C'est d'un pas guilleret que la jeune fille pénétra dans la serre cet après-midi là. Le beau temps et le soleil étaient au rendez-vous, l'été serait bientôt présent ainsi que la floraison de sa Mochara.

Rejoignant sa bruyère, elle la salua comme à son habitude et commença à la regarder sous toutes les coutures. Une mauvaise herbe fut enlevée, un arrosage effectué, et la plante était à nouveau belle et propre comme le jour.

Tout en travaillant, la jeune irlandaise chantonnait un air joyeux de son invention, sur un fond de paroles en yaourt. Puis vint le moment où elle raconta les derniers jours manquants que sa bruyère n'avaient pas encore entendus.

Elle eut soudain une idée. Elle-même avait lu sur le parterre de l'amitié pas plus tard que le samedi précédent. Elle connaissait le caractère amical de sa bruyère, le temps était bon, elle pensa alors à faire prendre l'air à sa plante.

Une heure plus tard, la jeune fille revenait avec Mochara dans les bras. Elle avait pris le soleil à l'ombre de la cabane du jardinier. Mochara avait profité de ses congénères du parterre de fleurs et en revenant la jeune irlandaise s'aperçut que la bruyère avait a priori apprécié le plein air et cette balade dans le parc.

Elle se promit de réitérer l'expérience ultérieurement. Eileen vérifia rapidement qu'elle avait bien rangé tout le matériel, qu'elle avait correctement reposé Mochara à son emplacement et repositionné le cadre avec la photo de son Irlande puis s'en alla en saluant sa chère amie de la main.

Ce jour-là, Eileen entra d'un pas décidé dans la serre. Elle venait de bien déjeuner et avait réussi à emprunter un appareil photo sorcier pour prendre une photo de son amie ! Elle avait promis de le ramener rapidement.

Comme à l'accoutumée, l'irlandaise salua sa plante :
- "Bonjour ma toute belle ! Comment vas-tu aujourd'hui ?"

Après avoir regardé sa bruyère sous toutes les coutures, elle ne remarqua rien d'anormal. Elle arrosa la plante puis rangea le matériel emprunté. Ses gestes étaient tellement répétées depuis septembre dernier que le rangement était machinal mais elle prenait toujours un soin particulier à vérifier l'état de santé de sa plante. Après tout, elle avait une responsabilité vis-à-vis d'elle !

Lorsqu'elle l'eut rejoint après ce nettoyage, elle lui conta ses derniers jours de cours, comblant le vide des derniers jours depuis la dernière fois qu'elle était venue. Puis, elle montrant à Mochara l'appareil photo.
- "Regarde ! On me l'a prêté ! Comme ça, je vais pouvoir te prendre en photo ! Aujourd'hui c'est toi la star !"

Après quelques clichés sous des angles différents et en faisant attention à ce que le flash n'abîme pas sa plante, la fillette était contente d'elle et de la photo qu'elle venait de prendre.

- "Je suppose que tu n'as pas l'habitude d'être pris en photo alors que tu n'es pas en floraison ! Mais je trouve que tu es belle en toute saison et je ne vais pas attendre la période de juillet à septembre pour te photographier ! "

La jeune fille poursuivit :
- "Je pense que cette photo sera très bien dans le dortoir, à côté du cadre que Tante Amber m'a offert pour Noel et qui est décoré aux couleurs de l'Irlande, dans lequel elle a glissé la photo de famille de fin d'année."

L'heure tournant, la rouquine adressa un salut de la main à son amie :
- "On se voit bientôt ! Ne fais pas de bêtise d'ici là !"

Les sentiments se bousculaient dans le corps de la jeune fille : le stress, l'anxiété et la joie se battaient, pour obtenir le contrôle. Depuis le début du mois, elle avait commencé ses révisions pour les examens de fin d'année approchant, se faisant des fiches, tentant de tout retenir ce qu'ils avaient appris pendant l'année : il était hors de question qu'elle échoue. Le stress la rongeait petit à petit, et à certains moments, elle ne parvenait plus à rester concentrée, ayant simplement besoin de se détendre. C'était sans doute pour ça qu'elle était dans la serre n°6 ce jour-là : elle avait besoin de parler à sa petite plante, Lapinou, besoin d'apaiser ses pensées et ses sentiments tumultueux, besoin de calmer l'anxiété, de la faire partir.

Le stress l'empêchait de se concentrer, et si elle n'y parvenait, elle ne pourrait pas consacrer les dernières semaines qu'il lui restait à réviser. Et il était tout bonnement hors de question de se présenter à ses épreuves de fin d'année les mains dans les poches, en essayant de se convaincre qu'elle connaissait tout jusqu'à lire la première question où elle aurait un grand trou noir et béant à la place de son cerveau.
Entrant dans la serre qui lui était si familière, au vu du nombre d'heures qu'elle y passait par semaine, elle se dirigea machinalement vers sa plante, tout au fond de la salle. En passant devant sa voisine, Rosalia, Ellana lui fit un petit coucou de la main pour la saluer puis elle s'assit au sol, près de sa propre plante.

- Salut Lapinou. Tu vas bien ? T'as l'air en forme dis-moi ! Ca doit être le retour des beaux jours non.. ? T'aimes pas le froid toi, commença-t-elle. Mais je voulais pas parler de la pluie et du beau temps avec toi... Je sais pas si tu pourras comprendre, parce que je crois pas que tu aies déjà eu d'examens mais j'avais besoin de te parler. J'ai du mal à dormir en ce moment, malgré la lavande d'Erin qui est sous mon oreiller et surtout, j'ai peur de ne pas réussir mes examens de fin d'année... Je sais que je ne passe pas les BUSES ou les ASPICS mais j'ai quand même peur de rater, de pas être à la hauteur, d'avoir un trou quand je serai devant ma copie. Tu sais, je crois que le dire, ça me fait du bien, j'ai l'impression d'être plus légère... alors merci de m'écouter à chaque fois que je viens de voir pour te faire part de mes problèmes. Dis, t'aurais pas une méthode pour décompresser et arrêter de stresser ? demanda-t-elle, sa voix se brisant. Ces examens la mettaient dans tous ses états, et elle n'imaginait pas ce que ce serait lors de sa cinquième année qui approchait petit à petit et arriverait rapidement. Elle repoussait inlassablement ce moment fatidique de sa tête, refusant d'y penser... Mais plus les années passaient, plus elle s'en approchait. Une larme perla au coin de son œil, dévalant sa joue comme les rivières courent le long des pentes des montagnes. Elle n'en pouvait plus de ce stress, qui, à chaque fin d'année, la rongeait et la torturait. "Dis-moi, s'il te plait..." implora-t-elle sa plante d'une petite voix.

Et intérieurement, elle espérait que personne ne passerait pas la serre à cette heure-là car elle n'avait aucune envie qu'on la voit au bord des larmes à cause du stress.

Essuyant ses yeux humides d'un revers de manche, elle tâtonna ensuite la terre de Lapinou pour s'assurer que celle-ci avait assez d'eau, puis après lui en avoir mis quelques gouttes, elle se leva et souffla un mot de remerciement à sa plante ; Ellana avait eu une idée de comment essayer de vaincre le stress qui s'emparait d'elle.
En mars, elle avait participé à une thérapie de groupe sur le stress, et la psychomage de l'école leur avait donné quelques moyens pour lutter contre. Si elle arrivait à se poser assez longtemps pour dormir et être en forme, elle pourrait mieux réviser. Et peut-être qu'elle pourrait mettre quelques gouttes d'huiles essentielles sur ses poignets pour s'apaiser, puisque les rares fois où elle avait tenté, ça avait plutôt bien fonctionné...

Date : Dimanche 12 janvier 2048
Lieu : Serre n°6
Tenue et coiffure : Gros pull vert foncé et jean large noir, cheveux attachés en un chignon

Alaska avait entendu parler de la serre n°6, réservée aux élèves voulant y déposer leur plante. Ce système était en place depuis un petit moment déjà, mais la jeune fille n'en avait pas eu l'utilité jusqu'à maintenant. En effet, durant les fêtes de Noël, son père qui connaissait son amour de la botanique lui avait offert une jolie Caesalpinia Gilliesii. Cette dernière était encore petite, mais elle allait grandir rapidement, et la brune avait décrétée qu’elle ne pourrait pas complètement s’épanouir dans le sombre dortoir des filles de Serpentard - un choix plutôt raisonné.

C’est pourquoi elle marchait là, traversant le château, petite fille engloutie dans son gros pull vert, la tête cachée par la plante qu’elle tenait dans ses bras comme la chose la plus précieuse au monde. Elle avait une feuille soigneusement plié dans la main. C’était un petit mot pour le professeur, qui était très sympathique mais qu’elle n’osait pas aller voir en face, sans vraiment savoir pourquoi. Elle préférait, fugitivement, déposer sa plante avec le bout de papier accroché et repartir telle une voleuse de pommes. Elle espérait juste ne pas croiser Mr. Charleston, et qu’il ne lui en voudrait pas de ne pas lui avoir demandé l’autorisation en face. Elle ne voulait vraiment pas mal faire et avoir de mauvaises relations avec ce professeur qu’elle appréciait grandement.

Enfin arrivée, elle déposa en soufflant la plante dans la serre. Il n’y avait aucun autre élève, elle le vérifia avant de parler tout doucement à celle qu’elle avait trimballé dans toute l’école :

- Je vais te laisser là… Mais d’abord il faut que je te donne un petit nom ! Bah oui quoi, je vais pas toujours t’appeler Caesalpinia Gilliesii ! Que dirais-tu de Nebesa ? Ca veut dire paradis en russe. Je sais pas toi, mais moi j’aime bien ! Va pour Nebesa ! Je vais l’ajouter dans le mot pour Mr. Charleston.

Elle aurait eu un peu honte si quelqu’un l’avait surprise à cet instant. Parler à son chat, pourquoi pas, mais parler à sa plante… elle ne connaissait pas grand monde qui le faisait !

Après avoir promis à sa toute fraîchement nommée de vite revenir la voir, Alaska s’en alla d’un pas sautillant, contente d’avoir déposé sa plante, laissant derrière elle, juste à côté de sa plante, le mot suivant :

Bonjour Mr. Charleston,

J’ai déposé dans cette serre ma plante, elle s’appelle Nebesa. J’espère que cela ne vous dérange pas… Je reviendrai en prendre soin le plus souvent possible.

Merci beaucoup pour cette serre très utile.

Cordialement,

Alaska Campbell, Serpentard, première année

Image :

Reducio

FLEURS

Espèce : Caesalpinia Gilliesii
Propriétaire : Alaska Campbell
Date d'arrivée : Dimanche 12 janvier 2048

Entretien et visite aux plantes :

Depuis le temps, Sigmund connaît ses habitué.e.s des serres. Il aime bien la petite Eileen, elle a manifestement beaucoup d'affection pour sa plante et le professeur en est très touché.

Ellana est également toujours aussi présente dans les parages.

@Eileen O'Brien, tu gagnes 16 PRs pour l'ensemble de tes derniers passages dans ce sujet. Je te laisse les demander dans mon bureau.

@Ellana Duchêne, tu gagnes 3 PRs que tu peux demander dans mon bureau. Bon courage à ton personnage pour les examens !

Ajout d'une plante :

Image :
Espèce : Caesalpinia Gilliesii
Propriétaire : @Alaska Campbell
Date d'arrivée : 12/01/48

@Alaska Campbell, tu gagnes 4 PR pour le dépôt de ta plante. Tu peux les demander dans mon bureau.

25 avril 2048
Entretient de Blanche

Une journée calme pour Lucas venait de débuter qu’il avait déjà l’intention d’aller voir sa petite plante adoré qui se situait dans la serre N6.

Il se souvenait que la dernière fois il avait laissé un mot à son professeur en espérant que celui-ci l’ait vu.

Il prit les escaliers comme à son habitude et se dirigea dans les serres en évitant de s’égarer au passage.

Il arriva près de la serre et comme il avait le temps cette fois ci il allait regarder les plantes des autres camarades qui avait eux aussi déposé des plantes dans la serre.

Il commença déjà par prendre soin de la sienne qui n’avait toujours pas changé d’endroit mais il savait que Blanche se plaisait là où elle était.

Il aperçu un petit bout de papier qui était à côté de sa plante. Celui-ci venait de son professeur de botanique MR Charleston.

Il le lit et était content de voir que tout allait bien pour tout le monde. Après avoir donné l’eau, Lucas se promena dans les rangs en regardant les plantes.

Chaque plante avait sa particularité mais toute avait l’air très bien entretenue. Il essaya de ne toucher aucune plante pour ne pas les déranger.

Après avoir fini son petit tour, il se dirigea vers la sortie de la serre où il reviendra dans cinq jours pour une nouvelle inspection.

Blind Will.. M'énerve..
Le seul moyen que j'ai trouvé c'est le poivron vert. Pourquoi ? Bah je sais pas ! Demandes lui ! Plus sérieusement l'approvisionnement en poivron vert ici était très délicat. Je missionait tous les lundis mon animal d'aller en chercher dans les cuisines puisqu'il arrivait à s'y faufiler (même s'il mangeait la moitié du petit pot). J'en avait toujours dans mon sac mais ils finissaient par pourrir et je me devais de trouver une solution.
Je détestait la botanique, mais je préférais me salir les ongles avec de la terre que de risquer de me faire chopper avec les vols en continu ! Alors j'ai demandé non sans peine à notre professeur si je pouvais avoir un tout petit plan de poivron vert, ma seule échappatoire.

Arrivée à la serre, j'ai pris du terreau, une petite pelle et des gants et tirant la grimace j'ai planté la chose.

- Par Merlin.. J'ai de la terre plein la chemise !

Beurk ! C'était dégoutant ! Beurk beurk ! Malgré les gants je gardais une distance de sécurité avec la chose, dire qu'il allait falloir que je lise de la botanique pour apprendre à planter ce truc : trois mots très désagréables qui sonnaient comme du crotin de sombral dans ma bouche.

- Qu'est ce que je ferais pas pour cet animal de malheur.. Beurk..

Puis je suis restée plantée (lol) là pendant quelques secondes.

- Je vais t'appeller comment mochetée.. Cunégonde ? Non, c'est moche mais c'est pas drôle.. Ursule ? Non plus ! On est pas dans Disney ! Allez, un petit truc drôle.. Featherstone ? Non cramé ! Archibald ! Voilà ! C'est nickel !

J'ai laissé un petit mot pour le prof.

Monsieur, voici Archibald, il est un peu maigrichon et va sûrement souffrir de ma personne mais j'espère que vous en prendrez soin apprécierez l'odeur alléchante qui va en émaner !

Magiquement, Kim.

Date : Dimanche 7 juin 2048, vers 10h
Lieu : Serre n°6
Tenue : Short en jean noir et débarder blanc, chignon bas
Entretient de Nebesa

Comme chaque dimanche depuis qu'elle l'avait déposée là, Alaska allait s'occuper de Nebesa. Les autres jours, elle venait souvent dans la serre mais plus pour avoir un moment de détente, sa plante n'ayant pas besoin d'eau chaque jour. Elle s'était fixée sa petite routine, elle qui planifiait toujours tout, et désormais son rituel était de l'entretenir tous les dimanche matin. Globalement, elle ne croisait personne et heureusement. La petite Serpentard tenait à sa tranquillité et à son moment de solitude, c'est pourquoi elle venait dès l'ouverture.

Après l'avoir arrosée, Alaska se tint debout devant la Caesalpina. Parfois, elle vidait son sac et lui racontait sa journée, sa vie, ses pensées. Aujourd'hui, elle resta un long moment à la regarder, puis évoqua comme elle l'aurait fait à son plus fidèle ami un événement récent qui la chamboulait beaucoup :

- Vendredi, on a eu astronomie. D'habitude ça peut passer, mais là on a fait de la pratique... Ces planètes, tout cet univers, ça me fait peur. A la fin du cours j'en pouvais plus : j'avais la nausée, mes pensées étaient affreusement emmêlées... Comment ils font les gens pour pas ressentir ça ? C'est tellement loin, grand... Rien que d'en parler je me sens pas bien.

Et justement, la petite se sentait nauséeuse, sa tête lui tournait un peu. Elle éprouvait une vague envie de vomir, ses jambes la soutenaient difficilement. Alaska haïssait plus que tout se sentir comme ça, mais elle ne pouvait s'empêcher d'y penser. A chaque cours, il lui fallait le week-end pour que son esprit se soulage petit à petit. Et rebelote la semaine suivante. Elle avait hâte de passer à l'année suivante, où cette horrible matière passerait aux oubliettes. Plus que quelques semaines à tenir !

- Tu sais, papa crois que je l'ai dit à la professeure... mais j'ai pas eu le courage. J'aime pas avouer comme ça mes faiblesses.

Aussi subitement que d'habitude, la fillette se redressa et un sourire apparut sur son visage fermé, penseur et craintif à peine quelques secondes auparavant. Elle était passé de zombie à petite fille pleine de joie en un mouvement de baguette.

- Fin bref, je vais te laisser, je repasse demain dans les serres, mon p'tit paradis !

Et elle partit d'un pas guilleret, insouciant, ce qui pourrait en déstabiliser plus d'un.

Scutumi largiflora* [D3]

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8 JANVIER 2048, 9h18, SERRE N°6, POUDLARD Alyona, 18 ans

Depuis septembre, j'essaye de passer régulièrement dans cette serre pour prendre soin de ma plante. Toutes les semaines, de manière générale. Je note les changements, les évolutions, et je prends des mesures. C'est un végétal que je ne connais pas vraiment, et malgré ce que j'ai lu dessus, je dois me montrer prudente et attentionnée. Quand ma plante ne va pas bien, je dois tirer des hypothèses sur ce dont elle a besoin, et je dois améliorer son état grâce à ces hypothèses. A-t-elle trop d'eau ? En manque-t-elle ? A-t-elle besoin de plus de minéraux ? Nécessite-t-elle plus d'espace, plus de soleil ? Je regarde, je change quelques éléments, je note les améliorations quand il y en a, et j'apprends. C'est un travail long et difficile. Je n'ai qu'une seule scutumi largiflora, et je dois en prendre soin. Je ne veux pas la voir dépérir ou mourir, j'ai besoin d'elle pour comprendre, pour apprendre, pour la suite de mes recherches. Alors oui, je dois passer régulièrement, je dois lui dédier du temps, et je dois noter très précieusement tout ce qui diffère d'une semaine à une autre, mais cela me plaît bien comme tâche à faire.

Lors de la venue d'Estefânia, je n'ai posé aucune question sur ce spécimen dont elle m'a parlé, et je ne lui ai pas dit que je m'occupais d'une de ces plantes. Je ne sais pas exactement pourquoi. Enfin si, je sais ; c'est une question de fierté. C'est un projet que je mène seule, en toute autonomie, et je ne voulais pas recevoir ses conseils, ses réponses, son avis. J'ai besoin d'y arriver par moi-même. Je veux me prouver que je suis capable de m'occuper d'une plante que je ne connais pas, et de l'étudier par la suite. Je veux pouvoir lui dire plus tard que j'y suis parvenue ; je veux pouvoir l'étonner, juste un peu. Et puis, je veux pouvoir être fière de moi, pour me répéter que même si c'est difficile, je peux y arriver.

Je me demande ce que ceux qui passent par cette serre pensent, de ma plante inconnue qui grandit à une vitesse folle. Je souris parfois, à les imaginer s'interroger, l'observer, chercher à comprendre. Certains la connaissent-ils ? L'ont-ils déjà vu ? Mais peut-être qu'ils ne se posent aucune question, peut-être que leur curiosité n'est pas touchée, que cela ne les intéresse pas. Mais tout de même, une grande plante comme celle-là !

Après avoir effectué mes mesures habituelles et avoir pris soin de la plante, je m'assieds à côté d'elle, en tailleur, pour prendre le temps de réfléchir. Certaines fois, j'ai utilisé des sorts pour la faire légèrement croître, mais aujourd'hui je préfère ne rien faire. Elle commence à être grande. Elle continue de changer et d'évoluer, mais moins vite qu'avant. Ses feuilles sont nombreuses, et la cire dont Estefânia m'a parlé commence à se former dessus. J'ai si hâte de la récolter, de la tester, de découvrir ses effets et ses limites ! Je n'avais jamais effectué de recherche aussi réelle, sans connaître véritablement les résultats, sans être guidée. Je sais ce que je veux, et je sais où le trouver, mais je n'ai pas plus de détails. Bien sûr, ces derniers mois, j'ai beaucoup appris de mes observations. Si un jour je fais pousser une deuxième scutumi largiflora, nul doute qu'elle sera plus jolie que celle-ci et que ce sera plus simple. Mais en attendant, oui, j'ai fort hâte de récolter cette cire si particulière pour enfin entrer dans des recherches plus concrètes.

Parfois, en prenant du recul, j'ai l'impression que c'est assez idiot ce que je fais. Je veux dire, je prends du plaisir à faire des recherches sur une plante qui est déjà connue sur un autre continent. Quand j'irai à Castelobruxo, cette plante sera peut-être partout et ne surprendra personne, n'enthousiasmera que moi. Pourtant, j'ai envie de continuer, même si ce que je fais n'est pas si novateur, même si je suis seule dans cette expérience, que je n'ai personne à qui raconter mes avancées, mes échecs, mes découvertes. Je sais que je suis heureuse en faisant cela, et finalement c'est tout ce qui compte.

Je me relève, époussette ma robe. La semaine prochaine, je commencerai à récolter cette cire, il devrait y en avoir davantage. Je ne sais pas ce qu'elle m'apportera, si elle sera vraiment si intéressante, mais je pourrai en tester les effets, et j'ai trop hâte de le faire pour m'inquiéter de détails. C'est un peu comme ma dernière aventure à Poudlard, non ?

Ah cinq jours s’étaient enfin écoulé et Lucas pouvait donc allait prendre soin de sa plante Blanche qui l’attendait impatiemment.

Il prit quelques livres car juste après l’entretient de sa plante, il voulait aller se posé dans le parc pour allait lire.

Arrivé rapidement à la serre, il déposa ses affaires pour éviter de les salir soit avec de l’eau ou même encore de la terre.

Il alla voir sa plante et comme à chaque entretient, sa plante allait bien.

Ah tu vas toujours aussi bien, je suis content de te voir. Tu es heureuse ça se voit. Tu as bien mérité les nutriments dont tu as besoin.

Je ne savais pas si les plantes comprenaient vraiment ce qu’on disait mais c’est ce que je pensais.

Je ne sais pas encore combien de temps tu vas rester ici mais je pense que je vais venir te récupérer vers la fin d’année car j’ai l’impression que tu te plaît ici. Il y a beaucoup de plantes toutes aussi différentes les unes que les autres et il y a tous ce qu’il te faut.

Il savait qu’il était temps pour lui d’y aller et qu’il reviendrai seulement dans cinq jours pour prendre soin de sa plante adorée qui n’attendait que de le revoir.

Il pouvait donc profiter et aller lire un livre dans le parc.