29 Août 2047

Christopher Murphy

Manchester

Christopher ouvrit la porte qui menait à son appartement. La maison était vide pour l'instant, sa femme et sa fille étant sorties faire une balade au Highfield Country Park, un des plus grands parcs de la ville de Manchester. Il ôta ses chaussures et rejoignit le salon. Il ouvrit une des fenêtres, avant de s'avachir dans un des deux canapés que contenait la grande pièce.

Sa journée avait été assez longue, il avait dû régler quelques problèmes de destination de certains portoloins que son collègue avait mal créés. Ce dernier allait vraiment devoir se concentrer dans son travail ! Désormais, il n'avait plus qu'une seule envie, rester dans le canapé et lire un bon livre, sans doute parmi ceux qu'il avait empruntés il y avait de cela quelques jours, dans la fameuse librairie Fleury et Bott.

Soudain, un hibou grand-duc au plumage marron foncé s'infiltra dans la pièce par la grande fenêtre ouverte. Le volatile déposa un enveloppe dans les mains de Christopher, avant de s'en aller comme il était arrivé. L'ancien Serdaigle s'empressa de décacheter la lettre. Il reconnut immédiatement l'écriture fine et penchée d'Edward, son frère. Il se remit droit sur le canapé, avant de lire le contenu du courrier.

Cher Christopher,

J'espère que toute la famille se porte bien depuis la dernière fois que nous nous sommes vus et que tout va pour le mieux.

Comme tu le sais, j'ai emménagé à Godric's Hollow au début du mois de juillet et la ville est très accueillante. Je suis bien content de mon nouvel appartement, qui est bien plus spacieux que le dernier. Il se situe dans le Quartier Peverell, celui qui entoure le Centre-Ville, non loin du célèbre Musée Tourdesac. Je m'y suis d'ailleurs rendu il y a une semaine environ, c'est une chose à faire, je te le conseille fortement.

Mais tu penses bien que je n'ai pas fait ce hibou pour te vanter les qualités de mon quartier, qui est certes très attrayant. Le réel but de cette lettre, hormis le fait de prendre des nouvelles de vous, est de parler du Conseil des Sorciers. Je sais que tu t'intéresses pas mal à la politique, et tu sais que moi aussi. Je me suis longuement renseigné sur ce nouveau système de direction politique et je n'ai pas peur de dire que les sang-purs prennent les bonnes options. Je regrette bien sûr le Ministère de la Magie, mais je vois petit à petit les erreurs que celui-ci a commis. Les décrets de la Chambre des Sorciers sont bien plus clairs et stricts et je suis désormais persuadé qu'ils représentent chaque sorcier à sa vraie valeur.

Je vous embrasse tous et espère vous revoir bientôt !

Edward

Christopher replia la lettre et la posa sur la table, abasourdi. Son frère déraillait complètement. Comment n'avait il pas pu voir toute la dénigration des nés-moldus ? Ceux que l'on appelait désormais des sans-statut... Comment avait il pu passer à côté de toute la vanité des sang-purs ? Le brun ne blâmait en aucun cas les décisions de la Chambre des Sorciers, qui faisaient généralement ces dernières pour le bien commun. Ce qu'il n'approuvait pas, c'était les absurdités qui étaient émises et reprises sur les statuts de sang. Il allait devoir parler à son frère et le raisonner, celui-ci faisait fausse route.

Son livre attendrait. Sa femme et sa fille ne reviendraient que dans plus d'une heure, il avait le temps de faire un petit saut à la capitale des sorciers. Christopher enfila son blouson et laça ses chaussures. Il se dirigea ensuite vers une étagère, sur laquelle trônait un petit pot en verre contenant de la poudre de cheminette. Il en prit une poignée dans sa main avant de s'approcher de la cheminée. L'ancien Serdaigle se stoppa net, puis fit demi tour pour aller chercher les livres sur les statuts de sang provenant de chez Fleury et Bott. Ceux-ci dans la main gauche, il lança la poudre de cheminette sur le feu, et s'avança dans l'âtre.