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28 nov. 2021, 22:59
 Dublin  Fratrie  PV 
APPARTEMENT O'BELT / LOCKE
DUBLIN



PLAN DE L'APPARTEMENT A PARTIR DE L'AUTOMNE 2047
*



HABITANTS DE L'APPARTEMENT
*

DIARMUID O'BELT - 31/12/2023
A PARTIR DE L'ETE 2045
*

DOMHALL O'BELT - 14/09/2026
A PARTIR DE L'ETE 2045
*

ENNIS O'BELT - 09/11/2030
A PARTIR DU 30/08/2046
*

OWEN LOCKE - 06/10/2023
A PARTIR DE JANVIER 2047
*

EDWIN WELLHISTER - 21/09/2032
A PARTIR DE L'ETE 2047
*
Initialement écrit dans l'ordre chronologique, les circonstances font que j'ai besoin de revenir un peu en arrière. Faire un décalage serait une tâche trop lourde compte tenu de ce qui existe déjà, ce premier post devient donc un sommaire qui lui, retracera la chronologie.

Sur ce, je retourne aux aventures de la fratrie O'Belt au sein de l'appartement des deux frères dans la ville de Dublin, en toute humilité bien entendu. En espérant que cela plaise à quelques uns d'entre-vous. A savoir que seuls Diarmuid et Ennis posteront dans le sujets, les éventuelles présence et/ou actions ponctuelles d'Owen et Edwin (voir d'autres personnages) sont bien évidemment écrites avec validation des joueurs.

Pour ceux qui se posent la question, Ennis, Domhall, Diarmuid et Owen parlent couramment irlandais. Lorsqu'ils sont entre eux, sans la présence d'une autre personne, il parlent donc en gaélique. Lorsque quelqu'un d'autre est présent, tout le monde parle en anglais.

SOMMAIRE
JANVIER 2046 - DIARMUID & DOMHALL
AOÛT 2046 - DIARMUID, DOMHALL & ENNIS
SEPTEMBRE 2046 - DIARMUID & DOMHALL
SEPTEMBRE 2046 - DIARMUID
OCTOBRE 2046 - DIARMUID & DOMHALL
DÉCEMBRE 2046 - DIARMUID & DOMHALL
DÉCEMBRE 2046 - DIARMUID
DÉCEMBRE 2046 - DIARMUID, DOMHALL & ENNIS
DÉCEMBRE 2046 - DIARMUID, DOMHALL, ENNIS & OWEN
DÉCEMBRE 2046 - ENNIS
JANVIER 2047 - DOMHALL & ENNIS
JANVIER 2047 - DIARMUID & DOMHALL
JANVIER 2047 - DOMHALL
MARS 2047 - DOMHALL & OWEN
MARS 2047 - DOMHALL
AVRIL 2047 - DOMHALL & ENNIS
JUILLET 2047 - DIARMUID & DOMHALL
FIN JUILLET 2047 - ENNIS
SEPTEMBRE 2047 - DIARMUID & DOMHALL
ÉTÉ 2048 - EDWIN & OWEN


LEGENDE
RP sans avertissement
RP avec avertissement traitant d'un sujet sensible évoqué en début de post

Reducio
Plan de l'appartement de l'été 46 à l'automne 47:

7ème année RP - Préfète-en-Chef inRP de 09/47 au 05/01/48 - Préfète RP de 09/44 à 06/47 et à partir du 05/01/48- Avatar par A. Davis

02 déc. 2021, 22:01
 Dublin  Fratrie  PV 
COURANT JANVIER 2046

Ce soir là, Diarmuid était rentré tard, et pourtant ce n'était pas à cause d'une garde à l'hôpital de campagne. Loin de là. Il avait fini assez tôt pour un samedi. C'était juste que sorti de la chambre de son dernier patient, il avait filé se changer puis était parti dans demander son reste chez son ami Owen. Enfin, à Pré-au-Lard plutôt. Car il avait été fraîchement nommé professeur et résidait maintenant dans leur ancien collège. Ils avaient discuté tout l'après-midi dans un salon privé des Trois Balais. Discuter... Owen l'avait cuisiné comme au moins une fois par mois depuis cet été et lui avait fini par cracher ce qui le hantait, ce qu'il n'avait pas encore dit. Il avait donc fatalement révélé l'existence d'un groupe de résistance, son degré d'implication, pourquoi il l'avait rejoint... Et, aujourd'hui il avait pu parler de cette mission foirée. Il avait réussi à lui dire du bout des lèvres, à demi-mots, à quel point tout avait tourné au cauchemar. Que lui, celui qui s'était engagé à soigner les autres, avait tué. En toute conscience. Il avait sciemment lancé un sortilège dans le but d'ôter la vie. C'était bien différent des patients qui s'éteignaient, d'une erreur de posologie ou de ne pas savoir quoi faire. Et ça le rongeait depuis près d'un an. Au point qu'il n'était plus vraiment le même et que tout son entourage ou presque s'en était aperçu. Ses frère et sœur posaient des questions qu'il avait esquivé de manières variées. Sa petite amie aussi avait cherché à comprendre. Jusqu'au jour où elle en avait eu marre de se faire envoyer sur les roses et était partie. C'était au début du mois et aussi incroyable que cela pouvait paraître, il était persuadé que cette séparation l'avait aidé à se livrer à l'ancien Poufsouffle. Il lui avait aussi expliqué tout ça, allant jusqu'à autoriser des larmes à perler de ses yeux qui, jusqu'alors, étaient toujours resté secs.

La porte refermée, les sortilèges de verrouillage à nouveau posés, il porta son regard sur la pièce à vivre et vit son frère, avachi sur le canapé. Son regard avait quitté un parchemin de notes et observait minutieusement son aîné. Diarmuid retira sa cape et ses chaussures et pour la première fois depuis des mois, vint s'asseoir sur le sofa qui faisait face à son frère. Dom' - comprenant que quelque chose avait changé - se redressa vivement en faisant voler deux ou trois vélins qu'il ramasserait plus tard:

- "
Je t'écoute." Dit-il à son grand frère qui sourit un peu tristement mais commenca à parler. Mais contrairement à son ami, à son cadet, il expliqua tout, du début à la fin. Sans rien omettre. Et le plus jeune écouta sans mot dire, laissant à Diarmuid les temps de pause dont il avait besoin, pour respirer, pleurer ou juste prendre son temps. Ce qu'il entendait... C'était dur. Il avait l'impression de découvrir tout un pan de son frère. Mais il encaissait le tout avec la neutralité qui le caractérisait. Il s'agissait de faits, ils faisaient parti de son frère, le construisait mais cela ne le résumait pas. Quand l'aîné eut finit, le cadet se leva pour se placer à côté de lui et placer une main sur son épaule. Il n'y avait pas besoin de plus. Et, même s'il n'était pas des plus tactiles comparé à Dia', il le laissa poser sa tête sur son épaule et il entoura les siennes de son bras:

- "
Ça va aller..." dit le plus jeune assez inquiet des pensées qui avaient pu torturer son grand frère jusque là. Tout devenait plus clair et, même s'il n'était pas médicomage, il se rendait compte du point auquel l'aîné s'était enfoncé. Il y mettrait sa baguette à casser que c'était même une dépression. Mais au moins maintenant il savait et surtout, son frère acceptait enfin d'obtenir de l'aide en se livrant. D'abord à Owen puis à lui. Peut-être en parlerait-il à Ennis, il ne pouvait le deviner. Mais il faudrait lui donner des éléments de réponses, quand elle était obstinée comme ça, elle finissait par obtenir ce qu'elle voulait.



7ème année RP - Préfète-en-Chef inRP de 09/47 au 05/01/48 - Préfète RP de 09/44 à 06/47 et à partir du 05/01/48- Avatar par A. Davis

04 déc. 2021, 00:29
 Dublin  Fratrie  PV 
30 AOÛT 2046

Après son coup d'éclat chez ses parents la veille, Domhall avait vu sa sœur fuir dans sa chambre et un coup d'œil à Dia' lui avait permis de savoir lequel d'entre eux allait partir à sa poursuite. Alors que l'aîné s'occupait de la benjamine, le cadet observa ses parents tour à tour. Les mots lui manquait face aux révélations d'Ennis. Et leurs parents aussi ils le voyaient bien. Et dire que ces derniers se plaignaient quelque instants plus tôt de trouver leur fille trop jeune pour avoir un petit-copain, qu'elle leur ait caché son existence et que - selon eux - elle mentait en disant qu'ils s'en tenaient à ce qu'elle avait dit; une première histoire.

En se levant ce 30 août, Domhall sortit de la chambre de son frère en se grattant l'arrière de la tête. Il avait cogité toute la nuit et peu dormi. Lorsque Diarmuid et Ennis étaient redescendus de l'étage, la seule fille de la fratrie avait demandé - exigé - de partir avec ses frères pour les quelques jours de vacances restants et à son grand étonnement, il avait vu sa mère se contenir pour ne pas exploser quand leur père avait accepté. Il ne les avait jamais vu comme ça, aucun des trois. Ce matin là donc, il avait besoin d'un café, il n'en prenait pas souvent mais c'était primordial. S'il faisait un état des lieux, sa sœur dormait toujours dans son lit et leur frère dans le sien. Il n'avait plus qu'à les attendre, mais vu l'heure particulièrement matinale puisque l'aube se levait tout juste, autant qu'il s'occupe. Sauf que ses cours se trouvaient dans sa chambre. Pas moyens d'aller les chercher sans risquer de réveiller Ennis. il réviseraient les bases de vente des baguettes plus tard. Il migra donc de la cuisine à son canapé plus ou moins attitré et somnola jusqu'à ce que le bruit d'une des deux portes ne le tirent de son demi-sommeil.

C'était Ennis qui sortait pour tout de suite s'engouffrer dans la salle de bain. Et, moins de cinq minutes plus tard, alors qu'il se pinçait les yeux pour se tenir éveillé, c'est Diarmuid qui fit son apparition. De ce qu'il lui avait dit, la veille, Ennis avait surtout pleuré et pas dit grand chose de plus. Hormis mentionner Owen. C'est exactement au moment où le nom de l'homme avait été prononcé que lui avait commencé à gamberger. Si effectivement sa sœur avait eu des ennuis et qu'il était intervenu pourquoi par Rowena n'était-il pas venu lui en parler? Il ne savait pas de quand exactement datait le problème mais il avait pris le poste de professeur en janvier de cette année. Et ils avaient commencé à se fréquenter comme plus que de simples amis en février. Que Siofra n'en parle pas mais que lui ne trouve pas primordial de lui transmettre l'information!

- "
...'vec nous?" La voix de Diarmuid le tira de ses pensées.

- "
Oui pardon, vous disiez?" Se reprit-il en les regardant tour à tour. Ennis semblait au moins aussi reposée que lui et avait la mine de celle qui s'apprêtait à dire quelque chose. "Excuse moi, j'étais ailleurs." Excuses qui déclenchèrent le rire de la plus jeune et un sourire du plus vieux, il était connu pour être celui des trois qui se perdait le plu volontiers dans les méandres de son esprit. Le moins terre à terre, ce qui se traduisait bien par son choix d'études et de métier. Attentif, il attendit que la voix d'Ennis s'élève à nouveau pour mentionner dans un ordre un peu aléatoire qu'elle avait effectivement un petit-ami depuis mai de l'an passé, et qu'en septembre dernier un certain Daniel Smith avait commencé à s'intéresser à elle d'un peu trop près. ET que c'était Owen qui avait permis que ça ne dérape pas trop:

- "
Je lui ai demandé de ne rien dire. A personne." Ponctua-t-elle son discours en fixant leur aîné des yeux. S'ils savaient, songea le deuxième enfant de la fratrie. Mais pour le moment il voulait garder tout ça pour lui. Comme il comprenait sa cadette de n'avoir rien dit. Elle fréquentait un sang-mêlé et lui un né-moldu. Autant dire que si - du point de vie de ses parents - elle avait fait une erreur, que dire de lui!

- "
Smith a tout raconté à son père qu'il l'a dit au nôtre." ajouta Diarmuid qui avait dû acquérir l'information hier soir. Domhall hocha la tête et pensa que l'histoire s'arrêtait là. Mais non, la suite allait le faire blanchir, plus blanc qu'un linge exposé à la lune:

- "
Mais ce qui dérangeait le plus les parents c'est qu'il a ajouté que j'avais..." elle agita les mains bizarrement et les garçons comprirent l'allusion, "avec Jeffrey." Elle ajouta ensuite précipitamment: "Mais c'est pas vrai!"

- "
Ils avaient peur que..." commença le cadet qui supposait des craintes légitimes avant d'être coupé

- "
Que je ruine les projets de mariage qu'ils ont pour moi." Les deux aînés eurent un temps d'arrêt, ils n'en avaient jamais entendu parlé. Il se regardèrent quelques secondes avant de devoir reporter leur attention sur Ennis qui poursuivait: "Et ils en ont aussi pour vous, si vous ne trouvez pas une jeune fille par vous même."

- "
Quoi!" S'exclama Domhall en criant pour moitié. Il était au moins aussi foutu que sa sœur.



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04 déc. 2021, 16:30
 Dublin  Fratrie  PV 
VENDREDI 14 SEPTEMBRE 2046

Il était vingt et une heure trente et Domhall était, comme à son habitude, plus ou moins allongé dans l'un des canapé pour réviser la théorie d'un de ses cours sur les mesures des sorciers. Les prendre était la partie la plus simple, l'interprétation des nombres était toute autre et il peinait à retenir certains raisonnement particulièrement contre intuitifs. C'est donc parchemin en main, en train de lire à voix haute des informations capitales pour lui que Diarmuid le trouva en rentrant de l'hôpital. Sauf que le cadet, bien trop pris dans son apprentissage, pour remarquer quoi que ce soit. Alors Diarmuid vaque à ses occupations qui consistaient, dans un premier temps, à manger. Il n'en avait pas eu le temps pendant sa journée de travail et son estomac criait famine. Un sandwich plus tard, il filait dans la salle de bain dont il ressortit vêtu d'un simple tee shirt et d'un pantalon de jogging. Il paraît dans la cuisine où il récupéra une bieraubeurre pour lui et un verre de vin rouge pour son frère et vint s'installer en face de lui. Dimhall était maintenant allongé sur le dos et continuait de réciter son cours avec de nombreuses pauses d'hésitations. Ce n'était pas gagné. Le premier né déposa les deux verres sur la table puis se pencha en avant pour attraper le parchemin que son frère tenait entre ses mains.

- "
Fin des révisions pour ce soir!" Ce qui eut pour effet de faire se redresser vivement le plus grand des deux O'Belt. Son cœur battait à vive allure, il avait eu une sacrée frousse. Il jette d'ailleurs un regard semi-assassin à son aîné mais avisa le verre de vin avec un air interrogatif.

- "
Ton anniversaire!" Dom avait complètement oublié la date du jour. Il fêtait aujourd'hui ses vingt ans, par quel cheminement de pensée avait-il bien pu oublier son propre anniversaire?

- "
Merci!" Dit-il en faisant tinter son ballon contre la choppe.

- "
Je ne pensais pas te trouver là honnêtement." Entendit-il en réponse. Dom qui venait de porter le verre à son nez pour sentir le vin rabaissa son bras:

- "
Tu aurais voulu que je sois où?" Questionna-t-il avec un rire dans la voix avant de, cette fois ci, boire une gorgée d'alcool. Il aimait vraiment ça. Pourtant, ce n'était pas une boisson toujours très prisée. Mais a choisir entre une bieraubeuure, un whisky et du rouge... il optait toujours pour la troisième solution. La question amena un air goguenard sur le visage de celui qui préférait l'amertume au goût rapeu. "Quoi?" Finit par demander l'autre à demi exaspéré.

- "
Je pensais que tu voudrais fêter ça avec quelqu'un d'autre que ton frangin, du moins aujourd'hui. Tu disparais presque une fois par semaine, parfois la journée entière, ne me fais pas croire que c'est pour marcher seul au bord de la Liffey." Diarmuid était clairement moqueur et Domhall masqua son trouble en buvant une nouvelle gorgée de vin. Même si quelque part, son frère avait raison, l'idée de passer la soirée avec une toute autre compagnie aurait été un programme bien différent pour ses vingt ans.

- "
Et? Est ce que je te parle de chacune de tes conquêtes express depuis janvier?" Au tour de Diarmuid de boire un peu pour reprendre contenance et répliquer:

- "
Je le savais, j'ai raison! Allez dis. Je veux tout savoir!" Forcément Domhall tiqua, il n'était pas vraiment prévu de mettre son frère au courant. Pas sans en avoir au moins avertit l'autre principal concerné avant.

- "
Je ne dirais rien." Souffla Dom en relevant la tête. Du bruit venait de se faire entendre sur le carreau, du courrier. Compte tenu de la date, il se leva pour ouvrir et quatre volatiles s’engouffrèrent dans une volée de plumes. La plus petite, Eithne, était aussi la plus épuisée, portait une lettre dont l'auteure ne faisait pas de doute pour Dom qui venait de la libérer. Les deux grands-duc étaient tous les deux reliés à un petit colis et venait de Letterkenny. Diarmuid s'occupait de les détacher quand il tourna le regard vers le quatrième rapace. Sur la serre que Dom venait de prendre une lettre - rapidement fourrée dans sa poche arrière de pantalon - Diarmuid venait de voir une bague identifiant l'animal comme appartenant à Poudlard. Il fronça les sourcils et voulu questionner son frère mais celui-ci récupérait déjà son colis pour l'ouvrir, lui donnant ainsi une porte de sortie. Mais la question demeurait. Qui pouvait bien lui écrire depuis Poudlard? Soit sa peine amie y étudiait, mais ça ne collait pas avec ses absences, soit elle y travaillait. Peut-être qu'il pouvait demander à Owen d'enquêter?



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10 déc. 2021, 09:56
 Dublin  Fratrie  PV 
VENDREDI 21 SEPTEMBRE 2046

Demander à Owen s'était révélé un échec. Diarmuid l'avait contacté par hibou dans la foulée de sa découverte et l'avait revu hier dans la mâtinée. Autant dire qu'il n'avait pas eu de réponse à apporter à son meilleur ami. Quelque part il avait raison, le nombre de candidates potentielles rien qu'en comptant les septième années... Mais ça n'allait pas avec les absences de son petit frère. Il s'agissait de quelqu'un en mesure de se libérer presque n'importe quel jour de la semaine. Le futur remplaçant d'Ollivander n'avait pas nier, c'était donc bien qu'il voyait quelqu'un à ses moments là. Il fallait donc qu'il trouve un indice dans leur appartement commun. Diarmuid se leva de la chaise sur laquelle il s'était assis pour prendre son petit-déjeuner, un coup de baguette envoya sa tasse et assiette dans laquelle il avait mangé ses oeuf brouillés dans l'évier - la vaisselle attendrait - par où commencer? Leur pièce à vivre, bien que spacieuse, n'offrent comme cache potentielle que la grande bibliothèque qui trônait du côté salon. Et à part tenter de glisser une lettre dans quelques livres... Mais non, il ne voyait pas son frère faire ça. Dans la cuisine c'était tout aussi absurde. Il n'y avait que la chambre du cadet. Alors, Diarmuid se dirigea vers sa porte qui sopposa aucune résistance quand sa main appuya sur la poignée. Il n'en était pas étonné, ils se faisait confiance entre eux et ça jouait en sa faveur aujourd'hui. Et puis ils avaient mis des protections suffisantes sur l'appartement, l'intérêt d'en rajouter sur leurs portes de chambres étaient moindre.

Il n'entrait pas souvent dans cette pièce, encore moins seul. Mais le châtain la connaissait plutôt bien. Deux fenêtres sur le mur en face de lui, une armoire entre les deux. Un lit double au fond à droite. Et à gauche, un établi pour confectionner les baguettes qu'il devait faire pour ses cours. Il ne les faisait pas entièrement ici mais il y travaillait parfois soit les bois, soit les cœurs. La table était entourées d'un nombre conséquents de placard de rangement. Diarmuid n'avait pas anticipé. Et surtout son frère saurait s'il avait trop déplacé quelque chose. Son regard revint se poser sur le lit autant commencer par là.

Le jeune adulte souleva la couverture et les draps, les oreillers. Rien. Il souleva le matelas puis se pencha pour regarder sous le lit. Rien de très percutant. En se relevant, ses yeux tombèrent sur le fauteuil près d'une des fenêtres. Il y avait bien une veste qu'il ne se souvenait pas d'avoir déjà vu sur Dom'. Mais c'était un vêtement d'homme et son frère, sans être acheteur compulsif, aimait bien renouveller quelques pièces de sa garde robe chaque année. Rien sous le fauteuil ni sous l'armoire. Il ouvrit le meuble. La penderie ne lui appris rien de plus et les tiroirs ne contenait rien d'autre que les affaires du plus jeune. Il fit une moue un peu boudeuse.

Il ne lui restait plus que les placards. Précautionneusement, l'aîné de Briac et Cathleen ouvrit chaque porte. Quand il tombait sur un espace dédié au matériel de confection de baguettes, il le refermant avec tout autant de minutie. Mais quand il s'agissait de parchemin, il épluchait chaque page dans l'espoir de tomber sur une lettre ou une note pour un rendez-vous. N'importe quoi qui puisse le mettre sur un début de bout de piste. Mais non. Rien. À croire que Domhall ne gardait rien, ou pas ici. Dia' jeta un oeil à sa montre. Il était là depuis un sacré moment et il ne savait pas si le plus jeune allait revenir pour manger. En même temps, s'il n'était pas rentré aussi tard, tôt plutôt... Mais il était en bonne compagnie et ça lui faisait du bien.

Encore un tiroir... qui ne s'ouvrait pas. Un sourire vainqueur se dessinna sur les lèvres de l'ancien Serdaigle. Il tenta un sortilège de déverrouillage qui ne donna rien. Quels sortilèges son frère pouvait-il avoir posé là dessus? Il n'en avait aucune idée et il n'avait pas les connaissance en artisanat pour détecter le système de fermeture. Et surtout, il sentait que les barrières magiques de l'appartement se dénouaient. Il devait donc remettre tout en ordre et sortir. Sa baguette lui fut d'un grand secours pour refaire le lit et les piles de parchemin. Ces derniers voteront se mettre en place et les tiroirs et autres portes se refermèrent. Il sortir de la pièce et se posta devant la bibliothèque pour y choisir un livre, juste à temps avant que la porte ne s'ouvre sur le cachottier.




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10 déc. 2021, 10:04
 Dublin  Fratrie  PV 
DIMANCHE 07 OCTOBRE 2046

En rentrant dans la nuit, Domhall avait fait le moins de bruit possible pour éviter de réveiller son frère qui dormait peut-être. Il avait vu sa cape et ses chaussures dans l'entrée, c'est qu'il était revenu de sa soirée avant lui. Se débarrassant de ses affaires, Dom regarda en direction du couloir menant à la salle de bain avant de se raviser. L'appel du sommeil était plus fort. Tellement dort qu'une fois sur son oreiller, il s'endormit aussitôt.

A son réveil, le jeune homme émergea difficilement et se retournant dans son lit chercha une présence. Mais sa main ne rencontra que ses draps. Il poussa un grognement de frustration puis il se remémora sa fin d'après-midi et sa soirée du samedi. Le sourire aux lèvres malgré tout, l'irlandais traîna sous sa couverture avant de se lever, attraper des vêtements et constater - au demeurant - qu'une partie d'entre eux n'étaient pas à la bonne place. Fonçant les sourcils il jeta un regard circulaire à la pièce sur son bureau, des parchemins avaient aussi dansé la gigue entre son départ et son retour... ou plus vraisemblablement avoir été déplacé par l'autre occupant de cet appartement. Ce n'était pas la première fois qu'il faisait ce constat ces trois dernières semaines, depuis que Diarmuid s'était mis en tête de découvrir qui était sa petite-amie. Le cadet ne put s'empêcher de sourire en repensant à la veille. Il sortit de la pièce, il avait besoin d'une douche pour finir de se réveiller. La pièce a vivre était déserte, parfait, la discussion aurait lieu plus tard.

A sa sortie de la salle de bain, l'odeur d'un petit-déjeuner tardif se répandait doucement dans l'appartement. Son aîné avait posé la théière et deux mugs sur la table ainsi que de quoi contenter leurs estomacs jusqu'au soir. Pas mécontent d'être servi, Dom s'installa sur une chaise et versa le thé, son frère sortit de la cuisine à cet instant, encore dans sa tenue de nuit et les cheveux vaguement replacés à la main. Le plus jeune attendit que le second soit assis avant de commencer à boire ou manger - les réflexes avaient la vie dure. Et après une ou deux minutes de banalités quotidiennes ce fut Diarmuid qui ouvrit le bal des questions plus personnelles:

- "
Alors ta soirée?" Il posait sincèrement la question, cela se voyait dans ses yeux.

- "
Un début inattendu mais," un sourire satisfait se dessina sur ses lèvres, "parfaite." Ce qui tira un air interrogateur à l'aîné qui pourtant savait pertinemment qu'il n'était pas aller rejoindre ses camarades de la Magifac pour boire un verre:

- "
Oh tu es allé rejoindre ta chère et tendre!" Domhall s'étonna que la question vienne aussi rapidement mais puisque son frère retournait régulièrement dans sa chambre pour chercher de potentiel indice sur l'identité de son petit-copain. Il y avait pourtant une veste d'Owen qui devait traîner quelque part et peut être même quelques vêtements dans l'armoire.

- "
Oui je suis allé le retrouver. Mais tu le savais non?" Le deuxième né avait volontairement utilisé le pronom masculin sans pour autant corriger ouvertement son frère. Il voulait voir s'il allait relever tout de suite ou pas. Ce n'était pas sans une pointe de stress néanmoins.

- "
Et tu... attends... LE retrouver?" Domhall scruta le visage de son frère et y lut de la surprise surtout. Il doutait que son frère exprime du dégoût ou du rejet, il avait toujours été assez ouvert d'esprit. A vrai dire, c'était la réaction d'Ennis qu'il craignait un peu. Jusqu'à la veille. Mais ce genre de nouvelles, quand ça touchait quelqu'un d'aussi proche que son frère qui avait toujours rejeté farouchement cette hypothèse... Sa révélation avait de quoi le stopper dans son repas. Alors le plus jeune confirma par un hochement de tête avant de tenter de disparaître dans sa tasse, il sentait poindre l'interrogatoire. "Mais... je veux dire... tu... 'fin..." Diarmuid cherchait quoi dire, sans trouver, jusqu'à ce que: "Comment t'as su que tu... que tu... les hommes...?" Son cadet roula les yeux au ciel.

- "
Comment t'as su que tu étais attiré par les femmes?" Laissa-t-il tomber un peu sèchement.

- "
Ok, un point pour toi. Je le connais?" Nouvelle affirmation non verbale du plus jeune qui sentait sa gorge se serrer:

- "
Plutôt bien." Ajouta-t-il tout de même avec une voix étouffée.

7ème année RP - Préfète-en-Chef inRP de 09/47 au 05/01/48 - Préfète RP de 09/44 à 06/47 et à partir du 05/01/48- Avatar par A. Davis

16 déc. 2021, 18:57
 Dublin  Fratrie  PV 
- "Tu comptes me faire jouer aux devinettes? Pourquoi ce matin?" Les deux questions s'étaient enchaînées coup sur coup et Dom choisit de ne répondre que par un biais détourné.

- "
Ennis nous a vu hier quand on s'est retrouvé. Même si elle est capable de tenir sa langue, ça va devenir compliqué si tu n'es pas au courant." Diarmuid eut un rire nerveux. C'était d'avoir été découvert qui poussait son frère à tout lui avouer.

- "
T'aurais pu garder le secret encore longtemps alors?" Le cadet eut un sourire d'excuse mais dit d'une voix assez sèche. Il voulait bien être sympa avec son frère qui apprenait tout d'un coup mais il avait ses propres limites. Et les reproches sous-entendu était beaucoup trop pour lui.

- "
Vu ce qu'en pense nos parents..." Il se radoussit avant d'ajouter: "On voulait être sûr de nous. Et puis, tu n'allais pas bien, moi ça m'a fait du bien d'avoir cet échappatoire là. Avoir ce secret juste pour moi. Ces moments pour, juste aller bien. J'aurais tout fait ou presque pour t'aider, mais j'avais besoin de choses juste pour moi. Il était là, ça s'est fait." Il ne voulait pas faire culpabiliser son frère mais lui, il lui avait fallu près d'un an à dire ce qui le torturait, il n'allait pas lui chercher des noises pour quelques mois à garder secret sa relation amoureuse.

- "
Pardon." Marmonna l'aîné: "Et donc, l'heureux élu? Attends, si Ennis vous a vu c'était à Pré-au-Lard? Et si tu as passé la soirée avec c'est que c'est pas un élève? Il bosse à Poudlard?" Sans surprise Diarmuid avait réussi à additionner les indices qu'il avait en sa possession:

- "
Il pourrait simplement habiter là-bas..." répondit évasivement le puîné.

- "
Non... Tu reçois du courrier avec un hibou de Poudlard trop souvent." Domhall posa sa tasse. "Je connais pas assez les profs et les personnes qui bossent là-bas!"

- "
Tu en connais suffisamment." Assura le plus jeune un peu tendu.

- "
Mais attends depuis que j'en suis parti il y a eu des changements dans presque toutes les matières! Et tu connais mon amour pour la divination non!" Le plus grand grimaça, il netait pas bien fan de cette discipline non plus.

- "
Pourtant tu en sais assez, juré." Domhall - malgré son appréhension - prenait un plaisir certain à faire mariner son frère, pour une fois qu'il se prenait au jeu.

- "
Allez dis!" le plus petit des deux frères était pressant, le curieux qu'il était n'en pouvait plus de devoir attendre une réponse qu'il ne pouvait trouver par lui même. Et puis c'était dimanche matin, et il n'avait jamais eu ce goût de cuisiner les autres. Presque.

- "
Tu n'as pas trouvé les indices dans ma chambre? C'est vrai qu'il y a un tiroir fermé mais quand même." Le visage de l'aîné perdit quelques couleurs, il pensait pourtant avoir été plutôt discret. Où avait-il commis des erreurs? "Tu penseras à ne jamais te faire embarquer dans un cambriolage?" Rit le second garçon de la famille O'Belt.

- "
Ça va! tu voulais rien me dire et Ow..." Le premier né eut un temps d'arrêt. "Attends, attends," Domhall tenta de garder un visage impassible, mais l'incrédulité sur le visage de l'héritier de la famille valait son pesant en chocogrenouilles. "Tu vas pas me dire que tu... avec mon meilleur ami?" Le plus jeune eut un signe affirmattif de la tête avant de replonger dans sa tasse. "Non mais pas mon meilleur pote?" Dans sa voix perçait comme une plainte.

- "
C'est vraiment ça qui te dérange le plus?" Domhall s'était attendu à beaucoup de choses mais clairement pas à ça.

- "
T'imagines si vous vous engueulez?" Le pire dans la situation, c'était que la question était sincère.

- "
C'est le genre de truc auquel j'ai pas envie de penser, tu sais. Juste, ça se passe bien, tu veux pas juste être content pour moi. Pour nous." Plaida Domhall en regardant son grand-frère dans les yeux. "J'ai surtout besoin de mon grand-frère. Parce que dans la liste des problèmes, il y a nos parents et leur idée à la con de vouloir nous marier. Le jour où je vais devoir leur annoncer que je suis avec un homme... Dans leurs critères, je suis la pire des... choses?" L'inquiétude était réelle dans la voix du plus jeune et son aîné se sentit d'un coup un peu bête.

- "
Je serais là." Lui promit-il et dans le regard du second il put lire à quel point il en avait besoin.



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24 déc. 2021, 17:20
 Dublin  Fratrie  PV 
MARDI 04 DECEMBRE 2046

Ce soir là, après avoir mangé, les deux frères O'Belt disputaient une partie d'échec. L'aîné - une fois n'était pas coutume - menait la partie en s'étonnant des manœuvres approximatives du cadet pourtant connu pour être plutôt doué à ce jeu de plateau. Et pour cause, Domhall était particulièrement pensif. Préoccupé même. Les différentes pensées s'entrechoquaient sans qu'il parvienne à en tirer quelque chose qui soit constructif compte tenu de la situation. S'il reprenait dans un ordre aléatoire d'importance il y avait Ennis qui refusait catégoriquement de passer les vacances de fin d'année chez leurs parents et qui donc aurait bien voulu profiter du logement de ses frères, leurs parents qui confirmait avoir pour projet de leur trouver à chacun quelqu'un à marier, leurs parents qui voulaient leur benjamine à la maison, son frère qui oscillait encore dans son moral même si ça allait vers le mieux et sa relation avec Owen. Pas que ça se passe mal, loin de là. Mais il ressentait une frustration certaine depuis que son compagnon avait demandé à changer de poste au sein de l'école de magie britannique. Là où l'emploi de professeur lui laissait des libertés certaines dans son emploi du temps, être bibliothécaire avait considérablement changer la donne. Et s'il ne pouvait lui en vouloir d'avoir choisi une voie qu'il préférait, cela avait tout de même espacé leurs rencontres dans le temps. Malgré ce léger changement dans leur organisation, il n'avait pas à se plaindre, loin de là. La preuve, son compagnon lui avait proposé de rencontrer ses parents la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Les deux amants avaient délibérément choisi de repousser le moment des annonces à leurs familles respectives et, s'ils avaient - par la force des choses - dû le dire à ses frère et sœur - ils avaient jusque là écarté ceux qui les avaient élevés. Et cette rencontre à venir provoquait un certains stress chez lui. Jamais auparavant il n'avait été présenté aux parents de ses quelques copains. Mais ces relations n'avaient pas été aussi longues et sérieuses non plus. Il soupira.

- "
C'est ta mauvaise posture ou bien ce qui te tracasse qui te fait soupirer comme ça?" S'enquit très sérieusement le plus âgé des deux frères en entendant une énième fois les pièces noires de son adversaire râler à propos du déplacement d'un de ses pions qui mettait en danger un fou. Le puîné leva la tête du plateau de jeu pour poser ses yeux sur le visage d'un Diarmuid tout sourire. Au moins, il était dans une bonne phase en ce moment, c'était toujours ça de pris. "Ok. T'as pas envie d'en parler." Répondit le plus vieux en constant le regard que Domhall venait de poser sur lui. "Mais je suis bien placé pour te dire que de tout garder pour soit, ça peut ronger." Le plus grand des deux hocha la tête e songeant que pour le coup, ce n'était pas avec son frère qu'il avait envie de parler. En réalité, il attendait une réponse d'Owen à son dernier hibou. Il lui avait proposé de venir le samedi soir à l'appartement pour pouvoir parler de vive voix avec lui de ce qui l’inquiétait dans le fait d'officialiser encore plus leur relation. Il avait mille et une questions sur ce que les Locke savait déjà des amours de leurs fils, de leur ouverture d'esprit - qui ne pouvait pourtant que difficilement être pire que celle de ses propres parents - de ce à quoi il devait faire attention puisqu'ils habitaient dans une zone moldue... Son hibou était parti la veille dès huit heures. Il était logique de ne pas avoir de réponse compte tenu de la distance entre Poudlard et Dublin, mais ça ne l'empêchait pas de cogiter.

- "
J'attends juste des nouvelles." Marmonna-t-il en tentant de rattraper ce qu'il était possible de rattraper sur le jeu. Mais ça sentait - littéralement - la bouse de dragon pour lui. Diarmuid hocha la tête, en songeant à sa victoire qui approchait à grand pas. Peut-être même en moins de cinq coups. Les trois frères et sœur étaient faits sur le même modèle, ils ne parlaient qu'en étant forcés à le faire. D'abord il voulait juste gagner sa partie, pour une fois...



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26 déc. 2021, 13:26
 Dublin  Fratrie  PV 
DIMANCHE 23 DECEMBRE 2046

En descendant du Poudlard Express en fin de journée le samedis, Ennis avait été accueillie par ses deux frères. Les trois enfants O'Belt devaient se rendre au Chaudron Baveur avec leurs parents, dans un des salons privés. C'était l'endroit emprunt de neutralité sur lequel tous étaient tombés d'accord pour discuter de ce qui devait l'être. Après de plus de trois heures de discussions, ils s'étaient séparés, les parents rentrant chez eux et les enfants chez les garçons. La benjamine était restée silencieuse et allée directement se coucher dans le lit prévu pour elle dans la chambre de l'aîné. Elle n'avait pas vraiment réussi à dormir, peut-être quelques heures. Et à cinq heures du matin elle s'était levée. Assise dans un des canapés, elle avait pris une écharpe aux couleurs de Poufsouffle, celle de Jeffrey et l'avait enroulée autour de son cou pour y enfouir son visage à la recherche de réconfort. Elle tira à elle le plaid posé négligemment un peu plus loin pour s'en recouvrir et repensa à la soirée de la veille. Beaucoup de choses s'étaient dites, généralement dures à entendre pour la ou les personnes visées. Elle ne savait plus dans quel ordre les événements s'étaient déroulés, tout était confus.

Il y avait l'existence de cette sœur aînée dont Domhall ne se souvenait pas. Il n'avait que quinze mois quand elle était née puis décédée. Diarmuid avait fouillé ses souvenirs mais rien, il avait tout juste quatre ans à l'époque et sa mémoire semblait avoir tout occulté. D'après leur père, il avait eu interdiction d'en parler. Leur mère et lui avaient trop de mal à gérer leurs peines et avaient toujours obligé le petit garçon qu'il était à se taire. Ils pensaient bien faire en ne parlant plus jamais de cette petite Rosin. Alors pourquoi maintenant? Parce qu'Ennis, la quatrième enfant donc, avait soulevé un levier douloureux chez sa mère à la fin août. Elle expliqua donc à sa dernière née sa souffrance en apprenant qu'elle aurait un autre enfant, une autre fille. Elle ne voulait plus, elle avait eu peur jusqu'à sa naissance et le moment venu, le contact e s'était pas fait. La rejeter avait été plus simple. Plus simple pour s'occuper d'elle, pour l'élever. Un sanglot s'échappa de sa gorge, des larmes coulerent de ses yeux. S'entendre dire, de la bouche de sa mère, qu'elle n'avait pas été désirée puis que cette dernière n'avait réussit à s'investir autrement qu'en restant distante telle une étrangère. Sur le moment elle avait encaissé. Mais maintenant les vannes étaient ouvertes. Elle enfoui le visage dans l'odeur de son petit-copain. C'était dur. C'était dur et en même temps beaucoup de choses s'expliquaient. Les injonctions, la volonté de la façonner à ce qu'elle n'était pas... certes il y avait les mœurs de sa famille mais... aujourd'hui elle savait qu'il y avait aussi cette envie pour Cathleen de faire d'elle sa projection de Rosin.

Et puis était forcément venu sur la table le sujet des mariages que leur père et Cathleen - Ennis ne parvenait plus à l'appeler sa mère - prévoyaient pour leur enfants. Enfants qui rejetait en bloc l'idée. Aucun des trois ne voulaient être contraint à épouser qui que ce soit. Tout appel aux traditions était balayé et ces Domhall qui avait sorti l'argument ayant clos la discussion. Briac et Cathleen n'avaient ils pas avouer eux mêmes plus tôt dans la discussion avoir négocié un report de la cérémonie avec leurs parents? Le puîné avait ensuite enfoncé le clou en leur demandant d'être honnête sur la raison. Et après de longues minutes et un regard échangé avec sa femme, Briac avait soufflé du bout des lèvres que lui avait voulu le retarder au cas où il trouverait quelqu'un qu'il aimait vraiment. Mais avait fini par accepter le mariage de convenance. Que ça ne l'avait pas empêcher d'éprouver de l'affection puis une forme d'amour pour sa femme, ils en étaient la preuve. Cathleen s'était tue. C'était aussi la plus attachée à ces arrangements, Ennis en aurait donné sa baguette à casser.

La discussion s'était arrêtée là, ou plutôt, l'irlandaise n'avait que des souvenirs flous. Daniel Smith avait été succinctement évoqué, Jeffrey aussi. Elle se souvenait juste s'être contenue pour ne pas crier et avait refuser de parler à celle qui restait sa mère. Ennis avait pris en pleine figure des jugements alors que l'adulte avait refusé d'écouter sa version. Après avoir été traitée d'enfant à s'emurer dans le silence, elle s'était déconnectée et n'avait repris pied qu'en arrivant à l'appartement.

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01 janv. 2022, 19:21
 Dublin  Fratrie  PV 
Diarmuid se retourna dans son lit, déplacé à l'extrémité de sa chambre pour que sa petite sœur puisse avoir un espace à elle - ils auraient dû prendre directement un appartement avec trois chambres ça aurait éviter ce déménagement avec un lit supplémentaire dans un coin et l'armoire au milieu de la pièce pour créer deux espaces avec un minimum d'intimité - il passa une main sur son visage et tendit un bras pour attraper sa montre. Huit heures. Il n'avait pas assez dormi. En rentrant la veille ils avaient un peu discuté avec Domhall puis le cadet était allé se couché. Lui avait cédé à la tentation idiote de se servir un verre de whisky pur feu... et une deuxième. Mauvaise idée. Il était allé se coucher vers deux heures sans vraiment trouver le sommeil à cause d'Ennis qui se tournakt et retournait juste à côté. Il l'avait entendu se lever vers cinq heures... Avait-il seulement dormi plus de quatre heures en totalité? Il se leva, pensant que sa benjamine dormait, attrapa un tee shirt et un pantalon de toile à passer dans le noir avant de sortir de la pièce. Dans le salon, son regard tomba sur la masse que formait sa sœur dans le canapé, dissimulée sous un plaid et une écharpe de Poufsouffle. Il fronça les sourcils et s'apprêtait à aller la voir quand il vit du coin de l'œil son petit frère l'appeler d'un geste depuis l'arche menant à la cuisine.

- "
Laisse la dormir." Lui chuchota le plus jeune en lui tendant une tasse de thé. Il accueilli la boisson chaude avec un hochement de tête de remerciement et s'assit sur la portion du plan de travail à côté de leur réfrigérateur magique tandis que Dom se plaçait dos à la fenêtre une tasse de café à la main. L'aîné lobserva alors qu'il buvait en fermant les yeux. Son petit frère n'en buvait pas si souvent. En temps de révision, pendant les examens... ou quand il dormait peu. Et Dom ne dormait peu que quand quelque chose le préoccupait. Lui n'avait jamais aimé ça, préférant l'amertume des tanins du thé aux goût trop fort à son goût de la fève brune.

- "
Mauvaise nuit?" Lui demanda-t-il à voix basse. Son frère posa sa deuxième main sur sa tasse, abaissant celle-ci et rouvrit les yeux. Il posait ses prunelles noisettes sur son frère qui ne put que lire sa fatigue, puis il regarda en direction du salon:

- "
Ne me dis pas que tu as bien dormi, dormi même, après la soirée d'hier!" Répondit durement le puîné avant de poursuire: "Une sœur dont aucun de nous deux ne se souvient, Mère qui crache à Ennis son incapacité à éprouver quoique ce soit de positif pour elle, qui l'empêche de..." Les mots manquait au cadet qui prefera poursuivre: "Merde Dia, Ennis na rien à se reprocher dans ces histoires!" Diarmuid baissa la tête, Dom avait raison, que ça soit Rosin, son agression ou son petit copain, elle n'avait rien fait de mal. "Leurs esprits butés sur des manières d'une autre époque qu'eux mêmes ont acceptés à contre cœur, Père qui est incapable de s'opposer à Mère..." Diarmuid ferma les yeux et Domhall s'arrêta là. Il prit le temps d'inspirer pour faire redescendre la pression. Diamuid rouvirt ses paupières pour observer son frère et il put sentir son inquiétude, probablement décuplée par sa situation personnelle. Leur mère ne supporterait pas d'avoir un fils homosexuel, ils le savaient. Leur père... ça restait à voir. Ennis n'avait elle pas écrit dans un courrier que sa culpabilité d'avoir été absent était son point faible?

- "
Quelques heures et mal. Ennis n'a pas arrêté de se retourner. Je n'ai pas osé aller la voir. Et je ne comprends pas pourquoi je n'ai aucun souvenir de..." Il n'arrivait même pas à dire son prénom. Comment avait-il pu oublier. Il avait des souvenirs qui dataient de cette période pourtant. Peu, mais quelques uns. Et une naissance devait être quelque chose de suffisamment marquant non? Il se pinça l'arrête du nez avant qu'un bruit dans le salon n'attire leur attention. Ennis se levait pour les rejoindre. Elle avait laissé le plaid sur le canapé mais gardé l'écharpe jaune et noir autour du cou. Domhall sourit en tendant une tasse de thé à leur cadette qui lui jetait un regard interrogatif:

- "
Rien, je fais comme toi." Lui dit il doucement et Diarmuid ne put s'empêcher de rire en se cachant dans son mug. Il but plusieurs gorgées jusqu'à ce que la dernière goutte de thé soit avalée:

- "
En parlant de ces deux là, vous n'avez pas évoqué hier d'aller leur acheter quelque chose pour Noël? C'est dans deux jours, et il est hors de question qu'ils ne reçoivent rien de votre part!" Il posait sa tasse dans l'évier et parti en direction de sa chambre, "je prends la salle de bain, on part à dix heures!" Les deux plus jeunes observèrent leur aîné et la seule fille regarda le second des garçons en demandant:

- "
Qu'est ce qu'il a?" Dom sourit:

- "
Il veut juste nous aider, surtout toi, en nous changeant les idées." Il ouvrit un bras pour proposer à Ennis un étreinte, qu'elle accepta: "Rien n'est de ta faute Sio. Ni Rosin, ni Mère... Tu n'as pas à t'en vouloir. C'est pareil pour Jeffrey, tu l'aimes c'est tout." Chuchota le jeune homme en songeant qu'il devait appliquer cette dernière phrase pour lui même, mais ce sentiment de culpabilité et de peur ne partait jamais vraiment.



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