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14 sept. 2022, 23:01
N'est pas blanc comme neige le bleu et bronze  PV 
7 septembre 2047
Table des Serdaigle, petit déjeuner

« Ça fait des jours que ce livre a disparu. Tu me l’as volé, c’est ça ? » Ces derniers jours, la voix d'Aelle Bristyle me revient en écho, frappant sans pitié sur un point où je me pensais irréprochable. Dans ma tête, le raisonnement était d'une simplicité enfantine : le vol est interdit par le règlement de l'école et de manière générale, par les règles de notre société -et moi je suis une honnête personne qui suit scrupuleusement chaque précepte qui m'a été inculqué, ce qui m'exclue de manière évidente des voleurs, crapules et malfaiteurs divers.

Mais la rentrée scolaire a apporté trois éléments imprévus : le premier concerne la valise renfermant toutes mes affaires, que j'ai soigneusement rangées avant la rentrée. Ce faisant j'ai retrouvé un vêtement égaré là et oublié depuis des mois : une chaussette1. Problème : ce bas ne m'appartient pas. Je l'ai retrouvé au milieu d'un couloir du premier étage à la mi-mars de cette année. Après trois lavages intensifs et porté par l'ennui et la certitude que personne n'irait chercher une simple chaussette noire perdue, j'ai entrepris de broder une jolie petite fleur bleue dans le tissu. Ceci fait, j'ai simplement oublié le vêtement -rendu dans la foulée le bouquin2 de Bristyle que j'avais ramassé par erreur, me faisant presque assassiner sur place par la sorcière et soigneusement oublié ces deux événements -surtout le dernier, c'était mieux pour ma santé mentale.

Le deuxième élément imprévu réside dans cette même chaussette oubliée, puisqu'en la retrouvant en cette fin d'août, j'ai découvert des initiales inscrites à l'intérieur qui m'avaient échappées pendant ma broderie de fleur. M'est revenu alors le fait incontestable que cette chaussette n'était pas mienne, et même si le vêtement en lui-même n'est qu'un simple morceau de tissu, orphelin de surcroît donc d'autant plus dépourvu d'intérêt et qu'il ne manque très probablement pas à son propriétaire qui l'a oublié.. la chaussette ne m'appartenait toujours pas.

Le troisième élément, c'est le voyage pour Poudlard effectué en compagnie de Bristyle. Concernant cette créature jaune et noire, je mets un point d'honneur à camoufler tout au fond de ma mémoire chaque interaction avec elle mais celle-ci récente n'a fait que remonter le souvenir du livre et l'accusation du vol qui en avait découlé. Depuis, la phrase tourne en boucle dans ma tête « Tu me l’as volé, c’est ça ? » encore et encore, sans que je parvienne à m'en défaire. Revient alors l'image de la chaussette et ses initiales et, sachant même le jour où je l'ai trouvée et le lieu exact, je sais combien il serait désormais facile de retrouver la personne à qui elle appartient. Cette évidence ne fait que renforcer mon doute : celui d'être peut-être finalement malgré moi un voleur.

Quelques jours après la rentrée, j'ai accroché un petit mot dans un couloir à l'endroit exact où j'avais retrouvé le bien plusieurs mois plus tôt :
Trouvé chaussette noire le 19 mars 2047 par terre dans ce même couloir. Longue, coton, grande pointure. Porte à l'intérieur les initiales L.S Recherche son propriétaire. Contactez Lest Noestlinger, Serdaigle, septième année.
La conscience allégée mais toujours inquiété par cette sombre affaire, j'ai ensuite vaqué à mes occupations, porté par un emploi du temps déjà bien rempli dès le début de l'année. Ce samedi, deux jours après avoir déposé mon petit mot, je m'apprête à profiter d'un week-end bien mérité après cette première semaine de cours. Installé à la table des Serdaigle, je mange tranquillement mon petit-déjeuner, pour l'instant seul...
__________
1 Chaussette évoquée dans le RP Kernac'h et le maléfice de glu, avec @Elian Kernac'h
2 Trois plombes pour un livre, avec @Aelle Bristyle
Dernière modification par Ada Noestlinger le 15 sept. 2022, 12:35, modifié 1 fois.

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15 sept. 2022, 09:30
N'est pas blanc comme neige le bleu et bronze  PV 
En entrant dans la Grande Salle ce matin-là, Orla avait la boule au ventre. Non pas qu'elle n'avait pas faim – elle avait, comme tous les matins, hâte d'avaler ce bon vieux pichet de jus de citrouille pourtant si controversé. Non, elle appréhendait ce petit-déjeuner parce qu'elle avait décidé de parler à un septième année. Lest Noestlinger. Elle avait aperçu quelque jours plus tôt son mot dans un couloir. Au début, elle n'avait pas osé y croire, mais quand elle avait vu les initiales que son aîné avait indiquées, il n'y avait plus de doute possible : c'était bien la chaussette de son père.

Orla avait embarqué cette fameuse chaussette dans sa valise sans faire exprès, lorsqu'elle avait fait ses bagages en prévision de sa rentrée en première année. Sa précipitation pour faire sa valise expliquait aisément ce geste, d'aucuns qualifieraient de manqué. Orla s'en était rendu compte un peu plus tard, et avait décidé de faire une bonne action en reprisant la chaussette un peu fatiguée.

Le problème avec Orla, c'est qu'elle avait tendance à s'éparpiller, au sens propre comme au figuré. Elle poursuivait son travail de reprise un peu partout : dans la salle commune, dans la Grande Salle, dans un couloir. Et un jour, la chaussette avait disparu sans crier gare. Elle ne s'en était pour autant pas formalisée, pensant que cela ne pourrait pas lui porter préjudice.

Quelle ne fut donc pas sa surprise quand, à peine rentrée pour les vacances d'été, son père lui demanda où était sa chaussette. Orla fut bien obligée de répondre qu'elle n'en savait rien, l'ayant égaré en cours de l'année scolaire. Son père ne s'était pas énervé, mais il était tout de même un peu contrarié. Lam Sari était du genre méticuleux, et ne pouvait par exemple pas porter un gant s'il avait égaré le deuxième de la paire originale. Orla connaissait ce petit détail, mais n'avait pas soupçonné que cette minutie puisse concerner les chaussettes. Elle lui avait alors fait une sorte de promesse un peu en l'air, en lui assurant qu'elle retrouverait la chaussette, sans pour autant savoir comment elle allait bien pouvoir s'y prendre.

Retour au moment présent. Orla repéra sans grande difficulté le septième année, assis à la table des Serdaigle. Elle hésita un moment. Même si elle était à présent en deuxième année, elle était toujours légèrement intimidée par « les grands », comme elle les appelait. « Avec un peu de chance, il sera peut-être aussi sympa que Jeffrey ? » C'est en tout cas ce qu'elle espérait.

Elle s'avança vers l'adolescent, puis s'adressa à lui d'une voix qu'elle voulait assurée :

– Euh... salut ! C'est bien toi, Lest ? J'ai vu ton mot dans le couloir, et je crois que tu as ma chaussette. Enfin, la chaussette de mon père. Je l'ai perdue l'année dernière, je voulais la repriser. Il peut pas porter une chaussette si y'a pas la chaussette qui allait avec au départ. C'est bizarre, je sais... Il s'appelle « Lam Sari », les initiales correspondent du coup1. J'ai conscience qu'il doit y avoir pas mal d'élèves qui ont les mêmes, hein ! Mais je pense que c'est elle. Tu pourrais me la rendre ?

Orla s'arrêta de parler, les joues un peu rouges. Elle était gênée de s'être encore une fois embarquée dans un monologue décousu et sans grand intérêt, mais c'était plus fort qu'elle.

1Je me permets donc de m'approprier les initiales de la chaussette en les transformant en « L. S. » ! J'espère que ce post te convient.
Dernière modification par Orla LeFer le 17 sept. 2022, 06:53, modifié 1 fois.

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15 sept. 2022, 23:16
N'est pas blanc comme neige le bleu et bronze  PV 
Fort occupée à tartiner une généreuse quantité de marmelade sur ma tartine, je ne remarque pas dans un premier temps la Poufsouffle dressée à côté de moi, tendue comme un tuteur de tomates. Mon couteau encore dégoulinant du rouge de groseille suspendu dans l'air, je tourne lentement la tête vers elle pour lui prêter oreille attentive. Elle est en quête de la chaussette perdue -la même pour laquelle j'ai posé annonce deux jours plus tôt sans réel espoir d'en retrouver le propriétaire. Avoir quelqu'un deux jours seulement après avoir posé mon mot est plutôt étonnant -même si l'histoire de vol présumé en elle-même m'inquiète, je ne pensais pas qu'on se soucierait réellement d'une simple chaussette.

Mais voilà qu'une petite brune se trouve là, toute gênée et réclamant la chaussette égarée de son géniteur. Les initiales correspondent effectivement mais me voilà tout autant embêtée car si je me doutais que le vêtement avait propriétaire, je ne pensais pas qu'il s'agirait d'un parent d'élève -autrement dit, un adulte. Et j'ai brodé une petite fleur dessus, toute mignonne.

Reposant mon couteau, je tapote élégamment mes lèvres avec une petite serviette puis indique d'un mouvement de menton la place à côté de moi.

« Assis-toi là et mange un morceau, si tu n'as pas encore pris ton petit-déjeuner » invité-je la jeune fille. L'objet de l'échange à venir est bien sur moi, mais quand bien même le vêtement a été lavé trois fois, il m'est impensable de songer à le toucher à mains nues au beau milieu de mon petit-déjeuner -non, je suis une personne qui tient à une hygiène irréprochable. La sorcière devra attendre que je termine mon repas pour récupérer son bien et à en juger par l'appétit démesuré que l'adolescence m'impose, il me reste au moins quatre tartines et deux fruits à avaler avant d'être pleinement satisfaite.

« Je suis navré pour le délai » m'excusé-je, « j'ai reprisé la chaussette et l'ai... améliorée après l'avoir trouvée, puis j'avoue l'avoir totalement oubliée jusqu'à ce que je fasse ma valise avant la rentrée. »

Après m'être emparé d'une pomme qui se trouvait là, j'attrape au passage une carafe de jus de fruits et pose un regard intrigué sur la Poufsouffle.

« Que bois-tu le matin ? Je te sers du jus de citrouille ? » Une boisson peu appréciée de manière générale à cette heure matinale, mais que j'ai pris l'habitude de consommer avec thé puisque j'ai alors l'assurance qu'il en restera toujours peu importe l'heure à laquelle je me lève -quand bien même je tends à être toujours très matinale.

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16 sept. 2022, 21:30
N'est pas blanc comme neige le bleu et bronze  PV 
Lorsque Lest proposa à Orla de manger en sa compagnie, Orla mit un temps à comprendre. Pour elle, l'échange aurait dû se terminer dans les plus brefs délais : « Ah bon, c'est à toi la chaussette ? Tiens, la voilà. » Merci, ciao, bye bye, Auf Wiedersehen. Orla se serait alors retournée vers la table des Poufsouffle et aurait rejoint ses camarades pour le petit-déjeuner. Même s'il n'y avait en l'espèce aucune raison de douter de la bienveillance du septième année, Orla ne s'était pas attendu à ce scénario. C'était d'ailleurs la première fois qu'elle s'asseyait à la table d'une autre maison, était-ce vraiment autorisé ? Lest n'avait pas exactement l'air d'un biker rebelle et détourneur de mineurs, mais qui sait, les apparences étaient souvent trompeuses, non ?

Cependant, Orla ne se perdit pas bien loin dans des élucubrations et dans des « et si » qui auraient mis le Chemin de Traverse en bouteille, tout simplement parce que c'est ce moment-là que choisit son ventre pour lui signifier que le jus de citrouille était conseillé – non, crucial à sa survie. Orla prit donc place au côté de Lest. Après une hésitation, elle tendit la main vers des tranches de pain grillées et étala du beurre doux dessus. Tout en s'appliquant à cette tâche, elle écouta les excuses de Lest, mastiqua sa première bouchée, déglutit et lui répondit, avec plus d'aplomb que quelques minutes auparavant (la nourriture y était certainement pour quelque chose) :

– Oh non, c'est moi qui devrais m'excuser ! C'est gentil de l'avoir reprisée, c'est justement ce que j'essayais de faire avant de la perdre.

Orla allait croquer dans une deuxième tranche de pain, mais un mot du Serdaigle retint son attention. Elle tourna la tête vers lui et l'interrogea, interloquée :

- Euh... comment ça, tu l'as améliorée ?

La repriser, d'accord, mais l'améliorer, dans quel but ? Et surtout, comment ? C'était une chaussette noire tout ce qu'il y avait de plus banal, elle n'avait pas vraiment le potentiel pour devenir plus que ce qu'elle n'était déjà.

À moins que... Lest l'ait ensorcelée ? Orla fit les yeux ronds. Déjà qu'elle allait en avoir pour son grade parce qu'elle avait perdu la chaussette, alors si en plus le vêtement avait été modifié par la magie, elle se ferait enguirlandée pour le restant de ses jours. Lam Sari n'était pas l'homme le plus... clément en ce qui concernait les démonstrations de magie spontanées.

Malgré la légère inquiète qu'elle sentait pointer, Orla accepta volontiers que son aîné lui serve du jus de citrouille. Apparemment, elle n'était pas la seule à apprécier à sa juste valeur le jus de cucurbitacée. Elle avala goulûment le contenu de son verre pour reprendre contenance, et essaya de relativiser. Si vraiment magie il y avait eu, elle n'aurait qu'à ne plus parler de la chaussette à son père, qui l'avait certainement déjà remplacée par une nouvelle paire.

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18 sept. 2022, 17:53
N'est pas blanc comme neige le bleu et bronze  PV 
Carafe en main, je sers une généreuse quantité de jus à ma jeune voisine avant de verser le reste dans mon propre verre. Ceci fait, je lève un sourcil étonné à l'écoute de ses excuses. J'ai six mois de retard pour lui rendre sa chaussette, elle n'a aucune raison de présenter des excuses comme si elle était en tort -je suis évidemment le fautif dans cette histoire. Ceci dit, sa remarque m'arrache quand même un sourire, parce que j'avais bien remarqué sur le vêtement quelques vaines tentatives de couture. C'est beaucoup d'efforts pour une simple chaussette, et je me sens d'autant plus coupable d'avoir tant tardé à la rendre.

« Je suis celui qui est en retard, alors tu n'as aucune raison de t'excuser. » dis-je toutefois parce que moi aussi avant, j'avais tendance à m'excuser tout le temps et pour rien -surtout auprès des personnes plus âgées que moi.

Concernant l'amélioration apportée au vêtement, j'avoue que ce second point commence doucement à m'inquiéter -et si la fleur ne plaisait pas à l'homme ? Elle est bleue, peut-être préfère-t-il le rose ou le violet.

Jetant un regard au contenu du petit-déjeuner de la Poufsouffle, je l'imite avec une tartine et du beurre doux que j'étale généreusement en vue d'y ajouter un petit dessin. Avec la pointe d'un couteau, je m'applique pour reproduire dans le beurre une réplique exacte de la fleur brodée dans la chaussette -jusqu'aux proportions mêmes qui sont identiques.

Je dépose ensuite la tartine dans l'assiette de la Poufsouffle avec la même délicatesse et attention qu'un grand-frère nourrissant une cadette de sa fratrie -et adresse à la jeune fille un sourire bienveillant entrant parfaitement dans le thème.

« Amélioré comme ça, » fais-je en désignant la fleur du bout de mon couteau. « Mange, c'est pour toi.» J'entame une troisième tartine de mon côté, que j'ai bien des difficultés à avaler car l'inquiétude pointe le bout de son nez. La sorcière a été sacrément rapide pour répondre à mon annonce, qui sait depuis combien de temps elle cherchait sa chaussette ? « Quelle est la couleur préférée de ton père ? Aime-t-il le bleu ? » Ceci dit avec un sort, il y a toujours moyen de modifier la couleur de la broderie au besoin, mais la métamorphose ne tiendra pas très longtemps. Quant au fait d'enlever le fruit de mon travail, j'avoue ne pas trop y tenir : j'y ai consacré bien trop de temps.

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26 sept. 2022, 10:41
N'est pas blanc comme neige le bleu et bronze  PV 
Orla adressa un petit sourire à son aîné lorsque ce dernier lui assura qu'elle n'avait pas à se faire de mouron. Elle se sentait de plus en plus détendue à mesure qu'elle enfilait les tartines, et se dit que c'était une bien agréable surprise d'être tombée sur un camarade aussi courtois de bon matin – pas qu'elle ait eu des mauvaises expériences en la matière, mais enfin...

Tout en mâchant consciencieusement ce qui devait être sa troisième tartine, Orla observait Lest du coin de l'œil. Il semblait avoir eu la même idée qu'elle en matière de petit-déjeuner. Elle haussa un sourcil lorsqu'il déposa une tartine ornée d'une fleur de beurre sur son assiette et qu'il lui fit comprendre que l'amélioration en question était un motif... de fleur. Le sourire d'Orla se figea : elle était partagée entre la joie d'avoir trouvé (pensait-elle) un copain de broderie et le désarroi en pensant à la réaction de son père. Lui qui ne détestait rien plus qu'on altère ses affaires de quelque façon que ce soit, elle pouvait définitivement faire une croix sur son projet de lui rendre la chaussette.

Cependant, elle n'avait aucunement l'envie de décourager Lest qui avait eu la gentillesse de rattraper son travail de reprise. Elle répondit donc à sa question, non sans y avoir réfléchi au préalable :

– Il aime bien le bleu, oui, de préférence bleu foncé.

Orla considéra la tartine que son aîné lui avait offerte, puis dit en plaisantant :

– Elle est tellement belle, j'ose même pas la manger !

Elle commença à grignoter la croûte du bout des dents et demanda, l'air de rien :

– Tu peux me montrer la broderie ? Ça m'intéresse de savoir comment t'as fait, j'ai toujours un peu de mal avec les petits motifs.

@Coelestin Noeslinger, toutes mes excuses pour cet affreux retard !

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27 sept. 2022, 21:29
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« Parfait » déclaré-je avec un hochement de tête. Si le père de l'enfant aime la couleur choisie, alors je n'ai aucunement à m'inquiéter. Un peu plus sereine, mon appétit revient chatouiller un estomac pas encore tout à fait rempli. Je garde un œil sur la fillette qui grignote sa tartine comme une souris tandis que je termine d'avaler la mienne. Maintenant que j'y pense, c'est peu habituel pour moi de prendre mon petit-déjeuner avec quelqu'un, mais l'expérience n'est pas désagréable. Il serait même plutôt sympathique de renouveler l'expérience sur d'autres matinées. Peut-être que Sybil accepterait de partager certains de ses repas avec moi, on tend plutôt à prendre quelques déjeuners ou dîners ensemble mais ce n'est pas bien différent.

« Oui, oui... » réponds-je distraitement à sa question. Et Sybil, que mange-t-elle au petit-déjeuner ? Elle qui rate souvent des repas, j'imagine qu'elle se rattrape à ce moment-là avec quelque chose de copieux. Mais peut-être qu'en temps que préfète désormais, elle est plus assidue sur les repas pris dans la Grande Salle, j'avoue ne pas y avoir fait trop attention sur la première semaine passée. Il va falloir que j'y remédie, mais je suis très distraite en ce moment. Je fais facilement abstraction de mon entourage, et oublie même de répondre à certaines personnes quand nous discutons.

Après avoir avalé deux autres tartines et commençant à sentir mon ventre se tendre et l'appétit décroître, je reporte mon attention sur la petite Poufsouffle à côté de moi.

« Si tu pouvais chevaucher la créature volante de ton choix, tu choisirais quoi ? Moi, ce serait certainement un hippogriffe. J'ai le vertige alors ça me semble être un bon choix, si la confiance est mutuelle je pourrais voler en fermant les yeux. »

Voler comme voler une chaussette, par ailleurs ? J'ai presque fini mon petit-déjeuner alors je devrais bientôt pouvoir rendre son bien à la fillette. Encore un peu de patience, je ne vais quand même pas manipuler une chaussette au beau milieu de mon déjeuner !

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07 oct. 2022, 12:27
N'est pas blanc comme neige le bleu et bronze  PV 
Lest sembla un peu distrait lorsqu'il répondit à la question d'Orla. Elle ne s'en formalisa pas outre mesure et se saisit du pichet de jus de citrouille pour se resservir. Il fallait bien faire passer les nombreuses tartines qu'elle avait englouties ! Elle s'était en effet résolu à avaler la tartine fleurie en attendant la réponse de Lest, avec un peu de regret. C'est qu'elle était tellement jolie ! Paix à son âme, elle était à présent au paradis des viennoiseries.

Lorsqu'Orla eût fini de remplir son gobelet, elle ne posa pas le pichet immédiatement et le souleva un peu en regardant Lest, comme pour lui demander s'il souhaitait lui aussi une autre rasade. Mais elle n'eut pas le temps de formuler sa demande que son interlocuteur semblait être déjà passé à autre chose. D'aucuns auraient peut-être été déstabilisés par ce soudain changement de sujet, mais pas Orla. Elle-même avait tendance à divaguer et à saisir la première idée au vol dès que cette dernière surgissait dans son cerveau. Elle reposa donc le pichet, le temps de bien réfléchir à la question, et fronça les sourcils pour une meilleure concentration.

Chevaucher une créature volante ? Elle n'y avait jamais vraiment réfléchi, mais la perspective était pour le moins intéressante. Pour elle, voler sur un balai était étonnamment plus évident que lancer des sortilèges. Mais voler sur une créature, c'était une toute autre affaire. Il fallait prendre en compte l'aérodynamique, le fait qu'il ait des plumes ou non, qu'il puisse être apprivoisé ou non. Beaucoup de données à étudier de bon matin, en somme.

– C'est vrai que voler sur un hippogriffe peut être rassurant, puisqu'il te respecte assez pour te laisser monter sur lui. Mais j'ai aucun sens de l'orientation, donc chevaucher un sombral serait peut-être mieux pour moi. Après, j'ai jamais vu quelqu'un mourir, donc ça doit être flippant d'être suspendu dans les airs sans avoir rien à quoi se raccrocher ! Oh, mais tu as le vertige, donc c'est pas que ça doit être flippant, c'est carrément flippant.

Orla eut un rire gêné et se retint de parler plus longtemps. Bizarrement, ça ne l'avait pas dérangée d'être aussi loquace lorsqu'elle était avec Jeffrey, mais avec le Serdaigle, c'était différent. Elle souleva à nouveau le pichet et dit :

– T'en veux encore ? Sinon je peux tout finir, j'aime trop ça pour en laisser une goutte.

Vraiment navrée pour ce retard !

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07 oct. 2022, 23:41
N'est pas blanc comme neige le bleu et bronze  PV 
Un sombral, c'est judicieux -moins pour le côté invisible mais en dehors de cela, même sur un point de vue anatomique cette créature doit être idéale en tant que monture. « Techniquement, tu te raccroches au sombral comme tu le ferais avec n'importe quelle autre créature. C'est ton regard qui ne peut se s'accrocher à rien, » rectifié-je un peu pointilleuse sur les termes. Je me promets intérieurement d'accorder du temps pour une recherche approfondie sur le vol à dos de Sombral et les particularités à prendre en compte pour les personnes qui ne les voient pas, ça devrait m'occuper sur un moment libre.

Alors que les idées fourmillent dans ma tête, la brume matinale qui occupe un cerveau peu réveillé s'estompe doucement, et me sentant un peu plus alerte j'interprète ce signe comme une indication d'un estomac bien rempli, ce qui somme toute est certainement le cas.

« Je t'en prie, tu peux terminer. » C'est une enfant en pleine croissante, ma mère me taperait sur les doigts si je la privais d'un jus de fruit sur le matin. Il me revient avec une pointe de peine que je n'ai moi-même pas terminé de grandir, continuant à grappiller quelques centimètres par période. Étant déjà bien trop grande à mon goût, j'aurais aimé avoir déjà atteint ma taille adulte. Si je fais l'impasse sur la soupe et les jus de fruits, vais-je cesser de grandir ou est-ce une information mensongère délivrée aux enfants pour qu'ils consomment des potages ?

Quoi qu'il en soit, mon petit-déjeuner est terminé. Je saisis la serviette posée sur mes genoux et viens tapoter doucement mes lèvres, avant d'ôter les quelques miettes de pain sur mes doigts et de les frotter pour les nettoyer au mieux. Bon, je ferai un arrêt aux toilettes sur le chemin pour un nettoyage complet. Entre deux j'ai une autre mission qui attend depuis un moment déjà... six mois, pour être plus précis.

De mon sac j'extrais la fameuse chaussette elle-même enveloppée dans un petit sac en coton, contenant et contenu placés ici en prévision d'un éventuel retour depuis l'affichage de mon petit mot de recherche. J'identifie une petite zone propre sur la table face à nous et y fais délicatement glisser la chaussette hors de son sac. Elle retombe pliée mais face visible sur la petite broderie faite -celle-ci a une forme de fleur plutôt simple mais bien réalisée, venant parfaitement sceller une zone où se trouvait auparavant un petit trou. L'aspect fragile d'une chaussette et la souplesse de son tissu ne se prêtant pas à une broderie complexe, le motif est rudimentaire mais pas dénué de charme -et est d'un bleu profond qui se fond plutôt bien avec le noir du reste.

« Tu aimes la broderie ? J'ai commencé il y a environ un an, c'est un art qui me fascine. C'était assez compliqué comme la chaussette était trouée mais si tu veux tout savoir, j'ai commencé par recoudre cette zone et ensuite, la broderie est venue par dessus simplement pour cacher la couture de la chaussette. Comme un tatouage sur une cicatrice, tu vois le concept ? »

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25 oct. 2022, 19:32
N'est pas blanc comme neige le bleu et bronze  PV 
Lorsque Lest reprit Orla sur le choix des termes, elle hocha la tête vigoureusement :

– C'est juste, oui !

Décidément, ce n'était pas qu'un mythe, les Serdaigle avaient vraiment réponse à tout. Orla finit de manger sa tartine et entreprit de se servir une petite portion d'œufs brouillés, pour la forme. C'est que réfléchir autant de bon matin lui avait donné faim ! Tout en mastiquant consciencieusement les œufs qui étaient un peu froids, depuis le temps qu'ils étaient sur la table, Orla se servit les dernières gouttes de jus de citrouille. Puisque Lest l'avait autorisée à le faire, elle n'allait pas se faire prier ! Elle avala goulûment le contenu de son gobelet et eut un renvoi qu'elle tenta de dissimuler.

Après ce petit manège qui n'avait rien d'élégant, Orla coula un regard vers Lest. Il avait visiblement terminé de manger : elle le vit tapoter doucement ses lèvres avec le coin d'une serviette, puis nettoyer ses doigts tout aussi soigneusement. Orla eut un peu honte de son comportement grossier : Lest était si gracieux dans ses mouvements, si méticuleux ! Elle avait l'air pataud, à se servir du jus de citrouille comme une boit-sans-soif et à éructer devant des inconnus. Orla aurait tant aimé avoir la même prestance dans tout ce qu'elle faisait, elle aurait tant aimé que ses bonnes manières lui donnent de l'éclat comme c'était le cas pour Lest !

À force de broyer du noir et de se perdre dans une introspection complète, deux activités qui n'étaient pas dans ses habitudes, Orla ne remarqua pas tout de suite que Lest avait déposé la chaussette sur la table. Elle avait presque oublié son existence, et ce pour quoi elle était venue au départ ! En voyant la broderie, Orla laissa échapper :

– Oh, comme elle est jolie !

Elle voulut prendre la chaussette pour mieux voir le motif, mais se retint à temps : elle ne s'était pas encore lavé les mains ! « Les bonnes manières, Orla, les bonnes manières ! » Orla chercha des yeux une pile de serviettes, en prit une et la rendit un peu humide avec l'eau d'un pichet. Elle passa la serviette sur ses doigts, tâchant d'imiter Lest du mieux qu'elle pouvait. Puis, aussi délicatement qu'elle en était capable, elle prit la chaussette pour mieux admirer la fleur sous toutes les coutures – c'était le cas de le dire. Elle entendit à peine à la question que lui posa Lest, et y répondit donc avec un temps de retard :

– Ah… oui ! En fait, je suis plus branchée couture, mais j'adore broder aussi. J'ai appris avec ma tante. En ce moment je suis en train de broder un blaireau, je l'ai presque fini ! Bon, il est violet au lieu d'être noir, mais c'est pas trop mal.

Orla marqua une pause. Il y avait une question qui lui trottait dans la tête depuis quelques temps, mais elle hésitait à la poser. Ça semblait pourtant être l'occasion rêvée : Lest avait l'air d'être expérimenté en termes de magie, il aurait peut-être la réponse. Elle demanda donc, l'air de ne pas y toucher :

– Dis, ça t'arrive d'utiliser ta magie pour broder ? J'utilise que les méthodes moldues, et je me demandais… je me demandais si je pouvais utiliser ma baguette pour ça.

Plus elle parlait, et plus sa voix devenait inaudible : elle se sentait ridicule, bien sûr que la magie pouvait aider ! Elle n'avait qu'à faire l'effort de chercher, qu'est-ce qu'elle avait à embêter un aîné comme ça ? Elle et sa manie de ne pas réfléchir avant de parler ! Orla espérait que Lest n'ait rien entendu.

Pour masquer sa gêne, Orla reprit la chaussette entre ses mains et conclut :

– Merci beaucoup de t'être occupé de ma chaussette. Je te revaudrai ça !

Elle enjamba le banc pour se retrouver debout et s'étira : elle était restée assise depuis bien trop longtemps !

666 :ninja: / Si je m'attendais à écrire une tartine pareille !

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