Ellana écouta Cheryl lui répondre qu'elle s'ennuierait vite en étant un chat. Elle n'était pas vraiment d'accord : depuis qu'elle avait eu sa chatte il y a quelques mois, elle ne cessait de penser qu'elle aimerait, de temps en temps, être à sa place pour s'évader de son corps et pouvoir courir, vive et fluide, au milieu des herbes et des fleurs, pourchasser les papillons. Passer une journée faste, sans tourments pour venir gâcher sa joie, était un des rêves de la brunette. Et ce rêve, ce n'était pas une utopie, comme l'était celui de vouloir voler avec des ailes. Il était accessible, pas imaginaire, sauf que chaque jour, dans son lit, elle repensait à ce qu'elle ne voulait pas penser, à des souvenirs qui la mettaient en tourmente. Evidemment, elle avait déjà eu des journées heureuses, dans sa vie, mais trop peu à son goût : elle n'arrivait que très peu à se détendre, et n'avait pas encore trouvé la clé. La musique l'apaisait, mais sur une courte durée, ça ne durait jamais très longtemps. Alors, être un chat de temps à autre, pouvoir s'échapper de son quotidien, ça lui semblait merveilleux.

- J'aimerais bien être un chat d'temps en temps, pouvoir courir librement et... plus penser à tout ce à quoi j'pense, répondit l'enfant, regardant obliquement le chat de la rousse.

Le soleil plongeait à l'horizon, mais il restait bien du temps avant le dîner et la fermeture du parc pour la nuit, alors, elle n'allait pas partir tout de suite. Peut-être qu'elle irait chercher sa chatte, tout à l'heure, celle-ci lui manquant déjà quand elle voyait celui de Cheryl. Elle s'était attachée, presque contre son gré, à cet animal, se sentant à moitié vide quand elle n'était plus en sa compagnie. Et pourtant, elle l'avait adopté fin août. Elle l'avait vu grandir, et maintenant, la chatte avait plus d'un an. La petite ne pouvait plus s'imaginer sans elle.

- Tu l'as d'puis quand, Dami c'est ça ? J'crois qu'la dernière fois il était pas avec toi.

De toute façon, la rousse devait déjà l'avoir en janvier quand elle s'étaient croisées, il n'y avait pas eu de vacances depuis. C'était une question un peu inutile, mais elle était curieuse, car elle ne s'attendait pas à ce que cette fille ait un chat - ou une chatte ? - et ça la surprenait un peu, bien qu'elle restait tout de même impassible. Depuis le temps qu'elle avait appris à cacher ce qu'elle pensait, elle ne s'en privait pas, bien que parfois, ses émotions se retrouvent dans ses yeux. Là, elle était plutôt curieuse, et si on sondait correctement son regard, on pouvait voir une pointe d'amusement. Peut-être que finalement, elle n'avait pas besoin d'être un chat pour être joyeuse. Peut-être qu'il suffisait juste qu'elle se sente bien. Cette pensée la fit sourire doucement, presqu'imperceptiblement. Son regard dévia de nouveau vers la forêt interdite, à croire que celle-ci attirait l'Aiglonne. Pas qu'elle veuille y aller, ça lui faisait trop peur. Seulement, une pensée solitaire sur le cerf, roi de la forêt, s'était ancrée dans son esprit : de quoi le chat était-il le roi ?

Finalement, elle reporta son regard sur l'autre fille, le murmure du vent chuchotant à ses oreilles, pas encore étourdissant. Elle n'aimait pas beaucoup le bruit, et en faire lui semblait être un scandale, pourtant... Elle aimait celui de vent, son chuchotement dans ses oreilles, cet empreint de liberté. Un sourire un peu plus puissant se forma sur son visage, tandis que ses cheveux voletaient dans son dos, détachés, libres. Elle semblait plus sereine, moins froide. Mais, une question subsistait, pourquoi avait-elle dévoilé ses rêves à cette fille, inconsciemment ?

C'était bien la première fois que Cheryl entendait la Serdaigle aligner plus de cinq mots. C'était pour cela que la fillette avait pris soin d'écouter chaque mot que prononçait la brune pour ne rien rater. Il était clair que si elle lui demandait de répéter, il y avait une chance que son interlocutrice ne veuille pas répéter ce qu'elle avait dit.

Après avoir entendu les propos de sa camarade, la Serpentard se demandait : mais en quelle année était cette fille ? Elle semblait vraiment mature, par rapport à son physique. Elle avait l'air un tout petit peu plus âgée que la jeune Styles mais globalement, il ne devait pas y avoir tant d'années qui les séparaient. Et pourtant, leur manière de penser, d'agir, de vivre était différente.

Elle me pose une question sur moi, ou je rêve ? s'étonna la première année en regardant la Serdaigle.

- Oui, c'est Dami. Et je l'ai depuis un peu plus de 2 mois. C'était pendant les vacances de Noël que je l'ai adoptée, étant donné que j'étais restée ici pour les vacances, répondit la rouquine en souriant à son chat. Si elle n'était pas là la dernière fois, c'était qu'elle vagabondait je ne sais où.

La jeune Styles n'avait pas en tête la date exacte à laquelle elle avait parlé pour la première fois à... cette fille dont elle ne connaissait toujours pas le nom. Mais si ses souvenirs étaient bons, c'était en hiver, donc en janvier ou février. Dans les deux cas, elle avait déjà adopté Dami.

- T'as des animaux, toi ?

Peut-être était-ce stupide de lui poser une question car elle allait possiblement ne pas répondre, répondre évasivement, ou autre réponse qui lui ressemblait. Mais après tout, étant donné qu'elle parlait déjà beaucoup plus qu'avant, elle allait éventuellement lui répondre.

La rousse était peut-être un peu bavarde, mais l'autre fille lui prêtait beaucoup d'attention. A vrai dire, elle-même n'aimait pas beaucoup parler, mais elle savait le faire... Sauf que, dévoiler ses pensées était peut-être un peu trop. Elle n'avait pas voulu dire son nom, et pourtant, elle exposait avec calme ses pensées et ses réflexions, à cette fille pour le moins inconnue. C'était un peu absurde, contradictoire. Sûrement Cheryl ne s'en rendait pas compte, mais elle connaissait, si elle y avait fait attention, les deux principaux rêves d'Ellana : voler comme un oiseau et ne plus penser à ce qu'elle n'aimait pas penser.

Cette fois, l'amusement avait été remplacé par de l'étonnement, étonnée envers elle-même, surprise de, s'en même s'en être rendue compte, avoir dit des choses qui la concernait intérieurement. Elle ne faisait pourtant pas d'habitude autant confiance à des inconnus, c'en était troublant. Son regard se perdit dans le vague, la petite réfléchissant. Elle n'était pas en colère, seulement perturbée par ce qu'elle avait dit : peut-être aurait-il était mieux pour elle-même qu'elle se taise... Mais, cette fille ne semblait pas s'en rendre compte et ne semblait même pas l'avoir remarqué, alors, autant ne pas lui donner une raison pour le voir ?

- Une chatte

Ne l'avait-elle pas en janvier, quand les deux fillettes s'étaient rencontrées dans le parc et avait parlé des oiseaux ? La deuxième année ne s'en souvenait plus, et ça l'importait peu de s'en souvenir : elle avait bien d'autres choses à penser.

- S'tu veux, j'peux aller la chercher, elle doit être réveillée, d'puis l'temps.

Elle avait fait une proposition un peu étrange : si elle allait chercher sa chatte, et elle allait le faire, que cette fille le veuille ou non, ce ne serait pas pour la rousse, mais pour elle. Ellana avait besoin de retrouver sa boule de poils adorée, et envie de la voir, si vive et joyeuse. Mais, peut-être que Lojae pourrait s'entendre avec Dami ? Peut-être que ça lui ferait une amie ? La Serdaigle ne pouvait le savoir à l'avance, elle n'était pas dans la tête de sa chatte - et heureusement, d'ailleurs, elle ne s'imaginait pas y être ! Mais après tout, les deux poursuivaient les papillons, ça pouvait déjà leur faire un petit point commun.

Cheryl fut surprise. De un, parce que cette fille qui n'avait pas voulu dire son nom à deux reprises avait répondu à l'une de ses questions, de deux, parce qu'elle avait proposé de ramener son chat ici. Cette fille m'a répondu ? Elle va bien ? Sans plus attendre, elle lui répondit jovialement :

- Oh ! Oui, je veux bien la voir ! Peut-être qu'elle pourrait s'entendre avec Dami ! s'émerveilla la première année, les étoiles plein les yeux.

Cette dernière adorait les chats, c'était l'occasion d'en voir un nouveau ou de la câliner, si c'était possible. La fillette se demandait d'ailleurs comment pouvait être l'animal d'une maîtresse si calme. Avait-elle le même caractère ? La rouquine avait du mal à imaginer que le chat de la brune soit énergique ; elle l'imaginait calme, détendue, gracieuse. C'étaient les premiers mots qui lui venaient en tête en imaginant cet animal.

Dami ressemblait un peu à sa propriétaire : lorsqu'elle n'appréciait pas quelqu'un, elle lui faisait savoir d'un moyen ou d'un autre. Les deux aimaient prendre soin d'elles, elles aimaient se détendre. Si la théorie que le chat et son maître avait des caractères similaires, alors Cheryl visualisait parfaitement le chat de son interlocutrice.

Peut-être aurait-elle une chance de lui redemander son nom et d'espérer avoir une réponse, étant donné que sa camarade semblait plus réceptive que lors de leur toute première rencontre. En gardant cette idée dans un coin de sa tête, la Serpentard sourit à son chat.

A l'entente de la réponse de l'autre élève, Ellana se leva : au moins, elle n'allait pas se mettre quelqu'un sur le dos parce qu'elle ramenait son chat et que la rousse ne le voulait pas. Evidemment, si cette dernière avait eu une raison valable comme quoi son chat ne supportait pas ses congénères, la brune serait partie voir Lojae sans redescendre après. Debout, elle marcha pour rejoindre le château, avant de grimper les escaliers rapidement pour arriver essoufflée devant le heurtoir. Elle se demandait vraiment si mettre une salle commune à un quart des élèves au sommet de l'immense château était vraiment une bonne idée. Monter au sixième étage de la Tour Ouest n'était pas ce qu'elle préférait, et dans ces instants de courses contre les escaliers bougeant seuls - ah ! qu'elle détestait ces maudits escaliers lui compliquant toujours la vie ! - elle enviait beaucoup ceux dont la salle commune se trouvait au premier étage ou au sous-sol. Résolvant rapidement l'énigme, elle entra dans la salle commune avant, dans un dernier effort, de monter quelques marches vers son dortoir, où sa chatte était en train de jouer gaiement avec le pompon mauve que lui avait accroché Ellana sur son lit à baldaquin, pour éviter que l'animal ne saccage les draps.

L'enfant remit d'abord de la nourriture et de l'eau dans les gamelles de Lojae, avant d'attraper celle-ci pour l'obliger à lâcher ses griffes plantées dans le pompon. Sa chatte dans ses bras, la jeune fille l'emmena jusque dans le couloir où là, elle la lâcha pour que l'animal puisse gambader selon ses envies, en suivant sa jeune maîtresse. Après bien des marches dévalées à toute vitesse, l'anglaise arriva enfin au parc, puis devant le lac, retrouvant la rousse qu'elle avait quitté une dizaine de minutes plus tôt, essoufflée, et avec un point de côté qui lui faisait mal quand elle respirait plus bruyamment que d'habitude.

- Et... voilà... Lojae, dit-elle, interrompue par sa respiration haletante.

Le fauve était déjà parti grimper à un arbre non loin de là, s'amusant à planter ses griffes dans l'écorce avant de se retourner et de sauter sur le chat de Cheryl, toute contente d'avoir de la compagnie.

La première année vit la Serdaigle s'en aller, à la recherche de son chat. Pendant ce temps, elle s'assit sur l'herbe. Son chat s'approcha rapidement d'elle et se frotta à ses jambes, tout en ronronnant. Après plusieurs minutes, un autre boule de poil apparût : Lojae, qui s'était jetée sur Dami.

Au départ, Cheryl crut que Lojae s'était mise à attaquer sa précieuse Dami. Mais, avant qu'elle ne puisse réagir, elle réalisa qu'elles ne faisaient que jouer entre elles. Ravie de voir que son animal s'était faite une nouvelle copine, la Serpentard sourit. En y repensant, son petit animal n'avait pas d'autres ami chat, si ce n'est Lady, le chien des Styles avec qui elle s'entendait merveilleusement bien. La rouquine les regarda jouer, sans dire le moindre mot.

- Alors je connais le nom de ton animal de compagnie mais pas le tien, fit la fillette en riant légèrement.

Pour le coup, c'était une situation inédite. A deux doigts de l'appeler Lojae, elle aussi, pensa-t-elle silencieusement. Peut-être que cette fois-ci, la brune allait enfin lui dire son nom ? Après tout, il était clair qu'elle était bien plus bavarde que lors de leur première rencontre. Elle n'osait pas lui demander une troisième fois "tu t'appelles comment ?". Alors, peut-être que cette phrase était une assez grande perche pour que la Serdaigle réponde à cette question sans réponse.

Lojae, sous l'œil amusé d'Ellana, courait sur Dami, jouant avec sa queue. La chatte n'était pas beaucoup sortie, aujourd'hui, si ce n'est avant les cours de la deuxième année, juste après son petit-déjeuner. La promenade matinale avait été agréable, mais maintenant que le soleil déclinait à l'horizon, que les nuages se teintaient d'une couleur rose, l'animal avait envie de se défouler, et de jouer. Elle en avait assez de courir après un pompon dans le dortoir.

La fillette se rassit en tailleurs dans l'herbe, respirant calmement. La rousse voulait vraiment savoir son prénom. Pourquoi autant insister, sur une information qu'elle pourrait trouver rapidement ? L'enfant ne comprenait pas, la regardant l'air froid et ennuyé par la question. En même temps, elle s'obstinait à refuser à donner son prénom, et même si d'ordinaire elle n'en faisait pas tout un scandale, là, elle n'avait pas envie de le donner à cette personne la pressant pour savoir comment elle s'appelait. Lui lançant obliquement un regard énervé, elle retrouva tout aussi rapidement son air dénudé d'expression, et son visage fermé.

Si elle avait été un cerf, peut-être qu'elle se serait enfuie à toute jambe, fluide, en espérant ne jamais revoir Cheryl. Elle aurait alors couru tellement rapidement que rien n'aurait pu la rattraper, ni cette enfant un peu trop insistante, ni ses tourments, ni ses préoccupations. Ça la faisait rêver d'un jour faste où elle pourrait s'éloigner, loin de la vie. Et pourtant, si elle ne faisait que se plaindre intérieurement, la pensée qu'il y ait beaucoup plus de gens plus malheureux qu'elle ne la traversait pas, la fillette s'obstinait à ne regarder qu'elle-même, à fermer les yeux sur les autres. Elle n'en avait que faire, de ces Autres, égoïste dans ces moments. Le problème était que là, elle ne pouvait s'enfuir, ne pouvait partir en courant, loin de ça, loin de cet étourdissant questionnement, qui semblait emplir toute l'autre enfant en entier. Ellana ne comprenait pas, et ne cherchait pas à comprendre. Les cerveaux humains étaient bien trop difficiles.

- Ellana, répondit-elle en soupirant légèrement exaspérée, tu laisses où Dami quand t'es en cours ? demanda-t-elle ensuite curieuse de savoir, noyant son prénom sous une autre question.

La Serdaigle lui avait lancé un regard effrayant. A ce moment, la jeune Styles était quasiment certaine que la propriétaire de Lojae n'allait pas répondre. Mais contre toute attente, cette dernière lui répondit. En soupirant, certes, mais elle avait répondu.
C'est pas trop tôt, pensa la fillette en prenant une grande inspiration.

C'était la deuxième question que Ellana posait à la rouquine. Alors que Cheryl s'apprêtait à répondre elle s'interrompît net. Elle avait cette envie de se "venger". Elle avait envie, elle aussi, de lui faire un vent. Enfin, même si la Serpentard se doutait que la brune n'allait pas spécialement s'énerver à cause de ça, elle décida d'inverser les rôles. Peut-être que cela l'encouragerait à arrêter d'ignorer ceux qui lui parlent ? Ou alors, pas du tout. Mais ça resterait une petite vengeance personnelle.

Alors, toujours assise sur l'herbe, la première année ne jeta pas un seul regard à son interlocutrice, montrant son désintérêt. Elle se contenta de regarder le loin et de penser à autre chose, en oubliant presque la présence de Ellana. Et finalement, c'était pas plus mal. D'habitude, lorsque Cheryl rêvassait, c'était quand elle était seule, et toujours en musique. Pourtant, ce jour-là, aucune musique n'était jouée dans ses oreilles. Juste le son du vent, des deux chats s'amusant ensemble. Ses yeux étaient rivés vers un point fixe qu'elle regardait, presque figée. C'était même à se demander si elle clignait des yeux.

Aucune réponse ne vint troubler le murmure du vent. Quand, enfin, l'enfant faisait un effort pour parler et répondre à ces questions, voilà que Cheryl commençait à l'ignorer. Drôle de réaction. La brune aurait cru, peut-être bêtement, que cette fille lui répondrait. Après tout, elle avait l'air plutôt bavarde, alors, c'était plutôt étrange de la voir muette. Peut-être que son prénom lui avait fait perdre la langue ? Cette théorie était bien peu probable. Impassible devant ce silence, Ellana regardait Lojae jouer, n'osant pas l'interrompre. Si la rousse ne voulait pas lui répondre, elle s'en irait, n'ayant rien d'autres à faire ici. Elle ne pourrait pas se concentrer de nouveau pour méditer en présence de la Serpentard, et n'allait pas essayer de le faire : perdre son temps ne rimait à rien, ne l'avancerait à rien.

Balançant sa tête d'un côté puis de l'autre, doucement, presque imperceptiblement, elle hésitait. Elle n'avait pas envie d'enlever sa chatte d'ici, de l'arracher à ses plaisirs joueurs, et s'en voudrait de le faire. D'un autre côté, elle ne se sentait pas de rester ici : elle aurait dû écouter son obstination à ne pas dévoiler son prénom, au lieu de céder. Tranchant entre les deux options, elle prit dans ses bras sa boule de poils, la caressant, avant de commencer à marcher, d'abord lentement, puis de plus en plus rapidement. Elle accélérait le pas, jusqu'à atteindre une marche plutôt rapide. Elle ne se retourna pas, ne chercha pas à voir ce qu'était devenue Cheryl. Peut-être que celle-ci interpréterait ce qu'elle venait de faire comme une fuite, mais ça n'avait aucune importance. Marchant le long de la berge, elle finit par s'arrêter, après avoir parcouru quelques centaines de mètres. Se rasseyant dans l'herbe, elle continua ses activités, Lojae près d'elle.