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30 août 2022, 19:49
 Oxford   solo++  Un été mouvementé
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Deux mois c'est trop long

24 Juin
2047


Je ne les attendais pas mais elles sont arrivées bien trop vite, les vacances sont déjà là alors que j'aimerais encore profiter du château. Pourquoi m'enfermer dans ce petit appartement, seule, alors que je pourrais profiter du magnifique parc verdoyant de Poudlard avec mes amies ? Plus j'y pense et plus je m'éloigne de ce rêve utopique de vacances. Le paysage défile derrière la vitre du train rouge qui me ramène à ma mère. Il y a quelques personnes dans le wagon, mais je ne suis pas d'humeur, je reste renfermée sur moi même à ressasser mes pensée. Je n'ai pas envie de faire l'effort de ravaler ma timidité qui me colle à la peau et qui refuse de me lâcher les basket facilement. Bien que le train ai poussé son soupir de départ depuis des heures, j'ai l'impression d'être assise là depuis seulement une dizaine de minutes, sauf qu'il est midi bien passé et que la destination approche.

Après un repas simpliste : un petit sandwich, je décide de m'occuper pour penser à autre chose que le temps qui s'écoule trop vite me rapprochant trop rapidement de chez moi. Avec aucune originalité je saisi mon livre et me plonge dans son univers loin de mon désespoir. Seulement quelques chapitres plus loin une secousse me pousse à jeter un oeil au dehors mais la simple agitation de mes camarades me fait vite comprendre que l'on est arrivé. Je ne cherche pas à repérer la tête blonde de ma mère dans la foule de parents heureux de revoir enfin leur progéniture. Je laisse mes camarades bien plus pressés que moi de rentrer chez leur famille filer avec leurs bagages avant de me confronter à l'épreuve de la grosse malle. La soulever relevait du défi en même temps avec tout ce j'avais mis dedans aussi, ça expliquait beaucoup de chose. Alors que je faisais partie des dernières à sortir du train je pouvais distinguer sur le quai une masse encore plus compacte de sorciers comme les enfants s'étaient ajoutés aux parents. Heureusement que certains commençaient à partir car le quai était bondé, à la descente du train je ne savais même plus où mettre le pied.

Malgré ma grande taille pour mon âge je ne voyais pas beaucoup plus loin qu'un mètre devant moi, même sur la pointe des pied ce n'était pas fameux. Alors avançant ainsi à l'aveuglette je m'avançais dans la foule complètement mal à l'aise portant sur moi le poids des regards imaginaires. Heureusement mon rapport à la foule avait évolué depuis ma rentrée en première année, je ne ressentais plus un tel stress que j'en avait la nausée mais pour autant je n'avait pas moins envie de m'en échapper. Il me fallut attendre que le quai se vide un peu pour repérer ma mère qui attendait patiemment, je n'était pas mécontente d'avoir eu à attendre un peu plus, d'ailleurs je prolongea ce temps de liberté en traînant les pieds jusqu'à elle.
- Ma chérie... Coucou, tu as fait bon voyage ? S'est-elle enthousiasmée dès qu'elle me vit.
Les bras grands ouverts en invitation à une accolade, un air jovial collé au visage.
- Mhhm ! Salut. Lui répondis-je en acquiesçant, sans sourire tout en évitant soigneusement ses bras.
Un air déçu s'afficha sur sa frimousse mais je n'avais aucun remord, je savais bien que si la situation restait tendue entre elle et moi était uniquement ma faute puisque je lui tenait toujours rigueur de son mensonge, même deux ans plus tard. Bien moins enjouée elle m'aida à porter sa malle tentant quand même de faire un pas vers moi sauf qu'en tant que bonne obstinée que je suis je préférais reculer à chaque fois même si ça rendait les choses toujours plus compliquées.

Je voyais bien qu'elle faisait des efforts et même si je lui en était reconnaissante je n'arrivais pas à ne plus lui en vouloir, le départ de mon frère avait été trop brutal et la seule perspective de ne peut-être pas réussir à le retrouver me faisait pleurer à grands sanglots pour toute une journée alors j'essayais de ne pas trop y penser. Sur tout le trajet je ne pipa mot alors que ma mère tentait d'entamer la discussion, je commençais à me sentir coupable de rester impassible face à ses tentatives mais les mots ne venaient pas comme si ma haine érigeait un obstacle infranchissable que Pardon n'était pas prêt de réussir à franchir. Je savais qu'il aurait été mieux de ne pas directement m'enfermer dans ma chambre mais je n'eu pas le courage de rester plantée dans la même pièce que ma mère dans un silence de plomb et l'appel de la porte blanche de ma chambre simplement décoré de petites lettres colorés inscrivant son prénom. Je préférais mille fois me réfugier dans ma petite chambre qui avait du mal à contenir mon petit lit une flopée d'étagères et une petite bibliothèque submergées de livres ainsi que mon simple bureau. Mes affaires d'apprentie sorcière avait même du mal à toutes trouver leur place dans ma penderie et son mon lit.

Je pris le temps de défaire ma malle et de tout remettre à sa place avant de m'étaler en travers de mon lit alors que trois coup sourd contre ma porte me firent me relever brusquement.
- Ma puce, et si tu sortais de ta chambre pour qu'on passe du temps ensemble ?! Demanda-t-elle la voix étouffée par le bois de ma porte.
- Oui, oui... Plus tard je suis occupée.
Et voilà un pas de plus que je refusait sous réserve que je pensais que je serais plus motivée un autre jour même si je savais pertinemment que ce ne serait pas le cas. Ça y est les vacances commençaient vraiment j'avais presque l'impression de me retrouver exactement un an plus tôt à la différence près que l'ambiance était bien moins tendue, uniquement grâce à ma mère évidement. Pourtant je n'avait pas moins envie de reprendre la même routine, alors si ça restait possible demain je courrais à la bibliothèque, il me faudrait quelques romans à dévorer cet été. Un bon livre au soleil allongée sur la pelouse du parc ou sur mon lit à regarder la pluie frapper au carreau et les constellations une fois la nuit tombée était ce qui me rendait l'été agréable.
Dernière modification par Marine Baylacq le 14 nov. 2022, 20:26, modifié 1 fois.

Ce ne sont pas nos aptitudes qui montre ce que l'on est se sont nos choix.
Marraine||Quatrième année RP|Marine
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14 nov. 2022, 20:21
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Direction fournitures

20 Juillet
2047


J'avais déjà vu le planning de mes vacances dans le Poudlard Express et je dois vous avouer que je n'ai eu besoin d'aucune feuille pour faire un joli tableau détaillant le planning de chacune de mes journées, ni même d'une to do list comme font certain pour noter les choses les plus importantes qu'il faudrait que je fasse pendant les vacances. Non rien de tout ça puisque tout entrait dans ma tête. Pourquoi aurais-je besoin de quelque chose pour noter : aller au parc, à la bibliothèque et lire toutes les semaines voire tous les jours, faire les quelques devoirs de vacances donnés par les professeurs et acheter les fourniture. Facile à retenir tout ça non ?

J'avais donc recommencé ma petite boucle infernale des vacances et faisait mon possible pour me tenir éloignée de l'appartement le plus longtemps possible ce qui ne plut pas plus à ma mère que l'an passé. Malgré la conscience que j'avais de la punition qui me pendait au nez si je continuais ainsi trop longtemps ce cirque, je ne m'arrêtait pas pour autant. Et cela désespérait ma mère qui me rappelait mes corvées de l'année dernière mais voyant que ça ne me faisait ni chaud ni froid elle semblait déçue et ne passait pas à l'acte. Mais cette année quelque chose d'étrange différait, j'avais la tenace impression que ma mère tentait de nous faire passer du temps ensemble. Je ne m'inquiéta pas trop sur le sujet comme ça ne bouleversait pas mes plans comme il me suffisait de refuser.

Sauf qu'un jour pour me forcer à accepter elle m'accosta dès le petit déjeuner. Encore avec de petits yeux secs, les cheveux en batailles
- Hello ma grande, bien dormi ?
- Mh !
- Je te sers quelque chose ?
Surprise je me frotta les yeux vigoureusement, j'avais pris du temps à réaliser mais, elle n'était pas au travail ?! Non, toujours en pyjama elle aussi, elle sortait quelques aliment pour le premier repas de la journée.
- Comme toujours... Me suis-je contenté de lui répondre
- Tiens, ça n'a pas changé ?! Tenta-elle pour entamer le dialogue.
Ne lui laissant aucun espoir de poursuite je secoua la tête négativement. Mais pas découragée pour autant elle ne s'arrêta pas là.
- J'ai prévu une journée que toute les deux aujourd'hui, avec une surprise !
Elle essayait toujours de m'appâter comme ça, mais je ne mordrais pas à l'hameçon et entama ma réponse.
- No...
- Tu ne peux pas dire non, j'ai pris ma journée pour aller au Chemin de Traverse. Me coupa-t-elle.
Ok, là, elle m'avais eu, impossible de dire non...

Sur mes habits moldus ma robe de sorcière aux couleurs de Gryffondor détonnait complètement, enfin c'était mieux que ne pas la porter car sur le chemin bondé tout le monde en avait une à part les pauvres parents moldus qui devaient éprouver quelques difficultés pour se retrouver dans tout ça !
- Sors ta liste et c'est partis ! Dit-elle toute guillerette à mon intention.
- Euh, je l'ai pas prise, je...
J'allais ajouter que je ne savais même pas qu'on l'avais reçu, mais est-ce que ça changeait quelque chose ?
- J'ai tout prévu ! Répliqua-t-elle avec un clin d'œil tourné vers ma poche.
Je détestait quand elle était comme ça, quand elle faisait comme si on entretenait une super relation complice alors que ça ne va pas du tout entre nous ! Exaspérée je glissa ma main dans ma poche et tomba bel et bien sur le rugueux d'un parchemin.
- Attend mais... t'es rentrée dans ma chambre ?!
Alors ça non, ma chambre c'est mon espace, mon jardin secret Je m'occupais du ménage et de toutes les tâches ménagères la concernant pour qu'elle n'ait pas y poser ne serait-ce qu'un orteil durant ma présence à la maison.
- Rho ça va, c'était pour la surprise ! Tenta-t-elle de se justifier sans y parvenir à mes yeux.
Déjà que je n'avais aucune envie de passer une journée mère-fille, ça me donna encore plus envie que ça se termine vite.
- Aller, viens qu'on y passe pas la journée... Lui dis-je agacée.

On valsait entre les boutiques. Je ne passais pas plus de 10 minutes dans chacune d'elle malgré les vaines tentatives de ma mère pour nous ralentir. Elle nous avait fait le coup qu'elle ne trouvait sa bourse de Gallions, qu'elle ne trouvait pas le bon rayon, qu'on avait oublié quelque chose, qu'elle avait posé elle ne savait plus où tous les achats. Et tout ce cirque commençait à me taper sur les nerfs si elle voulait recoller les morceaux elle devrait trouver une meilleure méthode.
- Pfiou, c'est bon je crois qu'on a tout ! En seulement quelques heures ! M'exclamais-je fière de mon exploit.
- Tu es sûre ?
- Certaine !
Une mine déçue rida son visage, malgré la colère qui m'embrasait à son sujet elle me fit tout de même un peu de peine. Je n'osa pas la déprimer encore plus en annonçant qu'il était temps de partir.
- Il reste encore ma surprise !
Ça m'étais complètement sortit de la tête, oh non !
- Suis-moi, on va manger avant !
- On peut pas y aller tout de suite ?!
Même si je me doutait de la réponse que j'allais recevoir je tenta le coup en marchant sur des œufs.
- Non ! Répondit-elle implacable avant de continuer avec une voix douce. Tu ne voudrais quand même pas passer à côté de ma surprise.
Je me garda de lui répondre pour ne pas voir ma journée s'empirer si ma mère s'énervait sérieusement.

À table ma mère tentait de me faire me confier à elle mais sur la défensive je ne la laissait pas accéder à son cœur, elle essayait pourtant tous les sujets sans arriver à une réaction espérée de ma part.
- Et Poudlard, alors tu ne m'en parle jamais... Tenta-t-elle en dernier recours.
- Mhm, je m'y sens bien...
Une moue déçue elle ne comptait pas lâcher l'affaire avec sa dernière tentative désespérée.
- C'est tout ce que tu as à me dire ?
- J'sais pas, oui ! Dis-je indifférente.
- Et tes amis ?
- J'en ai plus qu'au primaire. Répondis-je en restant volontairement évasive.
- Tu ne me parle pas de Gabrielle, elle a l'air toute gentille, j'ai l'impression que tu t'entend bien avec elle, non ?
- Uhm, oui plus que bien d'ailleurs, on tiens beaucoup l'une à l'autre, ça serait pas pareil à Poudlard sans elle !
Fière d'avoir une plus longue réponse qu'à l'accoutumée je vis l'espoir grandir dans ses yeux. Mais en même temps je ne pouvais pas faire plus court tant cette Gryffonne est importante à mes yeux.
- Génial ! Et dans ta maison ?
- C'est cool.
Voyant que je persistait dans mon mutisme elle finit par abandonner, lassée de faire la conversation seule. Heureusement qu'elle n'avait pas abordé les cours sinon on aurait de nouveau débouchée sur le bulletin de fin d'année, pas qu'il soit mauvais, non ! Mais je ne voulais pas revivre cette conversation gênante concernant ma timidité que certaines appréciations faisaient bien ressortir, rien d'inhabituel pour moi bien sûr. Pourtant l'aide que ma mère m'avait proposé m'avait donné envie d'exploser de rire elle n'avait presque jamais été présente pour ce genre de chose comment pouvait-elle prétendre pouvoir m'aider ?

Enfin je touchais au but ! Bientôt je pourrais me cloitrer dans ma chambre, finit ce blanc de gêne entre nous deux. Bien que je n'avais pas envie de le briser en prenant la parole je ne l'appréciait pas non plus, il rendait l'air beaucoup plus lourd. Je n'eus pas à m'en inquiéter à cet instant beaucoup trop gênée du spectacle que ma mère et moi devions être en train de donner. Elle avait insisté pour placer ses mains devant mes yeux pour ne pas que je sache trop vite où elle m'emmenait. Impuissante je me retrouvais forcée d'imaginer les regard de jugement des sorciers fourmillants dans l'allée. Le soulagement fut long à arriver.
- Surprise ! S'exclama ma mère en me redonnant la vue.
Devant la ménagerie magique interloquée je me retourna vers elle.
- Quoi, tu ne voulais pas un animal quand tu étais petite ?
Il me fallut plusieurs secondes pour assimiler ce qu'était cette mystérieuse surprise.
- Han, non c'est pas vrai ! Merci ! Explosais-je de joie des larmes de bonheur aux yeux.
Dans un excès de joie je la pris dans mes bras, elle semblait heureuse que ça me fasse autant plaisir. Elle me laissa entrer en premier et trouver la boule de poil en laquelle je rêver en me laissant enfin de l'espace. Je m'approcha des cages qui abritaient des chats sans faire trop attention aux autres clients ni à leur nombre. Je les parcourus tous du regard, je pouvais déjà me faire une petite idée de leur caractère car certains sortaient leurs pattes à travers les barreaux, d'autres n'avaient pas bougé, d'autres encore se frottaient au barreaux, tandis que d'autres s'étaient approchés de l'entrée de leur cage pour m'observer. C'est à ce moment que je croisa son regard dégoulinant de curiosité, de besoin d'amour et de câlins. Il ne me fallut pas bien longtemps pour comprendre que c'était elle.
@Gabrielle Gray pour la mention. ^^

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Marraine||Quatrième année RP|Marine
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30 nov. 2023, 21:11
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Une nouvelle amie


La petite boule de poil ne semblait pas perturbée pour un sou d'avoir radicalement changé d'environnement, passant du bruyant de la ménagerie au calme de l'appartement des deux sorcières. Au contraire elle était sortie toute seule de sa cage en sautillant. Un sourire béat sur mes lèvres je l'avais laissé faire le tour des lieux pour qu'elle découvre son nouveau chez elle, et au vu des yeux remplis d'émotions de ma mère cette dernière était certaine que je sortirais plus souvent de mon terrier comme elle aimait appeler ma chambre. Sauf que dès que la femelle eut fait le tour je la pris sous les pattes et l'emmena dans ma chambre.
- Alors ça te plaît ton nouveau chez toi Tilao ? C'est bien comme ça qu'elle t'as nommé la dame, hein ? Dis-je en la regardant crapahuter dans ce qui serait son espace de vie principal avec le parc d'à côté.

Le lendemain alors que ma mère était repartie travailler je me donna une nouvelle mission : éduquer ce petit chaton pour que je puisse l'emmener à Poudlard sans craindre de la laisser seule pendant que je serais en cours. Aussi je commença à lui apprendre à ne pas partir de ma chambre qui symbolisait la salle commune en miniature.
- Tu sors jamais d'ici c'est compris. Lui expliquais-je de maintes façon en la regardant dans les yeux.
Et je sortais sans fermer complètement la porte de sorte qu'elle ne puisse pas voir dehors mais qu'elle puisse sortir en poussant un peu la porte. Bien sûr elle ne tint pas bien longtemps et je voyais arriver sa petite bouille en courant. Pas découragée du tout, à chaque fois que j'étaits seule je la remettais à l'exercice jusqu'à ce qu'elle le réussisse l'exercice à la fin de l'été seulement, je pouvait partir avec elle à Poudlard soulagée.

Mais lorsque ma mère avait ses jours de repos et que je me carapatais dans ma chambre je l'y enfermais avec moi. En petit chaton énergique, elle ne cessait de sauter partout pour se dégourdir les patte, même sur mes étagères remplies de livres dont les coins commençaient à fatiguer à force d'être précipités vers le sol alors j'adaptai ma chambre à ses besoins libérant des coins d'étagères pour lui permettre de sauter d'étagère en étagère. Sa présence avait quelque chose d'apaisant pour moi, coincée par moi-même dans ma chambre avoir la possibilité de me confier à un être vivant me donnait l'impression d'être moins seule, moins triste. En seulement quelques jours j'avais plus ri que depuis le début des vacances. C'est qu'elle était drôle la petite avec ses grandes expressions , ses longs dialogues de miaou, ses gaffes - non Tilao tu ne peux pas traverser les murs ni marcher sur l'air - et ses grandes folies. Difficile à croire mais parfois elle prenait le temps de dormir, dans ses états de mi-sommeil je prenais plaisir à lui faire la lecture. Dans ses moments privilégiés la lecture finissait par une séance de câlin, oui ce chaton, même si je ne lui avait encore rien dit de mon chagrin semblait tout de même tout comprendre.

Je découvrit une nouvelle facette de la petite tornade - comme j'adorais l'appeler puisqu'elle passait son temps à courir partout au détriment de mon cœur qui manquait de s'arrêter à chaque fois qu'elle passait beaucoup trop proche d'un objet fragile - lors de sa première sortie au parc.

Je sors à peine de l'immeuble ma boule de poil bien serrée dans les bras, je ne veux pas qu'elle ait peur des voitures et de tous le trafic qui anime le bord de ville. Seulement 10 petites minutes de marche et je pourrais la libérer dans le parc. Très vite je me rend compte que ma main censé la cacher des voitures la gêne elle ne fait que la pousser à coup de tête. Je libère son champ de vision et je la vois qui se fige. Me sentant coupable je replace ma main et elle se met à feuler, je baise les yeux pour capter son regard qui loin d'être rempli de peur est rempli d'admiration. Soulagée je continue d'avancer rapidement, je ne suis pas rassurée, bien qu'elle n'ait pas peur en cet instant, ça ne voulait pas dire qu'elle ne pouvait pas paniquer si une voiture passe trop proche et je ne sais pas comment elle réagit quand elle panique. Et je pensais que j'allais le découvrir quand je la sentis bouger dans mes bras.

Je tente de ne pas céder à ses mouvements qui tentent de percer mes défenses, mais je sens ses griffes aiguisés entrer en contact avec ma chair et je lâche. Elle est toute contente quand je la vois s'échapper en courant au lieu d'être paniquée comme je le pensais, mais de mon côté mon cœur s'accélère sous la panique je hurle :
- Tilao ! Reviens !
Des regards se posent sur moi je vire au rouge pivoine, comme la voiture que Tilao poursuit comme si c'était un jouet en mousse et qu'elle ne risquait rien. Je ne vois personne alors je m'élance sur la chaussée à ses trousses. J'envoie toutes mes forces dans mes jambes pour l'attraper sous les pattes avant et nous réfugier sur le trottoir d'à côté.
- Non mais ça va pas ? Tu veux mourir ou quoi ? M'écrié-je.
Encore une fois j'attire les regards, même ceux des automobilistes qui me regardent de travers, je sens tout mon corps qui picote sous le stress, la gêne, le rouge qui colore mon visage.
- Tu me refais plus jamais ça, compris ! Lui lancé-je.

Heureusement la suite du trajet se déroula sans encombre. Arrivées toute deux en entier dans le parc je lâcha le fauve. La première sortie permis sans doute à au félin de prendre connaissance du lieu puisqu'elle s'était baladée un peu partout tandis que je ne la lâchais d'un coussinet de peur qu'elle m'échappe une nouvelle fois puis elle s'était posée pour dormir dans un coin d'herbe sans doute confortable. Les fois suivantes, sans fugue pour commencer la sortie elle était toutefois bien plus dissipée. En effet elle faisait mumuse avec les petits animaux des pelouses en les poursuivant et leur sautant dessus. Au début je n'arrivais à la lâcher des yeux, j'avais trop peur qu'elle s'enfuie mais finalement je compris qu'elle ne s'en irait pas bien loin puisqu'avec un peu d'observation je la voyais toujours revenir alors je pu me remettre à lire au pied d'un arbre pendant qu'elle jouait. Bien plus courageuse elle se mit ensuite à monter aux arbre :
- Tilao ? Tilao ? Mais t'es passée où ?
Un miaulement se fit entendre.
- Ah Tilao, mais qu'est-ce que tu fais là-haut ?
Je n'était même pas tout en haut à l'embranchement où elle était assise mais c'était bien moi la plus inquiète de nous deux. Malgré ses petits côtés compliqué, je l'aime de tout mon coeur et 'e pourrais plus me passer de sa présence.

Ça ne fait que quelques jours qu'elle est dans ma vie mais elle l'a déjà métamorphosé, je sens que l'été sera moins long que prévu et ça aussi me donne le sourire Je ne sais pas si ma mère attendait quelque chose en retour de ce geste, mais mis à part ce grand sourire qui illuminait mon visage durant plusieurs jours mon comportement ne changea pas d'un pouce. Au contraire faire sortir ma petite Tilao été devenu mon excuse préférée depuis son arrivée. Toutefois je notais le geste et le gardais en mémoire, on ne m'achète pas avec un chat surtout pour se faire pardonner de la faute gravissime dont je l'accuse. Ce n'était peut-être que moi mais quelque chose sur son visage me donnait l'impression qu'elle me cachait quelque chose, elle attendait quelque chose, ça se voyait, elle prenait garde de rentrer assez tôt pour arriver pile au moment où je me mettais à table, et elle tentait toujours d'ouvrir la discussion sur tout et n'importe quoi, et le chaton lui servait à me forcer un peu la main car c'est grâce à elle que j'avais pu l'adopter alors je me forçais à lui répondre avec de vraies phrases.

Ce ne sont pas nos aptitudes qui montre ce que l'on est se sont nos choix.
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