Rufus regardait les épreuves assis seul. Il ne voulait pas entendre les commentaires des autres, ou encore chaque petit bruit insupportable que les gens peuvent faire quand ils sont trop concentrés sur ce qu’ils regardent, comme au cinéma. Pour lui l’allégorie était évidente -enfin pour un Né-moldu. Tous assis côte à côte, l’attention fixée sur un même point sans même se rendre compte de ce qui se passe autour. Il pourrait bien y avoir des pick-pocket ou même des personnes indésirables en train de s’infiltrer dans leurs dos qu’ils ne le remarqueraient même pas. Rufus s’était inscrit dans ce tournois pour aller dans le dominion, car ceux qui l’avaient vu se comptaient sur les doigts de la main. Qui sait ? Peut-être que moultes secrets s’y cachent ? Pour Rufus la vie n’avait pas assez d’importance pour se plier à tout les risques. Il pouvait à chaque minute, que ce soit en mangeant une pomme ou en descendant ses escalier, perdre la vie et on dirait comme formule type que c’est un drame. Alors, quitte à mourir, autant être prévenu avant. Pour le dominion la couleur était annoncée d’emblée. Les quatre élèves de Poudlard qu’il était en train d’observer derrière ces murs de fumée avaient été prévenus, mais peut-être avaient-ils accepté pour d’autres raisons. Par courage ? Ou par idiotie ? Aucune idée, mais il devait être comme eux si lui aussi c’était inscrit à ce tournois.

Il avait un carnet de notes, un crayon de bois, et des trucs à grignoter. Il avait un bon paquet chips bien chimiques et bien moldus, aux délicats arômes artificiels de fromage. Un délice. Comme une série, il portait une attention particulière à chaque nouveau personnage. Car derrière son écran de fumée, il se sentait comme derrière une télévision. Encore une fois, l’allégorie est omniprésente pour lui, au point de presque en oublier que les personnes qu’il voyait étaient réelles. Ou bien il s’en fichait et regardait cela sans leur accorder plus que l’occasion de le divertir, et de l’instruire.

Sans grande surprise, les images qui défilent dans cet écran de fumée font réagir les personnes qui sont restées dans la Grande Salle. Alors que les images de Jacob venaient de s’assombrir, une jeune fille se mit à crier son nom et Rafael devina qu’elle devait le connaître. Quel spectacle pour ces jeunes adolescents! Le trentenaire se rappela de ce qu’il s’était passé un an plus tôt dans cette même salle. Un mort et des dizaines d’élèves meurtris par cette vision, il espérait que ce ne soit pas de nouveau le cas cette fois-ci.

Après avoir vu les images de Lilly sur l’écran, Rafael remarqua un mouvement près de la table des Gryffondor et tourna la tête vers ce mouvement. Il reconnut aussitôt Laurence Solomon, une jeune fille qui était venue le voir à l’infirmerie quelques fois. Elle semblait contrarié et il avait l’impression qu’elle cherchait quelqu’un. Il continua de la regarder du coin de l’œil pour s’assurer qu’elle ne ferait pas de bêtise, il ne savait pas ce qui pouvait se passer dans l’esprit des enfants face à ce spectacle. C’est alors que leur regard se croisèrent et Rafael comprit qu’il se passait quelque chose.

La Serdaigle se rapprocha silencieusement de son professeur de Vol, en essayant de ne déranger personne et une fois à sa hauteur elle lui transmis un message. Elle était venue chercher Miss Sharpe car il y avait un problème dehors. Selon elle, c’était un petit problème mais Rafael n’hésita pas longtemps. Il ne pouvait rien faire de plus ici, si ce n’était regarder les élèves de différentes écoles envoyés dans le Dominion sans pouvoir rien faire pour les aider. Une part de lui voulait s’assurer que les élèves de Poudlard iraient bien, mais l’autre, savait qu’il était inutile ici. Quelqu’un avait besoin d’aide, il hocha la tête en direction de Laurence et se leva le plus discrètement possible. Avant de partir, il souffla discrètement à ses collègues les plus proches:

« — Je serai dans le Parc si on me cherche. »

Sans attendre leur réponse, Rafael contourna la table des enseignants et suivit la jeune Solomon.


@Laurence Solomon

COURT RÉSUMÉ
Rafael continue de regarder les images lorsqu’il voit Laurence Solomon lui demander son aide dans le Parc. Il se lève et suit l’élève.

Léna : 1 - 3 - 5
Alyona : 2 - 4



Je cherche quelque chose dans la brume qui pourrait me faire comprendre. Mais rien.
*Est-ce qu’ils savent qu’ils sont filmés ?*
Je regardais Alyona sans savoir vraiment pourquoi. J’essayais de chercher dans son regard quelque chose sur lequel m’appuyer.
Mais je ne trouvais rien d’autre que de la peur et de l’angoisse.
Je sais bien que Miss Loewy m’a menti, qu’elle ne pourra rien y faire s’ils perdent la vie dans le Dominion.
La brume affichait des images mais je ne reconnaissais aucun des sélectionnés pour le moment.
Je ne sais pas si c’est parce qu’ils sont déjà morts ou si c’est juste parce qu’ils errent dans ce lieu éloigné.
Je ne sais pas grand chose si ce n’est que le fait que je me sens perdue et impuissante.
Je reste là à regarder la brume, j’aimerais tellement comprendre à quoi ça sert de nous montrer ces images, à quoi ça sert de faire mourir des adolescents qui sont juste encore insouciants.
Alyona me dit que tout ira bien mais je décèle dans sa voix quelque chose qui m’est familier : le mensonge.
Je sais bien que c’est un mensonge car je sais le discerner maintenant.

- T’sais, moi non plus je crois pas Miss Loewy. J’suis même pas sûre qu’elle essaie vraiment de comprendre quoi que ce soit de ce stupide Dominion.

Elle rajoute quelque chose qui me laisse perplexe. Alors je rajoute à mon tour :

- Ils ont tous à peu près lent même âge. Tu te demandes pas pourquoi, toi ? Pourquoi cette tranche d’âge et pas une autre ? Et c’est qui derrière tout ça ? Je comprend rien.

Je reste là, accroupie, à la regarder en attendant une réponse. Je suis perdue et je pousse un soupir. Un simple soupir qui n’aide rien.
Puis je décide de m’installer à côté d’Alyona.
Je m’assoie doucement avant de voir partir un petit groupe d’élèves.
Ils se rendent dans le parc pour échapper à cette misère qu’ils ne peuvent comprendre.
Cette peur qu’ils ne peuvent contrôler.
Je n’arrive pas à contrôler ma peur non plus. La plupart du temps, c’est la peur qui nous contrôle. Et à ce moment là, tout est perdu.

- Tu me dis si tu veux aller les rejoindre pour fuir ... tout ça.

Je lui parle mais je ne sais pas si elle m’écoute.
Je veux juste rester ici à regarder cette brume. Car s’il y a bien une chose que je sais bien à propos de moi, c’est que rien ne pourra me détruire plus que je ne le suis déjà. Alyona, elle, pourrait se briser. Elle pourrait se briser, si elle ne l’est pas déjà ...

Léna essaie de parler avec @Alyona Farrow, essaye de comprendre l’origine du Dominion et propose à la Serdaigle d’aller ailleurs. Léna essaie d’aider mais s’y prend mal.

Blaise jurait également, en créole haïtien. Et si cela aurait fait sourire le garçon en temps normal, c'est à peine s'il réagit cette fois-ci, se contentant de serrer entre ses doigts le poignet de la brune, pour se rassurer qu'elle est bien là, à ses côtés et pas dans le Dominion. La quatrième année bougea doucement son bras, faisant glisser la prise du garçon de son poignet vers sa main. Sans même ciller, Eridan entrelaça ses doigts à ceux de la jeune fille dans un geste qui l'aurait fait rougir et perturbé au plus au point en d'autres circonstances mais qui en l'instant lui apportait beaucoup de réconfort tandis que la fumée changeait à nouveau, laissant une nouvelle scène se dessiner sous leurs yeux. Une scène affreuse. Jacob. A genoux, à la merci d'une participante. Il ne resta pas longtemps dans cette position que d'un coup de baguette magique, le gryffondor fut projeté contre un mur. Le visage d'Eridan perdit le peu de couleurs qu'il lui restait quand, presque immédiatement, des ronces jaillir du sol pour venir agresser son camarade.

L'image s'effaça aussi rapidement qu'elle était apparue, laissant place cette fois à la vision de Lilly. Si la scène était très angoissante, la poufsouffle était debout, baguette en main et semblait en meilleure position que Jacob. Incapable d'analyser le reste de la situation, Eridan se raccrochait à ça tout en continuant de penser au gryffondor, espérant qu'il avait réussi à se sortir des ronces. Cette fois, le garçon s'arracha de sa contemplation morbide pour se tourner vers Blaise. « Jacob, Lilly... » commença le garçon d'une voix blanche avant de poursuivre, difficilement, posant une question à laquelle la jeune fille n'avait pourtant pas de réponse, mais cherchant à être rassuré quand même. « Et les filles ? »

Résumé. Eridan est encore plus pâle en reconnaissant ses camarades. Il détourne son regard de l'écran de fumée pour regarder Blaise.

La jeune fille ne termina pas sa phrase que son regard se tourna à l'endroit où les participants avaient disparu.
Je fis de même et vis une fumée noire... Si sombre...
*Stop ! Arrêtez ! J'vous en pris !*
Le nuage noir nous emmena dans des couloirs, tous plus tortueux les uns que les autres. On en deviendrait malade à force. Puis, l'image se figea. On pouvait y voir à présent la silhouette de deux jeunes hommes.
*Ils sont où ? Dans un cachot ?!*
Je ne savais plus quoi penser de cette scène... Ce serait le Dominion ?
Je regardais la jeune fille à côté de moi, elle non plus n'en revenais pas. Soudain, des éclairs vifs et rapides. Nous assistions à un combat...
*Ne me dîtes pas que c'est un combat... À mort...*
Ils sont si jeunes... Le plus agressif des deux prononça une formule qui me glaça le sang...
*Endoloris...*

Ils font usage de la Magie Noire, c'est strictement interdit. Comment peut-il employer ce genre de méthode alors que son adversaire pourrait être un camarade de classe ?!
Comment peuvent-ils nous laisser devant ce spectacle abominable ?!

La fumée changea à mainte reprise nous montrant une jeune fille qui écarte ses adversaires avec une facilité déconcertante, puis un groupe de jeunes gens serpentant des couloirs et les voilà disparu dans un autre nuage de fumée... Cette brume épaisse ne cesse de changer de plan, c'est horrible.
Je n'ai plus aucun doute, c'est bien le Dominion...

La peur, la souffrance, et même... La mort est présente... Comment peut-on infliger ça à des élèves... Et ces statues... Figeant à jamais leur dernière expression...
Je n'osais plus regarder de nouveau ces scènes de torture, mais... cette dernière matira. Une jeune fille, à terre. Elle est comme... possédée, c'est étrange. Elle ne se transforme pas en pierre comme les autres. Elle est là, immobile sur le sol...

J'avais complètement oublié que ces images... Sont la retranscription de ce qu'il se passe actuellement dans le Dominion !
Je ne quittais plus les images quand soudain...
*Jacob !*
Un cri étouffé m'échappa, je portais ma main à ma bouche, choquée... Il était là sous mes yeux, à genoux devant une fille, son regard plein de rage et de détermination.

- Non ! Pas lui... Je vous en pris pas lui !!!

Je fondais en larmes, impuissante... Je ne pouvais rien faire, regarder des élèves, s'entretuer me torture, mais je veux être certaine que Jacob et les autres participants restent en vie...
L'image change de nouveau. On peut reconnaître Lilly Zarbi avec une autre jeune fille et...
*Je ne peux pas croire ça !*
À côté d'elle, un corps... Inanimé, couvert de sang... L'aurait-elle... tuée ?

Mes mains tremblaient, me voilà en pleine crise d'angoisse, j'avais du mal respiré, mon cœur me faisait mal, mes larmes n'arrêtaient pas de couler.
Je plongeais ma tête dans mes bras pour ne plus voir l'horreur.
*Est-ce qu'elle la tué...*

___________________

@Scary Limpson désolé pour ce retard...
Résumé : Rafaëla est complètement choquée par ce qu'elle voit, elle n'en revient pas. Face au corps inanimé, elle panique et fait une crise d'angoisse en se demandant si la jeune fille de Poufsouffle a tué ou non un élève.

Alison : 1, 2, 3, 4, 5
Adulith : 1, 2, 3, 4, 5

Au départ, elle crut que cette dénégation de la part d'Adulith était un "non". Elle ne savait si elle se sentait horriblement soulagée, ou horrifiée.
Et si Irene et Elowen étaient plutôt comme elle? Renfermées, un peu taiseuses. Abruptes en surfaces, étincelantes à l'intérieur. Elle chassa rapidement cette pensée de sa tête. Irene était capitaine de Quidditch, et Elowen... Elowen n'avait pas l'air de quelqu'un de particulièrement timide ou froid quand on la croisait dans un couloir.
Heureusement pour elle, Adulith ouvrit la bouche et rompit le cours de ses pensées.

"Je connais un peu Irene, on s'est déjà croisées, vu qu'on est dans la même maison... Pareil pour Lilly, on se connait un peu, je l'ai aidée à s'entrainer... Mais je connais pas vraiment Elowen et Jacob, juste de vue. Pourtant je m'inquiète pour eux comme si je les connaissais vraiment... Et toi, tu les connais ? "

Elle sentit son cœur bondir lorsque parla de Lilly. Elle l'avait entraînée ! Vraiment ? Elle lui avait enseigné des sorts plus loin que son âge ? Elles avaient fait des duels? Elles, elles ! Merlin, c'était génial !
Les questions se pressaient à ses lèvres et ses yeux brillaient d'admiration.
Doux Merlin, est-ce qu'Adulith voudrait bien lui apprendre? Lui dire comment on faisait pour lancer des sorts plus avancés? Des sorts qu'elle avait toujours tenté d'apprendre, mais dont il lui manquait d'infimes détails pour y arriver? Elle brûlait de demander, mais une vague de murmures raya toute tentative des questions de s'extirper hors de sa gorge.

Adulith se tourna en même temps qu'elle vers le *foutu* Nuage.
Elle sentit son cœur redescendre dans ses talons alors que Jacob apparaissait. Une grimace étira sans son consentement ses lèvres, les tordant de fureur et de peur mêlées.
*Merlin, il s'passe quoi?*
Ne pas Savoir était le pire. Cela l'avait toujours été et le cela le serait toujours.

Puis l'image changea au pire moment, alors que Jacob était envoyé contre le mur, des ronces lui fonçant dessus *belle harmonie avec son collier* pour se tourner vers Lilly. Elle ne put que jeter un regard assez froid au corps aux pieds de la Jaune. Lilly n'avait pas l'air paniqué : ce n'était donc pas l'un des Quatre. Et si elle lui avait balancé un sort dans la tronche, c'est qu'iel devait l'avoir mérité. Elle espérait uniquement que le Rouge n'était pas le Sang de la Jaune. *Au pire, Sang et Or, ça fait gryffondor. Elle remplacera Jacob.*
Le sarcasme de ses pensées la dégoutait.
Se tournant vers Adulith, elle commenta d'un air sombre :

"Bon ben bonne nouvelle, y'en a au moins deux sur quatre d'vivants."

Cruellement ironique. Mais sans l'ironie, que restait-il ? Les larmes? Ce n'était pas le moment de baisser les L.armes. Alors pourquoi s’apitoyer sur le sort d'élèves qui s'en sortaient à merveille pour le moment. Elle avait peur, toujours, dans le fond, mais l'espoir commençait à revenir.
Le foutu espoir. Dans les tragédies, on le sait, on meurt. C'est une évidence, il n'y a pas de cris, pas de ratures, pas de grain de sable qui vient tout foutre en l'air. Dans la pièce qui se déroulait sous leurs yeux, l'espoir était permis. Il était même si présent qu'elle pouvait faire de l'ironie sans culpabiliser.
Elle ramena son écharpe jaune sur sa bouche avant de décrocher son visage du Nuage, qui n'affichait plus rien d'intéressant.

"T'as entraîné Lilly? Elle s'en sortait bien?"

Elle eut une pensée pour le cadavre. Et si finalement, Lilly était devenue une meurtrière ? *Conneries.* C'était inconcevable. Personne ne pouvait penser ça de Lilly. Elle ne connaissait pas bien la Jaune, mais avait retenu qu'elle était une personne solaire, gentille et qui n'était absolument pas du genre à tuer.
Et puis, à Poudlard, on enseignait de quoi tuer les gens dans des effusions de sang?

"Et...Euh...Tu lui as appris des sorts..."

D'un geste vague, elle désigna le Nuage.
Question maladroite. Mais elle se devait de savoir.

Précédemment



La main de Craig glissa dans son sac à la recherche d'un livre sur les objets magiques. Le contact de la couverture rugueuse le rappelait à la réalité à l'abri de tous ces écrans de fumée. Il n'avait pas anticipé ces scènes de violence. Il savait qu'elles allaient arriver ; mais sous cette forme, il ne l'avait pas anticipé. Et il ne trouvait aucun plaisir dans le regard complaisant et passif posé sur cette vapeur toxique.

Il avait été bien bête de croire que ces images lui permettraient de savoir. La vérité, c'est qu'elles ne disaient rien d'autre que la violence. Et que la suite ne lui apprendrait rien, si ce n'est que d'autres jeunes allaient subir la violence, d'autres manières et à d'autres endroits. Ce n'était pas du tout de savoir dont il était question, mais de caution à la violence en action.

Que dirait-il, ce brun de la Gazette ? Que l'école regardait bouche-bée le spectacle des Lignées ? Que les Poudlardiens ne se lassaient pas de regarder leur toute-puissance ? Non, il avait encore suffisamment de fierté pour ne pas se soumettre à ce rôle de spectateur qu'on lui assignait. Il n'allait pas utiliser son précieux temps à regarder l'impuissance de Poudlard à défendre ses élèves en étant lui-même impuissant.

Il allait retourner dans le calme de son bureau, maintenant. Et boire un verre. Ou attraper un livre. Peut-être écrire une lettre.
Ce n'était pas ces images qui le poussaient à la fuite, non. C'était lui qui décidait de foncièrement rejeter ces images. Il détourna le regard, cet écran ne méritait pas son attention.

Il rangea doucement ses affaires, passa derrière Hagrid puis fit le tour pour longer la table des Serpentard. Le chemin vers la sortie était la voie la plus rationnelle. Samuel était décidément un collègue d'une grande intelligence.

Craig refuse de donner par sa présence l'idée que le contenu mérite d'être regardé ; il ne veut pas porter un regard sur les futurs lieux/personnages/moments où la violence se présentera comme s'il la cautionnait. Il imagine ce que dira le journaliste de tous ces Poudlardiens absorbés comme intéressés par cet écran. Et il se dirige vers la sortie.

Dans la grande Salle, le chaos semblait toujours présent. Mais à présent, elle se vidait quelque peu. Des élèves qui ne supportaient pas la vue de tous ces combats, de toutes ces pierres mais surtout la vue de la mort. La première année avait vu du coin de l'œil partir Eileen qui semblait un brin trop paniquée. Le cœur de Zoey s'était serré mais elle était restée assise. Pour une fois ses jambes semblaient ne plus vouloir bouger et son attention était retenue par la fumée. Maudite fumée, non, maudit Dominion. Malgré les évènements, elle était contente de voir ce qu'il se passait bien que les images soient terribles.
Le "non" ferme de son amie la surprit. Elle n'était pas habitué à son ton ferme et sans appel. Mais la phrase suivante la toucha plus qu'elle ne crut.



Soudain, ses yeux la regardèrent comme elle ne l'avais jamais vue. Sans qu'elle s'en aperçut Canelle était devenue une de ses plus proches amies. Et qu'elle veuille rester la touchait. Sans doute le moment était grave et malgré son calme elle était quelque peu vulnérable. Alors sa main vint prendre celle de son amie et la serra doucement. Comme pour dire merci, comme pour lui transférer du courage. Les prochaines images n'allaient surement pas être plus douce. Ils avaient vu une fille mourir, qui sait ce qu'ils verraient encore ?

Et comme pour répondre à ses questions, les images changèrent. Ce qui fit sursauter la fillette. A l'image, là, devant, se trouvait le garçon qui s'était tenu il n'y avait pas si longtemps dans la même salle qu'eux. Elle serra malgré elle la main de Canelle, tremblant quelque peu. Voir ce garçon rendait les choses plus réelle. Elle ne pouvait plus nier que tout ce qu'il se passait était la réalité. Pourvue qu'ils ne le voit pas mourir ! Mais il se faisait "juste" attaquer par une autre fille et des ronces apparurent alors. Ce à quoi répondit sa voisine de diagonale, Dorothy, qui maugréa contre elles. Et oui à croire que c'était devenue le symbole de cette compétition.

Puis une autre personne apparut, Lilly. La Poufsouffle qui elle aussi s'était tenue dans cette même pièce. Qui était la personne au sol ? Était-elle morte ? Était-ce Lilly qui l'avait tué ? Tant bien même cela avait été son acte, l'aiglonne ne doutait pas du fait que cela avait du être de la défense. Ce Dominion avait l'air atroce.

Point de nouvelles des Serdaigle. Était-ce une bonne nouvelle ? Zoey aurait préféré les voir mais peut-être allaient-ils bientôt les voir. Dorothy parlait encore mais elle ne comprenait rien à ce qu'elle disait alors elle lui jeta un regard plein d'incompréhension. Puis réfléchit quant à la dernière phrase de sa camarade.

Elle n'était pas bien sûr que c'était la faute de la directrice. Après tout ce n'était pas elle qui avait organisé ce tournois. Et qu'en savaient-ils si elle n'avait pas essayé de le contourner ? C'était vrai qu'elle n'avait l'air de rien faire mais ne venaient-elles pas d'expliquer qu'elles avaient essayer d'alerter des gens qui eux n'avaient pas répondu ?

-Je sais pas, je crois pas que c'est de sa faute...Elles ont bien dit que personne avait rien fait contre, contre les lignées ?

La première année ne comprenait rien à rien et cela la fatiguait. Elle serra encore une fois la main de son amie mais pour cette fois tirer un peu de sa force.

-Et toi Canelle tu en penses quoi ?

Zoey est hypnotisé par la fumée et ne peut s'empêcher d'observer les évènements. Elle est contente de voir ce qu'il se passe mais ne sait pas que ressentir. Elle ne comprend rien et tient la main de Canelle.

@Canelle Johnson, @Dorothy Queen, @Ellana Memoria
@Eileen Jones pour la mention

Si l’on aurait pu croire à un jour comme un autre en se levant ce matin-là, c’était en réalité bien loin d’être le cas. Ainsi, se trouvaient, rassemblés dans la Grande Salle à une heure tout autre que celle des repas habituels, élèves et professeurs. Si d’habitude on pouvait y entendre des éclats de rire, des conversations à voix basse, des disputes parfois, aujourd’hui, l’ambiance était toute autre. Angoisse, incompréhension, pleurs, regards effrayés, livides, cris. Ainsi pouvait-on qualifier l’atmosphère qui régnait dans la salle.

Le jeune professeur se tenait là, attablé à côté de ses collègues, face à ces élèves qu’une fumée épaisse cachait en partie, fumée mettant en avant les scènes sinistres des combats dans le Dominion, dans lesquels quatre élèves de leur école étaient impliqués. Des gamins, ce n’étaient tous que des gamins, qui risquaient en ce moment leur vie car ils avaient été enrôlés dans une histoire purement politique qui ne devrait pas les concerner. Cherchez la logique. Il n’y en a pas. Owen n’était pas là lorsque le défi avait été lancé, mais les discussions allaient bon train à ce sujet, tant en salle des professeurs, que dans les couloirs ou encore pendant les pauses repas. Enfin défi n’est pas le terme exact... de ce qu’on lui avait raconté, cela s’apparentait surtout à du chantage auquel ils n’avaient pas vraiment eu d’autre choix que de céder. Le jeune homme saluait le courage que ces quatre élèves, apparemment prénommés Jacob Tramontane, Elowen Livingstone, Lilly Zarbi et Irene Gates, avaient eu en mettant leur nom dans cette urne ; mais il jugeait tout de même leur témérité comme étant en grande partie de l’inconscience. Il fallait être fou ou n’avoir pas grand chose à perdre pour se lancer dans un défi si périlleux ! *Mais qu’est-ce qu’il leur est passé par la tête bon sang ! Ils sont si jeunes...* Cauchemardesque... c’était tout bonnement cauchemardesque.

Le jeune homme aurait voulu ne pas être là, ne pas avoir à assister à ça, il pouvait même quitter la salle comme certains le faisaient s’il le voulait ! Mais paradoxalement, Owen était comme captivé par les images qui défilaient. Il ne parvenait pas à détacher son regard de la fumée. *Pfff, comme si les regarder allait les aider...* et puis les élèves partis dans le Dominion étaient-ils au courant qu’ils avaient pour spectateurs leurs camarades ? Certainement pas ! Alors à quoi bon regarder si cela ne sert même pas à leur donner du courage ! Peut-être par compassion ? Ou alors tout simplement pour être au courant en direct de ce qu’il se passait ? C’était somme toute de la curiosité et du stress qui rongeait intérieurement Owen et l’aidait à supporter cette vision d’horreur. Un garçon, pris dans les ronces, une fille étendue au sol, difficile de savoir qui était qui, surtout pour le jeune professeur qui ne les avait quasiment jamais vu.

- Ils s’en sortiront n’est-ce pas ? Ils ont été préparés ?! dit-il calmement à sa voisine pour tenter de se rassurer.

Owen observe bouche-bée le spectacle qui s’offre à eux, perdu dans ses pensées. Il adresse la parole à sa collègue professeure de potions.

@Magdaléna Xarinez puisqu’Owen te parle. @Isabel Almeida tu as pu l’entendre aussi si jamais tu souhaites réagir.

Le regard un peu moins brumeux, l'enfant baissa le regard vers ses pieds. Avaient-ils bien fait de l'emmener jusqu'ici? Elle n'avait pas envie de voir ces gens souffrir, car même si elle ne pouvait être sûre de ce qu'il se passait dans cet endroit étrange, elle savait au moins qu'ils ne passaient pas un joyeux moment là-bas.

Un cri. Un prénom. Jacob. La brune sursauta immédiatement à l'entente du prénom de son camarade de maison. Les yeux tournés vers la rousse et une seconde plus tard vers l'Urne et ses images sordides.

Elle crie encore, pour Jacob, contre Jacob, non pour lui. Les yeux grands ouverts, la bouche scellée, elle reste silencieuse, ses mains agrippants ses genoux. L'espace d'une seconde, elle sent son cœur se lancer dans une course effrénée. Ce gros bruit qui la fit se tendre, était-ce son cœur qui tambourinait pour s'échapper ou bien..?
Dans le doute, elle tourna les yeux vers la rousse. Elle n'était plus là, sa place sur le banc était vide, délaissée pour le sol.

- Em'line!

Le prénom avait surgit de sa gorge sans préavis. Était-ce bien le sien?
Passant ses jambes à l'extérieur du banc, elle vint rejoindre la rouquine recroquevillée à même le sol. La rejoignant au sol, elle porta sa main vers elle, mais la laissa finalement en suspend, trop absorbée par les mots qu'elle disait. Être un Gryffondor… Un Gryffondor digne de ce nom… Elle reporta son regard vers les images qui défilaient sous leurs yeux, et déglutit.

Jacob était un Gryffondor. Quoi qu'il arrive. Mais il faisait un bien meilleur Gryffondor ici, vivant et en forma, que là-bas, où tout le monde se ronger les sang d'inquiétude.

Le regard à nouveau tourné vers la Gryffondor, elle se rapprocha finalement pour caresser le sommet de sa tête tout en posant sa seconde main sur son dos.

- Hé, c'est toi qui m'a dit qu'ils étaient forts et qu'il ne fallait pas s'inquiéter. Tu voulais rester pour les encourager, alors on peut les encourager ensemble.

Sa main posée sur sa tête glissa pour finir sur son épaule. Baissant son regard, elle chercha à rencontrer ses yeux, à établir un contact visuel.

- Tu peux te relever?

@Emeline Voitot
ACTIONS RESUMEES

- Nélya voit les images de Jacob et s'assoit par terre pour parler à Emeline