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09 nov. 2021, 10:31
 Corse  Marcher vers la Liberté  Solo   RPG + 


lundi 30 juillet 2046, vers 8h30


Ellana était partie de l'Angleterre il y a quelques jours. Elle était d'abord allée en France, pour voir ses grands-parents paternels, puis, avec ses parents, ils avaient décidés d'aller faire de la randonnée en Corse. Les frères et sœurs de la fillette étaient restés chez ses grands-parents, trop jeunes pour partir en randonnée pendant un petit moment, et pas très motivés pour en faire.

Le chemin de terre serpentait sur la montagne. Ellana le regardait, les cailloux parsemés dessus. L'air était silencieux. Plus personne ne parlait, plus personne ne bougeait, le monde écoutait. Il écoutait la mélodie des feuilles dans le vent, il écoutait cette chanson silencieuse. Cette chanson n'encombrait pas l'air de ses paroles, elle le laissait vivre, en harmonie avec lui.

Gustave et Alice Duchêne commencèrent à marcher. Avec leur fille, ils avaient prévus de marcher sans but toute la journée. Ils avaient prévu de ne rien prévoir. Ils voulaient laisser la nature les guider. Alors, Ellana les suivait dans leur danse. Elle suivait le pas de ses parents.

La fillette avançait, elle laissait ses jambes la porter là jusqu'où elles le pourraient. Ellana laissa ses yeux se promener dans le paysage. Le ciel portait ses couleurs du matin et le soleil rayonnait. Les fleurs parsemaient le paysage ici et là. L'herbe présente par touffe entre les rochers était encore humide de la rosée matinale. Il ne faisait pas très chaud. Entre dix et quinze degrés Celsius mais c'était déjà bien pour une matinée à huit heures trente.

Ellana portait juste un pantalon et une veste légère sur un t-shirt. Elle était détendue, calme. Ses pensées dansaient au fil de ses pas, elles ne s'entremêlaient plus, le nœud était démêlé. La fillette n'avait pas envie de rompre ce moment de joie, d'interrompre le bonheur du silence, d'arrêter ce moment de paisibilité. Alors, elle ne parlait pas à haute voix. Elle restait silencieuse, maniait le silence habilement. Elle avait beaucoup de choses à dire, elle les exprimait grâce au murmure du vent et des oiseaux.

Tantôt, la jeune fille grimpait sur un rocher, tantôt elle dévalait des pentes. Le tout en silence, sans jamais parler, sans jamais se plaindre. Le temps semblait s'arrêter, quand Ellana regardait sa montre, seules de petites minutes ont avancé. Alors, elle profitait. Elle profitait de ce moment de silence, de ce temps où tout était calme. Quelques oiseaux chantaient, mais il était encore tôt pour eux.

Ellana avançait dans la montagne. Le paysage défilait. Elle marchait, elle avançait, elle vivait. La fillette se sentait libre, libre de faire les pas qu'elle avait envie, libre de respirer, libre de penser, libre en entendant le silence. Elle aimait cette liberté, elle aimait ne pas être entravée, elle aimait ne plus penser, seulement vivre. Vivre. Ce mot qui sonnait si juste à ses oreilles. Ce mot synonyme de liberté, antonyme de prisonnier. Alors, Ellana vivait. Elle marchait, suivant le sillage qu'on laissé ses parents avant elle. Elle suivait les personnes qu'elle aimait.

Elle avait l'impression que rien ne pouvait ternir ce moment de liberté, de joie, de bonheur. Marcher l'apaisait, marcher la soulageait. En ce moment, elle ne voulait penser à rien d'autre qu'au bonheur. Elle voulait dire au revoir à la souffrance, au revoir au malheur, au revoir désespoir. Peut-être même adieu. La fillette ne voulait plus souffrir, elle voulait vivre sa vie comme elle vivait ce moment, loin de tout. Mais elle savait que ça ne se passera pas comme ça. Alors, elle continuait de marcher. Elle continuait de regarder, d'observer. Elle continuait d'écouter. De voir. Elle ne repensait plus au passé, elle ne vivait que l'instant présent. Elle vivait sans se soucier des Autres. Seulement d'elle-même. Elle voulait se libérer une bonne fois pour toutes. Elle voulait se libérer des souffrances de la vie. Au moins pour cette journée.

Alors, elle marchait. Elle marchait et suivait ses parents. Elle marchait et regardait le paysage. Elle marchait pour se libérer. Elle marchait vers la liberté qu'elle voulait acquérir le temps d'un instant. Elle marchait, sans penser à autre chose qu'à ses pieds qui s'avançaient sur le sol inégal.
Dernière modification par Ellana Duchêne le 26 juil. 2022, 12:08, modifié 1 fois.

Couleur rp : #002a57 - Fiche - Quatrième année RP - Parrainage
Préfète inRP à partir du 1er mars 2048 - Les Opalines avec Erin

01 janv. 2022, 08:52
 Corse  Marcher vers la Liberté  Solo   RPG + 
un peu plus tard, vers 10h30


Elle observait. Le ciel avait pris une teinte bleu clair, il n'avait pas de nuages. Ceux-ci étaient partis ; ils n'avaient pas voulu rester. Le firmament n'avait plus la couleur du lever. La journée avait commencé, à présent. Et elle marchait, en le regardant. Lui aussi, l'observait. Il la regardait, il restait silencieux ; toujours. Et Ellana aussi. Elle ne voulait pas créer des Maux avec les Mots. Elle voulait respirer l'air de la vie. Mais chaque souffle la faisait souffrir. Elle exprimait sa douleur avec le silence. Et le firmament semblait la comprendre.

Ellana ne se sentait pas seule. Et pourtant, ses parents étaient loin devant. Mais la fillette continuait de marcher. Sur le sentier. Dans le labyrinthe. Elle avançait, sans jamais se retourner. Elle marchait, sans jamais s'arrêter. Ses pas étaient réguliers. Et pourtant, elle ne rattrapait pas ses parents. Peut-être est-ce parce qu'elle n'en avait pas envie ? Ou alors, parce qu'elle aimait être seule, avec le ciel ? Elle ne savait pas ; elle ne savait plus. Et elle n'avait pas envie de savoir. Elle voulait rester là, à regarder le ciel, à marcher, à sentir le vent qui soufflait dans son visage. Lui, il ne souffrait pas. Et pourtant, sa morsure était emplie de douleur. Ellana le savait. Et elle le sentait.

La fillette marchait, contournait les rochers, les escaladait. Et contemplait la merveille du ciel. Les étoiles du jour brillaient, éclairant de leur pâle lueur la blancheur du firmament. Il était difficile de les voir. Mais Ellana savait qu'elles étaient là. Elle le savait et elle en était heureuse. Les étoiles lui rappelaient le bonheur et la légèreté. La Liberté.

Le jour avançait. Le Soleil tapait de plus en plus, la fatigue n'était pas encore au rendez-vous. Ellana continuait d'avancer, comme le jour. Sans se soucier du Soleil. Sans se soucier de la chaleur. Sans se soucier de la fatigue. Elle continuait d'avancer, dans le labyrinthe de ses pensées.

Ses pensées étaient vagues, elles respiraient un air de Liberté. Mais elles étaient entremêlées. Ellana essayait de les tresser harmonieusement avec ses sentiments. Elle essayait d'enfouir celles qu'elle ne voulait pas voir. Mais celles-ci revenaient ; inlassables. Elles revenaient et la hantaient. L'obsédaient. Ephémère. Ce mot, empli et vide de sens. Ce mot, qui changeait en fonction de celui qui l'observait. Ce mot, désignant tout et rien. Ephémère. Tout l'était. Tout se terminait un jour ; tout se terminait le jour où il avait commencé. Sauf que la durée de ce jour changeait. Ce jour, il était plus ou moins long. Cela dépendait de l'observateur. Mais ce mot, c'était également rien. C'était un simple concept, celui-ci changeant également en fonction de celui qui l'observait. Et Ellana ne savait pas ce qu'Ephémère représentait pour elle. Mais ça l'obsédait, la taraudait, et la blessait. La fillette essayait de l'oublier, de l'enfouir, avec les autres Mots. Mais ce Mot revenait ; toujours. Il revenait et la tracassait. Ce Mot était devenu des Maux. Alors, la jeune Aiglonne faisait tout pour l'oublier, l'enfouir sous la couche de sentiments. Elle le cachait. Et elle ne voulait plus y penser.

Ellana se reconcentra sur le chemin, qui serpentait devant elle. Elle continua d'avancer, ne se préoccupant plus des Maux qui la taraudaient. Elle continuait de marcher, suivant ses parents de loin. Elle marchait ; ça la détendait. Elle ne voulait plus se concentrer sur autre chose que sur ses pas. Alors, elle marchait, regardant tantôt le ciel, tantôt le sol. Elle marchait, pour se libérer des sentiments et des Mots. Des Maux. Elle marchait pour tout oublier. Elle marchait pour déployer ses Ailes ; prendre son Envol. Elle marchait, vers la Liberté, qu'elle peinait tant à obtenir.
Dernière modification par Ellana Duchêne le 26 juil. 2022, 12:17, modifié 1 fois.

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07 juin 2022, 19:14
 Corse  Marcher vers la Liberté  Solo   RPG + 
à l'heure où le soleil est le plus haut dans le ciel ; 12h00


L'enfant commençait à avoir du mal à continuer ; cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas marché. Elle était essoufflée, sa respiration en était devenue saccadée, mais la petite voulait continuer. Elle ne n'allait pas s'arrêter tout de suite, ses pieds la porteront là où elle voulait aller. Elle voulait marcher, jusqu'à ne plus pouvoir, jusqu'à s'effondrer de fatigue. Elle n'ira pas s'agenouiller devant la fatigue, elle n'ira pas capituler, elle tiendra. Elle ne le voulait pas, alors, elle ne le fera pas. Elle n'était pas partie en vacances ici pour gémir. Et elle n'avait pas envie de se plaindre.

Ellana s'arrêta deux minutes, le temps de reprendre son souffle. Elle inspira et expira, faisant entrer de l'oxygène dans ses poumons, jusqu'à ce qu'elle se sente mieux et qu'elle puisse reprendre sa marche. Lentement, elle repartit sur le sentier cahoteux, avançant silencieusement et avec agilité. Beaucoup de cailloux parsemaient le chemin, mais cela lui importait peu et la fillette passait dessus. Ses mains allaient devenir noires à cause de la poussière, de même que ces pieds, et la brune pensait déjà à la douche qui l'attendait, une fois qu'elle serait rentrée. La petite avait envie de se nettoyer, mais avant ça, elle voulait finir sa randonnée, qui était assez longue.

Sur les bords des rochers étaient plantés çà et là des arbres, pour la plupart des pins. Au vu de leur nombre, ils n'auraient pas pu former une forêt, mais cela faisait déjà quelques bosquets, tout aussi agréable à voir. A cette heure où le soleil était le plus haut, dans le ciel, la chaleur tapait sur la tête d'Ellana. Cette dernière avait un chapeau, pour éviter les coups de soleil, mais sa chevelure dense retenait bien la chaleur, la faisant transpirer sur la nuque. De petites mèches sur son front étaient collées par la sueur, et la jeune brune commençait à avoir besoin de boire de l'eau. Elle prit son sac à dos et en sortit une bouteille, de laquelle elle but quelques gorgées, pour se déshydrater. Le temps était estival, en ce mois de juillet, et la Corse était un endroit de la planète où il faisait plus chaud l'été qu'en Angleterre ou en Ecosse.

Continuant courageusement d'avancer, l'enfant admirait le paysage. S'il y avait bien quelque chose qu'elle adorait dans ce sport, c'était les nombreux paysages, que la fatigue ou la soif ne pouvait cacher. La randonnée lui permettait de découvrir de nouveaux endroits, tout en marchant et en oubliant ses tourments, en se libérant de tous les fardeaux pesant sur son corps. La jeune fille s'émerveillait, découvrant une autre facette d'un monde qui lui avait toujours semblé sombre et désespéré. Les arbres étaient peut-être envieux de la mobilité et de la liberté de la petite, ils restaient immobiles, à contempler le même décor jours après jours. N'était-ce pas lassant, au bout d'un moment, d'être retenu par ses proches chaînes à sa terre ? Ellana n'aurait pas aimé être un arbre, ou une statue. Elle n'aurait pas aimé être prise dans des entraves réelles et ne pas pouvoir se libérer. Alors, même si la chaleur l'assaillait, même si ses jambes commençaient à être douloureuses, même si ses mains étaient blessées par des cailloux et noires de poussières, la jeune fille continuait d'avancer, pensant au manque de liberté de ces arbres. Elle, elle en avait, de la liberté, alors, elle voulait en profiter.

Mot en gras coloré souligné pour La cabane de Cristal

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