Ce serait bien qu'on parle !
Avec @Sarah Priddy
7 Mars 2048
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Ça fait du bien cette bonne humeur! Cela faisait peut-être plus de deux heures que cette phrase résonnait dans l'esprit du professeur de Vol. Sarah avait raison, cela faisait du bien! Du bien de penser à autre chose, du bien de sourire et du bien d'être en compagnie de quelqu'un que l'on appréciait. Cette proposition de jeu dans la clairière aux courses avait été une excellente idée, il suffisait de voir le sourire sur le visage de tous les participants lorsqu'ils avaient quitté la clairière. C'était une réussite.
Sarah et Rafael s'était ensuite occupés de ranger les balais et tout le matériel nécessaire à cet exercice. À l'aide de leur baguette, il avait fait voler tous le matériel en direction de la réserve des cours de Vol. Les deux adultes avaient échangé des banalités tout en rangeant le matériel et alors que tout s'était bien passé jusque là, sans prévenir, l'humeur de Rafael redevint maussade. Il avait repensé au bal de Noël, lorsque les deux avaient partagé une danse.
À cette époque là, tout paraissait tellement plus simple. Sarah avait proposé à Rafael de passer un peu de temps tous les deux parler et mettre les choses au clair concernant leur situation. Rafael avait espéré pouvoir enfin mettre des mots sur ce que les deux ressentaient, mais, c'était sans compter l'accident qui avait prit la vie de Marcus et mis celle de Selena dans un état plus que précaire. À cause de cet incendie, les deux sorciers n'avaient pas pu se retrouver tous les deux comme prévus et Rafael s'était détaché de tout et éloigné de tout le monde. Il s'était éloigné de Sarah et ne lui avait donc pas accorder le temps dont ils avaient parlé.
Alors qu'il verrouillait la réserve à l'aide de sa baguette, Rafael repensait à tout ça, à tout ce qu'il avait espéré dire à Sarah. Cela faisait presque trois mois qu'ils avaient prévu de se parler, il était temps de passer à l'action. Les deux sorciers rebroussèrent chemin en direction du château, Rafael prit son courage à deux mains et se lança:
« — Attends Sarah ... Avant que tu ne rentres, je me demandais si tu avais un peu de temps. Ce serait bien qu'on parle, tu ne penses pas? »
Ce serait bien qu'on parle !
La petite session course sans course s'était formidablement bien passée. La bonne humeur et la motivation avait été au rendez-vous et les participants avaient joué le jeu, sans se prendre la tête. Sarah était contente. Contente de cet après-midi banal. Contente de passer du temps avec Rafael. Alors oui, c'était loin d'être comme l'an dernier où ils volaient ensemble plusieurs fois par semaine ; on ne préparait pas Kopparberg tous les ans. Ce n'était pas non plus comme avant les fêtes ; là c'était flou et tellement agréable en même temps. Ils n'étaient pas juste tout les deux mais, le retrouver lui faisait du bien malgré tout.
Une fois les élèves partis, les deux enseignants avaient ramassé le matériel, une petite routine du samedi après-midi qui reprenait avant de reprendre la direction du château. Deux ou trois bricoles et elle pourrait rentrer à la maison. Mousuf -non, elle ne pouvait se résoudre à ajouter un l à la fin de son nom- devait l'attendre. Elle sourit en songeant qu'elle s'était attachée à cette petite boule de poils bien plus vite qu'elle ne se l'était imaginé. Son sourire flottant sur ses lèvres, ses pieds prenant naturellement la direction voulue, elle s'arrêta brusquement à l'injonction de son collègue. Les sourcils de la Galloise se froncèrent un instant, alors qu'elle revenait à la réalité. D'abord, elle cru que Rafael avait une mauvaise nouvelle à annoncer et puis, la fin de sa phrase la plongea dans le doute. Qu'ils parlent ? Elle cherchait bêtement l'information loupée mais ne trouvait rien. Désormais face à son collègue, elle le scrutait du regard, cherchant où il voulait en venir.
" Il... J'ai loupé un truc ? J'ai dit un truc ? "
Et puis, à force d'élargir le spectre des possibles, son doigt tomba sur la possibilité de la discussion promise et reportée depuis un bon moment maintenant. Elle sentit son rythme cardiaque accélérer légèrement. Non... il allait sûrement juste lui parler de Selena et Eileen. Sarah évitait soigneusement de parler avec son collègue de la sorcière qui avait toujours réussi à se trouver entre elle et lui depuis qu'elle le connaissait. Parfois elle avait l'impression que la vie tournait en rond. C'était assez déroutant.
" Enfin, pour répondre à ta questions, j'ai tout à fait le temps mais, tu fais une drôle de tête. Elle songea qu'elle ne devait pas faire bien mieux de son côté et secoua la tête, retrouvant son sourire. De quoi tu voulais qu'on parle ? "
Une fois les élèves partis, les deux enseignants avaient ramassé le matériel, une petite routine du samedi après-midi qui reprenait avant de reprendre la direction du château. Deux ou trois bricoles et elle pourrait rentrer à la maison. Mousuf -non, elle ne pouvait se résoudre à ajouter un l à la fin de son nom- devait l'attendre. Elle sourit en songeant qu'elle s'était attachée à cette petite boule de poils bien plus vite qu'elle ne se l'était imaginé. Son sourire flottant sur ses lèvres, ses pieds prenant naturellement la direction voulue, elle s'arrêta brusquement à l'injonction de son collègue. Les sourcils de la Galloise se froncèrent un instant, alors qu'elle revenait à la réalité. D'abord, elle cru que Rafael avait une mauvaise nouvelle à annoncer et puis, la fin de sa phrase la plongea dans le doute. Qu'ils parlent ? Elle cherchait bêtement l'information loupée mais ne trouvait rien. Désormais face à son collègue, elle le scrutait du regard, cherchant où il voulait en venir.
" Il... J'ai loupé un truc ? J'ai dit un truc ? "
Et puis, à force d'élargir le spectre des possibles, son doigt tomba sur la possibilité de la discussion promise et reportée depuis un bon moment maintenant. Elle sentit son rythme cardiaque accélérer légèrement. Non... il allait sûrement juste lui parler de Selena et Eileen. Sarah évitait soigneusement de parler avec son collègue de la sorcière qui avait toujours réussi à se trouver entre elle et lui depuis qu'elle le connaissait. Parfois elle avait l'impression que la vie tournait en rond. C'était assez déroutant.
" Enfin, pour répondre à ta questions, j'ai tout à fait le temps mais, tu fais une drôle de tête. Elle songea qu'elle ne devait pas faire bien mieux de son côté et secoua la tête, retrouvant son sourire. De quoi tu voulais qu'on parle ? "
Professeure de Sortilèges depuis Septembre 2046
DDM de Serpentard mars- juin 2047 / DDM de Poufsouffle septembre 2047 à février 2049
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Ce serait bien qu'on parle !
Pas de retour en arrière possible pour Rafael. Il était difficile d'éviter le sujet dont il voulait parler après avoir lancé cette phrase à son amie. Il continuait de la définir ainsi sans vraiment savoir ce qu'ils étaient, mais c'était plus simple ainsi. À peine avait-il finit sa phrase que Sarah s'arrêta, sourcil froncé. Elle ne s'était pas attendue à ce qu'ils l'arrête ainsi. Il fallait avouer que l'après midi s'était bien passée, ils avait retrouvé une once de bonne humeur comme autrefois.
Face à lui, il pouvait la voir l'analyser pour essayer de deviner de quoi il voulait parler. C'était évident pour le sorcier mais il n'était pas dit que ce le soit aussi pour Sarah. Cela faisait maintenant quelques mois qu'ils n'avaient pas évoqué le sujet et elle s'en était peut-être éloignée. Elle demanda alors au professeur de Vol si c'était en rapport à quelque chose qu'elle aurait dit ou fait, elle était vraiment à mille lieux de deviner de quoi il souhaitait lui parler.
Rafael était désormais hésitant. Avait-il inventé toute cette histoire? N'y avait-il que lui qui avait imaginé des choses entre les deux amis? Il réfléchissait à la manière d'amener le sujet sans brusquer Sarah et, avant qu'il ne réponde, elle reprit la parole pour préciser qu'elle avait bien du temps pour parler. Elle lui fit un commentaire sur son visage et il essaya de se détendre, il était de toute évidence crisper et ne savait pas par où commencer. Mais, comme il se l'était dit plutôt, il n'était pas possible de faire marche arrière et il se lança:
« — Je ... Je suis peut-être le seul à avoir cette impression mais ... Je ne sais pas. Il me semble que les choses ont un peu changé depuis ton anniversaire, j'ai l'impression que nous ne nous sommes pas parlé à coeur ouvert.»
Face à lui, il pouvait la voir l'analyser pour essayer de deviner de quoi il voulait parler. C'était évident pour le sorcier mais il n'était pas dit que ce le soit aussi pour Sarah. Cela faisait maintenant quelques mois qu'ils n'avaient pas évoqué le sujet et elle s'en était peut-être éloignée. Elle demanda alors au professeur de Vol si c'était en rapport à quelque chose qu'elle aurait dit ou fait, elle était vraiment à mille lieux de deviner de quoi il souhaitait lui parler.
Rafael était désormais hésitant. Avait-il inventé toute cette histoire? N'y avait-il que lui qui avait imaginé des choses entre les deux amis? Il réfléchissait à la manière d'amener le sujet sans brusquer Sarah et, avant qu'il ne réponde, elle reprit la parole pour préciser qu'elle avait bien du temps pour parler. Elle lui fit un commentaire sur son visage et il essaya de se détendre, il était de toute évidence crisper et ne savait pas par où commencer. Mais, comme il se l'était dit plutôt, il n'était pas possible de faire marche arrière et il se lança:
« — Je ... Je suis peut-être le seul à avoir cette impression mais ... Je ne sais pas. Il me semble que les choses ont un peu changé depuis ton anniversaire, j'ai l'impression que nous ne nous sommes pas parlé à coeur ouvert.»
Ce serait bien qu'on parle !
Finalement, rien à voir avec la fille de l'anglais ou la mère de cette dernière. Non, le sujet était tout autre, ou pas vraiment car dans la tête de Sarah tout était lié, imbriqué. La Galloise se mordilla un instant un coin de lèvre, détournant ses yeux de ceux de son collègue en se remémorant cette fameuse soirée avant de prendre une grande inspiration. Catastrophique était sans doute l'adjectif qui décrivait le mieux cet anniversaire. Pourtant, les choses avaient ensuite semblées se tasser tout en restant étranges.
" Hum... tu as raison. À vrai dire, je crois que je ne suis toujours pas certaine d'avoir compris tout ce qui s'est passé ce soir là. Je veux dire par là que je sais ce que j'ai dit ou fait et je te dois des excuses pour ces... disons légers débordements émotionnels mais je crois que je doute encore du sens des réponses que tu m'as donné et... "
Et elle n'avait pas psé en reparler. Sarah avait terriblement besoin de s'occuper les mains à cet instant et surtout très envie de fuir le regard de son ami, trop inquiète par ce qu'elle pourrait y lire dans un sens comme dans un autre. Elle fit un quart de tour puis, quittant le sentier, se dirigea vers un arbre qui, couché par une quelconque tempête passée, trempait désormais la tête dans l'eau, offrant, par cette position horizontale peu habituelle pour son espèce, un banc précaire aux promeneurs.
Nonobstant la probable humidité contenue dans la mousse qui recouvrait l'écorce, elle s'assit, perdant un instant son regard sur le paysage.
" Et... "
Avisant une pierre au bord de l'eau, ses doigts s'agitèrent. Le galet lévita jusqu'à sa main qui se referma. Si tout semblait calme et posé sur le lac, une tempête se déchainait dans la tête de la sorcière qui tentait de trouver dans le chant paisible des oiseaux le courage nécessaire pour continuer son explication hasardeuse. Elle ferma les yeux un instant. Se concentrer sur autre chose était probablement sa solution.
" Avifors. Un martin pêcheur jaillit de ses doigts, furtif éclair bleu qui lui redonna le sourire, sans pour autant lui donner le courage d'affronter de nouveau les yeux de son collègue. Je suis relativement nulle pour comprendre ce que pensent les gens et, ce soir là, tes mots disaient des choses que ton être tout entier semblait contredire... et l'inverse. J'ai eu l'impression de... d'être... Quand tu as dit que tu serais ravi de me garder dans tes bras tout en me montrant la sortie à cause de mon taux d'alcoolémie, tu étais sincère ou... simplement gentleman ? "
" Hum... tu as raison. À vrai dire, je crois que je ne suis toujours pas certaine d'avoir compris tout ce qui s'est passé ce soir là. Je veux dire par là que je sais ce que j'ai dit ou fait et je te dois des excuses pour ces... disons légers débordements émotionnels mais je crois que je doute encore du sens des réponses que tu m'as donné et... "
Et elle n'avait pas psé en reparler. Sarah avait terriblement besoin de s'occuper les mains à cet instant et surtout très envie de fuir le regard de son ami, trop inquiète par ce qu'elle pourrait y lire dans un sens comme dans un autre. Elle fit un quart de tour puis, quittant le sentier, se dirigea vers un arbre qui, couché par une quelconque tempête passée, trempait désormais la tête dans l'eau, offrant, par cette position horizontale peu habituelle pour son espèce, un banc précaire aux promeneurs.
Nonobstant la probable humidité contenue dans la mousse qui recouvrait l'écorce, elle s'assit, perdant un instant son regard sur le paysage.
" Et... "
Avisant une pierre au bord de l'eau, ses doigts s'agitèrent. Le galet lévita jusqu'à sa main qui se referma. Si tout semblait calme et posé sur le lac, une tempête se déchainait dans la tête de la sorcière qui tentait de trouver dans le chant paisible des oiseaux le courage nécessaire pour continuer son explication hasardeuse. Elle ferma les yeux un instant. Se concentrer sur autre chose était probablement sa solution.
" Avifors. Un martin pêcheur jaillit de ses doigts, furtif éclair bleu qui lui redonna le sourire, sans pour autant lui donner le courage d'affronter de nouveau les yeux de son collègue. Je suis relativement nulle pour comprendre ce que pensent les gens et, ce soir là, tes mots disaient des choses que ton être tout entier semblait contredire... et l'inverse. J'ai eu l'impression de... d'être... Quand tu as dit que tu serais ravi de me garder dans tes bras tout en me montrant la sortie à cause de mon taux d'alcoolémie, tu étais sincère ou... simplement gentleman ? "
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Ce serait bien qu'on parle !
Il n'en avait pas seulement l'impression, il en était persuadé. Si ça n'avait pas été le cas, leur relation n'aurait pas tant changé en si peu de temps. Par moment, il lui semblait que rien ne s'était passé, et, à d'autres moments, il avait l'impression de plus savoir ce qu'ils étaient l'un pour l'autre.
Rafael essayait d'analyser les réactions de sa collègue mais c'était un peu difficile. Il ne parvint pas à savoir si elle s'était douté qu'il voulait lui parler de ce sujet. Elle prit néanmoins la parole pour lui faire part de son impression. Elle lui présenta, une nouvelle fois, des excuses pour son comportement alors que Rafael ne le lui avait jamais demandé, il ne lui en voulait pas du tout. Elle ne s'arrêta pas là et révéla qu'elle n'était pas sur d'avoir compris tout ce qu'il lui avait dit et c'était désormais Rafael qui ne comprenait pas où elle voulait en venir.
Elle lui certifiait que cela n'avait rien avoir avec l'alcool qu'elle avait bu avant de le retrouver. Elle se souvenait de toute la soirée, cela voulait donc dire qu'il n'avait pas été clair dans ses intentions. Et, pour être honnête, il n'était pas certain de ses intentions à ce moment là. Le laissant dubitatif, Sarah fit un quart de tour sur elle même et prit la direction de l'arbre qui baignait dans le lac. Le professeur de Vol hésita quelques secondes, il ne savait pas si il devait la suivre. Puis, comprenant qu'elle voulait s'asseoir, il s'approcha son tour du tronc d'arbre.
Il s'arrêta à distance raisonnable de son amie et la regarda jouer avec un galet. Il savait que, lors de son voyage en Egypte, elle avait développé ses capacités en magie, elle n'avait plus forcément besoin de baguette pour lancer des sortilèges. Pour autant, il ne l'avait jamais vu faire et il fut surpris de voir le galet se diriger directement dans sa main. Mais sa surprise fut plus intense lorsqu'elle fit apparaitre un oiseau de sa main, c'était assez incroyable à voir.
Distrait par ce spectacle, Rafael n'avait pas remarqué que Sarah se préparait à reprendre la parole. Pour une fois, les deux amis semblaient avoir une conversation sans métaphore ni détournement. Elle lui révéla clairement ce qu'elle avait sur le coeur et Rafael fut assez surprit, il ne pensait pas avoir été aussi ambiguë avec elle. Il resta planté quelques secondes debout à quelques mètres de Sarah puis décida, à son tour de venir s'asseoir sur le tronc humide. Il prit une grande inspiration avant de répondre:
« — Encore une fois Sarah, tu n'as pas à t'excuser pour cette soirée, je t'ai déjà dit que tu n'avais rien fait de mal.
Se doutant que ce n'était pas vraiment le sujet qui leur importait, Rafael répondit à la deuxième partie de l'intervention de Sarah:
— Je pense, en effet, que l'on ne s'est pas du tout compris tous les deux ce soir-là. Je ... Je n'avais aucune envie de te voir quitter mon appartement, et je pensais avoir été clair en verrouillant la porte. Je ne voulais pas te forcer à rester bien évidemment, mais en aucun je n'ai voulu que tu partes. Ton taux d'alcoolémie m'a seulement freiner pour faire une virée nocturne en balais. Mais ... je suis désolé si je t'ai donné cette impression, cela ne m'a ni dérangé, ni donné envie que tu partes.
Rafael se posait des questions sur le ressenti qu'avait pu avoir Sarah. S'était-il montré trop gentleman en faisant en sorte qu'elle ne pense pas qu'il souhaitait profiter d'elle du fait qu'elle soit vulnérable à cause de l'alcool. Il pensa d'abord se taire mais ajouta:
— Je voulais te laisser l'opportunité de partir car ... Je ne voulais pas que tu penses que je profitais de ton état. Et ... Je ne pouvais pas être sur que c'était réellement ce que tu voulais. Je voulais que tu aies cette porte de sortie au cas où tu avais l'impression d'être contrainte de faire quelque chose.»
Rafael essayait d'analyser les réactions de sa collègue mais c'était un peu difficile. Il ne parvint pas à savoir si elle s'était douté qu'il voulait lui parler de ce sujet. Elle prit néanmoins la parole pour lui faire part de son impression. Elle lui présenta, une nouvelle fois, des excuses pour son comportement alors que Rafael ne le lui avait jamais demandé, il ne lui en voulait pas du tout. Elle ne s'arrêta pas là et révéla qu'elle n'était pas sur d'avoir compris tout ce qu'il lui avait dit et c'était désormais Rafael qui ne comprenait pas où elle voulait en venir.
Elle lui certifiait que cela n'avait rien avoir avec l'alcool qu'elle avait bu avant de le retrouver. Elle se souvenait de toute la soirée, cela voulait donc dire qu'il n'avait pas été clair dans ses intentions. Et, pour être honnête, il n'était pas certain de ses intentions à ce moment là. Le laissant dubitatif, Sarah fit un quart de tour sur elle même et prit la direction de l'arbre qui baignait dans le lac. Le professeur de Vol hésita quelques secondes, il ne savait pas si il devait la suivre. Puis, comprenant qu'elle voulait s'asseoir, il s'approcha son tour du tronc d'arbre.
Il s'arrêta à distance raisonnable de son amie et la regarda jouer avec un galet. Il savait que, lors de son voyage en Egypte, elle avait développé ses capacités en magie, elle n'avait plus forcément besoin de baguette pour lancer des sortilèges. Pour autant, il ne l'avait jamais vu faire et il fut surpris de voir le galet se diriger directement dans sa main. Mais sa surprise fut plus intense lorsqu'elle fit apparaitre un oiseau de sa main, c'était assez incroyable à voir.
Distrait par ce spectacle, Rafael n'avait pas remarqué que Sarah se préparait à reprendre la parole. Pour une fois, les deux amis semblaient avoir une conversation sans métaphore ni détournement. Elle lui révéla clairement ce qu'elle avait sur le coeur et Rafael fut assez surprit, il ne pensait pas avoir été aussi ambiguë avec elle. Il resta planté quelques secondes debout à quelques mètres de Sarah puis décida, à son tour de venir s'asseoir sur le tronc humide. Il prit une grande inspiration avant de répondre:
« — Encore une fois Sarah, tu n'as pas à t'excuser pour cette soirée, je t'ai déjà dit que tu n'avais rien fait de mal.
Se doutant que ce n'était pas vraiment le sujet qui leur importait, Rafael répondit à la deuxième partie de l'intervention de Sarah:
— Je pense, en effet, que l'on ne s'est pas du tout compris tous les deux ce soir-là. Je ... Je n'avais aucune envie de te voir quitter mon appartement, et je pensais avoir été clair en verrouillant la porte. Je ne voulais pas te forcer à rester bien évidemment, mais en aucun je n'ai voulu que tu partes. Ton taux d'alcoolémie m'a seulement freiner pour faire une virée nocturne en balais. Mais ... je suis désolé si je t'ai donné cette impression, cela ne m'a ni dérangé, ni donné envie que tu partes.
Rafael se posait des questions sur le ressenti qu'avait pu avoir Sarah. S'était-il montré trop gentleman en faisant en sorte qu'elle ne pense pas qu'il souhaitait profiter d'elle du fait qu'elle soit vulnérable à cause de l'alcool. Il pensa d'abord se taire mais ajouta:
— Je voulais te laisser l'opportunité de partir car ... Je ne voulais pas que tu penses que je profitais de ton état. Et ... Je ne pouvais pas être sur que c'était réellement ce que tu voulais. Je voulais que tu aies cette porte de sortie au cas où tu avais l'impression d'être contrainte de faire quelque chose.»
Ce serait bien qu'on parle !
Oh... ça changeait pas mal de chose de connaître les deux visions de la soirée. Sarah ne put retenir un sourire taquin sans pour autant quitter le lac des yeux.
" J'ai donc raté une occasion en or de profiter de toi. Si j'avais su. "
Rafael s'était rapproché. Un peu. Sarah aurait bien aimé le sentir bien plus proche à cet instant mais les deux adultes maintenant une distance entre eux. Les explications n'étaient pas vraiment terminées... La Galloise se tourna néanmoins vers son collègue, profitant de l'instant pour suivre des yeux les lignes de son visage. Était ce une bonne idée de replonger dans tout ça. N'avait elle pas déployé assez d'effort en ce début d'année pour se persuader de passer à autre chose ?
" J'avais moi aussi l'impression que... c'était un peu différent toi et moi avant les fêtes. Ses yeux cherchaient maintenant ceux de son voisin de banc pour s'y raccrocher. Et puis, tu as retrouvé Selena et ta fille. Je... je me suis sentie un peu de trop dans ce tableau. Je... n'étais pas très bien. Joli euphémisme pour qualifier cette crise de jalousie et son coup de... dans quel état s'était
elle mise ! Tu n'y es pour rien. Ce que tu as fait est normal. Prendre du temps pour elles. Juste que... voilà. "
Elle se tourna de nouveau vers le lac, honteuse d'avouer cette réaction stupide et applaudissant mentalement sa conclusion mémorable. Voilà voilà...
" J'ai donc raté une occasion en or de profiter de toi. Si j'avais su. "
Rafael s'était rapproché. Un peu. Sarah aurait bien aimé le sentir bien plus proche à cet instant mais les deux adultes maintenant une distance entre eux. Les explications n'étaient pas vraiment terminées... La Galloise se tourna néanmoins vers son collègue, profitant de l'instant pour suivre des yeux les lignes de son visage. Était ce une bonne idée de replonger dans tout ça. N'avait elle pas déployé assez d'effort en ce début d'année pour se persuader de passer à autre chose ?
" J'avais moi aussi l'impression que... c'était un peu différent toi et moi avant les fêtes. Ses yeux cherchaient maintenant ceux de son voisin de banc pour s'y raccrocher. Et puis, tu as retrouvé Selena et ta fille. Je... je me suis sentie un peu de trop dans ce tableau. Je... n'étais pas très bien. Joli euphémisme pour qualifier cette crise de jalousie et son coup de... dans quel état s'était
elle mise ! Tu n'y es pour rien. Ce que tu as fait est normal. Prendre du temps pour elles. Juste que... voilà. "
Elle se tourna de nouveau vers le lac, honteuse d'avouer cette réaction stupide et applaudissant mentalement sa conclusion mémorable. Voilà voilà...
Professeure de Sortilèges depuis Septembre 2046
DDM de Serpentard mars- juin 2047 / DDM de Poufsouffle septembre 2047 à février 2049
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Ce serait bien qu'on parle !
Rafael s'était toujours promis de ne pas faire souffrir les femmes de son entourage. Voir ses deux petites soeurs souffrir à cause des garçons alors qu'elles n'étaient que des adolescentes l'avait entraîné dans cette voie. Apprendre qu'un sorcier avait abusé de sa meilleure amie alors qu'elle n'était même pas majeure avait fini de le convaincre. Et tous les jours, il avait fait des efforts pour ne pas devenir cette homme qui profitait de son statut de prétendue "supériorité" pour faire ce que lui désirait.
C'était l'une des raisons principales pour lesquelles il n'avait pas essayé d'aller plus loin avec Sarah ce soir-là. Et, pourtant, ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Peut-être que s'il ne s'était pas rabattu sur ses convictions la situation aurait été tout autre. Mais, pour autant, il ne regrettait pas d'avoir profité d'une Sarah alcoolisée. La situation semblait faire sourire la jeune femme, elle retournait légèrement la situation. C'était certainement, pour elle une manière détournée de se détacher un peu du sérieux de leur conversation.
Sans réponse, Rafael préféra lui répondre d'un sourire discret. Sarah reprit la parole, elle semblait d'accord avec lui sur le changement dans leur relation mais, elle ne s'arrêta pas là. Et Rafael ne s'était pas vraiment attendu à ce qu'elle évoque ce sujet car pour lui, les deux sujets n'étaient pas forcément liés. De toute évidence, l'accident de Selena avait mis en pause une quelconque évolution avec Sarah, mais cela n'était pas lié aux sentiments que pouvait ressentir Rafael pour Selena. C'était seulement du au fait qu'il n'avait pas eu le temps, ni la dire de se concentrer sur autre chose que l'état mentale de sa fille.
Lorsqu'elle ajouta qu'elle avait voulu prendre de la distance pour lui laisser du temps avec elles, Rafael eut la fâcheuse impression qu'elle ne parlait pas seulement d'Eileen. Impossible à déterminer en l'écoutant, en revanche, son regard parlait de lui même. Elle n'avait pas voulu s'interposer entre Selena et Rafael. Mais, à quoi pensait-elle? L'anglais n'éprouvait plus rien pour cette femme qui avait profité de sa naïveté, qui lui avait caché pendant plus de dix ans l'existence de sa fille. Tous les efforts qu'il faisait pour aller voir cette femme étaient pour Eileen, il ne pensait qu'à elle.
Et, alors, lorsque Sarah fuit le regard de Rafael, il eut alors l'impression de comprendre. Depuis l'accident, Sarah et Rafael ne s'étaient pas seulement éloignés l'un de l'autre car ce-dernier était très occupé. Une distance s'était mise en place car Sarah était jalouse de Selena. Rafael se surprit à laisser échapper un petit rire qu'il s'empressa de ravaler. Il ne voulait pas qu'elle pense qu'il se moquait de lui. Avant qu'un nouveau malentendu s'immisce entre eux, Rafael répondit:
« — Je ne suis pas sur de comprendre ... Quand tu dis t'être sentie de trop, tu veux dire quoi? Tu as ressenti de la jalousie vis à vis de Selena?
Rafael n'aurait pas imaginé une seule seconde que cela puisse être le noeud du problème. Mais, malheureusement, lorsque cela le concernait, il avait toujours à identifier ce genre de ressenti. Il ajouta alors pour se justifier:
— Je préfère être honnête avec toi, tu n'as aucune raison d'être jalouse, si c'est vraiment le cas. Je ne ressens rien pour Selena. Rien, si ce n'est de la pitié et de la tristesse. Elle est toujours dans le coma et n'a peut-être pas idée que son mari est mort mais il n'y a rien de plus et n'y aura jamais rien de plus. Tu connais mon histoire avec elle, jamais je ne pourrais concevoir quelque chose avec elle. Et ... ce n'est pas elle à qui je pense ... »
Soudain, Rafael avait peur d'en dire trop. N'était-ce pas trop violent de révéler à la personne qui se trouvait à ses côtés qu'elle hantait ses rêves depuis plusieurs semaines? C'était lui qui avait initié cette conversation mais il n'était pas sur d'assumer ce genre de révélations. C'était pourtant bien la vérité. Lorsqu'il ne pensait pas à sa fille Eileen et à sa détresse, c'était très souvent à Sarah que pensait Rafael.
C'était l'une des raisons principales pour lesquelles il n'avait pas essayé d'aller plus loin avec Sarah ce soir-là. Et, pourtant, ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Peut-être que s'il ne s'était pas rabattu sur ses convictions la situation aurait été tout autre. Mais, pour autant, il ne regrettait pas d'avoir profité d'une Sarah alcoolisée. La situation semblait faire sourire la jeune femme, elle retournait légèrement la situation. C'était certainement, pour elle une manière détournée de se détacher un peu du sérieux de leur conversation.
Sans réponse, Rafael préféra lui répondre d'un sourire discret. Sarah reprit la parole, elle semblait d'accord avec lui sur le changement dans leur relation mais, elle ne s'arrêta pas là. Et Rafael ne s'était pas vraiment attendu à ce qu'elle évoque ce sujet car pour lui, les deux sujets n'étaient pas forcément liés. De toute évidence, l'accident de Selena avait mis en pause une quelconque évolution avec Sarah, mais cela n'était pas lié aux sentiments que pouvait ressentir Rafael pour Selena. C'était seulement du au fait qu'il n'avait pas eu le temps, ni la dire de se concentrer sur autre chose que l'état mentale de sa fille.
Lorsqu'elle ajouta qu'elle avait voulu prendre de la distance pour lui laisser du temps avec elles, Rafael eut la fâcheuse impression qu'elle ne parlait pas seulement d'Eileen. Impossible à déterminer en l'écoutant, en revanche, son regard parlait de lui même. Elle n'avait pas voulu s'interposer entre Selena et Rafael. Mais, à quoi pensait-elle? L'anglais n'éprouvait plus rien pour cette femme qui avait profité de sa naïveté, qui lui avait caché pendant plus de dix ans l'existence de sa fille. Tous les efforts qu'il faisait pour aller voir cette femme étaient pour Eileen, il ne pensait qu'à elle.
Et, alors, lorsque Sarah fuit le regard de Rafael, il eut alors l'impression de comprendre. Depuis l'accident, Sarah et Rafael ne s'étaient pas seulement éloignés l'un de l'autre car ce-dernier était très occupé. Une distance s'était mise en place car Sarah était jalouse de Selena. Rafael se surprit à laisser échapper un petit rire qu'il s'empressa de ravaler. Il ne voulait pas qu'elle pense qu'il se moquait de lui. Avant qu'un nouveau malentendu s'immisce entre eux, Rafael répondit:
« — Je ne suis pas sur de comprendre ... Quand tu dis t'être sentie de trop, tu veux dire quoi? Tu as ressenti de la jalousie vis à vis de Selena?
Rafael n'aurait pas imaginé une seule seconde que cela puisse être le noeud du problème. Mais, malheureusement, lorsque cela le concernait, il avait toujours à identifier ce genre de ressenti. Il ajouta alors pour se justifier:
— Je préfère être honnête avec toi, tu n'as aucune raison d'être jalouse, si c'est vraiment le cas. Je ne ressens rien pour Selena. Rien, si ce n'est de la pitié et de la tristesse. Elle est toujours dans le coma et n'a peut-être pas idée que son mari est mort mais il n'y a rien de plus et n'y aura jamais rien de plus. Tu connais mon histoire avec elle, jamais je ne pourrais concevoir quelque chose avec elle. Et ... ce n'est pas elle à qui je pense ... »
Soudain, Rafael avait peur d'en dire trop. N'était-ce pas trop violent de révéler à la personne qui se trouvait à ses côtés qu'elle hantait ses rêves depuis plusieurs semaines? C'était lui qui avait initié cette conversation mais il n'était pas sur d'assumer ce genre de révélations. C'était pourtant bien la vérité. Lorsqu'il ne pensait pas à sa fille Eileen et à sa détresse, c'était très souvent à Sarah que pensait Rafael.
Ce serait bien qu'on parle !
Mais... il se foutait d'elle ! Sarah peina cependant à figer sur son visage une moue de mécontentement face aux traits presque rieurs de l'anglais. De toute évidence, l'aveux à mi-mot de la sorcière le dépassait. Elle poussa le bras du sorcier de la main dans un geste un peu trop léger pour être efficace.
" Hey... interdit de te moquer de moi comme ça. À jeun ou non je ne maîtrise pas tout tout le temps, c'est comme ça. Je ne suis pas... "
Elle le laissa cependant finir son explication. Cette phrase finale en suspension la laissa songeuse. Pourquoi s'arrêter ainsi en chemin ? Elle reprit alors la parole.
" Comment je pourrais deviner ce qui se passe à Sainte Mangouste et... je ne sais pas non plus à qui tu penses le soir. Je ne suis pas legilimens. Alors oui... Elle hésita un instant avant de songer qu'au point où elle en était, une gaffe de plus ou une de moins. Elle planta son regard dans le bleu des yeux de Rafael, se penchant légèrement vers lui avant de terminer sa phrase. Oui. Je suis jalouse quand je ne te vois plus du tout et que je te sais bien entouré... et inquiète aussi, de te voir... fatigué. C'est peut-être stupide mais c'est comme ça. "
Et maintenant qu'elle avait mis cartes sur table, qu'en était il ? Sarah guettait dans ce regard qu'elle connaissait bien maintenant la moindre réaction, s'étonnant elle-même d'avoir balayé en quelques mots toutes ses réserves et ses bonnes résolutions de relations amicales concernant son collègue.
" Hey... interdit de te moquer de moi comme ça. À jeun ou non je ne maîtrise pas tout tout le temps, c'est comme ça. Je ne suis pas... "
Elle le laissa cependant finir son explication. Cette phrase finale en suspension la laissa songeuse. Pourquoi s'arrêter ainsi en chemin ? Elle reprit alors la parole.
" Comment je pourrais deviner ce qui se passe à Sainte Mangouste et... je ne sais pas non plus à qui tu penses le soir. Je ne suis pas legilimens. Alors oui... Elle hésita un instant avant de songer qu'au point où elle en était, une gaffe de plus ou une de moins. Elle planta son regard dans le bleu des yeux de Rafael, se penchant légèrement vers lui avant de terminer sa phrase. Oui. Je suis jalouse quand je ne te vois plus du tout et que je te sais bien entouré... et inquiète aussi, de te voir... fatigué. C'est peut-être stupide mais c'est comme ça. "
Et maintenant qu'elle avait mis cartes sur table, qu'en était il ? Sarah guettait dans ce regard qu'elle connaissait bien maintenant la moindre réaction, s'étonnant elle-même d'avoir balayé en quelques mots toutes ses réserves et ses bonnes résolutions de relations amicales concernant son collègue.
Professeure de Sortilèges depuis Septembre 2046
DDM de Serpentard mars- juin 2047 / DDM de Poufsouffle septembre 2047 à février 2049
DDM de Serpentard mars- juin 2047 / DDM de Poufsouffle septembre 2047 à février 2049
Ce serait bien qu'on parle !
Il devait très certainement arrêté de laisser des non dits entre Sarah et lui. N'avaient-ils pas dépasser ce cap désormais. Il n'en était pas encore certains mais il commençait à croire que ses sentiments étaient réciproques, il serait peut-être temps de se comporter en adulte.
Le contact de la main de Sarah sur son bras semblait avoir brulé le sorcier. Il ressentait encore ce contact alors qu'elle avait repris ses distances. Il aurait aimé refermé sa main sur celle de Sarah mais elle avait été trop rapide et il ne s'était pas attendu à se rapprochement soudain. Mais, ils n'étaient désormais qu'à quelques dizaines de centimètres, elle avait le bras assez long pour le toucher.
Elle reprit ensuite la parole et il ne faisait aucun doute qu'elle avait deviné ce qu'il s'était retenu de lui dire. Elle avait visé juste et il ne put s'empêcher de rougir en l'entendant dire ces paroles. Malgré tout, l'anglais maintint son regard dans celui de Sarah et l'écouta continuer de parler. Elle avoua finalement à Rafael qu'elle ressentait en effet de la jalousie lorsqu'il se rendait à Sainte Mangouste. Mais ce n'était pas tout, elle était aussi inquiète pour lui. Malgré ses efforts, il n'arrivait visiblement pas à masquer son état de fatigue.
Le regard de Rafael s'illumina quelques secondes et il regretta de ne pas avoir eu cette conversation plus tôt. Cela n'aurait pas réglé tous ses problèmes mais il aurait eut le coeur plus léger et se serait posé beaucoup moins de questions quant à sa relation avec la galloise. Il resta immobile pendant plusieurs secondes, le regard plongé dans celui de Sarah avant de répondre:
« — Cela n'a rien de stupide, tu es loin d'être stupide Sarah. Ce qui est stupide, en revanche, c'est d'avoir attendu autant de temps pour avoir cette conversation. J'aurais du venir te parler bien plus tôt... »
Le contact de la main de Sarah sur son bras semblait avoir brulé le sorcier. Il ressentait encore ce contact alors qu'elle avait repris ses distances. Il aurait aimé refermé sa main sur celle de Sarah mais elle avait été trop rapide et il ne s'était pas attendu à se rapprochement soudain. Mais, ils n'étaient désormais qu'à quelques dizaines de centimètres, elle avait le bras assez long pour le toucher.
Elle reprit ensuite la parole et il ne faisait aucun doute qu'elle avait deviné ce qu'il s'était retenu de lui dire. Elle avait visé juste et il ne put s'empêcher de rougir en l'entendant dire ces paroles. Malgré tout, l'anglais maintint son regard dans celui de Sarah et l'écouta continuer de parler. Elle avoua finalement à Rafael qu'elle ressentait en effet de la jalousie lorsqu'il se rendait à Sainte Mangouste. Mais ce n'était pas tout, elle était aussi inquiète pour lui. Malgré ses efforts, il n'arrivait visiblement pas à masquer son état de fatigue.
Le regard de Rafael s'illumina quelques secondes et il regretta de ne pas avoir eu cette conversation plus tôt. Cela n'aurait pas réglé tous ses problèmes mais il aurait eut le coeur plus léger et se serait posé beaucoup moins de questions quant à sa relation avec la galloise. Il resta immobile pendant plusieurs secondes, le regard plongé dans celui de Sarah avant de répondre:
« — Cela n'a rien de stupide, tu es loin d'être stupide Sarah. Ce qui est stupide, en revanche, c'est d'avoir attendu autant de temps pour avoir cette conversation. J'aurais du venir te parler bien plus tôt... »
Ce serait bien qu'on parle !
Entendre Rafael passer le petit non-dit précédent au lieu de confirmer d'une façon ou d'une autre sa pensée agaça un peu la sorcière. Ou alors elle n'avait rien compris une fois de plus ? À qui pensait-il ? Si ce n'était pas à elle, elle avait bien raison d'être un poil jalouse inutilement. Raison de vouloir prendre du recul plutôt que de rester attendre bêtement en se morfondant. Si c'était bien à elle qu'il destinait ses pensées pourquoi ne pas dire les choses ? Ou alors il doutait. Ou il n'y avait pas qu'une personne ? Si elle avait cherché une réponse dans les yeux de l'anglais, cette dernière semblait trop bien cachée pour son propre cerveau embrouillé. Les relations humaines étaient terriblement frustrantes parfois.
" Rafael... "
Un léger soupire lui échappa. Sa main gauche se posa à plat sur le tronc de l'arbre et Sarah se tourna légèrement pour faire face à son interlocuteur, prenant désormais appui sur son bras.
" Tu veux ou tu ne veux pas que nous soyons autre chose que des amis ? Je crois que le plus stupide serait de terminer cette conversation sans répondre clairement à cette question. Peut-être n'as tu pas la réponse mais dis le aussi si c'est le cas. Au moins, les choses seront posées. On va finir par tomber dans le chaudron à force de tourner autour. Je... je n'ai pas ou plutôt plus envie de m'accrocher à un... un pseudo rêve éveillé qui ne verra jamais le jour. "
Elle luttait intérieurement pour ne pas détourner le regard. Il était temps de mettre un point à tout ça. Qu'elle que soit la réponse, il fallait qu'elle l'entende. Elle en avait cruellement besoin et avait le sentiment que c'était tout autant le cas pour l'homme qui lui faisait face.
" Rafael... "
Un léger soupire lui échappa. Sa main gauche se posa à plat sur le tronc de l'arbre et Sarah se tourna légèrement pour faire face à son interlocuteur, prenant désormais appui sur son bras.
" Tu veux ou tu ne veux pas que nous soyons autre chose que des amis ? Je crois que le plus stupide serait de terminer cette conversation sans répondre clairement à cette question. Peut-être n'as tu pas la réponse mais dis le aussi si c'est le cas. Au moins, les choses seront posées. On va finir par tomber dans le chaudron à force de tourner autour. Je... je n'ai pas ou plutôt plus envie de m'accrocher à un... un pseudo rêve éveillé qui ne verra jamais le jour. "
Elle luttait intérieurement pour ne pas détourner le regard. Il était temps de mettre un point à tout ça. Qu'elle que soit la réponse, il fallait qu'elle l'entende. Elle en avait cruellement besoin et avait le sentiment que c'était tout autant le cas pour l'homme qui lui faisait face.
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