Qui suis je ? Ou suis je ?
Aïe ! Un épouvantable de crane m'assaille. Comme si une aiguille me transperçait la tête. Soudain, une centaine d'image me revienne en tête. Un balai. Un cri. Le visage horrifié de mes camarades penchés sur moi. Un lit. Que m'est t-il arrivé ?
Je tente de bouger mon bras. Une douleur vive le transperce. De même avec mes jambe et ma tête. Mon corps semble enferré dans une torpeur douloureuse. Avec un effort considérable qui puise le semblant d'énergie qui me reste, j'ouvre les yeux.
La première chose que je remarque est du blanc. Je suis allongé, d'accord. Des rideaux blanc sont autour de moi.
J'essaie de me redresser mais émet un couinement. Tout mon corps me fait souffrir atrocement.
En plissant les yeux, je réussi a distinguer deux silhouettes floues qui semble discuter. Impossible de dire de qui il s'agit. Ma mémoire me revient petit à petit. Je suis une fille qui s'appelle Gaby. Et j'étudie dans une école de... magie ? Mmmh ca doit être ca mais qui sont ces personnes et ou suis je ?
Epuisée par mon effort, mon corps cède et retombe mollement allongé sur le lit.
Je racle ma gorge et essaie de produire un son. Sans succès... Ma gorge est sèche comme le Sahara et ma langue rappe contre mon palais. Découragée, j'abandonne et fixe les deux hommes qui me semblent si loin...

Quand Rafael était arrivé avec une élève inconsciente à l'infirmerie, Diarmuid lui avait ouvert les accès jusqu'à un box libre pour qu'il la dépose dans le lit qui s'y trouvait. Le professeur de vol, infirmier de formation, avait déjà procédé à un examen de base lui permettant de transporter la jeune fille en toute sécurité et le médicomage avait poursuivit les soins par un Revigor léger qui allait permettre à la première année de reprendre très doucement conscience.

Mais le temps que cela arrive, plusieurs minutes au moins, les deux hommes avaient le temps de discuter. Ce qui consistait en l'occurrence pour l'irlandais à poser des questions à son collègue sur bien des points; ici à Poudlard, mais aussi dans un tout autre cadre, bien moins... légal, en quelques sortes. "Tu as pu voir comment elle est tombée et de quelle hauteur?" Avait-il commencé par dire bien conscient qu'il avait des dizaines de jeunes sorciers à surveiller. Puis, après avoir laissé le brun répondre, avait demandé des précisions. "Elle a perdu connaissance tout de suite? Tu as déjà fait des constats?" L'ancien directeur de Gryffondor avait exercé avec une équipe de Quidditch de niveau international et Diarmuid savait qu'il avait gardé des réflexes de cette période. Toute information déjà récoltée lui permettrait de gagner du temps, tous les deux en avaient parfaitement conscience.

Là encore, il laissa son collègue lui répondre non sans tourner le regard en direction du lit. Il avait cru entendre du mouvement et bien lui en pris. La jeune Gaby Grange venait d'essayer de se redresser mais avait du se rendre à l'évidence puisqu'elle retombait mollement sur le matelas tout en leur adressant un regard vitreux. Logique quand on reprenait conscience tout doucement. "Merci Rafael, je m'occupe d'elle." Avait-il ajouté à l'attention de ce dernier en posant très brièvement la main sur son épaule avant de rejoindre le chevet de l'adolescente.


Rafael devrait poster, puis je prendrais la suite et tu pourras de nouveau le faire

Le risque zéro n'existait pas mais Rafael avait toujours essayé de tout mettre en oeuvre pour que ses élèves ne soit pas blessés. Et, les rares fois où cela arrivait, il s'en voulait toujours un petit peu. Cette fois-ci Rafael ne s'y était pas du tout attendu, le cours avait commencé il n'y avait que peu de temps et les premiers élèves étaient déjà dans les airs quand il avait entendu un cri. Par réflexe, il s'était retourné vers la source du bruit alors qu'elle tombait de plus de cinq mètres, il avait seulement pu ralentir sa chute à l'aide de sa baguette. Le ressenti devait être une chute de deux mètres au plus.

Très rapidement, l'ancien infirmier s'était approché de la jeune Gryffondor pour s'assurer qu'elle n'avait rien de cassé. Elle resta consciente quelques secondes, suffisantes pour rassurer Rafael et, certainement, sur la douleur, perdu connaissance. Le sorcier analysa rapidement la situation, il n'y avait pas de plaie ouverte, elle avait son casque et celui-ci n'était pas désormais. Après une première palpation, rien ne semblait cassé mais il était encore trop tôt pour le dire. Après avoir demandé à tous ses élèves de descendre de leur balai, Rafael souleva la jeune fille et prit la direction de l'infirmerie.

À son arrivée, Diarmuid le fit entrer dans la zone de soins et ensemble, ils installèrent la Gryffondor. Le médicomage effectua les premiers soins et, en attendant qu'elle reprenne connaissance, il essaya d'en savoir plus sur la chute en question. Le professeur de Vol attendit que son collègue ait posé toutes ses questions avant de répondre:

« — Je n'ai pas vu le début de la chute et ne saurais te dire de quelle hauteur elle est tombée. J'ai malgré tout, pu ralentir sa chute. Je dirais que cela correspond à une chute de deux mètres en temps normal. Elle était casquée, sans déformation du casque. À première vue je dirais qu'il n'y a ni fracture ni luxation mais j'ai un petit doute sur le poignet gauche quand même.

Il fit une petite pause avant d'ajouter:

— Elle n'a pas perdu connaissance dans l'immédiat, j'ai eu le temps d'arriver jusqu'à elle et de la voir consciente. J'aurais tendance à dire qu'elle a perdu connaissance sur la douleur mais à voir si ce n'est pas sur un traumatisme crânien. »

Diarmuid avait acquiescé plusieurs fois en entendant son collègue et prédécesseur lui expliquer ce qu'il savait de la chute qui avait conduit l'élève à l'infirmerie. Heureusement le professeur avait de bons réflexes et avait pu faire le nécessaire pour que le pire soit évité. "Je vais prendre le temps de tout vérifier. Merci encore." Lui dit alors le jeune homme qui retira la main de son épaule avant de se diriger vers la petite Gaby Grange qui était en train de se réveiller.

- "Bonjour Miss Grange." Lui dit-il doucement pour éviter de la brusquer et en commençant à lancer un sort de diagnostic pour estimer ses constantes et détecter un éventuel traumatisme crânien. Il ferait d'autres vérifications en s'aidant du flux magique, mais il fallait d'abord qu'il puisse évaluer son état général. Et puis entre la commotion et une entorse ou une fracture, il préférait traiter dans cet ordre.

- "Comment vous sentez-vous?" Demanda-t-il alors que le sort qu'il avait lancé lui donnait déjà de précieuses informations sur le rythme cardiaque, la tension et la fréquence respiratoire de sa toute jeune patiente. C'était déjà rassurant et le second sort qu'il mit en œuvre le fut tout autant, pas de traumatisme crânien. Aussi, après avoir obtenu une première réponse et fit venir un gobelet avec l'équivalent de deux gorgées d'eau à lui il demanda; "Est-ce que vous pouvez me raconter?"

Les deux hommes discutent au loin pendant quelques minutes. Ils semble préoccupé et je me demande si ca a un rapport avec moi... Je baisse les yeux en direction de mon corps douloureux. Ca doit être ca...
Je plisse les yeux pour essayer de distinguer l'identité de ces deux hommes. Mais ils sont toujours aussi flou... Je ne voient rien du tout. Je soupire et essaye encore une fois de produire un son avec ma bouche, pour signaler ma présence éveillé. Un espèce d'étrange son ressemblant a un grognement s'échappe de ma gorge et je soupire. C'est bien parti ! Un des homme se tourne vers moi. Je voudrait me lever pour lui demander ce qu'il m'arrive mais mes jambes s'obstinent a ne pas bouger. L'homme qui s'était tourné vers moi pose sa main sur l'épaule de son collègue et se dirige vers moi.

Il se plante devant moi et dit d'une voix douce :
- Bonjour Miss Grange.
Je me racle la gorge et émet une sorte de "Bonjour" peu audible. Ma gorge est sèche et ma langue rappe douloureusement contre mon palais.
Il prend sa baguette et commence a lancer des sorts en ma direction. Je ne sent rien et fixe sa baguette, affolé. Mais qu'est ce qu'il est en train de me faire ? Il continue son manège, calme. Je me détend un peu et le détaille. Bruns aux yeux verts, assez jeune, je fouille dans ma mémoire. Ah oui, j'y suis ! L'infirmier ! Je ne me rappelle plus de pas mal de chose, c'est embêtant...
L'infirmier donc, me demande comment je me sent. Mal est la seule chose qui me viens en tête. Ma bouche est pâteuse et ma langue engourdie. Je tente de dire :
-Hum, une toux violente me prends et après une longue minute de toux, je me reprend : Hum... Je me sent... j'ai mal à la tête. Aïe ! Aux jambes... aussi. Mes paroles et ma respirations son saccadés. J'ai mal... partout... Je prends une grande inspiration et regarde l'infirmier faire voler a l'aide de sa baguette un gobelet rempli d'eau et je l'attrape avec reconnaissance. Après avoir bu un peu, ma gorge me fait beaucoup moins mal et je murmure un "Mer.. ci" avant de re-boire une gorgée.

L'homme me regarde puis demande si je peux lui raconter. Heu... Lui raconter quoi ? Je m'apprête a lui poser la question avant de me rappeler de mon état. Je ferme les yeux très fort et fait appelle a ce qui reste de ma mémoire pour me rappeler de ce qui a pu causer mon état. Des brides de souvenirs me martèle la tête.
-Moi... montant sur un balais, un sourire aux lèvres. Moi... dans les airs, lâchant une main du ba...lais pour me retourner regarder si les autres ont volé aussi haut que... moi. Mes che...veux lâchées collés contre mon visage. Moi qui ne voie plus rien. Hum. Mon pied se bloq...uant avec l'autre. Moi qui perds l'équil...ibre et tentant de se raccrocher au balais. Un cri désespéré. Et la vitesse de ma chu...te. L'air bloquant ma respiration. La chute qui s'adoucit. Un flash. Des élèves pen...chés autour de moi. Je m'arrête soudain. Je viens de me rendre compte que je viens de dire tout cela a voix haute.

@Diarmuid O'Belt +
@Rafael Mason

Attentif à sa jeune patiente, Diarmuid lui laissa le temps de prendre conscience de la réalité tout en commençant son examen qui s'était avéré être plutôt rassurant. Les réflexes de son prédécesseur avait eu un rôle non négligeable là dedans et c'était ce qui avait permis au jeune médicomage d'être en mesure de donner des priorités plus fines aux différents sorts qu'il devait lancer. Il avait ainsi pu fournir un verre d'eau - bien qu'assez peu rempli - à la fillette pour faire passer la gêne qu'elle pouvait avoir. Gaby Grange put alors lui expliquer sa version de l'accident, bien que d'une manière assez originale.

La situation pourrait prêter à rire et, si d'ici quelque temps il se souviendrait de cette pré-adolescente qui avait parlé comme si les images se jouaient entre eux comme d'un épisode assez drôle, ce n'était pas le cas pour le moment. Car en cet instant, il devait réussir à capter un maximum d'informations de ce discours plein d'originalité. "Ca correspond avec ce qu'a pu me dire le professeur Mason." Dit Diarmuid quand elle se stoppa net dans son récit. "Il a pu amortir la chute et votre casque vous a bien protégé. Dès que j'aurais fini de vous ausculter," il désigna son poignet gauche et les chevilles de la petite Gryffondor, "je vous donne de quoi vous soulager. Ca ne durera pas longtemps." Termina-t-il en reprenant sa baguette.