La jeune Ludmilla répondit en débitant à Joseph un monologue très long, parsemé de rires. Elle dit que ce serait un miracle si le Poufsouffle survivait, et qu'elle irait bien dire deux mots à l'idiot de Serpentard qui avait lancé un sort sur ce dernier. Elle se mit à critiquer les antis-moldus, en disant qu'elle ne les appréciait pas (tout comme les antis-moldus n'appréciaient pas les moldus, Sangs-Mélés et autres, d'ailleurs. . .). Ludmilla demanda ensuite, changeant totalement de sujet, où vivait Joseph avant.
Mais quelle pipelette, finalement ! Joseph n'était décidément pas le seul à être bavard, et il découvrait cela depuis qu'il était à Poudlard. Mais bref. . . Il répondit tout gentiment à la question de la jeune Poufsouffle :

- J'habite. . . Enfin, j'habitais avec mes deux parents à Seaford. Maintenant, bien sûr, je suis ici, à Poudlard. Sinon, pour les antis-moldus, souvent, c'est parce qu'ils ont été éduqués par des antis-moldus, ce n'est pas vraiment un choix. . . Moi, ce que je trouve inamissible, surtout, c'est que l'on doive n'avoir aucun moldu dans notre famille depuis au moins trois générations pour accéder à des Instituts tel que l'Institut du droit magique. Ce n'est pas normal ! Donc si l'on a un moldu dans sa famille, on n'a pas le droit de faire des Etudes supérieures prestigieuses ? Ce n'est pas normal, au XXIe siècle, que l'on en soit encore là !

En ce rappelant cette injustice, Joseph soupira, oubliant totalement sa plaie. Ce n'était vraiment pas normal, ça, c'est vrai, d'abord ! Vraiment. . .

@Ludmilla Diamond

Joseph me répondit avec une très longue tirade, lui aussi. Comme moi, en fait.
Cool, un autre bavard !
Il me raconta qu'il habitait avant à Seaford avec ses deux parents, mais qu'il était maintenant à Poudlard. Il enchaîna ensuite en disant que les antis-moldus étaient souvent comme cela car ils avaient été éduqués comme tel. Puis il en arriva à un point qui me fit dresser l'oreille. Il me raconta que pour accéder à certaines écoles ou certains postes, il fallait qu'il n'y ait aucun moldu dans notre famille depuis au moins trois générations.
QUOI ???!!! Pardon, mais-je bien entendu ???!!!!
Furieuse, je me redressai... et ne pus réprimer un petit cri de douleur.
Fichue brûlure...

Dans les têtes des gens qui prennent ces décisions, on doit être encore au Moyen-Âge... MAIS C'EST QUOI CE... CE TRUC ? QUI PEUT DÉCIDER ÇA ? Si j'avais pris cette décision, je ne pourrais plus me regarder dans la glace... En fait, je n'aurais même PAS PRIS cette décision ! Non mais...
Je m'arrêtai, sous peine de m'étrangler de colère. J'étais certaine que si je l'avais voulu, à cet instant, j'aurais pu carboniser quelqu'un sur place. Quelle ironie, quand on pensait à la raison de ma présence ici !...

Tu vois, repris-je, plus calme. C'est exactement le genre de truc pour lequel j'aurais envie de devenir ministre de la magie. Mais pourtant, ce n'est pas du tout mon truc, la politique ! Mais rien que pour ça, je pourrais faire une exception.

@Joseph Pierce

Ludmilla se mit à hurler, après avoir tenté de se lever mais de s'être rassit avec un cri de douleur (tout le monde souffrait ici, ma parole !), que ce n'était pas normal de prendre de telles décisions, que celui qui avait prit cette décision ne devait même plus se regarder dans une glace, que c'était pour ce genre de choses que, même si elle détestait la politique, elle aimerait devenir ministre de la magie et "supprimer" ce genre de décisions.
Joseph répondit en essayant de rester calmer malgré sa douleur et la colère de la jeune fille :

- C'est vrai, ce n'est pas normal. . . Juste, tu vas bien ? Tout à l'heure, quand tu as essayé de te redresser, on aurait cru que tu t'étais pété autre chose. . . Comme si une brulure ne suffisait pas. . . Joseph faillit laisser échapper un rire. Il espéra que cela ne vexe pas la jeune fille, puis il reprit : Pardon. . . Euh. . . Je disais quoi déjà ? Ah oui, c'est justement l'Institut où je pensais aller avant d'apprendre que. . . Qu'il était interdit aux moldus, Sangs-Mélés, ou à tout autre personne ayant un membre de sa famille qui soit moldu sur six générations. Attend, ça veut dire que si ton arrière-arrière-arrière grand-mère, qui est morte cinquante ans au moins avant ta naissance, était une moldue, alors tu n'as pas accès à cet endroit d'études supérieures. Ce n'est pas vraiment pas normal ! Je trouve vraiment les lois imposées par le conseil dés sorciers et tous les autres injustes !

Joseph regarda la jeune Poufsouffle, guettant sa réaction suite à son léger rire mal placé, et ses explications.

@Ludmilla Diamond

Mon apparence était sans doute plus calme que ce que j'étais intérieurement.
Tant mieux. La dernière chose que je voudrais, c'est que Joseph se sauve en courant que on se croisera de nouveau.
D'ailleurs, il me demanda si j'allais bien. Il devait me croire folle... Puis il expliqua que c'était parce que lorsque je m'étais redressée à l'instant, il avait cru que je m'étais cassé autre chose. Comme si une brûlure ne suffisait pas... C'est à la fois ce qu'il a dit et ce que j'ai pensé. Je n'avais vraiment pas besoin d'autre chose que ma brûlure, qui était déjà assez énorme comme ça ! Il rit.
Je faillis l'imiter, mais bon... Passer de la colère à la joie, d'un coup, c'était pas facile.
Joseph reprit ensuite en disant qu'il voulait lui aussi faire de la Politique et aller dans un institut spécialisé, mais il avait appris que c'était un de ses instituts dont nous parlions à l'instant. Ni moldus, ni Sangs-Mêlés à plus de 6 générations... Puis il sembla s'énerver un peu, lui aussi, quand il dit que si, par exemple, son arrière-arrière et je ne sais trop quoi grand-mère était moldue, même s'il ne la connaissait pas, il n'avait pas le droit d'accéder à l'école d'études supérieure. Puis il s'énerva encore un peu plus en disant que ce n'était réellement pas normal ! Et encore une fois, j'étais d'accord avec lui. C'était vraiment injuste ! Si j'étais plus calme quelques instants auparavant, ce n'était plus le cas. Ma colère venait de remonter en flèche...

C'est tellement injuste ! J'aimerai bien pouvoir faire quelque chose... Mais je ne suis "qu'une enfant"... Pfff...

J'émis un soupir. C'était tout ce dont j'étais capable. Je ne me sentais capable de rien.

Inutile ! Voilà ce que je suis ! Mais j'espère bien faire changer les choses dans le futur...

Me venger de mes années de primaire...
Puis j'ajoutai, plus bas, tellement bas que je pense qu'il ne m'avait pas entendu :

Être utile, pour une fois... pas comme à Londres.

@Joseph Pierce, désolée pour le retard....

Joseph écoutait les provocations et les soupirs de Ludmilla avec intérêt. Bon, eh bien puisque l'on était parti pour une discussion comme ça, autant s'y adonner à fond. Joseph lança :

- J'aimerai tellement qu’il existe une association ou un groupe de personnes qui essayent de faire changer les choses. Dans le plus grand secret. Enfin, si ça se trouve, cela existe déjà, mais on ne le sait pas. . . Et l’organisation serait cachée dans… la salle sur demande, par exemple !

En effet, Joseph aimerait beaucoup rejoindre une telle organisation si elle existait. Il soupira tout en réfléchissant à cette idée.
Finalement, il finit par préciser :

- Toujours est-il que pour les rejoindre, il faudrait savoir où se trouve la Salle sur Demande.

Mais au fait, pensa Joseph, si ça se trouve, elle ne sait même pas ce qu'est la salle sur demande !
Joseph crut donc bon de demander à la jeune fille :

- D'ailleurs, tu sais ce que c'est, cette fameuse salle ?

Pourquoi n'y avait-il pas pensé plus tôt qu'elle ne connaissait peut-être pas cette salle ? Si ça se trouve, depuis tout à l'heure, elle ne comprenais rien de ce qu'il disait juste parce qu'ele ne connaissait même pas l'existence de la Salle sur Demande !

Eh bien ! Ce moment était décidément riche en émotions ! J'étais passée de la douleur de ma jambe à une indignation contre les antes-moldus, en passant par la joie de rencontrer Joseph... qui était en train de me répondre, justement. Il me parla d'une organisation d'élèves qui luttaient contre ces discriminations, justement. Ils se réunissaient dans la Salle sur Demande, mais c'était une organisation très secrète, Joseph n'en avait entendu parler que par hasard, dans les couloirs.
*Tiens, j'aimerais bien en faire partie ! Enfin un moyen de me rendre utile !*
Il précisa qu'il fallait bien entendu connaître l'emplacement de la Salle sur Demande pour pouvoir les rejoindre. Logique. Et, heureusement pour moi, je connaissais l'emplacement ! Je n'y étais jamais vraiment allée, mais j'étais déjà passée devant, et ma mère m'en avait longuement parlé.
Joseph me demanda d'ailleurs si je savais ce que c'était, cette fameuse salle.
*Et comment, que je le sais !*

Oui, bien sûr, je la connais !! C'est au cinquième étage ! Je suis déjà passée devant le mur plusieurs fois, et ma mère m'en a beaucoup parlé, elle adorait y aller quand elle était élève à Poudlard ! J'aimerais bien y pénétrer, un de ces jours... Et cette association m'a l'air super ! Et toi, tu la connais, la Salle sur Demande ?

Joseph appréciait beaucoup cette discussion, ce débat, avec cette élève. Après tout, il fallait faire quelque chose, ce monde ne tournait pas rond, mince, flute et merde, quoi !

** C'est pas possible, ce Conseil des Sorciers est fou. . . Ce sont de vrais imbéciles. Et une poignée d'élèves ne suffira pas à le calmer. . . **

Joseph écouta Ludmilla lui répondre. Bien sûr, qu'elle connaissait la salle sur demande, il était fou, lui ! Cette salle se trouvait au cinquième étage, et la jeune Poufsouffle était apparemment déjà passée devant ; sa mère aussi connaissait cette salle et s'y était déjà rendue alors qu'elle était encore élève à Poudlard.
Ensuite, Ludmilla demanda s'il connaissait cette salle, lui.

- Oui, bien sûr. D'ailleurs, je pense que quand j'arriverai à pénétrer dans la Salle sur Demande, j'intègrerai cette organisation si elle existe ! Ou je l’inventerai… J'essayerai l'année prochaine. Nous pourrions même essayer tous les deux, nous y rendre ensemble pour en savoir plus.

Le jeune garçon sourit à Ludmilla, fier de cette idée pourtant si simple. Il se disait pourtant en son for intérieur :

** Toujours est-il que pour les rejoindre, il faut pouvoir entrer dans cette saleté de Salle sur Demande. Et à mon avis, on n'a pas fini d'en parler, de Joseph Pierce qui s'est fait renvoyer de Poudlard en frappant des murs au cinquième étage en pleine nuit. . .

Euh. . .

Non, quand même pas. . . **