Accompagnée de son cousin, Alice se rend au chemin de traverse, toujours un peu amusée de la farce qu'elle avait fait à cette pauvre dame, croisée dans la rue. Elle était également ravie et joyeuse d'être en la compagnie d'Aaron, ça faisait si longtemps !

La lionne aurait pu penser à lui, dans un noël d'il y a quatre ans, le voyant comme un petit garçon naïf. Mais non, le voilà qui débarque, aussi grand, l'air plus mature et pour faire sa rentrée à Poudlard en plus.

Ils marchent dans la rue principale du chemin de traverse, un peu désorientés. L'Anglaise pointe alors un énorme bâtiment imposant du doigt. Lui expliquant en rigolant qu'il fallait qu'ils y aillent en premier pour aller chercher sa fortune.



Entrant dans le bâtiment, Alice était émerveillée comme si c'était la première fois qu'elle y entrait. Pourtant, c'était la quatrième. Il y avait eu celle de sa première année, celle de sa deuxième année, celle d'il y a deux semaines pour sa troisième année et enfin, celle-là.

Pleins de bureaux étaient là et la salle était grande. La troisième année n'aimait pas trop s'y aventurer seule, d'autant plus que ces créatures, n'avait pas la réputation d'être très douce et aimable. La lionne reste alors proche de son cousin, tout en continuant de contempler la salle. Les lustres, les murs, les gravures, les portes, aucun détail n'échappait à son regard minutieux.

Après s'être rencontrés par le plus beau des hasard au beau milieu de Londres, ma cousine adorée, Alice, avait décidé de m'accompagner au chemin de Traverse pour m'aider à faire mes divers achats. Ma mère m'avait donné une liste mais il n'était pas mentionné le fait que je devais passer à la banque des sorcier : Gringotts, elle avait surement du me l'expliquer mais je n'en avais pas le souvenir.

Heureusement Alice était là pour m'indiquer que ma "fortune" personnelle étaient précieusement stockée dans un des coffres de l'établissement. Je n'étais pas très convaincu par son discours étant donné que je n'avais jamais eu ma propre argent jusqu'à présent.

C'est donc en sa compagnie que nous pénétrâmes dans l'établissement, c'était très grand, très beau, et la pièce était remplie d'employés à la dégaine étrange. Je n'étais pas du genre à avoir peur de certaines situation, mais cet environnement qui m'était inconnu me mettait mal à l'aise - sans compter le regard insistant de certaines créatures, un peu gêné je me tourna donc vers Alice et lui chuchota à l'oreille :
- Qui sont ces gens ? Tu es sûre qu'on est au bon endroit ? On est censé faire quoi maintenant ?

J'espérais qu'elle sache ce qu'on avait à faire car je n'avais réellement aucune idée du fonctionnement de cet endroit.

Aaron se met soudainement à poser beaucoup de questions à la fois. Ashley ne lui avait donc rien expliqué ? Avec quoi croit-il faire ses achats ? Alice est un peu surprise de son ignorance alors qu'il allait tout de même entrer dans le chemin de traverse.

D'une voix calme elle explique, "ces créatures sont des gobelins. Elle ont juste l'air petit et intimidant, mais croit moi, ils son aussi grincheux !". L'Anglaise avait fait attention à ne pas parler trop fort pour se faire entendre.

Sur un ton amusé, elle ajoute, "et, sur d'être au bon endroit, tu me connais, je ne perds jamais le nord !". Malgré être assez détendue, la lionne préfère rester aux côtés de son cousin. Ils s'approchent alors d'un bureau, voyant le gobelin tendre sa main faisant un sourire légèrement effrayant, elle se retourna vers Aaron, "Ashley t'aurait pas remis une petite clef par tout les hasard ?".

Si jamais il répondait non ou l'avait perdu, il seraient dans le pétrin ! Sans cette clef, il n'aurait pas accès à son coffre, donc pas de gallions, donc pas d'achats... Après, elle avait bien quelques gallions, mais deux tout au plus. Et les achats s'élevaient à sept ou huit, bien plus que ce qu'elle possédait. Quant à sa clef, elle ne pensait pas l'utiliser aujourd'hui... On a plus qu'a croiser les doigts !

Que ferais-je sans Alice... heureusement qu'elle est là ! Elle m'expliqua brièvement qui était ces créatures et me demanda si j'avais une clef, surement la clef personnelle de mon coffre, qui sait ? En effet, au milieu des explications barbantes que ma mère m'avait faites, elle m'avait donné une clef, mais je ne savais même pas quoi en faire. Par contre, je me souvenais d'une chose : le montant de ma fortune qu'il y avait dans mon coffre !

Je lui répondit :
- Ah oui, ma mère m'a donné une clef.. mais je ne savais plus à quoi elle sert... Elle m'a aussi dit que j'avais 6 gallions dans mon coffre.

Je sortis la clef de ma poche et lui tendis pour qu'elle s'occupe des échanges avec cet intimidant gobelin. Je n'étais nature à avoir peur, mais l'environnement m'engoissait de par sa nature si étrange, tout cela était nouveau pour moi. J'essayais tant bien que mal de paraitre confiant mais c'était assez difficile cette fois-ci. Une fois qu'elle eut attrapé la clef, je la regardais attentivement faire les démarches à ma place pour retenir un maximum et me débrouiller seul la prochaine fois que j'aurais à venir.

Je pris un instant pour scruter les alentours, tous les gobelins avaient l'air très concentrés sur leurs tâches respectives, et la pièce était d'un silence sans précédent, seuls des bruits de pas ou de manuscrits se laissaient entendre.

Aaron dit qu'il avait sa clef, ouf, de justesse. Qu'aurions-nous fait sinon ? Il dit ensuite avoir six gallions, c'était trop juste, mais pas grave, la jeune fille en avait dans sa poche et on verra après. Chaque chose en son temps. La Gryffonne dit alors un "Je vois" un peu pensif.

Une fois la clef remise à la créature, Alice attend que le travail soit effectué. Quelques secondes plus tard à peine, les voilà en direction de se coffre. *Le je-ne-sais-déjà-plus-combien* La somme d'argent fût vite récupéré, au retour, lorsque ils marchent vers la sortie, la lionne dit "Si tu veux emprunter de l'argent, il te faudra toujours cette clef, le système est ultra-sécurisé et il sont assez sévère. Donc sans celle-là...". Elle préfère laisser sa phrase en suspens, il comprendrait très bien ce qu'elle voulait dire.



Les deux Smith venaient de sortir de la boutique. Ils étaient dans la rue principale, elle grouillait de monde. Certains enfants se couraient après en se chamaillant, d'autre restait plutôt sage avec leurs parents. Si c'était Aaron et Alice, à coup sûr, ils auraient choisi la première option !

Continuant de marcher elle dit à son cousin "Tu veux qu'on s'assoit un peu avant de continuer ? J'ai plein de questions à te poser, mais une en particulier" Alice était curieuse d'avoir la réponse à la question qui trottait dans sa tête depuis maintenant une bonne dizaine de minutes.

Alice avait su gérer la situation d'une main de maître, en à peine quelques minutes nous étions descendu dans les sous-sols de la banque, j'avais pu récupérer l'entièreté de ma fortune, et nous sommes aussitôt remontés.

Ma cousine m'expliquait qu'il ne fallait pas perdre ma clef, et qu'il fallait absolument que je l'ai avec moi lorsque que je viens dans ce lieu, désormais je comprend mieux pourquoi j'aurais dû être attentif aux explications de ma mère...

Une fois nos achats terminés et les formalitées conclues, dès que nous sommes sortis nous nous assîmes sur un des banc à l'avant de la banque. C'est alors qu'elle me dit qu'elle avait des questions à me poser. Son ton était assez inquiétant et me fit perdre tous mon sang froid que j'avais eu tant de mal à récupérer après avoir fait la rencontre des gobelins de Gringotts... Ca avait l'air assez sérieux, alors je lui répondit :
- Bien sûr, dit moi ! Tout c'que tu veux ma p'tite Alice préférée.

Je la regardai attentivement en attendant qu'elle me pose cette fameuse question... Je n'ai pas trop de raison à cela mais... je m'attendais au pire, allait-elle m'abandonner pour que je fasse mes achats seuls au milieu de ce labyrinthe ? A-t-elle besoin de mon aide pour un sujet important ?

Alice avait dit ça sur un ton important et inquiet, c'était toujours drôle de faire marcher son cousin, en plus, lui, il courrait. Mais suite aux paroles d'Aaron, elle se fit vite vexée et dit "attention à ton derrière si tu dis encore une fois que ch'suis p'tite !" de son fort accent Anglais.

En plus, elle était certes plus grande de deux ans, mais plus petite en taille que son cousin. "Bon, si tu veux bien arrêter de te ficher d'moi, reprenons ou nous en étions..." Son ton sérieux avait l'air de l'inquiéter, mais c'était sa vengeance. La troisième année tousse alors un peu pour se faire entendre et reprends son air important pour finalement lâcher un "tu veux être dans quelle maison à la rentrée ?" le sourire aux lèvres.

Il a soudain l'air rassuré, comme débarrassé d'un poids, elle éclate de rire, c'était si facile de l'inquiété. "pfff ! Pardon, mais c'était si drôle !". La lionne se préparait au pire, la revanche allait être terrible à coup sûr ! Mais déjà, elle est était un peu rassurée, pas de coussins dans les alentours, ni de verre d'eau. Pratique ça !

La Gryffonne avait tout de même hâte d'avoir la réponse à sa question. Alice le toise de la tête au pied, en réfléchissant, elle le verrait bien à Serdaigle et peut-être un peu à Gryffondor. Mais surtout à Serdaigle, malgré son esprit enjoué et farceur qui lui donne un gamin, c'est un vrai élite.

Je rigolais face à sa réaction lorsque je l'ai surnommé "petite Alice", mais en même temps, c'est pas complètement faux, elle a oublié de grandir à un certain moment de sa vie alors, elle est désormais plus petite que moi... puis je dois avouer prendre un malin plaisir à la taquiner.

Cependant, maintenant je lui en veux, elle avait réussi à installer en quelque secondes une atmosphère pesante, et tout ça pour une question si simple à laquelle elle avait surement déjà la réponse, elle voulait savoir dans quelle maison je compte aller. La réponse semblait évidente étant donné mes traits de caractères, je lui répondis alors :
- Pfff j'ai eu peur ! Sans aucune hésitation : à Serdaigle évidemment ! Tu sais bien que je suis le plus intelligent, disais-je en lui souriant bêtement. Et toi, tu es dans quelle maison ? Je suis prêt à parier que tu es à Serpentard étant donné ta malice quotidienne et ton méchant plaisir à m'humilier aux anciennes batailles de coussins...

Toute cette pression pour une question si banale... quoi que, après tout cette question relève d'une grande importance étant donné que ça définira qui sera ma deuxième famille pendant de très longues années. Avant qu'elle ne puisse répondre je lui dit avec des étoiles dans les yeux :
- Tu peux me montrer un sort que tu as appris à l'école s'il te plait !

Lui ? Le plus intelligent ? N’importe quoi ! Mais c’est vrai qu’il aimait en apprendre un peu plus chaque jour. Alice à Serpentard, on aura tout entendu visiblement ! “Eh non, raté ! Le choixpeau m’a affilé à Gryffondor, mais il a longuement hésité avec Poufsouffle. Et on dit qu’il ne se trompe jamais.” La lionne était contente que, pour une fois, il ai tort.

Aaron demande de montrer un truc appris à l’école. Ça me semble compliqué de le faire sans êtes puni. “La magie est interdite en dehors du château, je ne pourrais malheureusement pas sous peine de renvoi. Mais si on va acheter ta baguette chez Ollivander, tu verras que c’est la baguette qui choisit son sorcier, et quand elle t’aura choisi, il y aura une petite réaction magique. Donc, en quelque sorte, tu vas pouvoir faire un peu de magie, non ?”

Assise sur le banc, elle regarde les sorciers, et sorcières qui sont autour. Tous ont l’air de s’amuser. Sauf un. À la va-vite, elle dit à son cousin, “j’arrive, j’ai un truc à faire, attends moi-là s’il te plaît”. Alice part ensuite très vite et s’approche d’un jeune garçon assis par terre au pied d’un mur.

La Gryffonne ne savait pas quoi dire, il avait l’air si triste. D’une voix douce, elle lui demande ce qu’il y a, il parait que ce jeune garçon allait se faire fâcher pour avoir cassé ses lunettes. Prenant pitié, d’un geste rapide et discret, je fais un sort de réparation, il utilisait peu de magie alors on pouvait toujours espérer que ça ne soit pas vu.

Gryffondor ? Alice ? Courageuse ? Forte ? Ca me paraissait insensé, ou alors j'étais peut-être aveuglé par le fait que j'étais déçu de m'être trompé, qui sait... En tout cas, je ne pense pas finir dans la même maison qu'elle, d'une part car je pense que ça ne me correspond pas au mieux, mais surtout parce que ça signerait la mort de la maison si on était tous les deux au même endroits à cause des multiples bêtises que nous serions emmenés à faire.

Elle m'indiqua aussi qu'elle ne pouvait pas faire de magie en dehors de l'école... quelle règle absurde... je lui répondit alors :
- Je sais... c'est bien dommage, pourtant ça ne fait de mal à personne un petit "Lumos"...
Elle m'intérrompit en plein milieu de ma phrase et se leva pour aller voir un petit garçon isolé qui semblait avoir mon âge et qui avait un air attristé. C'était une bonne chose qu'elle aille l'aider... surtout que j'ai pu la voir utiliser un sort ! Mais c'était une bêtise ! Le ministère de la magie risque de lui tomber dessus puisqu'elle a encore la marque sur elle.

J'observais de loin sa gentillesse et la facilité avec laquelle elle a pu réparer les lunettes du jeune garçon ! Elles étaient comme neuve ! J'avais hâte de pouvoir en faire autant ! J'attendis son retour car j'avais tellement de questions à lui poser...