Les spectacles des maisons avaient commencé et l’angoisse d’en faire partie ne me quittait pas. Je n’arrivais à me concentrer, ni à écouter ce que les autres élèves nous présentaient. Les quelques rires du fond m’offraient les indications à suivre, et j’imitais, relevant la tête lorsque la foule semblait être en accord. La tête rivée sur mon parchemin, je répétais les paroles que j’allais devoir chanter. Je n’étais que dans le choeur, et heureusement, mais cette tâche me semblaient déjà immense. Je m’imaginais déjà raconter tout cela à mes parents, et je les entendais déjà me demander de leur reproduire la chanson. Dommage pour eux, il n’y avait personne pour filmer, mais il était hors de question que je chante seul face à eux.

Même lorsque notre tour fut passé, l’adrénaline en moi me refusait la détente. Je sentais mon coeur battre dans ma poitrine. Notre prestation m’avait semblé réussie, mais je me la répétais inlassablement. M’avait-on entendu ? Avais-je fait une fausse note ? J’essayais de me détendre, mais cela prit du temps.

Lorsque la répartition des élèves des autres écoles commença, je ne pus m’empêcher de sourire face à ce spectacle. Je me revoyais évidemment il y a quelques mois, cherchant par tous les moyens une porte de sortie qui n’existait pas, et une manière de troubler le Choixpeau. Aujourd’hui, c’était à eux, et y assister de loin était bien plus plaisant que je ne l’aurais pensé. Je ressentais comme une légère fierté d’appartenir à cette école et de les voir s’essayer à notre répartition. Je n’étais curieux que de connaître les potentiels Poufsouffle. Si je devais m’adresser à certains, ce ne serait qu’eux.

Lukas est trop angoissé pour suivre correctement le spectacle des maisons, et ne saurait dire lequel il a préféré. Il se détend enfin en assistant à la répartition et attend impatiemment les futurs Poufsouffle.

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Irene reçut son artefact avec gratitude, bon, elle ne ferait peut-être pas beaucoup de progrès en Russe sur cette semaine finalement, mais si cela leur permettait de discuter ouvertement, la Serdaigle ne crachait pas du tout sur l'objet, loin de là.

Pourtant, soudainement intimidée à l'heure de descendre de l'estrade, Irene dit simplement "Viens", avant de se diriger de nouveau vers sa place, à côté de Christopher. L'émotion était grande et la jeune fille ne pu s'empêcher de se coller contre son petit-ami, comme pour prendre appui sur sa présence rassurante. La jeune rousse porta son regard vers mrs Montmort, attendant l'ouverture du banquet et cherchant distraitement comment briser la glace, quand elle vit le coffret allongé et la baguette inhabituelle tenue par sa directrice. Son esprit aussitôt fut assaillit de question, la distrayant de sa gêne, alors que le banquet était annoncé.

Ne prêtant aucune attention aux odeurs délicieuses qui se répandait soudainement, Irene reporta son attention sur son correspondant, une forte émotion l'assaillant de nouveau. Qu'il était étrange de le voir là, dans un milieu aussi chaleureux et connu, après avoir fait sa connaissance dans le froid Dominion. Les joues légèrement rosies en croisant le regard marron aussi familier qu'étranger, Irene lui sourit :
- Contente de te revoir, prononça-t-elle la gorge serrée.
Elle n'était pas très douée en conversation mondaine et manifestement ce n'était pas non plus la tasse de thé du garçon, mais il fallait renouer un lien, elle se tourna alors vers Christopher et fit les présentations entre les deux garçons. Puis elle se raccrocha en proposant à manger à l'étudiant de Durmstrang, lui expliquant les différents plats écossais, quand l'Irlandaise les connaissait, puis dérivant sur le cadeau qu'avait reçu Elina. Enfin, elle présenta le programme de la semaine à Mihael, lui demanda comment il était venu, s'il avait utilisé le fameux bâteau de Durmstrang. Elle le savait, ce n'était pas le lieu ni l'endroit d'aborder les sujets les plus "intimes", mais elle se montrait curieuse, comme à son habitude, et posait toutes les questions qui lui passaient par la tête, l'émotion ayant balayé quasiment tous ses filtres. Elle avait hâte de lui montrer Poudlard et surtout de se retrouver seule avec lui dans un lieu calme, pour approfondir leurs liens.

Irene retourne à sa place avec Mihael et lui présente Christopher, après avoir remarqué la nouvelle baguette de la directrice et que les plats soient apparus. Ils discutent pendant le repas, Irene très émue.

L'arrivée des correspondants constituait un mélange de couleur et de tenue plutôt hétéroclite, mais tellement agréable à regarder
- En tout cas, ça donne envie d'participer à ces échanges ! Tu penses que tu postuleras l'année prochaine ? Tu pourrais avoir un correspondant français... enfin, j'dis "un" mais ça peut être aussi "une" !, dis-je car je savais que la jeune fille parlait un peu le français.

Après avoir rejoint ma place suite à ma participation pour la présentation de la maison Serdaigle, Ellana me dit que
- Même si j'connaissais mon texte, j'avais quand même un peu l'tract... Mais j'suis soulagée qu'ce soit finit !, dis-je en soupirant. C'est sur que l'Choixpeau est moins bavard. Enfin, si, mais pas dans l'même style. Il chante sa chanson en indiquant les caractéristiques de chaque maison. "si tu es courageux, tu vas chez les Gryffondor... Si tu es curieux, tu vas chez les Serdaigle...", terminais-je en essayant d'imiter le Choixpeau magique.
Ma dernière tirage me fit rire.

Et justement en parlant de vieux chapeau, celui-ci fit son apparition, pour la deuxième fois cette année, pour répartir les différents correspondants. Mentalement, j'essayais de deviner la maison correspondant à chaque élève étranger. Mais c'était un exercice plutôt difficile en ne se basant que sur le physique de l'élève.
- Dis... tu penses qu'on pourrait faire leur connaissance ?, demandais-je à ma voisine de table.

Ellana n'avait pas pensé à l'éventualité de s'inscrire aux AMICO en espérant avoir un correspondant parlant français. Elle ne connaissait pas beaucoup d'écoles de magie où on parlait cette langue, si ce n'est Beauxbâtons, qu'avait cité Erin un peu plus tôt, mais qui ne l'intéressait pas. Voir toutes ces animations sur les échanges AMICO lui donnait encore plus envie de surmonter sa timidité, pour vivre une expérience que peu avait l'occasion de connaître.
Elle hésitait, mais penchait plus pour essayer cet échange. Si elle ne le faisait pas, elle aurait l'impression de perdre quelque chose, de laisser une occasion d'apprendre en or derrière elle. Et elle s'en voudrait terriblement.

- Mmh... j'hésite... j'ai un peu peur de pas m'entendre avec mon correspondant, mais ça m'semble dommage de ne pas y participer. T'en penses quoi, toi ? demanda-t-elle à son amie, voulant avoir son avis sur la question, avant de poursuivre. J'avais pas pensé à la possibilité d'améliorer mon français avec ces échanges... Mais j'aime pas beaucoup les matières enseignées à Beauxbâtons et j'connais pas d'autres écoles où on parle le français continua-t-elle, un peu honteuse de la fin de sa phrase. Elle s'en voulait de ne pas connaître les différentes écoles de magie, et admettre son ignorance la mettait mal à l'aise. J'pensais plutôt à une école où ils travaillent la botanique ou les potions... Va falloir que j'fasse des recherches dessus.

Les mots lui étaient sortis tous seuls, sans qu'elle n'ait à se poser de questions. C'était parfois agréable, de ne pas trop réfléchir ni se prendre la tête, et de se laisser entrainer. Erin avait gagné sa confiance, depuis quelques mois, et la brune espérait ne pas le regretter, même si, pour le moment, leur relation était plus que positive. En s'éloignant un peu de Stella, elle avait l'impression de s'être de nouveau fermée à elle, ne lui faisant plus tellement confiance : si elle avait des confidences à faire à quelqu'un, nul doute qu'elle s'adresserait à la rousse plutôt qu'à son ancienne meilleure amie.
Quand son amie revint, la jeune fille la félicita de sa prestation. Et même si elle disait avoir eu le trac, au moins, elle, elle avait fait l'effort de bien vouloir se produire sur scène, devant l'école entière.

- Ca s'est quand même bien passé, j'pense que tu peux être contente de c'que t'as fait ! Le Choixpeau, j'trouve ça répétitif, c'qu'il fait d'années en années mais bon...

Un rire s'échappa de l'écossaise quand elle termina sa tirade sur le Choixpeau et ses chansons, faisant naître un sourire sur les lèvres d'Ellana. Elle avait beau ne pas être très communicante sur ses émotions, quand elle faisait confiance à quelqu'un, elle se lâchait, et s'autorisait, sans même vraiment y penser, à montrer plus ce qu'elle ressentait.

Puis, arriva la répartition des correspondants dans les différentes maisons. C'était presque drôle de voir cette cérémonie, habituellement faite sur des enfants de onze ans, réalisée sur des étrangers beaucoup plus âgés. Ce moment était toujours un peu long, et ce n'était clairement pas ce que préférait l'anglaise et d'autant plus qu'elle n'était plus tout à fait patiente, ayant, comme seule envie, de passer à la suite du dîner.

- J'sais pas trop, mais j'pense qu'tu peux aller les voir, s'tu veux... Mais ils sont plus vieux que nous, répondit-elle pensive, elle-même incapable d'aller voir des personnes comme ça dans l'intention de faire connaissance.

Elle se servit un peu à manger, voulant goûter un peu à la soupe d'une couleur jaune pâle, qui avait l'air toutefois assez lourde à digérer. Ce n'était pas mauvais, mais sans plus. Une pomme de terre seule aurait sans doute était plus à son goût.

Les présentations des maisons commencèrent et ce fut à Serpentard d'ouvrir la marche. Je les observais, tout en lustrant ma baguette avec un pan de vêtement, en prévision de notre propre présentation. Bien que stressée, je ne pouvais m’empêcher de laisser un rictus se dessiner sur mes lèvres lors de leur présentation. La manière dont ils avaient le mérite de vanter leur équipe de Quidditch et de cheerleaders tout en dénigrant les notres, était plus qu’exaspérante. Heureusement, les Serdaigle qui passèrent ensuite eurent plus de modestie. Je trouvais leur présentation plus que réussie même.

Ce fut enfin le tour de notre maison. Quand vint mon tour, je fis comme aux répétitions. Ce fût plus que stressant de réussir les sortilèges avec tout ces regards braqués sur nous mais je n'allais pas décevoir ma maison aussi facilement. Je m'appliquais donc pour ne pas discorder avec ce que j'estimais être un tableau réussi.

Le clap de fin venait de sonner et comme tout les autres jaunes et noirs qui avaient participé, je rejoignais la table des Poufsouffle. Je repérais Anna et Argentella qui semblaient discuter de leur performance au piano et décidais de m'asseoir à leur côté.

_ Vous avez été extra les filles !

Mon regard se porta ensuite vers les Gryffondor qui entamaient à leur tour leur présentation. Un bel hommage à l'unité que je trouvais extrêmement réussi.

Vint ensuite l'heure de la répartition et six des correspondants élirent domicile à Poufsouffle. Je me retournais vers les filles :

_ On va peut-être pouvoir les croiser ou leur parler vous pensez ? J'aurais trop peur de dire un truc de travers et de leur donner mauvaise impression. Je pense pas un jour tenter l'aventure des correspondants, finiront déçus...



@Anna Delore, @Argentella Wighters je m'incruste si ça vous va

Après les présentations des différentes maisons Jeffrey écouta Mrs Montmort prendre la parole et regarda la cérémonie de la répartition avec attention. Il fut ravi pour ses plus proches amis Chems et Maddie qui voyaient leurs correspondants rejoindre Poufsouffle. Si la réaction de sa meilleure amie l'avait fait sourire ce n'était rien en comparaison de celle qu'avait eu Chems, faisant pouffer l'ainé des Hunter. Megan n'avait pas eu autant de chance en voyant son correspondant réparti à Gryffondor et Jeffrey se dit que cela devait être frustrant de ne pas pouvoir passer un maximum de temps ensemble. Il fut également surpris de voir Mrs Montmort retrouver sa baguette.

Quand tout ce petit monde revint à table, Jeffrey tacha de faire de la place aux nouveaux venus. Il adressa un grand sourire à Qaasim et fit un geste chaleureux de la main en direction de Jwala lorsque Megan fit les présentations. Il leur souhaita la bienvenue avant d'en faire de même avec Hidjatou.

« Bienvenue Hidjatou ! Maddie a pas arrêté de me parler de toi. » dit l'anglais avec un grand sourire, qui se transforma en sourire amusé lorsqu'il regarda la préfète. « En tout cas tu vas sûrement te plaire dans notre salle commune. Je m'appelle Jeffrey au fait. » ajouta-t-il en direction de Hidjatou, une fois qu'il s'était assuré que Jwala et Megan était trop occupés pour ne pas entendre. Il était inutile de remuer le couteau dans la plaie face à ce duo qui allait être séparé.

Les plats firent ensuite leur apparition et Jeffrey opta pour la soupe écossaise au tofu fumé. Les conversations allaient bon train, parlant notamment pas mal avec Maddie et Hidjatou. Le Poufsouffle profita d'un moment où Chems et Qaasim ne parlaient pas pour se présenter.

« Salut Qaasim. Moi c'est Jeff, je suis celui qui arrive à supporter le plus longtemps ce phénomène. » dit il en désignant Chems d'un signe de tête avec un air amusé. « Tu vas voir, les dortoirs Dragonneau sont au top. Chems, tu dors par terre et tu lui laisses ton lit c'est bien ça ? »

Jeff suit la cérémonie avec attention. Il est ravi pour ces amis et accueille les correspondants placé non loin de lui à table. Il discute d'abord avec @Maddie Joy et Hidjatou. Puis plus tard dans le repas il se présente à Qaasim, le correspondant de @Chems Daley.

@Megan Arrington pour les mentions

Lundi 16 décembre 2047 à l'heure du dîner
~ Grande Salle



Bien sur, tu avais appréhendé ce moment plusieurs jours avant qu'il n'arrive, mais à présent que les correspondants étaient entrés, tu ne pensais plus à rien. Kieran avait été répartit à Gryffondor, tu étais un peu déçu qu'il ne soit pas à Serpentard comme toi mais pour autant tu n'en tenais pas rigueur car tu as toujours trouvé le système de maison un peu stupide. Et d'ailleurs, tu trouvais que répartir les nouveaux venus n'avait pas de sens non plus puisque de toute manière, ils allaient rejoindre les tables puis les salles communes de leur correspondants.

Alors que la répartition se termine, tu te diriges vers ta place à table et tu t'attends à ce que Kieran fasse de même mais il se dirige à la place vers l'endroit ou se trouve la directrice. Tu n'entends pas ce qui se dit mais en tendant le coup tu peux apercevoir ton correspondant qui semble prendre la parole, puis la directrice prends dans une longue boite qui lui est tendue une baguette qui fait quelques étincelles lorsqu'elle entre en contact avec sa paume. Les paroles qui s'échangent à présent sont trop lointaines pour que tu puisse les percevoir.

La curiosité te démange, mais tu te promet intérieurement de ne pas poser de questions. Tu sais que Kieran était au Dominion (bien qu'il ne te l'ai pas dit lui-même, les informations ne restent jamais secrètes bien longtemps dans le château). Tu ne lui as jamais posé la question par lettre de ce qui s'était passé là bas, les seules choses que tu sais viennent des personnes qui avaient été choisies à Poudlard. Tu te doutes bien que cette baguette et la conversation que tu ne peux pas entendre à quelque chose à voir avec ce qu'il a pu se passer lors de l'épreuve, mais tu es trop délicat pour ne serais-ce qu'envisager lui en parler lors de votre première rencontre.

Kieran s'approche finalement de toi, et s'installe à ta gauche, le visage neutre, comme si il essayait de refouler des émotions, peut-être en rapport avec la discussion qu'ils ont eu et la baguette donnée à la directrice, peut-être en rapport avec votre rencontre. Tu n'en sais strictement rien et d'ailleurs il serait stupide de ta part d'essayer de le deviner car il semble évident que le garçon ne veut pas que l'on devine ce qui se cache derrière son expression impassible.

Autour de toi, tu vois les autres correspondants être présentés aux autres de la table, toi, tu ne saurais pas à qui le présenter alors tu lui dit :

-Je suis heureux de te rencontrer, j'espère que tu vas te plaire ici.

Il te répond et vous commencer à discuter de choses très banales, tu lui demande comment c'est passé le voyage, si il veut quelque chose à manger...etc. La conversation reste très en surface, comme si ce que vous disiez n'était que pure politesse. Pourtant au fond de toi tu aimerait que ça se passe autrement, tu voudrais... que vous puissiez trouver une forme de complicité. Pourtant ça se passait plutôt bien par lettre non ?

Eden se demande ce que Kieran fait avec la directrice mais garde ses interrogations pour lui, puis ils discutent platement de banalités.

Si quelqu'un souhaite interagir avec Eden ou avec Kieran, vous êtes les bienvenus ! (pas la peine de m'envoyer un hibou avant, juste mentionnez moi)

1 - 2 - 3

La curiosité et l'impatience colonisent mes pensées comme des fleurs sauvages et résistantes. Elles poussent, grandissent, se multiplient. Mon sourire s'étale aussi, touché par ces états qui m'envahissent. Estefânia est là, et dans quelques minutes, elle sera près de moi ! Je pourrai lui poser des questions, discuter avec elle, apprendre à la connaître, à découvrir son histoire, à cerner sa personnalité, qui elle est ! Je vais aussi savoir à quelle maison elle pourrait appartenir, et ce sera un peu comme si elle commençait sa scolarité ici, comme si elle était introduite dans mon monde à moi. C'est étrange, cela me rend un peu anxieuse et inquiète, mais Merlin que cela me rend heureuse ! J'ai hâte de pouvoir trouver des réponses à toutes ces questions qui m'habitent. Je suis dévorée par mon impatience et mon excitation. J'aimerais tout savoir tout de suite, maintenant, ne plus avoir à attendre encore davantage. Que préfère Estefânia dans la botanique ? Que sait-elle d'autre à propos de ces plantes qui peuvent aussi être utilisées pour se défendre ou attaquer ? Qu'aime-t-elle faire, au quotidien ? Comment est-elle ? À qu'elle maison appartient-elle ? Je bouillonne de pensées qui me percent la peau. J'ai besoin de tout savoir, de tout comprendre. J'ai soif de réponses.

Alors, quand la directrice commence à prendre la parole, mon cœur bondit, trop plein d'impatience. *Ça y est !* Je vais savoir, elle va me rejoindre, tout va pouvoir commencer. Je porte mes ongles à ma bouche, comme pour dissimuler le sourire qui me dévore le visage. C'est étrange, toute cette énergie qui me fait frissonner. J'ai hâte, et j'ai peur, et je suis si heureuse ! Je ne me peux m'empêcher de me rappeler ma première journée au château, et ma répartition. J'ai la sensation d'observer Estefânia comme je pourrai observer un membre de ma famille. Elle est comme la petite soeur que je n'ai jamais eu et qui s'avancerait vers le Choixpeau en doutant, en espérant. Et moi, si loin derrière elle, j'espère la voir me rejoindre, pas forcément être dans la même maison que moi, mais être près de moi. Je veux lui parler de tout ce qu'elle ne connaît pas, lui partager ce que je sais, lui apprendre à aimer ce lieu comme je l'aime. Je veux, je veux, je veux ; mais je suis enfermée dans l'attente. Les premiers correspondants passent sous le Choixpeau et moi, j'attends.

Jusqu'à ce que son nom résonne jusqu'à moi pour éveiller mes pensées. *C'est à son tour !* Mes yeux se plissent, mes doigts quittent ma bouche, je gesticule pour avoir une meilleure vue sur l'estrade — Merlin, mais pourquoi cette Serdaigle est-elle aussi grande ?! — et j'essaye de faire taire mes pensées qui débordent de points d'interrogation. C'est à son tour, et je ne peux donc pas me permettre d'être distraite ou inattentive. Mais où l'enverra donc le Choixpeau ? Oh, qu'importe ! Elle sera un peu comme moi après, un peu une élève d'ici.

Poufsouffle ! Cela ne m'étonne pas tellement. C'est une maison qui semble très bien lui correspondre. Merlin, Poufsouffle ! Oh, et cette écharpe aux couleurs de la maison des Jaunes ! C'est un beau cadeau. Mais on m'appelle. C'est à mon tour de monter sur l'estrade — par Circé que cela me fait peur ! —, non pas pour porter le Choixpeau mais pour me tenir aux côtés d'Estefânia. Je vais enfin pouvoir l'approcher et lui parler !

Je me lève rapidement, assez anxieuse. Néanmoins, je cache mon manque d'assurance derrière un sourire accueillant et m'avance, prête à laisser ce moment que j'attendais tant m'envelopper dans ses bras. Le regard de ma correspondante trouve rapidement le mien. J'aperçois un sourire sur son visage, comme une fleur perçant la neige. Elle m'attend. Merlin, que je suis terrifiée !

Je me dépêche de monter sur l'estrade pour rejoindre Estefânia. Aucun mot n'ose sortir d'entre mes lèvres étirées tant que j'en ai mal aux jours. Je regarde la brésilienne, ses yeux, sa peau, ses cheveux, les détails de son visage, l'écharpe qu'elle tient dans la main, le sourire qui pétille sur ses lèvres. Je regarde et ne dis rien. J'ai trop peur de ne pas trouver les bons mots, les premiers, ceux qui ont été attendus si longtemps.

Je n'observe même pas la suite de la répartition. Mes yeux sont trop attirés par ceux de ma correspondante, avec qui j'échange des premières paroles muettes. Alors, quand Elina Montmort se tourne vers moi pour me tendre l'artefact me permettant de comprendre ma correspondante, je suis presque surprise, décontenancée. C'est fini ? Et maintenant, alors ? Je peux lui parler ? Elle peut me comprendre ? C'est donc si simple que ça ? Il n'y a plus de limites, plus d'attente, plus rien ? Nous pouvons nous comprendre ?

« Salut. » Glissé-je dans un murmure. Mon regard n'ose plus se confronter au sien. Toute mon assurance s'est échappée par mes poumons, comme si elle avait été aspirée. Mais je ne dois pas m'arrêter ici, ce serait ridicule. « Bienvenue à Poudlard ! »

Doux Merlin, je crois que je rougis comme une idiote. Il faut absolument que j'arrive à détourner son attention de moi.

« Tu viens ? » Par Circé, elle a les yeux si sombres ! Mon cœur sursaute, une gêne étrange s'enfonce dans mon ventre comme un torrent qui monterait petit à petit. Je me dirige vers la table des Serdaigle et Estefânia me suit, silencieuse. Moi, je n'ose rien dire de plus. J'ai trop de mots au bord des lèvres, et aucun n'a le courage de s'échapper.

Nous nous asseyons toutes les deux l'une à côté de l'autre. Elle est à ma gauche, mais je vois son regard parcourir toute la table, trahissant sa curiosité. Étrangement, l'apercevoir ainsi, à mes côtés après tous ces mois d'attente, impressionnante avec ses yeux si sombres, l'écharpe des Poufsouffle sur les genoux, tout cela me donne un courage qui arrive telle une bouffée d'air frais dans mon corps.

« Bienvenue chez moi ! Et je te présente les Serdaigle, qui font partie de ma maison. »

La châtaine ne semblait pas la seule à se questionner sur la répartition et donc l'arrivée de certains correspondants au terrier. Elle répondit à Orla comme quoi elle espérait effectivement qu'ils puissent avoir l'occasion d'échanger avec les correspondants - encore faut-il qu'elle ose mais bon si elle n'est pas la seule, entre nous, sa timidité ne fera pas long feu.
Orla fit alors la réflexion que ça pourrait être sympa d'organiser une sorte de petite fête de bienvenue avec un goûter et tout.
Constance sourit à cette idée et échangea un bref regard avec Amy avant de répondre à Orla :
- Je pense Orla que c'est une super idée, n'est ce pas Amy ? Avec pleins pleins d'assiettes de cookies !
La maison Poufsouffle était réputée pour sa gourmandise et soyons clair : ce n'est pas clairement pas un mythe. Et puis ce serait là l'occasion d'oser échanger un peu avec les élèves étrangers... Mais la châtaine pensa alors que les correspondants poudlardiens avaient sûrement pensé à quelque chose du genre - de leurs côtés - pour leurs correspondants respectifs, non ? Après tout, ils étaient peut être pas au courant qu'il y aurait une cérémonie de répartition ce soir...
La jeune fille n'eut pas le temps de rebondir à voix haute sur cette pensée que la cérémonie de répartition commença et elle l'observa donc sans un mot avec de grands yeux. Une fois terminée, elle se retourne vers ses amies avec un large sourire :
- Oooh vous avez vu ? Y'a quand même pas mal de correspondants qui ont été répartis à Poufsouffle et à Serdaigle, c'est étonnant non ? Au fait j'me demande où ils vont bien tous dormir ? Vous pensez que Miss Priddy et les autres DDM vont faire apparaître un dortoir comme par magie ? Est ce même possible de faire ça ? J'veux dire, vous pensez que ça existe un sort pareil ?
Alors qu'elle babillait avec ses camarades de tables, elle ne fit pas vraiment attention à la remise de baguette auprès de la Directrice. Elle s'arrête toutefois nette quand elle entend de nouveau - via le sortilège de sonorus - la voix de la Directrice annoncer le début du repas et comme quoi un menu écossais n'attendait que d'être servi. A ces mots, la jeune fille eut les yeux brillants de ravissement et senti qu'elle avait une faim de loup.

Constance apprécie l'idée d'Orla quant à un goûter de bienvenue au terrier (et le lui dit), observe avec attention la répartition puis s'enthousiasme et se questionne quant à l'arrivée des correspondants répartis - notamment à Poufsouffle. L'annonce du début du repas lui fait rendre compte qu'elle a faim, très faim tout d'un coup...

@Orla LeFer et @Amy Stenford et tous ses camarades de tablée qui ont pu l'entendre
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Avant qu'Argentella ait le temps de répondre, Kate arriva et félicita les deux filles, Anna était très contente de la revoir, depuis leur rencontre inattendue dans la salle sur demande, les deux filles avaient appris à se connaître et étaient désormais dans le même dortoir ! Elle adressa un grand sourire à Kate pour la remercier, celle-ci reprit en leur confiant ses inquiétudes par rapport aux correspondants, qu'elle avait peur d'approcher. Elle désignait les six correspondants répartis à Poufsouffle et se demandait s'ils allaient pouvoir se croiser ou même se parler. Anna les trouvait grands, trop grands, tout simplement trop âgés pour établir une nouvelle amitié. Mais ça ne la gênait pas pour essayer de les aborder plus tard et d'en savoir plus sur leurs écoles, elle pourrait s'y rendre avec Kate pour la soutenir, elle répondit donc :

- Merci, merci beaucoup ! J'ai beaucoup stressé avant la prestation mais finalement tout s'est bien passé et j'étais super à l'aise en jouant avec Argentella !

Elle se tourna vers la blonde en lui adressant un sourire puis continua :

- Sinon, oui, tu as raison, ça peut être stressant d'aller leur parler mais pour moi il n'y a rien à perdre, on peut peut-être même en apprendre plus sur les matières enseignées dans leurs écoles, les différences avec la notre, tout ça... Tu devrais bien t'en sortir je pense ! Et franchement, ils ont l'air sympas !

"ça aurait pu être pire !" finit-elle en rigolant, elle proposa ensuite :

- Venez, vous deux, on va s'asseoir à table ! Je commence à avoir faim !