite tape
@Maddie Joy, parce que John te sollicite pour le délivrer de son sort
John reste sur le côté, regardant les actions sans y prendre part.

C'était de sa faute... Tout ça était de sa faute. Pourquoi avait-elle entrainé Edmund dans l'équipe de Quidditch ? Pourquoi était-elle venue voir ce que faisait Ali ? Pourquoi n'avait-elle pas attrapé Edmund en partant un peu plus tôt ? Elle s'en voulait tellement. Mais en même temps, ils avaient passé de bons moments ensemble à rigoler ou à discuter, à voler et à s'entrainer. Eugène débarqua soudain. Il était apparemment habitué de ce genre de crise. Deryn elle ne connaissait pas ça. Quand ça n'allait pas, elle hurlait, elle courrait, elle fuyait loin et vite pour vider son sac avant de revenir plus forte. Edmund lui, s'enfonçait dans le noir... C'était un peu terrifiant et complètement fou du point de vue de Deryn.

Elle hocha la tête à la remarque de Maddie. Donner des médicaments sans savoir, ce n'était pas du tout une bonne idée. Lily-Rose débarqua soudain, lui demandant de laisser Edmund. Quoi ! Le laisser là ? En vrac au milieu du stade ? Mais c'était hors de question ! Hors de question qu'elle l'abandonne alors que c'était de sa faute s'il en était là ! Oui, Eugène pouvait l'aider mais non. Elle devait lui dire qu'elle ne l'abandonnait pas. Aucune autre option n'était envisageable. Elle allait répondre à son amie quand la professeure de Sortilège fit son apparition.

Quand Edmund ouvrit de nouveau les yeux, le sourire de Deryn revint après un soupire de soulagement. Eugène laissa d'ailleurs exploser sa joie d'une façon très démonstrative. L'irlandaise se mit à rire à ses jurons, en ajoutant un ou deux au passage avant d'accorder à Edmund un petit sourire en coin après ce baiser volé. Elle serra ses doigts un instant.

"Je dois aller dans le bureau de Field pour des explications je suppose. Je te raconterai ce qui se sera dit là-bas. A toute à l'heure. Je te laisse en de bonnes mains. Je ramène ton balai."

Sur ce, elle se redressa après avoir un sourire de remerciement à Miss Priddy et un sourire plus malicieux à Eugène. Elle prit ensuite la direction des vestiaires après avoir récupéré son balai et pris celui d'Edmund au passage. Sur le chemin, elle attrapa le bras de Lily-Rose mais, elle se sentait déjà mieux.

"Et bien, du grand n'importe quoi ce match. Dis moi, tu as vu ce que j'ai vu ? Pas les tricheurs là mais... Eugène et Edmund ? Tu savais ?"

Apercevant Charlotte un peu plus loin elle hâta le pas espérant la rattraper. Elle avait maintenant hâte de retrouver la salle commune et un bon chocolat chaud.

@Lily-Rose Holland, @Charlotte Dwight, @Edmund Long, @Eugène Harlow et @Sarah Priddy Dernier post pour moi.

@Leo Ginger déjà qu'Eileen t'appréciait pas vraiment mais maintenant... Oups
@Maddie Joy

- D’accord, merci, glissa-t-il à Lancelot avant de prendre la direction du petit attroupement qui s’était constitué autoir de la préfète des rouges.

Arrivé à sa hauteur, il resta un instant debout, à quelques mètres d’elle tout en jetant des regards inquiets à Rafael. Ce n’est que lorsqu’elle reprit connaissance qu’il s’agenouilla à ses côtés. L’ancien infirmier était en train de s’occuper d’elle, aussi ne reconnu-t-elle pas Owen de suite. Ce dernier regarda autour de lui, plusieurs blessés ou semi-blessés se situaient à quelques mètres de l’endroit où ils se trouvaient, élèves et professeurs s’agglutinaient autour d’eux. Un beau bazar ! Il y en avait de partout, c’était le chaos total ! Il y avait bien quelques tentatives de rappels à l’ordre mais elles s’avéraient malheureusement infructueuses… Après constation de l’ampleur des dégats, Owen ramena son regard vers Ennis, quelques secondes seulement avant qu’elle ne l’interpelle.

- Que ? Qui ? De quoi ? Luben ? Je ne sais pas… dit-il, surpris par cette question, tout en jettant des coups d’oeil aux alentours. Pourquoi ? demanta-t-il à la jeune fille, toujours surpris.

Mais Rafael ne laissa pas à Ennis le temps de répondre. Cette dernière était visiblement dans un sale état et devait recevoir des soins à l’infirmerie.

- Oui bien sûr ! répondit-il à Rafael qui était en train de s’adresser à la blessée. Pas de soucis, allons-y ! dit-il tout en se rapprochant d’Ennis et en lui offrant son bras pour l’aider à se relever. Quelques secondes plus tard, Rafael, Owen et la gardienne de Griffes Ardentes prenaient la direction du château.

@Lancelot O’Lake, @Ennis O’Belt et @Rafael Mason

L'impuissance.
Oh l'impuissance.
Qui savait ce qu'un sorcier pouvait faire pris d'impuissance ? Beaucoup. Il n'a plus rien à perdre et tout à gagner. Tout.
Oh. Réduire par colère à l'impuissance totale, ce n'était jamais une bonne idée.

Douze. C'était à peu près le nombre de concernés par ce sort. Une poignée d'élèves - pas plus nombreux que ceux qui avaient enflammé le stade - face aux centaines d'élèves des tribunes, les centaines d'élèves passifs à côté. Douze colères les unes à côté des autres. Douze défiances acquises. Douze incompréhensions conquises.

Le sentiment cuisant de l'injustice accompagnait ce sort indistinct. Comme un Miller grondait à tout va sans se soucier ni du qui ni du quoi - en criant tout le temps, il finissait par dépasser tous sons de sa voix. Sans rien écouter et sans résoudre la difficulté. Il y avait un peu de cela dans un Silencio collectif - dépasser tous sons des autres voix. Mais Miss Valerion ne l'utilisait pas pour dire quoi que ce soit. Et c'était ainsi plus dérangeant encore que les cris de préfet aigri.

Comme il trouvait ainsi la méthode pour arrêter le conflit au lieu de le résoudre aussi creuse, sourde et vide que le silence qui s'ensuivait, il partageait intérieurement l'injustice criante à en déchirer le silence qu'il lisait dans le regard de Leo ; pourtant dans un stade où la force est ce qu'il nous reste, alors que la parole n'existe pas, il se fichait mille fois de toute cette défiance, il transmettait sa confiance. *J'ai confiance en toi.* De la confiance, de la fierté, à envoyer, dans un regard décuplé, un regard privé des mots. Voilà ce à quoi ressemblait ce regard échangé.

Jacob revint à son environnement immédiat pile au moment où Erza lui jeta le Finite. Prit une seconde pour remobiliser les articulations figées à mobiliser pour parler. Porta un dernier coup d'oeil dans la direction de Leo qui avait tourné les talons. Fit remonter sa voix, arquant ses sourcils en entendant le nouveau conflit Erza-Selma. Erza, "Merci."

Porté par la sensation de la libération, du retour à l'humanité et à la liberté, du retour à la normalité qu'on lui avait retirée, il tendit une main vers la Serpentard. Il tendait la main pour dire qu'il en avait assez des conflits, ainsi, alors que la tension d'un conflit à gérer commençait à retomber. Son histoire avec Erza était un peu chaotique. Après s'être vraiment bien entendus, ils s'étaient fâchés dans un conflit - un autre - public de sang imprévu avec Alexander, Noémie et Linda - où il avait tempéré - et appuyé Noémie, partiellement contre Erza, oui.

Cette fois, Erza l'avait aidé, il faisait un pas vers elle. C'était rare, le Gryffon restait souvent sur ses positions. Sans doute l'aide précieuse de la situation. Son regard sur Erza l'assurait de ce pas-là qu'il faisait vers elle, de la proposition de mettre le passé derrière que son geste entendait, en même temps qu'il martelait sa confiance en Selma en posant le regard de la Gryffonne, portait toute l'intensité de sa conviction. Il était clair que pour ne pas apprécier Selma, ce devait être une mauvaise occasion - pas d'autre explication. Finalement, il arrivait à exprimer beaucoup sans parole, à vrai dire.

Il prit une grande inspiration sur la provocation relative à l'équipe des Gryffons. La provocation, la force d'Erza, mais aussi sa faiblesse. Il se sentait fatigué, le moment d'adrénaline liée à la tension tout autour passée. Il savait pourquoi son énergie n'atteignait pas celle d'avant. Il reprit, appuyant son regard sur celui de son interlocutrice fortement, comme s'il complétait ce qu'elle disait, simplement, fermement, doucement.

"Erza - t'aurais voulu qu'on te répète pendant tout un match que ton équipe est pas fair play alors qu'en vérité des fautes ont été commises des deux côtés ?" Il esquissa un mouvement pour marcher vers la sortie avec les deux autres. "T'as pas tout vu du conflit Erza, si tu dis ça. Je dis pas que t'as tort. Mais tu généralises, et en même temps t'es pas complète." Il parlait très calmement, comme une invitation à en discuter, et marchait d'un pas vif pour avancer. "Et si on allait profiter de canapés géants de la salle sur demande si vous voulez rester sur ce sujet ? Ou sinon, j'ai découvert un truc sur les pendentifs familiaux qui pourrait t'intéresser." Il ajouta portant son regard sur Selma : "Dans ta famille, vous avez des traditions familiales aussi ? Les canapés de la salle sur demande, ça te dit ?"

Edmund était en état de choc. Pas un mauvais choc, non — ou tout du moins pas au sens de celui qui avait provoqué sa perte totale de contrôle peu avant. Plutôt une surprise. Parfaite. C'était cela, il était parfaitement surpris. Il n'avait rouvert les yeux que depuis quelques secondes à peine, pouvait encore sentir ses battements de cœur pulser douloureusement contre sa poitrine lorsque son mutisme lui était revenu à l'esprit, sentir sa panique remonter et se heurter à une paroi invisible, instillant des relents angoissants dans ses veines sans pourtant parvenir à prendre le contrôle. Et au milieu de tout cela, Eugène s'était approché. L'avait embrassé.

Tout s'était passé si vite. Son visage s'était rapproché avec un tel naturel que s'éloigner ne lui avait pas même traversé l'esprit. Leurs lèvres s'étaient touchées, pressées, éloignées. Il aurait presque pu croire imaginer ce qui venait de se passer si son cœur ne tambourinait contre sa poitrine et son souffle ne s'était tu. Toujours figé de stupeur, tant mentalement que physiquement, sa main était toujours en suspendue au niveau de son visage, seul reliquat de la demande précédente qu'on le libère du mutisme qu'il avait complètement oublié.

Quelques tumultueuses secondes plus tard, son ami rompait le verrou magique posé sur sa voix, mais celle-ci demeurait absente, retenue par un autre moins magique et plus humain. Edmund ne bougeait toujours pas. Sous ses muscles immobiles, le sang filait à toute allure, poussé par son cœur plus rapide encore que lorsqu'il volait quelques dizaines de minutes plus tôt, rougissait ses joues et diffusait une sensation de chaleur dans tout son corps.

Un ange passa.

- Je...

La voix revenue, c'étaient à présent les mots qui le fuyaient. Que voulait-il dire ? Que pouvait-il dire ? La panique avait reflué, chassée par son désarroi et par une autre émotion, indescriptible. Une troisième voulut envenimer la danse, mais le filtre fissuré de l'Alegrio ne la laissa s'immiscer que goutte-à-goutte. Le garçon se recula imperceptiblement, ses doigts à quelques millimètres de sa bouche, n'osant la toucher mais incapables de s'en éloigner.

- Je... oui... apparemment...

Il baissa les yeux, les remonta, effleura ceux d'Eugène du regard puis les décala de côté, fixant la base lointaine d'un des anneaux de Quidditch.

- Je... c'était quoi... tu... tu m'as... ?

Ses joues s'embrasèrent, et il pressentait que quelque chose n'allait pas. Il aurait dû éprouver quelque chose, du rejet, du dégoût : il venait... Eugène venait de le... — il ne parvenait à le penser — et tout ce qu'il entendait était son cœur qui frappait plus fort que jamais. Cela, et un son diffus qui se distillait lentement à travers la brèche du verrou chancelant qui protégeait son esprit.

@Eugène Harlow
@Sarah Priddy (vu que tu es littéralement à 1m de la scène)

Je me voulais rassurante. Je ne voulais pas l'effrayer ni même le braquer. Je pouvais comprendre que cet univers effraie et impressionne au début. Nous n'en sommes qu'au premier trimestre, après tout. Je ne le jugerais jamais sur ça. Je ne connais pas sa vie, après tout. Ni même son éducation. Peut-être était-il sang mêlé et donc bien plus proche de son parent moldu. Ou peut-être était-il même né de deux parents moldus. Qui sait ? Mis à part lui, personne. Il était de ma maison et je me rappelle que mes parents m'ont demandé d'agir comme une personne à part entière de ma nouvelle maison. Alors quand je vois que Jack est perdu, il me fait penser à mes petits frères et c'est pour cette raison que je souhaite tant le rassurer.

Je suis tellement préoccupée par ses confidences et ma bonne action du jour, que je n'ai même pas suivi la fin du match. J'ai seulement été rappelé à l'ordre en entendant des cris de joie et en regardant le tableau des scores au loin, je compris que notre équipe qui menait pourtant jusque là venait de perdre. Je ne comprendrais vraiment pas la situation. Comment ont-ils pu perdre si subitement ? Je soupire et me tourne, à nouveau, vers Jack.

- On devrait continuer cette conversation...

Je n'ai cependant pas le temps de finir ma phrase puisque de nouveaux cris se font entendre. Mais cette fois ce ne sont pas des cris de joie. Surprise et curieuse aussi, je dois bien l'avouer, je regarde ce qu'il se passe et remarque un attroupement de plus en plus grand vers le terrain. Très vite, cela part en sucette. Certains commencent même à se battre et à se frapper. L'excitation monte dans les gradins et je fais attention à ne pas me faire bousculer par les élèves qui m'entourent. Rapidement, des professeurs interviennent et on nous demande de regagner nos salles communes respectives pour quitter le terrain et stopper cette folie.

- Viens, Jack. Partons vite d'ici !

Je lui prends la main, toujours dans l'optique de le rassurer mais aussi de le guider. Et nous nous dépêchons de quitter les lieux. J'espère tout de même que nos joueurs et cheerleader vont bien, mais sans doute que nous en saurons plus en salle commune plus tard.


Fin pour moi. @Jack Ross, tu peux répondre une dernière fois si tu le désires avant la fermeture du post ou finir sur cette note avec moi. Merci à toi pour ce rp