“Qui trouve un ami, trouve un trésor.”

Proverbe Latin

Casser du matériel, ça ne lui était jamais arrivé, que ce soit en Vol, en Potions ou toute autre matière... Pour lui, cela était l'équivalent d'un échec. Il avait échoué dans sa mission de ne pas se faire voir d'un mauvais œil par un professeur. Ce qu'il redoutait plus que tout, c'était la réaction de celui-ci. Comment le prendrait-il ? Casser un balai, c'était beaucoup plus grave que de perdre une balle, par exemple. A ce moment là, Anselme prit la parole.



Lyam était vraiment content d'avoir Anselme comme binôme. Un tout autre jeune sorcier aurait pu ricaner ou encore se moquer de lui. Mais au contraire, le rouge essayait de l'aider. "T'inquiètes pas". Forcément, qu'il s'inquiètait un peu... Le soutien d'Anselme était quand même très utile. Lyam lui répond, tout en essayant de savoir où se trouve le professeur.



Heureusement pour lui, le professeur de Vol est au sol, avec deux autres élèves qui semblaient avoir eux aussi un problème, mais avec le parcours cette fois-ci. Lyam se diriga vers eux, sans prêter attention à si Anselme le suivait ou non. Il attendit que les élèves s'en aillent pour expliquer la situation, tout gêné. Le professeur comprit rapidement la situation et se montra très bienveillant. Il lui donna même un autre balai, tout en recommandant gentiment de ne pas le casser, celui là. Bien sûr qu'il ferait attention ! Soulagé, il retourna vers le lieu de sa chute et enjamba son balai. Lyam patienta ensuite le temps qu'Anselme monte sur le sien. Il était vraiment content d'être tombé sur lui, c'était quelqu'un de très gentil !



Le sourire était revenu sur ses lèvres, et se montrait au grand public, comme fier de lui. Fallait dire que c'était toujours plus sympa un sourire qu'une grimace de douleur ! Ses cabrioles auraient pu finir sur un lit douillet de l'infirmerie si Anselme n'avait pas été là !

" L’amitié est toujours une douce responsabilité, jamais une opportunité "

Khalil Gibran

J'ai raison de dire que ça va, c'est rien, tu vas t'en remettre, de la perte de ton balai ? Je sais pas. Si ça se trouve, Lyam a noué d'étroits liens avec son objet volant en quelques minutes, et le considère maintenant comme la prunelle de ses yeux...Que dalle, arrête de raconter n'importe quoi. Comme a dit maman, faut pas s'en faire pour rien. Maman...des fois, elle a raison, mais parfois, elle a pas trop raison. Enfin...je crois. Une maman ne peut pas avoir tort, si ? Si ça se trouve c'est juste moi qui fait mon difficile à chaque fois.

Lyam paraît embêté, mais tout de même, il répond :

- T'as raison... J'y vais...

Lyam se dirige vers le professeur. Je l'accompagne tout en restant quand même à un peu moins d'un mètre de lui. Le professeur a l'air de bien le prendre, heureusement. Il lui donne un autre balai, en bon état cette fois-ci, et lui donne des conseils pour ne pas le laisser dans un état de purée de bois et de brindilles. Lyam semble rassuré, et se dirige à présent vers moi, tout content d'avoir réussi à obtenir un nouveau balai. On retourne là où Lyam a fait un beau crash digne d'un avion Boeing 737, et il enfourche son balai, tandis que je fais de même près de lui.

- On y retourne ?

Je décolle, ainsi que Lyam. Je me sens soulevé dans les airs, et tranquille, je m'avance vers le parcours tracé pour notre binôme. Les chutes et les fous rires loin derrière moi, je me sens plus léger.
Je me rapproche de plus en plus des lignes tracées pour nous, ainsi que du toit d'une petite tour assez proche de notre lieu d'entraînement. Un peu trop proche, même...j'attends que Lyam se rapproche, puis commence à avancer vers le départ du parcours. Bam.

- MAIS J'EN AI MARRE !

Je crois que je ressemble à une grosse victime. Je crois également que Lyam me prends pour une grosse victime. En fait, je crois que je suis une grosse victime tout court.
Du sang dégouline lentement de mon nez, poisseux, rouge et visqueux. Je me suis pris ce foutu toit en plein dans le nez, mais je perds pas l'équilibre, heureusement. Qu'est ce que j'ai fait pour qu'il m'arrive autant de choses aujourd'hui ?!

Je n'ai pas le nez cassé, manquerait plus que ça, mais il est un peu rouge, et je saigne. En vrai, pas de quoi en faire tout un plat, il me suffit juste d'un mouchoir. Mais est-ce que j'ai un mouchoir ? Non.

- Euh oui alors...t'as pas un mouchoir ? C'est fou, on a drogué les balais avant de nous les donner ?!

Foutu tour, foutu balai, foutu parcours. Trop de choses se passent en une demie heure, et j'espère sérieusement que Lyam se refera pas un truc comme ça, ça a assez duré, les coups. Qu'est ce qu'il va se passer, il va s'ouvrir la tête sur les banderoles ?

Promis c'était la dernière chute ;3

“Les amis sont des compagnons, qui nous aident à avancer sur le chemin d'une vie plus heureuse.”

Pythagore

Enfin, le voilà, ce maudit parcours. Cette fois ci, Lyam est convaincu qu'il faut qu'ils suivent les ordres et conseils du professeur de Vol, sinon, se serait reparti pour une autre catastrophe, ce qu'il voulait éviter à tout prix. En effet, ce n'était pas le moment de casser autre chose, que ce soit un manche à balai ou un bras humain ! Lyam se concentra alors sur le maintien de son balai et s'approcha le plus possible du début du parcours. Celui là pouvait être intéressant au final, s'il s'y mettaient bien ! Anselme volait à côté de lui, frôlant de quelques centimètres un mur en pierre. Lyam s'écria alors, espérant que le garçon l'entende à temps.



Bam. Trop tard. La petite tourette avait percuté Anselme. Ou plutôt, Anselme avait percuté la petite tourette. Le jeune Gryffon vola rapidement vers son binôme. Celui-ci saignait du nez, mais arrivait à se stabiliser sur son balai, une main levée pour voir la quantité des dégâts. Le sang dégoulinait de son nez et heureusement que Lyam n'était pas sensible à la vue de ce liquide sinon ils auraient enchaîné avec une autre chute monumentale. Le rouge arriva aux côtés d'Anselme et allait lui demander si ça allait lorsque ce dernier prit la parole.



Un mouchoir ? Ok, enregistré ! Lyam lâcha son balai d'une main et, machinalement, passa sa main derrière son dos pour enlever son sac de ses épaules. Son sac ! Mais il n'en avait pas, ils étaient en cours de vol ! Il n'allait quand même pas voler avec un sac ! Bon, tant pis, les lamentations à ce sujet, pour plus tard... La seconde question d'Anselme n'attendait pas de réponse à ce qu'avait compris le blondinet. Lyam prit alors la parole, s'excusant de ne pas avoir de mouchoir à portée de main.



Il espérait vraiment que son camarade de maison n'ait pas trop mal, ce serait ballot d'aller à l'infirmerie juste pour un saignement de nez juste après être tombés à maintes reprises ! Et puis... le prof n'apprécierait pas du tout, cette fois ci !

Le but d'un parcours n'est pas de le finir, mais de se risquer à le terminer.

Anonyme

Quelle bourde, quand même...deux chutes en même pas une petite demi-heure...le cours était à peine en train de finir que Lyam et moi n'avions même pas commencé notre parcours ! Vois le côté positif, au moins tu sais voler...et rester en équilibre... Oui, mais non. Se ramasser deux fois en un cours, c'est pas le meilleur choix de vie. Si maman était là...et puis zut, elle m'aurait encore chiffonné avec ses trucs à pharmacie !

- Ca va ?! Non, j'n'ai pas de mouchoir... désolé... T'as pas trop mal ?

Pas de mouchoir...bof, pas grave, ma manche a déjà servi...faudra que je lave cette robe, moi. Bon, c'est pas covid hygiène friendly , mais tant pis, on fait avec les moyens du bord, comme on dit...
Maman m'a déjà appris comment survivre dans une île déserte, sans rien. Bon, je ne suis pas devin, je ne connais pas mon avenir, mais je suis presque sûr que cet...enseignement ne me servira à rien dans ma scolarité.

Enfin...merci quand même, maman, grâce à toi j'ai su qu'en absence de mouchoir, n'importe quel tissu faisait l'affaire.
Bien, il faut s'y mettre, à présent....le cours va bientôt toucher à sa fin, et Lyam et moi n'avions même pas commencé notre parcours !

Je double mon coéquipier sur la ligne de départ du trajet, prêt à commencer. D'ailleurs, tiens, je commence.
Malgré quelques imperfections, je reste en vie sur mon balai, c'est le principal. Je me demande si Lyam me suit....si ça se trouve, il a chuté, ou il rêvasse...je m'arrête doucement, je le sens derrière moi. Rassuré, je lance, à tout hasard :

- Ouaaaa, ça fait du bien, un peu de calme ! Par contre on ne peut pas en dire autant ...d'eux.

D'un signe de tête, je désigne le groupe d'à côté, qui fait...n'importe quoi. Je suis prêt à parier qu'ils vont nous foncer dedans bientôt.
Mais ce n'est pas intéressant. Je redémarre, et accélère la vitesse.

- Dit, tu crois qu'on aura le temps de faire les tours réglementaires ? Parce qu'on va en baver, si il nous faut une excuse...

Puis je me met à imiter le professeur : " Gnagna, vous avez une BoNnE RaIsoN de ne pas avoir fait les 5 ToUrS MiNiMuM ?" Je lâche un petit rire, c'était plutôt bien imité !

Arrivé à la fin des rubans rouges, je m'arrête. De toute façon, on est très proche de la fin du cours.

@Lyam Murphy

“La faculté de rire aux éclats est preuve d'une âme excellente.”

Jean Cocteau

Anselme débuta le parcours et Lyam le suivit, concentré sur son balai et sur les rubans flottans dans l'air, maintenus par une force invisible. Il restait dans le sillon du jeune Gryffondor, essayant de le suivre à la trace. Le blond faillit rentrer dans son binôme lorsque ce dernier se stoppa. Il aurait dû le voir s'arrêter, il l'avait même fait doucement !



La voix d'Anselme s'éleva et il suivit son petit signe de la tête, sans manquer de tomber, pour une fois. Il remarqua alors un autre binôme qui n'arrêtait pas de faire les imbéciles. Lyam se dit qu'ils ne seraient sans doute pas les seuls à ne pas avoir fait l'exercice demandé à la fin du cours.

Tout en reprenant la parole, Anselme passe à la vitesse supérieure, accélérant d'un grand coup leur rythme d'avancée sur le circuit.



L'imitation du garçon fit revenir à la charge le rire de Lyam, qu'il contint du mieux qu'il le put. Sans répondre à Anselme, il accéléra lui aussi la vitesse pour se placer à ses côtés. Ils traversèrent donc ensemble les rubans rouges marquant la fin du parcours.



Pile à ce moment, le professeur de Vol rappela les élèves et Lyam vint se poser - délicatement cette fois - sur le sol, suivi de son coéquipier.

Toute bonne chose a une fin.

Proverbe Québécois

Une grosse bourrasque de vent s'installe. J'en ai pas besoin, sérieux, les voix portent déjà assez. Mais je m'abstient de quelques commentaires : après tout, ce n'est pas la fin du monde. La fin du monde ? Je sais même pas ce que c'est. Je peux même me demander si vraiment le monde aura une fin.

Je secoue la tête violemment. La philosophie spontanée, j'en ai ma claque. La seule chose qui prends fin, à présent, c'est le parcours. Il n'étais pas si long, au final, mais toujours est il qu'on en a fait qu'un, versus les six d'à côté, qui eux ne rigolent pas. Pas vu pas pris, comme on dit, sauf si le professeur nous demande le nombre de tours qu'on a fait, et là...on aura qu'à improviser ! Faut juste pas que je réponde quatre et que Lyam réponde six, sinon c'est la fin. La fin, pour nous, pour le parcours, pour ma propre estime, our mon bulletin et pour mon temps libre. La fin, quoi.

Je descends prudemment vers le sol, en regardant Lyam descendre aussi. Ce cours touche à sa fin, malheureusement.

- Oui, c'est le principal ! Avec tout ça, je n'aurais jamais cru y arriver...

Mes pieds touchent le sol, ça y est. Je me dirige vers le professeur pour lui rendre le balai, et tout ce qu'il a fourni pour ce cours. Mon genou garde un souvenir mémorable de ces première minutes de cours. Et le fou rire, qui m'a gagné il y a à peine une demi-heure...envolé.

Je marche en regardant le sol. Je sais pas si c'est parce que j'ai peur de frôler la chute avec un caillou, mais quoi qu'il en soit, j'arrive vite au niveau du professeur, et lui rends tout.
Je m'approche de Lyam, prêt à prononcer mon long discours d'au revoir, mes remerciements, et c'est à peu près tout.
Je me racle la gorge et me poste devant lui comme solennellement, à croire que je vais faire un salut militaire.

- Bon, bah....à bientôt ?

J'hésite, je sais pas quoi dire d'autre.

- Euh...merci pour ce cours, le début était incroyable, et...bah tout ce cours était incroyable en fait !

Il n'y vraiment rien à dire d'autre, hein ?

Bon...j'espère qu'on se recroisera dans le dortoir, à plus !! Et pour la chute...promis je ferai attention la prochaine fois ! Je lâche un petit rire à la dernière phrase. C'est vrai, quoi, la chute et le fou rire, c'était vraiment très drôle !

Je cours à la sortie en lâchant un dernier sourire à Lyam en agitant la main. On se reverra sûrement au dortoir, vu qu'il est à Gryffondor, et tant mieux. Bon c'est pas tout ça, mais j'avais vraiment besoin de ce temps à la bibliothèque, alors autant se dépêcher.

@Lyam Murphy merci pour le RP, il était très très drôle à écrire ! Au plaisir de se recroiser quelque part !

“Tout a une fin, sauf la banane qui en a deux.”

Proverbe Bambara

Lyam s'approcha du professeur et lui tendit son balai. A son grand soulagement, le professeur ne fit aucune remarque et aucun regard explicite. Le Gryffon se retourna alors, attendant que le professeur fasse quelque chose. A ce moment là, Anselme vint vers lui. Finalement, malgré les chutes et les problèmes, ce cours avait été très amusant. Pour le meilleur ou pour le pire, leur fou rire s'en était allé depuis un moment déjà. Son binôme prit la parole. Lyam lui répondit.



La déception se faisait entendre dans le ton de la voix de Lyam. En effet, il aurait aimé que ce cours dure un peu plus longtemps et qu'ils s'amusent ensemble encore un peu. Anselme faisait justement remarquer ce début de cours fantastique, avant de se corriger. Le rouge ne savait vraiment pas quoi dire. Un sourire s'étira sur les lèvres du garçon, il ne savait pas vraiment pourquoi.



*Bon, voilà, c'est dit...*
Lyam sentit un petit rire monter dans sa gorge lorsque son camarade de dortoir parla de la chute. Il rétorqua, avec un air faussement boudeur.



Ca lui faisait du bien de rire un peu. Bien sûr, ce n'était pas le fou rire de tout à l'heure mais c'était déjà ça. Le garçon vit Anselme courir vers la sortie en agitant la main. Il lui renvoya se signe, son sourire toujours présent sur ses lèvres. Des cours comme ça, ça le changeait un peu ! Repensant aux bons moments du cours, il marcha lentement vers le château.

Merci beaucoup pour ce RP @Anselme Beyer ! C'était top, je me suis bien éclaté dans les deux sens Une autre fois avec plaisir